HELENE DION MISE EN SCENE DU SPECTACLE LA VIE COMME UN VOYAGE RÉCIT D'UN PARCOU
HELENE DION MISE EN SCENE DU SPECTACLE LA VIE COMME UN VOYAGE RÉCIT D'UN PARCOURS DE CRÉATION Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de Maîtrise en Littératures, arts de la scène et de l'écran pour l'obtention du grade de Maître es arts (M.A.) DEPARTEMENT DES LITTERATURES FACULTÉ DES LETTRES UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2010 ©Hélène Dion, 2010 Résumé Ce mémoire décrit un travail de recherche-création portant sur la mise en scène théâtrale et ses multiples enjeux. Il y est question du parcours entrepris pour créer le spectacle La vie comme un voyage à partir d'un collage de textes, avec pour objectif d'explorer toutes les étapes d'un processus de mise en scène, c'est-à-dire l'élaboration de la proposition dramaturgique qui découle du texte, l'idéation de l'environnement spatial avec une équipe de concepteurs professionnels (scénographie, costumes, éclairages, bande-son), la recherche, l'apprentissage et la création de projections animées de photos, l'élaboration des déplacements des comédiens, l'établissement de conventions avec les spectateurs et la direction d'acteurs. Tous les jalons de l'élaboration de ce spectacle sont décrits, y compris une première étape constituée de rencontres avec des metteurs en scène professionnels de Québec jusqu'à la présentation des résultats de recherche en laboratoire public. Cet essai inclut également un résumé des notions de mise en scène retenues et une évaluation des résultats obtenus. 11 Remerciements Je voudrais remercier les personnes qui m'ont aidée, accompagnée, encouragée, soutenue et qui ont rendu possible la réalisation de ce mémoire de maîtrise. L'équipe de production de La vie comme un voyage : Les interprètes : Véronique Aubut, Serge Bonin, Jean-Michel Girouard et Marie-Hélène Lalande. Les concepteurs : Virginie Leclerc, Huguette Lauzé, Yves Dubois, Luc Vallée et Nicola- Frank Vachon. L'équipe technique : Robert Boisclair, Valérie Durocher, Léonie Grenon Girard, Y van Démanche, Benjamin Le, Louis Morin et Frédéric Plouffe. Mon cher ami qui m'a éclairée sur les mystères des projections : Jacques Martin Levesque. Les collaborateurs : François Beaulé (PetroAir Services), Stéphane Ferland (Aéroport Jean- Lesage), Jean-François Bouchard (Kolossal), Majid Tounsi, Michel Racine, Les Copies de la Capitale, Les Treize, l'AGEETUL, l'AELIÉS et le Département des littératures de l'Université Laval. Le public qui a assisté à la présentation publique du laboratoire. Et, bien entendu, l'auteur Jean-Pierre Dopagne qui a eu la bonne idée d'écrire les textes qui ont servi à la concrétisation de ce projet de mise en scène. Les metteurs en scène qui ont généreusement partagé leurs connaissances, trucs et conseils : Marie-Josée Bastien, Gill Champagne, Lorraine Côté, Martin Genest, Michel Nadeau et Patrie Saucier. Mes professeurs et l'équipe du Programme d'études théâtrales et plus spécifiquement : Irène Roy, ma directrice de mémoire, confidente et amie qui m'a tellement encouragée tout au long de ce parcours. Chantai Hébert, qui a su ponctuer mes études de ses avis toujours très justes et pertinents. Robert Faguy et Liviu Dospinescu qui ont pris le temps d'évaluer mon travail. Merci à vous tous. Ce mémoire est dédié à Robert Boisclair qui m'a toujours soutenue et encouragée dans la voie de la création. Table des matières Résumé i Remerciements ii Table des matières iii Liste des tableaux iii Liste des figures iii Introduction 4 1. Ideation du projet de mise en scène 7 2. Inspiration 11 3. L'histoire et les personnages 14 4. Le lieu de l'action 16 5. Recrutement de l'équipe de production 18 5.1 Recrutement des interprètes 18 5.2 Recrutement des concepteurs 18 5.3 Composition de l'équipe 19 6. Conception de l'environnement scénique 20 6.1 Scénographie 20 6.2 Environnement sonore 22 6.3 Costumes et accessoires 23 6.4 Éclairages 25 6.5 Projections 25 6.5.1 Choix de photos 25 6.5.2 Réalisation des projections 26 7. Direction d'acteurs 30 7.1 Préparation 31 7.2 La multi-interprétation 36 7.3 Les Exutoires 39 7.3.1 Exutoire du Prof 40 7.3.2 Exutoire de la mère (Monique) 41 7.3.3 Exutoire de Guillaume 41 7.3.4 Exutoire de Louise 42 7.4 Recherche de théâtralité 43 7.4.1 Théâtre-réalité 44 8. Direction de production 47 8.1 Organisation de l'horaire 47 8.2 Droits d'auteur 48 9. Présentation publique 50 Conclusion 51 Bibliographie 55 Annexe 1 : Entretiens avec des metteurs en scène de Québec 57 Annexe 2 : Texte du spectacle La vie comme un voyage 77 Annexe 3 : Programme du spectacle 143 Annexe 4 : Photos du spectacle 144 Annexe 5 : Commentaires de spectateurs 146 Annexe 6 : DVD La vie comme un voyage (2009) 150 Liste des tableaux