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Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 1 Le magazine de la Fédération de l’Éne

Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 1 Le magazine de la Fédération de l’Énergie N° 35 - 2ème Trimestre 2013 Lancement à Casablanca Baromètre Ernst & Young Parc éolien de Tarfaya Prix «The Emirates Energy Award» Le Maroc attractif pour le solaire Nareva déploiera le projet avec GDF-Suez Le choix Royal «Noor» : Lancement par SM le Roi de la première centrale du complexe solaire intégré de Ouarzazate Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 2 «La problématique de l’énergie se pose également comme une question fondamentale qu’il faut aborder dans le cadre d’une vision prospective. L ’objectif est de garantir la sécurité énergétique de notre pays, de diversi- fier les sources d’énergies nationales, par le recours à des énergies alter- natives, et d’en assurer un usage rationnel». Extrait du Discours de S.M. le Roi à l’occasion de la Fête du Trône (30 juillet 2007) Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 3 SOMMAIRE SOMMAIRE Page - 19 Page - 26 Page - 34 Page - 45 Page - 31 Page - 58 Editorial Evénement On écrit à la Fédération Enérgie news Actualité Focus Dossier Opérateurs & Associés Activités de la Féderation de l’Enérgie Analyse Revue de presse 5 6-15 16 17-21 22-27 28-38 39-47 48-54 55-57 58-59 60-69 Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 4 Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 5 EDITORIAL LE TEMPS DE L’ACTION L a politique énergétique partout ne se conçoit que pour le très long terme. Le Maroc a fait cet exercice. Il faut s’en féliciter d’autant plus que le cap a été fixé par notre Souverain et décliné par l’en- semble des parties prenantes dans le cadre d’un partenariat exemplaire. La vision est donc connue et partagée car elle ne peut être l’apanage d’un seul gouvernement ni être otage de choix partisans ni d’alternances politiques. En effet, le temps n’est plus où nos gouvernements s’efforçaient d’anticiper la demande pour accompagner de leurs actions les inves- tissements dans l’offre de l’énergie, car le rôle des pouvoirs publics vis-à-vis de l’offre ne cesse de décroître. Cependant, les gouverne- ments deviennent de plus en plus légitimes à agir sur la demande pour lui permettre d’anticiper sur les contraintes du long terme du fait du caractère non renouvelable des ressources en énergie fossile et du fait des contraintes d’environnement. Dans ce cadre, il importe de noter que le pétrole reste difficilement remplaçable comme carburant pour les transports et devrait être ré- servé à cet usage. Par contre, les énergies renouvelables, le gaz naturel et le nucléaire, sont légitimes pour produire de l’électricité avec un bon rendement. Dans ce contexte, le premier volet de la politique énergétique du gou- vernement est donc la maitrise de l’énergie. Le deuxième volet est celui, de la diversification énergétique. Une politique volontariste en faveur des énergies renouvelables se met actuellement en place pro- gressivement. Son renforcement doit permettre à nos industries de participer à l’essor des nouveaux marchés en développement. La vision qui a émergé graduellement après les Assises de l’énergie de 2009 et de 2011, a bénéficié de la convergence de vue au sein des forces politiques, de la société civile, des acteurs économiques et des opérateurs de l’énergie en particulier. Ainsi sur les chantiers importants du solaire, de l’éolien, de l’électrification rurale, du gaz naturel, les décisions ont été prises sur des critères éco- nomiques, scientifiques et technologiques. Une mise en œuvre volontariste doit maintenant être organisée d’une manière urgente pour le cas du gaz naturel, en particulier, pour satisfaire nos préoccupations du long terme. Parmi ces préoccupations de long terme, rappe- lons, au premier chef : • Le maintien de notre sécurité d’approvisionnement dans un cadre régional et méditerranéen, notamment avec le développement de nou- velles unités de raffinage. • La seconde préoccupation de long terme touche au respect de l’environnement. Pour atteindre ces objectifs structurels que sont notre sécurité d’ap- provisionnement et le respect d’environnement, les décisions cou- rageuses doivent être prises et exécutées avec un calendrier précis. Aussi, des mesures doivent être arrêtées pour assurer l’ouverture à la concurrence. Celle-ci permettra de dynamiser notre système élec- trique et gazier et de les rendre plus compétitifs. Cette évolution pro- fitera à l’ensemble de notre économie et à l’emploi. Enfin, tout cela a besoin de la confiance et du soutien de tous et doit rester à l’écart des polé- miques. Pour ce faire, il serait maintenant sage de mettre en place une Autorité de Régulation indépen- dante de l’énergie, consacrée par ailleurs dans la stratégie nationale. En conclusion, nous avons la chance formidable de vivre une période de