1 Direction de l’Observation et de la Programmation La nouvelle Stratégie Energ

1 Direction de l’Observation et de la Programmation La nouvelle Stratégie Energétique Nationale Bilan d’étape Janvier 2013 2 Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI Discours du Trône du 30 juillet 2010 « …Aussi, engageons-Nous le gouvernement à donner corps aux grandes orientations issues du dialogue élargi visant l'élaboration d'une Charte nationale pour la protection de l'environnement et le développement durable, dans un plan d'action intégré ayant des objectifs précis et réalisables dans tous les secteurs d'activité. Parallèlement, Nous exhortons le gouvernement à formaliser ce plan dans un projet de loi-cadre, dont nous voulons qu'il constitue une véritable référence pour les politiques publiques de notre pays en la matière. A cet égard, il faudrait susciter une forte adhésion en faveur de la mise en œuvre de la stratégie d'efficacité énergétique, notamment à travers le développement des énergies renouvelables et propres. Pour ce faire, il importe de poursuivre l'exploitation optimale de l'énergie éolienne et de généraliser l'implantation des stations y afférentes dans toutes les régions appropriées, sur le Royaume. De même qu'il est nécessaire de donner une forte impulsion au décollage de notre grand projet de production d'énergie solaire, pour lequel nous avons institué une agence spécialisée et affecté des investissements colossaux. Nous appelons donc à l'intensification des efforts pour promouvoir des partenariats fructueux, en vue de la réalisation de ce projet pionnier, d'une envergure internationale... » 3 Sommaire Introduction Page 04 Les caractéristiques du secteur énergétique marocain en 2011 Page 06 Les acquis des réformes engagées depuis 1990 Page 13 La nouvelle stratégie énergétique Page 17  Objectifs et orientations stratégiques Page 23  Plans d’action Page 24  Les soubassements de cette architecture s’appuient sur l’efficacité énergétique Page 33  L’intégration du Maroc dans l’espace euro-méditerranéen Page 34  La nouvelle stratégie énergétique ne pourra réussir que si des actions d’accompagnement sont mises en œuvre Page 40 Annexe : Bilan 2009-2011 – Green New Deal 2012-2020 Page 51 4 Introduction Le Gouvernement du Royaume du Maroc accorde une importance primordiale au secteur de l’Energie, moteur principal du développement économique et du progrès social. Dès les années 1990 des réformes structurantes ont été engagées dans ce secteur dans le cadre de la politique générale de libéralisation et d’ouverture progressives de l’économie marocaine pour mieux l’intégrer dans le marché international et l’espace euro- méditerranéen. C’est ainsi que le raffinage et la distribution des produits pétroliers ont été privatisés, que la production indépendante de l’électricité a été introduite et que la gestion de la distribution de l’électricité et de l’eau a été concédée à des opérateurs privés dans plusieurs grandes villes. La nouvelle stratégie énergétique, adoptée en mars 2009, vise à renforcer la sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie ainsi que son accessibilité généralisée à des coûts raisonnables. Ces objectifs seront atteints par la diversification des sources, le développement du potentiel national en ressources énergétiques notamment renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique et l’intégration plus étroite au système énergétique régional. La mise en œuvre de cette stratégie sera réalisée par l’approfondissement des réformes du secteur énergétique par la rénovation du dispositif législatif et réglementaire, la mise en place d’une nouvelle gouvernance à travers sa réorganisation et l’instauration de règles de transparence et de concurrence pour assurer une meilleure visibilité aux opérateurs et aux consommateurs. Le pilotage de cette réelle mutation du paysage énergétique national nécessite le renforcement des capacités de gestion, la mise à niveau des ressources humaines et matérielles des différents acteurs et leur sensibilisation aux impératifs de ce changement aussi bien au niveau technologique que sociétal. Cette nouvelle stratégie énergétique est confortée par le lancement officiel par Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Plan Solaire Marocain, le 02 novembre 2009 à Ouarzazate, du Programme Marocain Intégré de l'Energie Eolienne le 28 juin 2010 à Tanger, et par la présidence effective de Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux secondes assises de l’énergie tenues le 31 mai 2011 à Oujda. Ces secondes assises ayant pour thème central ‘’Les Energies vertes, un élan pour le Maroc’’ étaient l’occasion de présenter le bilan des réalisations et les perspectives d’achèvement des programmes inscrits dans la Stratégie Energétique Nationale. 