Tableau 1 : Personnages retenus selon le texte 9 Tableau 2 : Répartition des rôles selon les comédiens et comédiennes 10 Tableau 3 : Liste des costumes et accessoires par personnages 24 Tableau 4 : Information factuelle sur les personnages 32 Tableau 5 : Répartition du travail dans le temps 47 Liste des figures Figure 1 : Psychologie de la forme 12 Figure 2 : Serge Gainsbourg, vu par Stefan de Jaeger 13 Figure 3 : Scène croquée dans un aéroport par le photographe Nicola-Frank Vachon 17 Figure 4 : Plan du décor préliminaire 21 Figure 5 : Plan du décor final 21 Figure 6 : Décor - résultat final 21 Figure 7 : La croix de Goudu 26 Figure 8 : Exemple de photos utilisées en projection pour illustrer les lieux évoqués 28 Figure 9 : Exutoire du Prof de littérature 40 Figure 10 : Exutoire de Monique, la mère vétérinaire 41 Figure 11 : Exutoire de Guillaume 42 Figure 12 : Exutoire de Louise 42 Introduction En schématisant, on peut dire que la mise en scène est un discours sur un texte et sur ses résonances dans le présent. C'est une prise de pouvoir. D'un pouvoir relatif, certes, mais qui est l'amorce d'une réflexion publique sur des enjeux ignorés jusque-là.1 C'est un rôle étrange que celui de metteur en scène. Il ne demande pas à être Dieu et pourtant il lui ressemble. Il voudrait être faillible et pourtant la conspiration instinctive des comédiens le fait passer pour un arbitre, car ils ont constamment besoin d'un arbitre. Dans un sens, le metteur en scène est toujours un imposteur, un guide dans le noir, qui s'avance sans connaître le terrain, et pourtant il n'a pas le choix : il doit guider, tout en découvrant son chemin au fur et à mesure. Il est menacé d'enlisement s'il ne prend pas conscience de ces difficultés et reste optimiste alors qu'il doit faire face au pire.2 J'ai choisi d'entreprendre une maîtrise pour valider et développer mes connaissances en mise en scène. Je voulais savoir si ma démarche actuelle peut se mesurer avec celle de metteurs en scène professionnels. Je voulais aussi me donner du temps pour explorer et augmenter mes connaissances en théâtre. Le présent mémoire est un compte rendu de ma recherche-création en mise en scène. Je relate ici le parcours entrepris pour valider ma propre méthode de travail en me confrontant à des comédiens et comédiennes ainsi que des concepteurs et conceptrices professionnels tous issus du milieu théâtral de Québec. À la manière d'une apprentie, j'ai eu envie de rencontrer des metteurs en scène professionnels de Québec et comparer les similarités et les différences quant à ma propre pratique, c'est-à-dire, en ce qui a trait à la préparation du travail de création, l'organisation et le recrutement de l'équipe et la direction d'acteurs. C'est avec une grande générosité qu'ils ont partagé leur expérience. Bien que je possède un diplôme universitaire en théâtre, le fait de ne pas avoir suivi une formation au Conservatoire d'art dramatique m'a longtemps fait douter de mes compétences de metteure en scène. J'ai tout de même réalisé une trentaine de mises en scène et appris mon métier au fil de ces expériences. Pourrais-je un jour être considérée en tant que metteure en scène professionnelle même si je ne fais pas partie de « la famille du Conservatoire »? Je n'avais d'autres choix pour répondre à cette interrogation que de chercher à apprendre par toutes les façons possibles. C'est ainsi que j'ai eu l'idée d'aller 1 Jean Saint-Hilaire, « Mettre en scène au féminin », Le Soleil, 23 avril 2007, [s.p.]. 2 Peter Brook, « L'espace vide », traduit de l'anglais par Christine Etienne et Franck Fayolle, Éditions du Seuil, 1977, Paris, p. 59. poser mes questions à des metteurs en scène dont j'admire le travail depuis longtemps afin de confronter ma pratique avec la leur. Entre décembre 2007 et janvier 2008, j'ai eu le privilège de rencontrer Marie-Josée Bastien, Gill Champagne, Lorraine Côté, Martin Genest, Michel Nadeau et Patrie Saucier dans les salles de répétition du Théâtre du Trident, du Théâtre Périscope et au Conservatoire d'art dramatique de Québec. C'est dans leurs lieux de travail, évocateurs de leurs productions, que je leur ai posé les mêmes trente-cinq questions portant sur la définition de leur démarche artistique, leur travail de préparation et de réflexion, leur rapport avec l'équipe de production, la réalité de la mise en scène à Québec en 2008, leurs recommandations et l'avenir de la profession. Les lecteurs pourront prendre connaissance de ce questionnaire à l'annexe 1, page 47. Après plus de douze uploads/Management/ punere-in-scena-helen-dion-viata-ca-o-calatorie.pdf
Documents similaires
-
14
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 05, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 16.0417MB