Français sur objectifs universitaires Cours de Chantal PARPETTE 13/07/09 On par

Français sur objectifs universitaires Cours de Chantal PARPETTE 13/07/09 On parle beaucoup d’étudiants chinois dans ces problématiques là, parce qu’ils se trompent fondamentalement quand ils s’inscrivent en sciences économiques, ils pensent que ça débouche sur du commerce. En licence de sciences économique, ce sont des disciplines fondamentalement économiques, et c'est une des principales raisons de l’échec des étudiants. Il ne faut pas penser qu’on résoudra tout par le biais des sciences linguistique, il faut une prise de conscience de nos institutions, qui se déchargent un peu facilement sur nous en disant que c'est un problème de langue, attention, tout n’est pas un problème de langue. Pour ceux qui n’ont pas suivi le cours de J.-M. Mangiante, je suis obligée de faire un rappel sur ce qu’est le FOS Pour ma part, je viens de l’université Lyon II, Master de didactique FLE et langue seconde. On forme les futurs enseignants de français ou ceux qui le font déjà. Avant j’ai travaillé dans une école d’ingénieurs, formations continues d’ingénieurs étrangers. J’ai fait d’abord et j’ai réfléchi ensuite, c'est souvent comme ça qu’on fonctionne dans nos discipline. On a tâtonné pendant des années, le FOS c'était pas très clair à cette époque là, et quand je suis passé à l’université, ça m’a permis de théoriser un peu tout ça. Et à côté de ça je maintiens des cours de FLE à destination des non-francophones. Notamment les chinois qui se cassent la figure en sciences économique, taux d’échec énorme, à tel point que bientôt nos collègues économistes ne les voudront plus. Dans certains lieux le problème risque de se régler comme ça. Il y a des stratégies institutionnelles en cours de révision. On va regarder des questions d’organisation du travail. A part des petits moments de 10 minutes de temps en temps, je ferais des points théoriques, mais sinon ce n’est pas en cours magistraux qu’on apprend, donc élaboration pédagogique, étude de cas, analyse de corpus. L’ennui de ce genre de travail c'est que ça prend du temps, donc on essaiera d’accélérer. J’aimerais que vous arriviez à l’élaboration d’un programme pour vous, le plus proche de ce dont vous avez besoin. Sachant que nous allons avoir le problème des supports. Mais on pourra faire la réflexion. J’ai demandé la salle informatique une demi-journée pour se connecter sur des sites universitaires pour essayer de compléter cette élaboration de programme. Donc dimension méthodologique et si possible on essaiera de se rapprocher le plus possible des montages de programme. Aussi pour garder la mémoire de ce qu’on fait ici, on demandera à deux d’entre vous de faire la synthèse de ce qu’on a fait pendant la journée. Pas tout reprendre dans le détail. Amener une clef USB pour les documents Word, les articles. Je vous transfère les documents qu’on a pu étudier au cours de la journée. Autre petite chose, on m’a demandé il y a longtemps de mettre des intitulé sur les séances, soyez pas trop sévères avec les intitulés, globalement on va vers une réflexion sur le FOU. Poly extraits de cours. Vous ne trouverez pas ici de réponses parfaites et toutes faites. Nous sommes ici sur une problématique en émergence. Même si la situation est ancienne (30 ans au moins), en fait en matière de recherche et d’élaboration, c'est récent. Chez les éditeurs, pratiquement pas d’ouvrage sur cette problématique. On s’y met avec Jean-Marc Mangiante, pour dans une année mais globalement le monde de l’édition n’est pas très développé sur ce point. Question : que fait-on avec des gens qui ont à la fois des problèmes de langue et des problèmes d’adaptation au système universitaire ? Que fait-on avec des disciplines extrêmement chargées en termes linguistiques ? Si vous voulez être maçon en France, votre métier de maçon n’a pas besoin d’une charge linguistique énorme, donc former au français des gens comme ça demande une quantité de savoirs linguistiques relativement faibles par rapport au savoir professionnel. Le problème avec le français universitaire, c'est qu’il n’y a pas grand-chose d’autre que le langage dans la transmission du savoir universitaire. Les français, quand ils vont faire leurs études en Australie, ça ne va pas de soi non plus. Le taux d’échec est intrinsèque à la situation, pratiquement pas de compensation possible en dehors du langage. Sur un chantier si vous ne comprenez pas, on peut vous montrer, pour les étudiants il n’y a aucun moyen de compensation. Explique le taux d’échec : c'est