U n i v e r s i t é d u Q u é b e c à M o n t r é a l Interprétations des struc

U n i v e r s i t é d u Q u é b e c à M o n t r é a l Interprétations des structures syntaxiques : une analyse computationnelle de la structure des événements Thèse présentée comme exigence partielle du doctorat en linguistique Sylvie Ratté Mars 1995 «La matière de la sensation n’est jamais donnée purement en soi et antérieurement à toute information; elle implique au contraire, dès qu’elle est posée, une relation à la forme spatio- temporelle. Mais cette simple indication initialement indéterminée reçoit avec le développement continu de la connaissance sa détermination progressive: la simple « possibilité du simultané » et la « possibilité du successif » finissent par se déployer en une totalité spatio-temporelle qui est une mise en ordre à la fois concrète et générale. On peut s’attendre à ce que le langage, ce miroir de l’esprit, reflète également, de quelque manière, ce procès fondamental.» — Cassirer (1923, p. 151) Avant propos «The epigraph is among the most delightful of scholarly habits. […] Part of the fun of an epigraph is turning a source to an unexpected uses.» — Mary-Claire van Leunen 1 1 1 1 (1978) a linguistique computationnelle ne fait pas bonne figure en linguistique théorique. Ceux et celles qui travaillent dans ce domaine frontière le payent cher. Avançant sur un fil de fer, ils ont l'impression de devenir des linguistes ou des informaticiens moyens. L’analyse théorique n’est jamais assez théorique au goût des linguistes, le programme construit ne fonctionne ni assez bien, ni assez vite au goût des informaticiens. Dans cette thèse, nous offrons une analyse qui soit le propre de la linguistique computationnelle. La thèse n’appartient donc pas de plein droit à la linguistique théorique ni à l’informatique tel qu’on définit ces deux disciplines habituellement. De fait, elle aura plus d’affinités avec la première qu’avec la seconde. Notre démarche ne vise donc pas à présenter un programme, mais plutôt à développer un schème de pensée, un mode d’argumentation qui soit le propre de la linguistique computationnelle. Elle évacue certains problèmes qui, nous en parlons plus particulièrement au chapitre 1, appartiennent à l’ingénierie informatique et qui, de ce fait, n’ont rien à voir avec la linguistique. Cette démarche, dont on trouve déjà les prémisses dans notre mémoire de maîtrise, nous a amenée à remettre en question certaines solutions computationnelles mais également, et c’est sans doute là le plus important, à interroger le statut accordé à ces solutions pour ce qui est de la linguistique, c’est-à-dire comme modèles explicatifs du langage. Notre analyse algorithmique des lettres commerciales (Ratté, 1988) nous avait laissée sur notre faim. Insatisfaite des solutions proposées parce qu’elles décrivaient un résultat sans répondre au pourquoi, nous avons entrepris notre doctorat en gardant à l’esprit que la  1 1 1 1 Van Leunen, M.-C. (1978) : A handbook for scholars A handbook for scholars A handbook for scholars A handbook for scholars, New York: Random House. L L AVANT-PROPOS vi réalisation informatique à tout prix ne devrait pas prendre le dessus sur nos propositions linguistiques. Il est clair que ce travail ne peut répondre complètement à toutes les questions que ne manquera pas de soulever cette nouvelle réflexion. Elle pose cependant les bases d’une réorientation des objectifs chez les chercheurs en linguistique computationnelle, et d’un questionnement sur l’aspect computationnel du langage chez les linguistes, qui permettront, nous l’espérons, d’amorcer des réponses. Remerciements Remerciements Remerciements Remerciements Plusieurs personnes ont été associées plus ou moins directement à la rédaction de cette thèse. Il convient de les remercier ici. Et comme il est du devoir du prochain paragraphe d’exprimer notre reconnaissance, le lecteur nous permettra de substituer le je au nous d’auteur puisque c’est en tant qu’amie et non en tant qu’auteure que nous l’écrivons. J’attendais depuis longtemps ce moment venu où il faut remercier amis et collègues pour leur soutien. Malheureusement, les expressions passe-partout usuelles ne sauraient faire l’affaire, et pourtant… Ce n’est plus une surprise maintenant. Chacun sait que les mots ne savent pas tout dire. Ils ne peuvent parler des sentiments extrêmes; ils ne peuvent dire la reconnaissance sentie; ils ne peuvent exposer qu’une parcelle de la passion; ils ne pourront donc pas, encore ici, savoir exprimer bien, savoir exprimer fort toute la reconnaissance. Par crainte de leur impuissance, je dis simplement merci en souhaitant que le lecteur comble le vide du mot, usé qu’il est par tant d’emplois dans les thèses, les mémoires et les livres. Merci donc, aux personnes qui ont cheminé avec moi pendant les longues journées de cogitation nécessaires