INTRODUCTION Les daaras, au Sénégal, constituent, depuis l’introduction de l’Is
INTRODUCTION Les daaras, au Sénégal, constituent, depuis l’introduction de l’Islam, le centre d’éducation par excellence. Celui-ci a formaté des millions de personnes des deux sexes, en les dotant d’une conscience islamique ferme et résolue, d’une vision de Dieu, du monde, de la société, de l’être humain, de la parenté, des relations interpersonnelles, du commerce humain, des activités économiques et de la sociabilité fondés sur des valeurs fortes et un humanisme élevé, tirant leur substance des prescriptions du Coran et de la Sunna du Prophète Muhammad (Psl). Elles sont apparues dans notre pays à une époque où la société traditionnelle, bien que fondée sur le viatique culturel de la société « thiédo », fortement adossée sur le « jom », le « ngor », le « fitt », la loyauté, l’attachement à la vérité, le goût du bien, du beau, du vrai et du juste, avait acquis droit de cité, depuis des millénaires. Elles étaient bâties sur un modèle fondé sur le principe d’une éducation globale. Celle-ci prend en compte la personne humaine dans toutes ses dimensions. Elle assure sa formation, de manière à en faire non seulement un bon croyant, connaissant parfaitement les principes du Saint Coran et de la Sunna, mais aussi un citoyen formé et informé, vertueux et modéré, possédant toutes les vertus de la sociabilité, de la droiture, de l’intégrité, pénétré d’un esprit de justice, respectueux de l’autorité, aussi bien familiale, parentale, sociale, qu’étatique, attaché à une société d’ordre, de paix, de stabilité, de justice, de solidarité et de fraternité.(IDT) Me Cheikh Balla Nar Dieng – CID, COMPLEXE ISLAMIQUE DIENG – FANDA, COMMUNE DE NIAGUIS - ZIGUINCHOR ENSEIGNEMENT FRANCO-ARABO- ISLAMIQUE ET cd 2019 ETUDE DE PROJET COMPLEXE ISLAMIQUE DIENG FANDA, commune de Niaguis, 16 km de Ziguinchor sur la nationale 6 Maitre Balla Dieng, Promoteur et DG T. 00 221 77 588 26 03 Devez-vous vraiment imprimer ce document ? Si oui, pensez l’imprimer recto-verso ! Pensons environnement ! Pensons à nos enfants et petits-enfants ! 17 Le projet Étude de faisabilité Présentations générales Le projet vise un objectif qui tourne autour de 5 (cinq) mots : Loger Nourrir Soigner Éduquer Employer. Il se décline en trois volets : (1) Le volet éducation (2) Le volet formation professionnelle (3) Le volet emploi. L’instruction et la connaissance sont la base du développement. Elles produisent des compétences techniques et technologiques, mais aussi des valeurs qui, ensemble, développent la croissance et la sécurité qui sont l’essence même du développement. Et le CID, à l’instar de des institutions scolaires, universitaires et professionnelles des entreprises, veut relever sa part de ce défi. Bien fondé du choix du projet L’islam est une religion de référence à tout ce qui concerne la vie religieuse, l’ordre moral, les relations intercommunautaires, la vie sociale, l’organisation économique, ainsi que le pouvoir diplomatique et militaire. Des aspects que le monde d’aujourd’hui tend à oublier ou à ignorer. L’héritage que nous a laissé le système colonial, un héritage fait de méfiance, de rejet, de dénaturation de sa mission, de crainte, d’exclusion, de marginalisation et de diabolisation. Me Cheikh Balla Nar Dieng – CID, COMPLEXE ISLAMIQUE DIENG – FANDA, COMMUNE DE NIAGUIS - ZIGUINCHOR Document préparé et rédigé par M. Mouhamad Nasser-dine N’DIAYE, Une entreprise multisectorielle Dakar: Lot 257, Sud Foire Ziguinchor : derrière l’UASZ Tel : +221 78 139 14 70 +221 70 001 23 23 +221 76 785 05 00 17 Et depuis, les écoles islamiques au Sénégal, en l’occurrence les Daaras, peinent à produire d’illustres hommes (à l’exception de quelques-uns) capables de ressusciter pour l’humanité ce qui a toujours été son propre. Le CID prétend restaurer ces paramètres par défaut des valeurs des écoles islamiques au Sénégal. Présentation du promoteur (Maitre Dieng) Contexte Une enquête menée auprès de leaders politiques, culturels, économiques et religieux a permis de mettre en évidence des conceptions très différentes de la réussite humaine et du rôle de l’école. L’enseignement officiel reste la référence, mais il est critiqué pour son inefficacité et sa politisation. Les écoles catholiques sont parfois beaucoup plus appréciées, elles combinent, pour certains, la formalisation et l’efficacité. L’enseignement coranique et islamique, quant à lui, se situe à grande distance de l’école formelle. Il a pour seul objectif d’enseigner la religion aux jeunes qui lui sont confiés, à travers des modèles pédagogiques divers, dont certains sont fortement contestés. Dans ce contexte, la loi de 2002 introduisant l’enseignement religieux dans les écoles officielles risque de modifier les rapports de force dans les établissements en faveur des maîtres de religion Mais il est surtout à noter que l’apparente suprématie de la forme scolaire installée par le colonisateur ne peut faire illusion :car en la qualifiant d’“occidentale”, de “française”, de “formelle” ou