ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centre

ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse Ch4/ Méthode des centres d’analyse Dans ce chapitre, on s’intéressera à la « méthode des centres d’analyse » majoritairement utilisée dans de nombreuses stés pour déterminer les coûts de revient. Principes et hypothèses implicites du système Le contexte de référence  Le calcul des coûts complets ou du moins sa diffusion semble apparaître dans les années 30, même si le problème du calcul des coûts de revient se pose de façon beaucoup plus précoce. À cette époque, les entreprises sont des firmes dont les caractéristiques essentielles sont les suivantes : – vente de produits homogènes, fabriqués en grandes séries ; – procédés de fabrication stables et homogènes ; – prépondérance de la fonction de production au sein de l’entreprise ; – importance des consommations directes dans le coût des produits ; – gestion taylorienne du travail ; – notion de performance identifiée à la minimisation du coût du produit. Compte tenu de ce contexte, la méthode des centres d’analyse est construite pour : – analyser toutes les charges ; – être un système d’information en interaction avec la comptabilité financière ; – choisir comme maille d’analyse le/les produits et suivre le déversement des ressources par un découpage comptable lié à la structure organisationnelle de la production. ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse Principes fondateurs  Tout système de calcul des coûts doit, si possible et de façon complémentaire : – faciliter la maîtrise des ressources consommées ; – proposer un couple coût-valeur qui facilite le dialogue entre la Sté et son environnement ; – orienter les comportements des acteurs. Pour atteindre ce système d’objectifs, il semble nécessaire, comme pour toute modélisation de calcul de coût, d’intégrer trois préoccupations dans sa construction : - Le degré de traçabilité : la capacité du système à suivre le cheminement des ressources de l’entrée à la sortie de l’organisation malgré leur transformation progressive. - La causalité : la capacité du système de calcul des coûts à associer à une cause une conséquence. - L’homogénéité : Les centres d’analyse (sections homogènes) sont définis comme une entité comptable dont l’activité peut être mesurée par une unité de mesure appelée unité d’œuvre. Organisation générale de la méthode Dans une vision très globale, le cycle d’exploitation des entreprises industrielles peut se résumer par : La constitution des coûts par étapes fait apparaître : – des coûts d’approvisionnement ou d’achat ; – des coûts de production ; – des coûts de distribution. ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse Les charges intégrées aux coûts La comptabilité de gestion est conçue pour : – analyser le « résultat général » et le décomposer en « résultats élémentaires » par activité ou par produit afin de permettre des contrôles de rendement et de rentabilité ; – fournir à la comptabilité financière des bases d’évaluation de certains éléments d’actifs (stocks et production d’immobilisations). Les charges, éléments constitutifs des coûts  Les charges de la comptabilité financière subissent des retraitements avant d’être intégrer dans des coûts. Ces retraitements ont pour objet soit :  d’éliminer certaines charges (les charges non incorporables) : En principe, toutes les charges enregistrées dans un compte de la classe 6 en comptabilité financière sont incorporables aux coûts sauf celles (non incorporables) qui répondent à un des critères suivants : ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse – des charges sans rapport direct avec l’activité de l’entreprise (exemple : prime d’assurance vie sur la tête d’un dirigeant) ; – des charges qui ne relèvent pas de l’exploitation courante (exemple : toutes les charges à caractère exceptionnel) ; – des charges qui n’ont pas le caractère de charges (exemple : impôt sur les bénéfices, participation des salariés).  d’en substituer certaines (les charges calculées) : Ce sont des charges incorporées aux coûts pour un montant différent de celui pour lequel elles figurent dans la comptabilité financière. Leurs montants sont « recalculés » selon des critères appropriés aux besoins de l’analyse. Il existe trois types de charges calculées : – les charges d’usage ; – les charges étalées ; – et les charges abonnées.  d’en créer d’autres (les éléments supplétifs). Ce sont des charges incorporées aux coûts, bien qu’elles ne figurent pas en comptabilité financière pour des raisons juridiques et fiscales. En créant ces charges, la comptabilité de gestion permet le calcul de coûts comparables entre entreprises concurrentes de forme juridique et de mode de financement différents. ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse Quand l’ensemble des charges incorporables est délimité, on peut à proprement parler commencer le traitement des différents coûts en distinguant : – les charges dont la destination est connue intégreront directement les coûts des produits : ce sont des charges dites « directes » ; – les autres, appelées charges indirectes, devront suivre un traitement particulier avant d’intégrer les coûts. Le traitement des charges indirectes  La méthode des coûts complets partage les charges incorporables en charges directes et charges indirectes, et préconise pour les charges indirectes un traitement spécifique : l’affectation dans les centres d’analyse. Les centres d’analyse  a) Définition : Un centre d’analyse est « une subdivision comptable de l’entreprise où sont analysés et regroupés les éléments de charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts ». b) Les unités de mesure d’activité : ■ Les unités d’œuvre : Les unités d’œuvre représentent l’unité de mesure de l’activité des différents centres. ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse ■ L’assiette de répartition : Il peut être impossible de déterminer une unité d’oeuvre physique pour un centre. Dans ce cas, on utilisera pour exprimer son « activité » une base monétaire, l’assiette de répartition (exemple : chiffre d’affaires, coût de production des produits vendus). c) Classification des centres d’analyse : Le tableau de répartition des charges indirectes  C’est dans le cadre de ce tableau que s’effectue le traitement spécifique des charges dites « indirectes ». Trois étapes sont repérables : ■ 1re étape : répartition primaire : Les charges indirectes incorporables sont réparties entre tous les centres concernés en fonction : – de consommation réelle, ce qui nécessite des systèmes de mesure installés dans les centres (ex : compteurs divisionnaires pour électricité ou eau) ; – de clés de répartition plus ou moins arbitraire. ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse ■ 2e étape : répartition secondaire : Il s’agit de répartir le total de la répartition primaire des centres auxiliaires dans le coût des centres principaux au profit de qui ils fonctionnent. Cette cession de charges peut s’effectuer selon deux méthodes : – par une mesure réelle des prestations fournies : on utilise les consommations de chaque centre principal ; – par une estimation plus ou moins arbitraire des prestations fournies aux centres principaux : on utilise alors une clé de répartition. ■ 3e étape : calcul des coûts d’unité d’œuvre de chaque centre : Le total de la répartition secondaire de chaque centre d’analyse est fractionné en un coût unitaire en fonction du nombre d’unités d’œuvre de chaque centre. Chaque produit recevra une proportion de charges indirectes qui sera fonction des unités d’œuvre qui auront été nécessaires à sa production. Le coût des achats Les achats  Le coût d’achat est un coût qui regroupe les charges relatives à la fonction approvisionnement de l’entreprise. Il est possible d’en retenir quatre types de produits approvisionnés : a) les marchandises qui représentent tout ce que l’entreprise achète pour revendre en l’état et sans transformation ; b) les matières premières qui sont des objets ou substances plus ou moins élaborés destinés à entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués ; c) les emballages qui sont des objets destinés à contenir les produits livrés à la clientèle en même temps que leur contenu. On distingue : – les emballages de conditionnement qui sont en contact avec le produit et qui font partie du coût de production du produit fini : la bouteille en plastique qui contient l’eau, le sachet qui contient le sucre, etc. ENSAS/G.INDUS/K.Rhaouate Contrôle de gestion industriel Ch4/ Méthode des centres d’analyse – les emballages de distribution qui permettent la distribution du produit et font partie du coût de distribution : le film plastique qui entoure les bouteilles, le carton qui regroupe plusieurs paquets de sucre. d) les matières et fournitures consommables qui sont des objets plus ou moins élaborés, consommés au premier usage et qui concourent à la fabrication sans entrer dans la composition des produits traités : huile moteur, petites fournitures, etc. La consommation de ces fournitures est souvent traitée en charges indirectes de production. Composantes d’un coût d’achat  Le coût d’achat est constitué des charges directes et indirectes d’approvisionnement. Les charges directes d’achat sont : – les achats nets valorisés hors taxes tels qu’ils ressortent des factures fournisseurs ; – les frais directs d’achat à savoir les transports, les droits de douane, commissions et courtages. Les charges indirectes uploads/Management/ mca.pdf

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  • Publié le Aoû 21, 2021
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