ce qu’il y a de plus exigeant au niveau linguistique. Ça veut dire aussi qu’à la fois il y a des spécificités universitaires et aussi des besoins linguistiques, il y a besoin d’un bon niveau de langue pour faire des études dans une langue étrangère, et on ne peut pas y couper. On va inscrire cette problématique dans le champ du FOS. Je vais m’appuyer pour partie aujourd'hui sur cet ouvrage « méthodologie du FOS », on a décrit la méthodologie du FOS avec un ensemble d’activités. Donc je vais m’appuyer un pue là-dessus. Je vais partir de cas un peu opposé. FOS quel que soit la langue, ça ne change pas grand- chose. On prend deux situations extrêmes d’apprentissage des langues. Le système le plus répandu, c'est celui de l’apprentissage à l’école, secondaire et de plus en plus en primaire. On apprend parce que ça fait partie de la formation de la personne, du programme. Formation scolaire et intellectuelle. 3-4 heures par semaine pendant 8 ans ou plus. Donc on peut considérer qu’on est sur des apprentissages qui vont jusqu’à 12 ans. Quantitativement c'est ce public là qui fait partie du plus nombreux. A l’autre extrême presque, il y a des gens qui n’ont jamais appris le français à l’école parce qu’ils ont appris d’autres langues étrangères, et un beau jour un besoin en français leur tombe sur la tête. Par exemple les chinois n’apprenait pas le français jusqu’à une date récente. Puis changement économique, des familles ont pu envoyer leurs enfants étudier, mais l’ennui des études anglophones, c'est que ça coûte cher. Et ça coûte moins cher en France. Donc on s’est retrouvés comme ça avec une grande quantité d’étudiants chinois, avec des possibilités de venir en France, mais ne parlant pas français. Dans ce cadre on n’a pas beaucoup de temps. Besoins d’apprentissages de la langue extrêmement rapides. Autre exemple, les ouvertures au tourisme. Des zones de certains pays s’ouvrent au tourisme, on voit des hôtels qui se rendent compte que leur personnel ne parle pas français. Exemple en Syrie, des zones qui deviennent touristiques comme Alep par exemple. A ce moment là c'est la même chose, ils se tournent vers l’institut français et demande rapidement 60-80 heures de formation à l’institut du coin. D’autres cas où une entreprise française s’implante, exemple en Ethiopie pour des réseaux d’eau, comme les français ne parlent pas la langue locale et pas toujours très bien l’anglais, donc on demande au personnel local d’acquérir rapidement des compétences en français. Exemple : les infirmières espagnoles, vous avez dû en entendre parler. Elles avaient sans doute appris l’anglais à l’école secondaire et pas le français, et elles ont dû apprendre tout d’un coup pour un recrutement. Et là on se retrouve dans une position tout à fait différente. Il y a des gens qui ont besoin d’apprendre le français très vite. La caractéristique de l’enseignement de langue à l’école secondaire, c'est de toucher un peu à tout. Quand on est au contraire des cas où les gens ont brusquement besoin de français, on délimite un aspect de la langue et on ne travaille que là-dessus. Le FOS a donc un fonctionnement très différent du français qu’on a alors appelé français « général ». À partir du moment où vous délimitez un morceau, il faut trouver un nom pour l’autre morceau. Donc le terme de « français général » a été provoqué par le terme de « FOS ». Avant on ne parlait que de FLE. Donc le FOS et le français général forment, réunies, le FLE. Comment on délimite le champ du FOS ? C'est-à-dire ce qu’on va étudier avec un public qui a un besoin spécifique dans un délai très court. Bien comprendre qu’il n’y aurait pas de FOS s’il n’y avait pas de délais très court. Le FOS est né du fait que les gens disent « moi j’ai besoin du français dans 6 mois, un an, tout de suite ». « Je veux gagner du temps donc je fais du FOS ». Si on n’avait pas le critère temps on n’aurait pas besoin de diviser le FLE en FOS et français général. Le FOS est né de l’urgence. Donc comment on délimite le champ du FOS ? Bien sûr la notion de besoin qui émerge. Quels critères ? On ne va travailler que sur les situations qui sont les leurs. On cherche les discours, puisqu’on travaille en langue, sur la langue, quel usage de la langue, donc quels discours doivent-ils maîtriser ? Ensuite savoir dans quelles compétences ils doivent les maîtriser. Expression orale, uploads/Management/ francais-sur-objectifs-universitaires.pdf

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  • Publié le Sep 01, 2022
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