Sujet : « Tout apprentissage en langue française n’a de sens que si l’élève per
Sujet : « Tout apprentissage en langue française n’a de sens que si l’élève perçoit l’utilité de ce qu’il apprend. » L’apprentissage : c’est l’acte d’apprendre, en opposition à l’acte d’enseigner. En effet, apprendre appartient à l’élève, qui devient apprenant, enseigner, c’est transmettre un Savoir. Mais entre la réalité d’apprendre et la réalité d’enseigner, il y’a plusieurs approches. Car le rapport diffère d’une approche à une autre. Il y ‘a des courants qui stipulent que : « Tout apprentissage en langue française n’a de sens que si l’élève perçoit l’utilité de ce qu’il apprend. » Tout dépend donc de notre conception de l’enseignant et de l’apprentissage. Que cherche-t-on à construire avec l’élève ? Est-ce un savoir comportemental, à l’instar de celui prôné par l’école Béhavioriste ou construire des compétences en mettant l’apprenant au centre de son apprentissage ? C’est un choix épistémologique, qui détermine la philosophie du rapport : enseignant- apprenant- contenu d’apprentissage. Tout dépend en dernier lieu du triangle didactique et la position à partir duquel on se situe. Comment donner du SENS à l’apprentissage ? Y a-t-il une formule magique à rendre un contenu, aussi banale soit-il, comme quelque chose qui attire et stimule l’attention ? Qu’en est-il de l’utilité et de son importance en tant qu’incitateur à l’apprentissage ? L’acte d’enseigner la langue française peut-il perfectionner son rendement, via les approches constructivistes ? Nos élèves s’ennuient dans nos classes ! On leur donne un contenu, mais s’assurions-nous de son efficacité ? Efficacité, ne rime pas avec l’intérêt qu’il requiert pour nous en tant qu’enseignants. Cela doit aussi et surtout faire effet de SENS sur nos apprenants. Mais qu’est-ce que le SENS en fin de compte ? Est-ce un travail rationnel, structuré et bien planifié ? Est-ce le fait de mieux percevoir son métier et de chercher à le faire aimer à ses élèves ? Est-ce le fait de le dire à ses élèves ? Ni l’un ni l’autre de ses conception du SENS n’est valable, pour celui qui veut trouver la formule magique, une solution à cette équation complexe, qui est donner du SENS à l’apprentissage. En effet, le SENS, c’est une question de rapport avec le contenu à enseigner, avec l’apprenant et avec ses propres représentations. Un enseignant qui veut réellement donner du SENS à un contenu, il ne doit pas se contenter de le rendre facile, accessible à son élève. Car, celui-ci, bien qu’il soit « bénéfique » pour l’élève, et en même temps rassure l’enseignant, il reste toujours un contenu insignifiant pour l’élève ! Que faire donc ? C’est changer notre façon de penser notre acte d’enseigner et l’acte d’apprendre pour l’élève. Mais comment ? C’est une question de rupture fondamentale avec nos pratiques habituelles et notre manière de concevoir notre rapport avec notre rôle d’enseignant. Donner du SENS, c’est partir des besoins réels de nos élèves. C’est travailler non en fonction d’un programme quel qu’il soit, mais de chercher là où nos élèves ont le plus de préoccupations ; En effet, l’apprentissage est un acte volontaire, non imposé par nos institutions d’éducateurs et d’adultes : il faut se poser des questions, se mettre dans la peau de l’apprenant pour répondre à ses vrais besoins… Mais qu’st-ce qui stimule le besoin d’un élève, si ce n’est l’utilité et les préoccupations ? Qui veut laisser apprendre, doit nécessairement inventer des situations où il doit donner à l’élève la possibilité pour qu’il exprime ses propres besoins. C’est la condition sine qua none de tout apprentissage authentique. Maintenant, la chose devient claire et logique : donner à l’élève une situation significative, c’est favoriser son désire d’apprendre. Pourquoi ? Mais parce qu’il y va trouver le besoin qui donne SENS. Chose utile, chose qui renferme un besoin. Chaque besoin ne peut avoir que du SENS. Mais il y’ a situation et situation. Et toute la différence est là. Il y’a situation imposée, superficielle, inventée de toute pièce, et il y’ a en contrepartie des situations authentiques qui répondent aux vraies attentes de l’élève. Sortir de la première pour entrer dans la seconde demande tout un arsenal didactique : pourquoi ne pas inventer une banque de situations authentiques : celle-ci sera sous forme de plusieurs activités intégrées dans un manuel scolaire, qui renferment des scénarios pédagogiques qui favorisent la construction de compétences par les apprenants ? De plus, rien n’empêche de donner du besoin, lorsqu’on introduit l’occasion à l’élève pour exprimer ses dons, ses talents, ses compétences, ses façons de faire qui lui sont propres ! Comment ? C’est en changeant notre façon d’accaparer le contenu, en voulant à tous prix le transmettre comme une chose importante et indispensable pour l’intérêt de l’élève ! Avoir du SENS provient d’un besoin profond, qu’il ne suffit pas du bon vouloir de l’enseignant pour qu’il soit de la réalité. Ce n’est qu’à partir du moment où l’élève pose une question, demande une explication, montre de l’intérêt que l’apprentissage commence. Ce n’est pas chose facile. Ce n’est qu’ avec le besoin de l’enseignant de changer de pratique que l’acte d’apprendre aura du SENS. Avoir besoin d’une chose est toujours motivé. La motivation est le point de départ vers tout apprentissage. Mais y’ a-t-il deux apprenants dans le monde qui ont les mêmes motivations ? La réponse ne peut être que négative. Il n’y a que des points communs entre deux élèves : c’est leur préoccupation du moment, leur motivation de l’instant. Pour donner à la chose sa dimension concrète, un poème peut motiver un élève plus qu’un texte argumentatif ! Mais avec le travail didactique, ce même texte argumentatif devient plus motivant et plus attrayant du moment où l’élève y trouve du besoin, donc de l’intérêt et du SENS. Comment ? En favorisant l’esprit d’initiative. En permettant à nos apprenants de poser des questions. En les aidant à réfléchir et à exprimer leurs différentes représentations autour de cette activité. On n’est pas là pour transmettre un savoir : tiens, c’est bon pour toi ! Mais pour faire aimer l’acte éducatif de chercher et d’apprendre à apprendre ! Tout le reste viendra par magie, mais après avoir intégrer sa propre représentation de l’acte d’apprendre pour l’apprenant, qui ne vient pas de notre motivation d’enseigner, mais du besoin et de l’utilité qui donnent SENs uploads/Management/ exemple-dissertation.pdf
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- Publié le Aoû 05, 2022
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- Langue French
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