à la rédaction de cette thèse: - à mes co-directeurs de thèse Louisette Emirkanian et Lorne H. Bouchard, pour leurs encouragements nombreux, leur patience, leurs conseils et les longues heures de correction (je m’excuse auprès de Mickael et Chloé pour leur avoir pris de ce temps précieux qui leur était dû), - à Denis Bouchard, pour ses critiques toujours justes et son ouverture d’esprit remarquable, AVANT-PROPOS vii - à Jocelyne Caron, qui a si gentiment corriger plusieurs chapitres de cette thèse (s’il reste quelques coquilles ici et là, elle ne doit en aucun cas en être tenue responsable), - à Yvon Ratté, qui m’aura fait connaître l’existence des études supérieures; - à ma mère, Cécile, pour qui mon absence fut bien lourde à porter, - à mon père, Henri, qui m’a communiqué son insatiable curiosité pour les livres, - à ma soeur Odette, pour sa tendresse et sa compréhension, et enfin, - à mes collèques et ami-es de l’École de Technologie Supérieure pour les heures de détente et les déjeuners de discussions hilarantes. La vie d’étudiante étant ce qu’elle est, l’argent aura aussi été d’un grand secours pendant ce doctorat. Sans soutien financier, cette thèse n’aurait pu voir le jour. Je remercie donc, - le Conseil de la Recherche en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG), Bourses d’études supérieures (1re et 2e années de doctorat), - le Fond pour la Formation des Chercheurs et Chercheuses et l’Aide à la Recherche (Fond FCAR, Bourse d’études supérieures (3e année de doctorat)) - le Programme d’Aide à la Formation des Chercheurs et des Créateurs (PAFACC) de la Fondation de l’UQAM qui m’aura permis de présenter une partie des résultats de cette thèse au 29e Congrès annuel de l’ACL (Association for Computational Linguistics), - la Fondation J.A. de Sève (4e année de doctorat). Notes sur la présentation Notes sur la présentation Notes sur la présentation Notes sur la présentation Les arbres de calculs sémantiques illustrant l’approche de Parsons (1990) (chapitre 2) ont été réalisés grâce au logiciel ©VISA développé par le Groupe Interdisciplinaire de Recherche et d’Étude en Informatique-Linguistique (GIREIL) dirigé par les professeurs Emirkanian et Bouchard de l’UQAM. Par ailleurs, il nous a semblé que les critères de présentation usuels ne permettaient pas de présenter clairement certaines idées, c’est pourquoi nous nous sommes permis quelques variantes dans la forme du texte. AVANT-PROPOS viii Ainsi, nous avons choisi de citer, lorsque cela était possible, la date originale des références bibliographiques utilisées. Il nous semble que ce procédé est d’une part, plus respectueux de la véritable chronologie des interventions — le fait de citer un Tesnière (1976), après avoir cité un Chomsky (1975) nous paraît douteux — et d’autre part, moins ridicule — Aristote (1990), le lecteur l’admettra, c’est tout à fait loufoque. Parfois nous pousserons le désir de rétablir la véritable chronologie jusqu’à citer la date des versions manuscrites qui ont précédé la version publiée d’un ouvrage surtout lorsque la différence entre les deux dates nous paraissait justifier un tel procédé. C’est le cas notamment du texte Logical Structure of Linguistic Theory de Chomsky qui n’a été publié qu’en 1975 mais auquel nous référons sous Chomsky (1955) puisque les versions manuscrites circulaient déjà abondamment en 1955-56, comme le précise d’ailleurs l’auteur dans la préface de son livre. 2 2 2 2 La bibliographie précise les documents auxquels nous avons eu accès, c’est-à-dire ceux dont les pages sont effectivement citées. Par exemple, dans le texte une référence à Cassirer (1923, p. 210) renvoie à un document publié originalement en 1923 (en allemand), mais puisque nous avons plutôt consulté l’édition française parue aux Editions de Minuit en 1988, le numéro de page réfère à cette dernière édition. L’entrée bibliographique mentionne explicitement l’édition à laquelle nous faisons référence. Loin de causer des maux de tête aux lecteurs, nous pensons que cette approche facilitera les recherches et les vérifications, en plus de donner au texte, un déroulement argumentatif et historique plus cohérent. Nous avons volontairement évité l’utilisation des notations décimales à outrance (1.1.1.1, etc.) pour numéroter les sections. Des sous-titres sont cependant insérés là où il convient sans pour autant les encombrer de séquences militaires de chiffres et de points. Cette nouvelle règle de présentation nous permet d’éviter de ressentir l’obligation arithmétique d’ajouter une section 1.2.2.2 là où il n’y a qu’une section 1.2.2.1. Montréal - Décembre 1993  2 2 2 2 «I decided not to include the 1958-59 revision here but to publish rather the 1955-56 uploads/Management/ theseweb.pdf

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  • Publié le Jan 22, 2022
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