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Tous droits réservés © Management international / International Management / Gestión Internacional, 2013 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 26 oct. 2021 23:28 Management international International Management Gestiòn Internacional L’accompagnement entrepreneurial par les Coopératives d’Activité et d’Emploi : des singularités à questionner Frédérique Allard, Pascale Amans, Ketty Bravo-Bouyssy et Stéphanie Loup « Luxury entrepreneurship » ou l’entrepreneuriat du luxe : des opportunités de demain pour des activités « human push » ? Volume 17, numéro 3, printemps 2013 URI : https://id.erudit.org/iderudit/1018268ar DOI : https://doi.org/10.7202/1018268ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) HEC Montréal Université Paris Dauphine ISSN 1206-1697 (imprimé) 1918-9222 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Allard, F., Amans, P., Bravo-Bouyssy, K. & Loup, S. (2013). L’accompagnement entrepreneurial par les Coopératives d’Activité et d’Emploi : des singularités à questionner. Management international / International Management / Gestiòn Internacional, 17(3), 72–85. https://doi.org/10.7202/1018268ar Résumé de l'article Centrée sur une coopérative d’activité et d’emploi, cette recherche a pour objectif de révéler les singularités du dispositif d’accompagnement entrepreneurial déployé. L’éclairage de l’ingénierie des compétences est mobilisé à cette fin. Après la présentation de ce dispositif, la caractérisation des modalités qu’il combine permet de dévoiler ses deux niveaux de singularisation : le mix de formation-action et d’alternance d’abord, l’effet amplificateur du cadre collectif et coopératif de l’accompagnement ensuite. La discussion qui s’ensuit confirme la fécondité d’un tel dispositif. La conclusion revient sur la valeur exploratoire de ces résultats tout en dégageant les perspectives d’une recherche longitudinale. L ’entrepreneuriat est habituellement vu comme une aventure individuelle qui isole souvent le porteur de projet dans sa démarche (Messeghem, Sammut, 2010), alors même que sa capacité à s’intégrer dans des réseaux professionnels ou à en créer conditionne la réussite de son projet (id. : 2011). L’expérience d’accompagnement restituée ici est origi- nale dans le sens où, plus que d’autres, elle met les principes de la coopération au service de l’aide à la création d’acti- vités économiques et à l’entrepreneuriat. Les pratiques des coopératives d’activité et d’emploi (CAE par la suite) écartent a priori le risque d’isolement, d’une part en misant sur un accompagnement collectif et coopératif, d’autre part en ouvrant la possibilité d’alternatives organisationnelles à l’entreprise individuelle. En dépit de son originalité, le modèle de la CAE n’a pas fait l’objet de recherches suffisantes (Draperi, 2007;Sangiorgio, Veyer, 2009). L’objectif est, ici, de contri- buer à l’éclairer en rendant compte des particularités de son dispositif d’accompagnement entrepreneurial. A cette fin, les grilles de lecture empruntées à l’ingénierie des compétences sont mobilisées pour révéler et évaluer ses singularités. Ces enseignements des CAE sont discutés à partir de l’étude de l’une d’elles, la CAE généraliste Régate, et de la CAE spécialisée qu’elle a développée dans le secteur du bâtiment (Régabât). L’intimité de leurs relations, liée notamment à un fonctionnement collectif, interdit de les saisir ici séparément. Ancrée dans les pratiques de cette double CAE et de ses membres, l’étude exploratoire qui en est faite privilégie une approche inductive. Le premier volet de cet article est dédié au cadrage de cette étude de cas à un triple niveau : contextuel (le modèle de la CAE), théorique (le champ de l’ingénierie des com- pétences), empirique (le cas étudié et les modalités de la recherche). Le deuxième volet livre les résultats de cette investigation et leur interprétation. Après la restitution d’éléments factuels sur le dispositif déployé, les grilles de lecture de l’ingénierie des compétences permettent de caractériser les modalités qu’il combine et d’en apprécier les spécificités. Deux niveaux de singularisation sont ainsi mis à jour : le mix de formation-action et d’alternance; l’effet amplificateur du cadre collectif et coopératif de l’accompagnement. Le dialogue qui s’ensuit avec d’autres travaux, sur la combinaison de modalités d’apprentissage d’abord, sur les formes plurielles de l’accompagnement entrepreneurial ensuite, sur les enjeux de l’ingénierie des Résumé Centrée sur une coopérative d’activité et d’emploi, cette recherche a pour objectif de révéler les singularités du dispositif d’ac- compagnement entrepreneurial déployé. L’éclairage de l’ingénierie des compétences est mobilisé à cette fin. Après la présenta- tion de ce dispositif, la caractérisation des modalités qu’il combine permet de dévoi- ler ses deux niveaux de singularisation : le mix de formation-action et d’alternance d’abord, l’effet amplificateur du cadre col- lectif et coopératif de l’accompagnement ensuite. La discussion qui s’ensuit confirme la fécondité d’un tel dispositif. La conclu- sion revient sur la valeur exploratoire de ces résultats tout en dégageant les perspectives d’une recherche longitudinale. Mots