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Contactez-nous Version imprimable Une Evénement Enquête Dossier Nulle part ailleurs Invité Egypte Economie Monde Arabe Afrique Monde Opinion Société Arts Idées Littérature Visages Environnement Voyages Sports Vie mondaine Echangez, écrivez AGENDA Publicité Abonnement Evénement Objectifs Du Millénaire . Où en est le développement de l’Egypte ? Al-Ahram Hebdo fait le point à l’occasion du sommet sur les OMD, qui se tient à l’Onu du 20 au 22 septembre. Plusieurs des réalisations ne sont en fait qu’une embellie. Les efforts restent insuffisants L’Egypte atteindra entre 5 et 7 des 8 objectifs déterminés par l’Onu dans ses Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Beaucoup y voient une réalisation peu reluisante. Ces objectifs visent en principe à réduire de moitié la pauvreté dans le monde, tout en fournissant aux populations des outils qui leur permettent de mener une meilleure vie. Ils consistent en une meilleure éducation et santé, un environnement plus sain ainsi qu’un travail décent. Ce sont des objectifs mesurables que les gouvernements ont dû intégrer à leurs agendas de développement en 2000. L’Egypte, comme d’autres pays, n’a pas encore trouvé la bonne formule pour mener de vraies réformes et bousculer les chiffres. La pauvreté, le plus important des objectifs manqués Avec un taux de pauvreté qui reprend une courbe ascendante, la situation est alarmante. Le gouvernement se félicite d’avoir réalisé une avancée, mais la réalité montre qu’elle est trop en retard quant à la réalisation du premier et du plus important des huit OMD : celui de la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. La première cible liée à cet objectif est de réduire de moitié, entre 2000 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour. Un seuil que la Banque mondiale a élevé à 1,25 dollar, vu la hausse de l’inflation ces deux dernières années sur le plan mondial. Après avoir réalisé quelques progrès, la crise économique a émergé et le taux de pauvreté ainsi que le nombre absolu de pauvres ont augmenté au cours des quelques dernières années. Il a atteint 21,6 % en 2009/2010 contre 19,6 % en 2004/2005. Cela après avoir baissé entre 2005 et 2008. Plusieurs économistes reprochent au gouvernement de ne pas être sérieux quant à la lutte contre la pauvreté. « En dépit de la hausse des subventions, celles-ci ne parviennent pas aux plus défavorisés. Donc elles n’entraînent pas de vraie réduction de la pauvreté », estime Héba Al-Leithy, professeur d’économie à l’Université du Caire. Elle compare les taux de pauvreté affichés par l’Egypte avec ceux de la Syrie ou encore de la Tunisie, des pays à revenu moyen comme l’Egypte. « L’Egypte est bien en arrière, il ne faut pas se satisfaire de la réalisation des Objectifs du millénaire, un pays comme l’Egypte doit aller plus loin », ajoute-t-elle. L’Egypte ratera donc le premier objectif du millénaire. L’emploi précaire nourrit la pauvreté Eradiquer la pauvreté exige également d’atteindre le plein-emploi productif et de pouvoir proposer un travail décent à tous, surtout les jeunes et les femmes. Là aussi, les réalisations de l’Egypte sont presque nulles. Le taux de chômage général est passé de 8,7 % en 2008 à 9,4 % en 2009, cela après une période de baisse entre 2005 et 2008. Et la qualité de l’emploi est l’une des grandes failles. Pour l’Organisation Internationale du Travail (OIT), « les critères d’un emploi décent ne sont plus respectés en Egypte », estime Où en est l’Egypte ? Réduire l’extrême pauvreté et la faim - Loin de l’objectif Assurer l’éducation primaire pour tous - Proche de l’objectif Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes - Loin de l’objectif Réduire la mortalité infantile - Presque réalisé Améliorer la santé maternelle - Presque réalisé Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies - Presque réalisé Assurer un environnement durable - Loin de l’objectif Mettre en place un partenariat mondial pour le développement - Sur le bon chemin Président Abdel-Moneim Saïd Rédacteur en chef exécutif Hicham Mourad Conseiller de la rédaction Mohamed Salmawy Nos Archives Semaine du 22 au 28 septembre 2010, numéro 837 Al-Ahram Hebdo, Evénement | Les efforts restent insuffisants http://hebdo.ahram.org.eg/Archive/2010/9/22/leve1.htm 1 sur 3 09/08/2014 11:57 une de ses responsables qui préfère garder l’anonymat, en mentionnant que si l’on prend en considération la nature du travail et la durée, le taux de chômage aurait dû atteindre quelque 18 % de la population, soit le double du taux actuel. Selon elle, le problème du chômage en Egypte réside en fait dans la nature et le genre de travail proposé. Pour elle, le phénomène du travail indécent s’est aussi aggravé dès le début de la crise économique mondiale. La grande majorité des chômeurs sont notamment des femmes et des jeunes. 