Université Ibnou Zohr Faculté des Sciences Juridiques Economiques Et Sociales M
Université Ibnou Zohr Faculté des Sciences Juridiques Economiques Et Sociales Master Management Stratégique et Logistique Les Ecoles de la théorie des organisations Elaboré par : Samir CHAQRI Année universitaire 2008/2009 Introduction I-les Ecoles traditionnelles de la théorie des organisations : 1) L’Ecole classique 1-1) Le Taylorisme et le management scientifique 1-2) Le courant administratif de Fayol 1-3) La bureaucratie Weberienne 1-4) Etude critique de l’Ecole classique 2) L’Ecole des relations humaines 2-1) E.Mayo : Relations sociales au sein du groupe 2-2) Maslow et la hiérarchie des besoins 2-3) La théorie des deux facteurs de Herzberg 2-4) Douglas MC GREGOR : la théorie X Y 2-5) Les travaux de K.Lewin et R.Likert 2-6) Etude critique de l’Ecole des relations humaines II- Les autres Ecoles de la théorie des organisations : 1- L’école de la décision 2- L’école de la contingence 3- L’école de l’analyse systémique 4- L’école de l’analyse stratégique des organisations 5- L’approche de l’économie industrielle Conclusion Annexes Introduction : « Les organisations sont omniprésentes dans les sociétés modern es. Les individus, naissent généralement dans une organisation de santé, sont formés pendant des ann ées dans des organisations éducatives, puis sont employés dans des organisations professionnelles qui leur versent des salaires leur permettant de devenir clients de diverses organisations marchandes et usagers de multiples organisations publiques » Mintzberg. En effets, la notion d'organisation est probablement une des notions les plus difficiles à cerner et les définitions qui en sont données sont souvent critiquables. Nous retiendrons la définition suivante: « les organisations sont des systèmes sociaux créés par des individus, afin de satisfaire, grâce à des actions coordonnées, certains besoins et d'atteindre certains buts ». Notre travail a pour objectif de mettre en évidence les principales théories qui ont fait de « l’organisation » la base de leurs recherches et de leurs analyses. Etant de donné que vouloir faire une présentation exhaustive de ces théories relève de l'impossible, tant est grande leur diversité et leur richesse. L’objectif principal de ces théories dites théories des organisations est de décrypter le fonctionnement des organisations afin d’en permettre une meilleure compréhension, l’ampleur du sujet pousse, par conséquent, les auteurs à se focaliser sur un aspect particulier de l’organisation au détriment d’une approche globale relativement difficile, vu la complex ité du phénomène étudié. L’étude des organisations nécessite aussi de mobiliser différentes disciplines (sociologie, psychologie et psychanalyse, anthropologie, histoire, économie, gestion, sciences politiques). Nous allons tenter donc dans un premier temps, ayant pris en considération les contraintes citées au préalable, de mettre en relief les grand traits des principales théories des organisations tout en donnant des pr ésentations brèves des auteurs de chaque théorie, chose qui sera très utile dans la bonne compréhension de l’origine et du contexte de chaque théorie, pour tacher dans un deuxième temps d’établir une comparaison entre ces théorie. I-les Ecoles traditionnelles de la théorie des organisations : 1) L’Ecole classique Parmi les principaux précurseurs de la théorie des organisations, apparaissent le français FAYOL et l'américain TAYLOR, et l’allemand WEBER. Tous trois sont considérés comme les fondateurs de ce qu'on a coutume d 'appeler "l'Ecole classique du management" et leurs idées ont été largement mises en pratique dans les entreprises. FAYOL s'est principalement intéressé aux problèmes de direction de l'entreprise et a jeté les bases de la théorie administrative. TAYLOR s'est quant à lui, davantage penché sur l'organisation des ateliers de production; il a donné son nom au "taylorisme" ou "gestion scientifique du travail".WEBER prône pour une or ganisation bureaucratique de l’entreprise qui est, selon lui, l’assurance de l’efficacité organisationnelle. Or, on remarque que l’Ecole classique regroupe en son sein des courants de pensée aux préoccupations differentes mais marqués par une même approche de l’organisation, à savoir la recherche de la rationalité. (Rationalité productive : Taylor ; Rationalité administrative : Fayol ; Rationalité structurelle : WEBER) 1-1) Le Taylorisme et le management scientifique Frederick Winslow Taylor : F.W.Taylor (Etats-Unis, 1856-1917) est considéré comme l’un des membres fondateurs de la théorie des organisations. Son parcours personnel permet de comprendre l’origine de ses travaux et son cadre d’analyse. Issu d’une famille aisée,il doit renoncer à des études prestigieuses pour raison s de santé. Cela le conduit à commencer sa carrière comme simple ouvrier dans une entreprise métallurgique. Il v a ensuite monter rapidement les échelons hiérarchiques de cette entreprise jusqu’à devenir ingénieur chef. Ce parcours le conduit à maîtriser les différents aspects du travail productifs