clés : coopérative d’activité et d’em- ploi, accompagnement entrepreneurial, ingénierie des compétences Abstract This research aims at highlighting the specificities of the entrepreneurship sup- port program proposed by a French “activ- ity and employment cooperative” we are currently working with. Competence development focus is used in this perspec- tive. We are able to find out two levels of singularity : i) the mix of action-training and part-time work-based learning, and ii) the amplifying effect in the collective and cooperative support framework. Then, the discussion that follows confirms the fruit- fulness of such a program. The conclusion insists on the value of these exploratory results while generating prospects for future longitudinal research. Keywords: “activity and employment cooperative”, entrepreneurship support, competence development Resumen Centrada en una cooperativa de actividad y empleo, esta investigación tiene como objetivo revelar las singularidades del dis- positivo de acompañamiento empresarial. La ingeniería de las competencias está movilizada para dar luz a esta finalidad. Desvelamos dos niveles de singularizac- ión : primero, la mezcla de formación- acción y de formación en alternancia (centro de formación / empresa) después, el efecto amplificador del marco colectivo y cooperativo del acompañamiento. El desarrollo que resulta de ello confirma lo fructífero de tal dispositivo. La conclusión reincide en el valor experimental de estos resultados, destacando al mismo tiempo las perspectivas de una investigación longitud- inal. Palabras claves: « Cooperativa de actividad y de empleo », acompañamiento empresa- rial, ingeniería de las competencias L’accompagnement entrepreneurial par les Coopératives d’Activité et d’Emploi : des singularités à questionner Frédérique allard Pascale amans Ketty Bravo-Boyssy Stéphanie Loup Université de Toulouse Université de Toulouse Université de Toulouse Université de Toulouse L ’accompagnement entrepreneurial par les Coopératives d’Activité et d’Emploi : des singularités à questionner 73 contextes de professionnalisation enfin, révèle la fécondité d’un tel dispositif. Le troisième volet en propose une syn- thèse. Elargissant la discussion à l’ensemble du processus de recherche, la conclusion revient sur la valeur explora- toire de ses résultats en insistant sur l’intérêt de poursuivre l’investigation de cette facette du modèle coopératif suscep- tible d’enrichir, ailleurs, les pratiques d’accompagnement entrepreneurial. En ce sens, elle dégage les perspectives d’une étude longitudinale. Le cadrage de l’étude L’examen du dispositif d’accompagnement entrepreneu- rial par les CAE appelle préalablement un triple repérage (contextuel, théorique et empirique) afin de cerner le cas étudié et les modalités de son investigation. Repères contextuels : les CAE en général, ici et ailleurs Apparues en 1995, les CAE étaient encore présentées comme un dispositif expérimental quelque dix ans plus tard (Alternatives Economiques, 2004, p. 39). Actuellement, en France, près de 90 CAE générant 57 millions d’euros de chiffre d’affaires1 sont regroupées au sein de l’« Association Nationale des Coopératives d’Activités » nommée COPEA et du réseau « Coopérer Pour Entreprendre ». Ce modèle existe aussi au-delà des frontières nationales même si les appellations peuvent parfois différer comme c’est le cas au Québec, au Maroc, en Belgique, en Suède, ou encore en Italie2. Le soutien de programmes tels qu’EQUAL3, ou des interventions comme celle de Mintzberg qui, en 1999, lors du 3ème colloque consacré à l’entrepreneurship coopé- ratif, soulignait « […] que l’entrepreneurship coopératif peut être beaucoup plus important que l’entrepreneurship individuel »4, témoignent du développement du phénomène à l’international5. Pourtant, les CAE constituent, comme le soulignent Sangiorgio et Veyer (2009), une innovation sociale qui reste encore à découvrir. L’objectif ici est de présenter, à grands traits, les principales caractéristiques des CAE6 dont le cœur de métier est l’accompagnement entrepreneurial, en se centrant sur ses différences par rap- port notamment aux structures telles que les couveuses, incubateurs ou pépinières. En tant que Sociétés COopératives et Participatives (SCOP), les CAE sont fondées « sur des valeurs de solida- rité qui mettent en avant l’importance du partage de l’outil de production;l’expertise dans le travail et naturellement l’emploi et la pérennité de l’entreprise » (Mathé, Rivet, 2010, p. 22). Toutefois, si les SCOP « classiques » visent à permettre à des salariés de devenir co-entrepreneurs, les CAE quant à elles permettent à des entrepreneurs de devenir co-salariés d’une même structure qu’ils créent tous ensemble, la coopération constituant une finalité en soi (Veyer, 2007). Par rapport à d’autres structures d’accompagnement telles les couveuses, incubateurs ou pépinières auxquelles elles uploads/Management/ l-x27-accompagnement-entrepreneurial-par-les-cooperatives-d-x27-emploi.pdf
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Licence et utilisation
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- Publié le Oct 28, 2021
- Catégorie Management
- Langue French
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