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MÉTHODES EMPIRIQUES DES SCIENCES SOCIALES FLORENCE CAUHÉPÉ Branches complémenta

MÉTHODES EMPIRIQUES DES SCIENCES SOCIALES FLORENCE CAUHÉPÉ Branches complémentaires - Bachelor - Semestre d’automne 2018 1 Cours no 9 du 14 novembre 2018 DÉPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES ET PREMIÈRES ANALYSES QUANTITATIVES 2 Plan  Introduction  I. Préparer les données  1. Mesurer l’information  1.1.Codage des questions fermées  1.2. Codage des questions ouvertes  1.3. Création de variables synthétiques ou d’indices  2. Des questions aux variables: codes et échelles de mesures  3. La méthode des échelles  II. Traiter, analyser les données  1. Décrire les données; le tri à plat ou tri marginal  1.1. La distribution sous forme de tableau descriptif  2. Comprendre les réponses; le tableau croisé  2.1. Le tableau croisé  2.2. Formulation des énoncés  2.3. Analyse des tableaux croisés  2.4. Le hasard aurait-il pu donner un tel tableau, le test du khi carré  3. Contrôler les relations; l’analyse multivariée  III. Saisir la diversité des situations  1. Rôle des indicateurs de mesure  2. Les indicateurs de tendance centrale: mode, médiane, moyenne, exemples  3. Les indicateurs de dispersion; exemple  3.1. La dispersion autour de la moyenne: l’écart-type  4. La notion de variabilité  5. Comparer les résultats obtenus avec les résultats attendus  6. Ecriture du compte rendu  7. Les logiciels  Bibliographie et Conclusion  IV. Partie pratique 3 Introduction Dans l’analyse qualitative ou quantitative, trois opérations sont toujours nécessaires : la préparation des données ou des informations; réduction, codage la mise en relation des données la comparaison des résultats obtenus par rapport aux résultats attendus L’étape d’analyse sert essentiellement à corroborer ou à réfuter l’hypothèse de recherche Le développement informatique a profondément transformé l’analyse des données 4 I. Préparer les données Les informations recueillies seront présentées, de façon économique, grâce au codage, sous une forme simple et systématique : Le dictionnaire des codes Le tableau/ fichier de présentation des données Tableaux tirés de Nicole Bersier, 2011, Les Techniques d’enquête en sciences sociales, Cursus, Armand Colin, 4éd. 5 Le dictionnaire des codes 6 Tableau, fichier, matrice des données 7 1.1. Codage des questions fermées 1. Un numéro de code est attribué à chaque modalité de réponses, c’est le cas le plus simple, le code est attribué à l’avance 2. Codification des questions fermées à choix multiple 3. Codification par décomposition logique 4. Codification des questions fermées à classement 8 1. Questions ouvertes quantitatives 2. Questions ouvertes qualitatives Elaborer une catégorisation des réponses 1.2. Codage des questions ouvertes 9 1.3.La construction de variables synthétiques ou d’indices Grâce au codage, on peut créer des variables dites synthétiques, aussi appelées indices Ces variables synthétiques sont créées soit: - par fusion (=combinaison) de réponses - par agrégation de plusieurs indicateurs destinés à évaluer un même phénomène, une même notion C’est la construction de l’indice et l’observation de sa variation qui permettent de comprendre la notion étudiée 10 2. Des questions aux variables Lors de l’analyse statistique, chaque question devient une variable (cf cours no 6) Trois types de variables Variable nominale ou catégorie Variable ordinale ou ordonnée Variable quantitative ou numérique 11 3. Codes et échelles de mesure Les codes attribués aux réponses n’auront pas la même signification suivant la nature des variables Lors d’une analyse quantitative des données, on compte, on quantifie Pour quantifier, il faut que les variables soient quantifiables Alors comment rendre quantifiables des faits qui ne sont pas quantitatifs ? Par l’utilisation de la méthode des échelles 12 4. La méthode des échelles L’échelle nominale L’échelle ordinale L’échelle d’intervalles (= échelle d’attitude) • L’échelle de Likert (degré d’accord) • Le différentiel ou différenciateur sémantique (échelle d’Osgood) Les échelles de rapport ou de proportion 13 II. Traiter les données Trois types d’analyse: 1. Décrire les variables; le tri à plat 2. Comprendre les réponses; le tableau croisé 3. Contrôler les relations; l’analyse multivariée 14 1. Décrire les variables; le tri à plat ou tri marginal 1ère étape de l’analyse : description simple de l’information Elle est réalisée à travers l’opération du tri à plat ou tri marginal, c’est-à-dire le calcul de la distribution des effectifs et des pourcentages des modalités de réponses pour chaque question 15 Exemple de tri à plat 16 Analyser les tris à plat; premières observations Qui a répondu ? L’échantillon est-il représentatif ? Examen des non-réponses Recodage (création de variables synthétiques ou d’indices) 17 2. Comprendre les réponses; le