de “moderne”, les populations indiquent à la fois qu’elles considèrent que cette école leur est extérieure et qu’elles n’acceptent de la respecter que pour autant qu’elle leur ouvre l’accès aux biens matériels associés à la modernité occidentale. Cette forme d’adhésion conditionnée a laissé de la place aux dispositifs traditionnels de formation : l’école coranique et les centres d’enseignements islamiques n’ont jamais cessé de fonctionner au Sénégal malgré les efforts intimidation du système colonial. Ils se sont seulement adaptés, de manière souple et continue, aux nouvelles conditions que l’évolution sociale lui impose. L’école de l’État n’a pas réussi à la remplacé, elle est seulement venue s’y ajouter en introduisant ses critères de hiérarchisation. Genèse du projet Ce projet est une idée de son promoteur M. Cheikh Balla Nar Dieng. Il entend doter le complexe de nouveaux rôles pour la promotion de la science et la production d’hommes de valeurs Analyses sectorielles Me Cheikh Balla Nar Dieng – CID, COMPLEXE ISLAMIQUE DIENG – FANDA, COMMUNE DE NIAGUIS - ZIGUINCHOR 17 Afin d’atteindre son objectif de scolarisation primaire universelle et d’enrôler les élèves fréquentant les écoles coraniques traditionnelles, le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre en place à compter des années 2002/2003 des écoles franco- arabes publiques et de créer quelques années plus tard des daaras modernes. Le gouvernement sénégalais espérait alors réussir à enrôler les quelques 800 000 à un million de jeunes fréquentant les écoles coraniques non formelles (daaras) jusqu’alors non comptabilisés dans les taux de scolarisation (Charlier, 2004 : 53). Le curriculum de l’école publique élémentaire diffusé en langue française fut ainsi revisité afin d’y introduire un crédit horaire hebdomadaire pour l’éducation religieuse, c’est-à-dire majoritairement l’enseignement de la religion musulmane, mais aussi afin d’accroître le crédit horaire alloué à l’enseignement de la langue arabe (MEN, 2002 : 17). L’arabe, bien que non considéré comme une langue nationale dans la Constitution du Sénégal, revêt une importance non contestée aux yeux de la population. Cette contribution comparera ces deux modèles d’écoles islamiques à la lumière de l’hybridation des différents ordres normatifs présents au sein de l’État sénégalais. Suite à cela, L’etat cibla, dès 2003, dans son Programme décennal de l’éducation et de la formation (PDEF), des régions pour la création de ces écoles. Le plan d’action élaboré pour la deuxième phase du PDEF (2005-2007) annonçait, lui, la possibilité de « capitaliser et étendre le modèle d’école franco-arabe pour un relèvement du TBS [taux brut de scolarisation] national de 5 points » (PDEF, 2005 : 68). En 2010, on comptait désormais 175 écoles franco-arabes publiques de niveau élémentaire (103 en 2009), sous la supervision de la Division de l’enseignement arabe (DEA) du ministère de l’Éducation nationale. Domaine privé Devenu indépendant en 1960, le Sénégal s’inspira fortement du droit positif français issu de l’époque coloniale pour bâtir son système éducatif et en assurer la régulation. Le nouveau gouvernement laissa ainsi la majorité des daaras et des médersas en marge de son système éducatif. Certaines de ces écoles, notamment les écoles franco- arabes, se développèrent cependant dans le secteur privé autorisé par l’État et obtinrent ainsi le statut d’école formelle. Ce n’est toutefois qu’au début des années Me Cheikh Balla Nar Dieng – CID, COMPLEXE ISLAMIQUE DIENG – FANDA, COMMUNE DE NIAGUIS - ZIGUINCHOR 17 2000 que l’on assista à une véritable hybridation cautionnée par l’État entre l’héritage français et le droit traditionnel, engendrant la mise en place de daaras modernisés et d’écoles franco-arabes publiques. Alors que le projet de daaras modernisés, appuyé par l’État, qui précéda celui des daaras modernes, n’a pas su être jusqu’à aujourd’hui un modèle viable, il en est autrement des écoles franco-arabes, qui ont obtenu le statut d’écoles publiques, témoignant de leur forte intégration des différents ordres normatifs. Contrairement aux écoles franco-arabes publiques qui sont des créations de l’État, les écoles franco-arabes privées émanent, elles, d’initiatives privées, et doivent se conformer aux normes étatiques en matière d’éducation pour être autorisées. Tableau : catégories et modèles d’écoles islamiques au Sénégal Catégories Modèles Statut des écoles Complémentaire ou concurrente de l’école publique Daara Traditionnel sans internat Non formel Majoritairement complémentaire Traditionnel en internat Non formel Majoritairement concurrent Modernisé Non formel Variable Moderne Doit être précisé Concurrent Médersa École arabe Non formel Concurrent École franco-arabe privée Formel (autorisé/reconnu) ou non formel Concurrent École franco-arabe publique Formel Concurrent La uploads/Management/ etude-de-projet-cid-a.pdf
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- Publié le Aoû 13, 2022
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