et à développer une vision globale du travail en atelier. Principes du management scientifique du travail : Les principes du management scientifique s’expriment par l’association entre la science et la gestion au niveau de l’organisation du travail .En effet, Taylor énonce l’idée que les décisions relatives aux activités de production ne dev raient pas être prises de façon intuitives mais plutôt à la lumière d’une analyse scientifique des taches individuelles. Autrement dit, l’application des méthodes scientifiques à l’analyse et l’amélioration des taches sont le seul remède à ce que Taylor appelle « le plus grand mal du siècle » pour signifier l’inefficacité dans le travail. Le point de départ de so n approch e est constitué par une étude systématique des processus de travail dans l’atelier ayant pour objectif l’élimination des mouvements inutiles et des temps morts. Les idées relatives à cette analyse systématique peuvent être résumées en quatre points : 1. La division horizontale du travail (les taches sont spécialisées et le travail parcellisé) et la recherch e de la meilleure méthode pour réaliser une tache, à partir de la détermination scientifique des temps et des modes opératoires (étude et chronométrage des gestes) et de leur prescription par l’encadrement. 2. La sélection scientifique (recrutement de l’individu le mieux capable d’accomplir la tache), la formation et l’entraînement de l’ouvrier aux méthodes scientifiques de travail. 3. La division verticale du travail : Partager la responsabilité du travail entre les ouvriers et les dirigeants, de telle manière que les ouvriers se concentrent sur l’ex écution du travail et que les dirigeants se chargent de le concevoir, de le superviser et d’établir des directives, au lieu de tout confier aux ouvriers. 4. La mise en place d’un système de contrôle très stricte qui s’assure que les méthodes sont suivies sans déviation par tous les salariés. En partant de l’idée selon laquelle le processus de production de l’entreprise peut être organisé et optimisé, afin d’obtenir une meilleurs efficacité dans le trav ail (le one best way : la meilleurs façon de faire),on peut dire que la gestion scientifique du travail s’articulent autour de quatre axes principaux : 1. L’implication des dirigeants dans le management qui ne peuvent ignorer les conditions de travail de leurs employés et doivent à ce titre concevoir et mettre en place des méthodes qui augmen tent leur efficacité. Les dirigeants ont également la responsabilité de s’assurer de l’utilisation de ces méthodes et de veiller à leur bonne application. 2. La rationalisation du travail qui doit permettre l’introduction d’une gestion scientifique du travail dans les ateliers et résoudre ainsi le problème de l’efficacité des méthodes empiriques. Il s’agit en particulier d’évaluer la durée nécessaire à l’ex écution de chaque tache grâce à une étude du contenu du travail,à l’analyse scientifique des mouvements et l’étude des temps d’exécutions. 3. La mise en place d ’un système de contrôle très strict qui s’assure que les méthodes sont suivies sans déviation par tous les salariés qui auront à l’exécuter et ceci dans le temps fixé. 4. L’instauration de salaires différentiels aux pièces (A pièce rate system) : c’est système de rémunération incitatif,basé sur un salaire fixe et un salaire variable dépendant du nombre de pièces fabriqués au-delà d’un seuil journalier prédéterminé. C'est ainsi que l'application du principe de l’organisation scientifique du travail entraînera dans les entreprises, la création de bureaux des méthodes, chargés de trouver des solutions pour améliorer l'efficacité du travail, par l'analyse des gestes des ouvriers, de leur fatigue et de leur temps de récupératio n et de définir les conditions optimales de réalisation d'une tâche. L’application de ces méthodes de l’Organisations Scientifique de Travail (OST) constitue dans la pensée de Taylor un moyen non seulement pour augmen ter les profits des entrepreneurs mais aussi une nouvelle approche pour résoudre le conflit entre « travail » et « capital ».D’après l’auteur,la discussion sur la question de la répartition des profits entre capital et travail doit céder la place à celle relative aux moyens permettant de d’augmenter ce profit pour que chacun puisse avoir d avantage. L’OST est un moyen pour augmenter la productivité et par conséquent à la fois les salaires et les profits. 1-2) Le courant administratif de Fayol H.Fayol : Henri Fayol ( Fran ce ,1841-1925), contrairement à Taylor, centre son analyse sur le métier de dirigeant. Cela tient sans doute à son parcours. En effet, il a débuté à 19 ans comme ingénieur dans une société minière pour en devenir par la suite le directeur général, poste qu’il occupe pendant trente ans. Son ouvrage Administration industrielle et générale est le fruit de son expérience professionnelle et élabore des uploads/Management/ les-ecoles-de-la-theorie-des-organisations.pdf
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- Publié le Apv 20, 2021
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