90 % des chômeurs sont des jeunes de moins de 30 ans, d’après le Rapport du développement humain 2010 en Egypte. « En plus, un grand nombre de jeunes souffrent du sous-emploi. Le chômage des jeunes en Egypte est trop élevé selon tous les critères », d’après le même rapport. En fait, le travail dans le secteur informel est caractérisé par des salaires bas, des heures de travail indéterminées et l’absence de couverture sociale, et c’est désormais le plus grand employeur des jeunes pauvres. Il s’agit d’offres d’emploi qui ne permettent jamais à ces jeunes de dépasser le seuil de pauvreté, car ils sont souvent mal payés. D’après le rapport, il existe une forte corrélation entre l’emploi non permanent et la pauvreté. En raison de la situation vulnérable de leur famille, les jeunes abandonnent le droit d’avoir un emploi formel et acceptent la première offre. « C’est pourquoi avoir un travail ne suffit pas pour sortir de la pauvreté », concluent les auteurs du rapport. Les jeunes femmes sont encore moins favorisées que les jeunes hommes. Ainsi, 92 % de ces derniers occupent un emploi quelconque vers l’âge de 29 ans alors que le taux d’emploi maximum des jeunes filles est de 15 % vers 24 ans. L’éducation, accessible mais de mauvaise qualité Assurer l’éducation primaire pour tous. C’est le deuxième objectif du millénaire. D’après les chiffres, personne ne peut le nier, l’Egypte a réalisé des progrès concrets. Le taux de scolarisation des filles et des garçons a notablement augmenté au cours des dix dernières années et il est prévu que vers 2015, tous les enfants âgés de 6 ans seront scolarisés. En parallèle, l’Egypte veut mettre fin à l’analphabétisme des jeunes entre 15 et 24 ans (actuellement de 30 %). « L’Egypte pourra facilement surmonter ces défis avant 2015. Elle avance à pas sûrs, les chiffres le montrent bien », souligne un responsable du ministère des Affaires étrangères, membre de la délégation égyptienne, présidée par Ahmad Aboul-Gheit, ministre des Affaires étrangères, à la réunion sur les OMD. S’agit-il d’un vrai succès ? Plusieurs économistes et experts interprètent les mêmes chiffres différemment. « Il est facile de jouer avec l’interprétation des chiffres », commente Héba Al-Leithy. Le taux d’analphabétisme a reculé de 39,4 % en 2006 à 26 % en 2009, selon l’Organisme central de mobilisation et des statistiques (CAPMAS). Le gouvernement vise à le réduire à 10 % en 2015. Al-Leithy estime que ce taux demeure très élevé. « La Jordanie, la Tunisie, la Syrie et le Liban, je ne dis pas les pays du Golfe, nous ont tous dépassés. Il est difficilement tenable de rester à la table des représentants de ces pays et de se féliciter d’un taux d’analphabétisme si élevé alors que dans ces pays il ne dépasse pas les 15 % », observe-t-elle. Même son de cloche chez Ahmad Galal, directeur exécutif du Forum des recherches économiques. Pour lui, les OMD sont très modestes et sont destinés aux pays les plus pauvres. Il appelle ainsi à mettre fin à l’analphabétisme le plus tôt possible. « Il ne faut pas se contenter du nombre croissant des jeunes scolarisés. Il y a 4 critères que chaque pays doit remplir : l’accès à l’éducation, la qualité, la performance des enseignants et l’opportunité de trouver un emploi », dit-il. Auteur d’une étude menée par la Banque mondiale sur le sujet et intitulée Road Not Traveled, Galal souligne que ce ne sont plus les sommes investies qui comptent, mais plutôt le résultat de ces réformes. « Malheureusement en Egypte, contrairement à la Jordanie et au Koweït, les avancées dans l’enseignement se reflètent seulement sur les indices sociaux — santé et éducation — alors que la pauvreté et le niveau de vie ne se sont pas améliorés », remarque-t-il. Galal présente dans son étude 3 critères pour évaluer la performance du système éducatif : la matière de l’enseignement, la motivation et la surveillance. Et ici, « l’Egypte se limite au premier critère d’une manière inefficace », juge Galal en mentionnant que pour les deux autres critères, il ne s’agit que de mauvaises et futiles tentatives Des progrès sur la santé et les femmes L’Egypte a d’ores et déjà accompli 2 objectifs liés à la santé. Sur cette question les OMD sont au nombre de 3, uploads/Management/ les-efforts-restent-insuffisants-evenement.pdf
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- Publié le Jan 07, 2023
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