mutation passionnante. C’est dans une logique d’évolution et d’enri- chissement, qui intègre les effets dynamisants de la concurrence que doivent se placer tout aussi bien le gouvernement que l’ensemble des parties prenantes. C’est maintenant, le temps de l’action et de l’effort qui exige la concertation, l’écoute réci- proque, la compréhension mutuelle et responsable pour poursuivre et accélérer le train des réformes engagées ainsi que la mise en place d’un cadre réglementaire, dynamique, libéral et transparent. A l’aune de la mondialisation, le temps compte. Le cap étant fixé, plus nous repoussons les décisions difficiles, plus les éléments extérieurs décideront pour nous. Par Moulay Abdallah Alaoui Président de la Fédération de l’Energie C’est maintenant, le temps de l’action qui exige la concertation, l’écoute réciproque, la compréhension mutuelle et responsable pour poursuivre et accélérer le train des réformes engagées. Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 6 « Noor » : Le choix Royal Lancement par SM le Roi de la première centrale du complexe solaire intégré d’Ouarzazate EVENEMENT Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 7 EVENEMENT Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 8 EVENEMENT Répondre aux besoins futurs d’électricité S.M le Roi Mohammed VI a présidé, le 10 mai 2013 à la commune rurale Ghessate (Province d’Ouarzazate), la cérémonie de lancement des travaux de réalisation de la première centrale du complexe solaire intégré d’Ouarzazate, que le Souverain a bien voulu baptisé « Noor ». Première du genre au monde en termes de capacité de production (160 MW), la future centrale (de 7 milliards DH) sera opérationnelle dans un délai de 28 mois et permettra, selon le président du direc- toire de la Moroccan Agency For Solar Energy (MASEN), M. Mustapha Bakkoury, la promotion de l’industrie locale, l’acquisition d’une exper- tise de haut niveau en la matière, le développement intégré de la région d’implantation, ainsi que la production d’une énergie électrique propre De son côté, le directeur de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), M. Ali Fassi Fihri a souligné que la réalisation du complexe solaire intégré d’Ouarzazate «Noor» s’inscrit en droite ligne des efforts visant à ré- pondre aux besoins futurs d’électricité dans le cadre d’une vision intégrée de développement durable. Avec une demande nationale en énergie élec- trique de plus en plus croissante et qui s’appa- rente de plus en plus à celle des pays déve- loppés, le Maroc a opté pour des réponses appropriées au défi posé, à savoir les pro- et renouvelable. S’étendant sur 3 000 hectares, le Complexe solaire « Noor » devra atteindre à terme une capacité de production globale de 500 MW. A noter que ce projet bénéficie du soutien de bailleurs de fonds internationaux, d’importants opérateurs et développeurs d’éner- gie solaire et d’acteurs de la société civile. Faisant partie intégrante du projet marocain d’énergie solaire, le Complexe solaire « Noor » béné- ficiera d’un accompagnement de l’ONEE en matière d’infrastructures. L’office procédera à la réalisation d’ouvrages de raccordement du futur complexe au réseau électrique national (557 millions DH, MDH), ainsi qu’à l’approvisionnement du complexe en eau industrielle et potable (202 MDH). grammes intégrés en énergies renouvelables, solaire et éolienne. Faisant partie intégrante du projet marocain d’énergie solaire, le Complexe solaire «Noor» bénéficiera d’un accompagnement de l’ONEE en matière d’infrastructures, a-t-il poursuivi, fai- sant observer que l’office procédera à la réalisa- tion d’ouvrages de raccordement du futur com- plexe au réseau électrique national (557 millions de dirhams), ainsi qu’à l’approvisionnement du complexe en eau industrielle et potable (202 millions dirhams). Energie & Stratégie 2ème trimestre 2013 9 EVENEMENT Relever les défis liés aux énergies renouvelables Une étape cruciale dans la mise en œuvre du Plan solaire marocain M. Mohamed Abdullah Abunayyan, président exécutif d’ACWA POWER, société chef de file du consortium chargé du développement et de la gestion de la première centrale du Complexe solaire d’Ouar- zazate, a, pour sa part, indiqué que la réalisation de cette centrale témoigne de la capacité des deux Royaumes, du Maroc et d’Arabie Saoudite, de relever les défis liés aux énergies renouvelables. La première centrale du Complexe solaire «Noor» a pour caractéris- tique principale l’installation d’un très large champ de capteurs cylin- dro-paraboliques qui permettra de concentrer la réflexion des rayons La réalisation de la première centrale du Complexe solaire «Noor» à Ouarzazate constitue une étape cruciale dans la mise en œuvre du Plan solaire marocain initié dans le cadre de la stratégie énergétique du Royaume qui fait du développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique une priorité nationale. Ce uploads/Management/ es-35-magazine-noor-warza.pdf