5 Sa Majesté le Roi Mohammed VI présidant les secondes assises de l’énergie le 31 mai 2011 à Oujda 6 I – Les caractéristiques du secteur énergétique marocain en 2011 Le Maroc, peu doté en ressources énergétiques conventionnelles, dépend quasi totalement de l’extérieur pour son approvisionnement en sources d’énergies modernes pour satisfaire sa demande croissante inhérente à son essor économique et à sa progression démographique. Cependant cette dépendance énergétique toujours très élevée, avoisinant les 96% jusqu’en 2008, semble, en raison de la hausse de la part des énergies renouvelables, accuser une sensible réduction à partir de l’année 2009, où elle passe à 94,6% puis en 2010 à 93% et 95,6 % en 2011 La consommation nationale en énergie primaire, a augmenté en moyenne de près de 6% pendant ces dernières années. Après un bref fléchissement de ce rythme de croissance entre 2008 et 2009 avec un taux de 2,5 % établissant la consommation à 15,1 millions TEP, celle-ci semble enregistrer en 2010 une progression plus soutenue en s’établissant à 16,1 MTEP, soit un accroissement de 6,7 %. Cette progression est conformée en 2011 avec 17,3 MTEP, soit un accroissement de 6,9 %. 10 461 10 961 11 511 12 190 12 901 13 734 14 764 15 139 16 147 17 262 0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000 18 000 20 000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Malgré une évolution non négligeable, la consommation par habitant/an de 0,54 TEP en 2011 demeure relativement modeste en comparaison avec la moyenne mondiale de 1,7 TEP. KTEP 7 0,36 0,37 0,39 0,4 0,42 0,45 0,47 0,48 0,51 0,54 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Les produits pétroliers restent prépondérants, même si leur part dans la consommation énergétique s’est repliée de 83 % en 1980 à 60,1 % en 2009, puis à 61,4 % en 2010 et 61,9% en 2011. Pendant la même période, la part du charbon s’est appréciée de 8% à près de 23 % en 2009 puis à 21,7% en 2010 et 22,5 % en 2011, en raison notamment de son utilisation massive dans la génération électrique. La part du gaz naturel progresse de 1% en 1980 à 3,9 % en 2010 et 4,6 % en 2011, grâce à la partie en nature de la redevance reçue du passage par le Gazoduc Maghreb Europe. Sa consommation a augmenté de 8% entre 2009 et 2010, et de 25,6% entre 2010 et 2011, pour passer de 586.000 TEP à 633.000 TEP, et 795.000 TEP en 2011, notamment en raison de la mise en service de la centrale Aïn Bni Mathar. Les énergies renouvelables représentent en 2011 4,1 % de la consommation nationale en énergie primaire. L’apport de l'hydroélectricité, tributaire des aléas climatiques, a connu une baisse, liée essentiellement aux périodes de sécheresses, passant de 8% en 1980 à 1,6% en 2009. Celle-ci est passée à 3% en 2011 (année marquée par une bonne hydraulicité), soit 7,4% de l’électricité nette appelée pour la même année. Quant à l’énergie éolienne, qui fait son apparition, sa contribution s’élève à 1,1% de la consommation énergétique de 2011. 8 0 3000 6000 9000 12000 15000 18000 21000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 KTep Eolien Echange de l'électricité Gaz Naturel Hydraulique Charbon Produits Pétroliers Les échanges d’électricité avec l’Espagne et l’Algérie (essentiellement l’Espagne) sont estimés à 7,9% de la balance énergétique en 2009, à 6,3% en 2010, et 6,9 % en 2011, soit 3.940 GWh en 2010 et 4.607 GWh en 2011 contre 4.622 GWh en 2009. Une hausse de 16,9 % a été observée en 2011 avec une année pluviométrique inférieure à 2010. Devenues structurelles, depuis le début de la dernière décennie, ces importations servent à combler le déficit de la production électrique nationale et faire face à la forte croissance de la demande électrique. La demande nationale en énergie électrique a évolué, durant la première moitié de décennie écoulée, à un rythme très soutenu, de l’ordre de 7,5% par an en moyenne. Depuis 2005 le rythme de croissance de cette demande a sensiblement ralenti jusqu'au 2009 où le taux annuel de croissance est 4,2%. En 2010 la demande électrique a atteint 26 531 GWh, en augmentation de 6,1 par rapport à 2009. En 2011, cette demande a progressé à 8,4 %, pour atteindre 28.752 GWh. Evolution de la consommation d’énergie primaire 9 Par ailleurs, en raison de la forte hausse des cours du pétrole sur le marché international, la facture énergétique globale du Maroc est passée de 21 milliards DH en 2003 à près de 71 milliards DH en 2008 (dont près de 85,7 % pour les importations de pétrole), ce qui a représenté 9% du PIB et 19% des importations globales du Maroc. Cette facture a régressé uploads/Management/ la-nouvelle-strategie-energetique-nationale-pdf.pdf

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  • Publié le Aoû 28, 2021
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