tableau croisé L’analyse de l’enquête commence véritablement avec l’examen de tableaux prenant en compte non plus une seule variable, mais simultanément deux variables Un des supports les plus courants de cette analyse est un tableau croisant : - un indicateur d’un déterminant social (variable sociale ou indépendante) et - un indicateur d’une pratique (variable dépendante ou à expliquer) 18 2.1. Le tableau croisé Dans la perspective explicative, un tableau croisé a pour objectif de mettre en lumière l’action éventuelle d’un facteur social, d’un déterminant social sur la pratique à étudier Pour construire le tableau croisé, il faut reprendre le fichier des données, afin d’observer, en même temps, les modalités de réponses à deux questions pour un répondant 19 «La culture est une ouverture aux autres» avec effectifs 20 Avec les pourcentages calculés en colonnes 21 2.2. Formulation des énoncés  Une fois soulignés, colonne par colonne, les nombres les plus significatifs qui indiquent l’action de la variable indépendante, il convient d’écrire un ou plusieurs énoncés résumant la ou les variation-s observée-s  Ex. d’énoncés 1er énoncé: pour la modalité tout à fait d’accord, le niveau Bac+1 a le score le plus faible (58%) et celui-ci augmente d’un groupe à l’autre, jusqu’au niveau le plus élevé (83%) pour la catégorie Bac+4 2ème énoncé: pour la modalité plutôt d’accord, la variation est inverse: le niveau Bac+1 a le plus fort score (35%) et le niveau d’étude le plus élevé Bac+4 a le score le plus faible (13%) 3ème énoncé: pour la modalité pas d’accord: les écarts sont très faibles. La variation est continue et décroissante entre les 4 groupes, mais le saut est plus marqué entre les Bac+1 et les Bac+4 4ème énoncé: dans les quatre groupes, on a toujours la même hiérarchie des modalités Résumé: l’accord total avec l’opinion «la culture comme ouverture» est toujours majoritaire et augmente régulièrement avec le niveau d’étude au détriment de l’accord mitigé 22 2.3. Analyse d’un tableau croisé But: - Dans l’exemple présenté, le tableau croisé montre l’effet que peut avoir le niveau d’études sur l’accord avec la proposition: «La culture, c’est une ouverture sur les autres» Les étapes: - Calcul des pourcentages - Analyse comparative - Discussion et interprétation 23 2.4. Le hasard aurait-il pu donner un tel tableau ? Le Test du khi carré Le hasard aurait-il pu donner une telle répartition dans le tableau (hypothèse d’indépendance) ou au contraire, y a-t-il une liaison notable entre les deux variables ? Le tableau d’indépendance ou tableau des effectifs théoriques (T) permet de répondre Dans le cas d’une distribution aléatoire dans le tableau, les effectifs de chaque case devraient, théoriquement, être proportionnels aux effectifs totaux de la ligne et de la colonne, rapportés à l’ensemble des répondants (simple règle de trois) Pour évaluer si cet écart doit être considéré comme significatif, les logiciels d’analyse calculent une statistique: le khi deux ou khi carré  x² = Σ (O – T)² T 24 Règle du khi carré et règle de précaution Si le khi carré calculé est inférieur au khi carré théorique = il y a indépendance Si le khi carré calculé est supérieur au khi carré théorique = il y a dépendance Ce test est valable pour les variables nominales et ordinales Le lien statistique doit ensuite être appuyé par des éléments sociologiques explicatifs 25 3. Contrôler les relations; l’analyse multivariée Une relation constatée n’est pas une relation avérée Le contrôle de variables - la démarche consiste à introduire progressivement de nouvelles variables dans la relation à deux variables pour examiner leurs effets La nouvelle variable, dont on va contrôler l’effet, se nomme la variable-test 26 Accord avec l’opinion «La culture c’este une ouverture aux autres», selon le niveau d’étude et l’université fréquentée 27 III. Saisir la diversité des situations La notion de variabilité renvoie à l’idée de variation, de diversité, d’hétérogénéité Un phénomène de grande variabilité est un phénomène présentant de fortes différences entre les individus Inversement, un phénomène présentant une faible variabilité est un phénomène plutôt homogène, montrant des similitudes: les individus présentent des caractéristiques proches 28 1. Rôle des indicateurs de mesure Les indicateurs de mesure de variabilité doivent rendre compte : 1. de la fréquence avec laquelle ces valeurs surviennent = les indicateurs de tendance centrale 2. de l’étendue des valeurs (quelles sont les différentes valeurs prises par la variable) = les indicateurs de dispersion, ils expriment la dispersion des valeurs d’une variable (autour de la moyenne) 29 2. Les indicateurs de tendance centrale: mode, médiane, moyenne Le mode correspond à la valeur la plus fréquente dans la distribution d’une variable En mathématique; la moyenne simple est la somme des uploads/Management/ methodes-empiriques-no-9.pdf