RAID (informatique) 1 RAID (informatique) En informatique, le mot RAID désigne

RAID (informatique) 1 RAID (informatique) En informatique, le mot RAID désigne les techniques permettant de répartir des données sur plusieurs disques durs afin d'améliorer soit la tolérance aux pannes, soit la sécurité, soit les performances de l'ensemble, ou une répartition de tout cela. Le terme RAID a été défini en 1987 par l'Université de Berkeley, dans un article nommé A Case for Redundant Arrays of Inexpensive Disks (RAID)[1] , soit « matrice redondante de disques peu onéreux ». Aujourd'hui, le mot est devenu l'acronyme de Redundant Array of Independent Disks, ce qui signifie « matrice redondante de disques indépendants », car le coût au mégaoctet de tous les disques durs a diminué d'un facteur 1 300 000 en 29 ans, ce qui fait choisir le RAID pour d'autres raisons[2] . Historique En 1978, un employé d'IBM, Norman Ken Ouchi, déposa un brevet[3] concernant un « Système de récupération de données stockées dans une unité de stockage défectueuse », et dont la description était ce que deviendrait plus tard le RAID 5. Ce brevet fait également mention du miroitage de disque (qui sera appelé plus tard RAID 1), ainsi que de la protection avec une parité dédiée (qui sera appelé plus tard RAID 4). La technologie RAID a été élaborée par un groupe de chercheurs de l'Université de Berkeley (Californie) en 1987. Ces derniers étudièrent la possibilité de faire reconnaître deux disques durs ou plus comme une seule unité par le système. Ils obtinrent pour résultat un système de stockage aux performances bien meilleures que celles des systèmes à disque dur unique, mais doté d'une très mauvaise fiabilité. Les chercheurs s'orientèrent alors vers des architectures redondantes, afin d'améliorer la tolérance aux pannes du système de stockage. En 1988, les différents RAID, de 1 à 5, étaient formellement définis par David Patterson, Garth Gibson et Randy Katz dans la publication intitulée « A Case for Redundant Arrays of Inexpensive Disks (RAID) »[4] . Cet article introduisait le terme « RAID », dont l'industrie du disque s'est immédiatement emparée, dont elle proposait cinq niveaux différents, en les comparant au « SLED », chacun d'eux ayant ses avantages et ses inconvénients. Description et concepts Comparaison RAID/SLED Depuis sa création, la particularité principale de l'architecture RAID est sa capacité à combiner de nombreux périphériques de stockage bon marché et d'une technologie courante dans une matrice unique, de sorte que ce groupement offre une capacité, une fiabilité et/ou des performances accrues, ce pour un coût largement inférieur à un périphérique de stockage unique équivalent exploitant des technologies de pointe. L'architecture RAID s'oppose donc à l'architecture SLED (Single Large Expensive Disk), qui est fondée sur l'utilisation d'un seul et même disque dur de grande capacité, donc d'un prix élevé, car celui ci doit non seulement pouvoir stocker beaucoup d'informations, mais il doit de plus être d'excellente qualité pour garantir au mieux la pérennité et l'accessibilité de son contenu. En effet, dans une architecture de type SLED, la bonne conservation des données est dépendante de la moindre défaillance du disque dur. Lorsqu'une panne survient, non seulement le système est inexploitable le temps du remplacement du matériel défectueux, mais la seule manière de récupérer les données est de procéder à une restauration de la dernière sauvegarde, ce qui peut prendre plusieurs heures durant lesquelles le système est toujours inutilisable. Si un tel temps d'inactivité est acceptable pour l'ordinateur d'un particulier, il est en revanche rédhibitoire pour le système informatique d'une entreprise, pour qui une telle panne peut avoir des conséquences non négligeables sur sa santé financière. L'utilisation d'une architecture RAID, du moins dans la plupart de ses niveaux fonctionnels, permet RAID (informatique) 2 justement d'apporter une réponse à ces besoins car non seulement la défaillance d'un des disques de la grappe ne gêne pas le fonctionnement des autres disques, ce qui permet au système de continuer de fonctionner, mais de surcroît, une fois le disque en panne échangé, son contenu est reconstruit à partir des autres disques pendant le fonctionnement normal du système. Ainsi, l'activité de l'entreprise continue de façon ininterrompue et transparente pendant toute la durée de l'incident. Le RAID, suivant ses niveaux fonctionnels, s'il donne des temps de réponse identiques à ceux des disques s'ils étaient utilisés individuellement, offre des débits particulièrement soutenus, même en utilisant des disques durs bons marchés et de performances moyennes, tout en garantissant une bien meilleure fiabilité (sauf pour le RAID 0 qui lui la réduit d'autant que le nombre de disques). Dans de telles situations, les architectures RAID se révèlent donc idéales, tant du point de vue de leurs performances que de leur fiabilité. Dans tous les cas, le RAID reste complètement transparent à l'utilisateur qui, quel que soit le nombre de disques physiques utilisés pour construire le RAID, ne verra jamais qu'un seul grand volume logique, auquel il accédera de façon tout à fait habituelle. Parité et redondance Le miroitage s'avère être une solution onéreuse, puisqu'il est nécessaire d'acquérir les périphériques de stockage en plusieurs exemplaires. Aussi, partant du principe que plusieurs unités de stockage ont une faible probabilité de tomber en panne simultanément, d'autres systèmes ont été imaginés, dont ceux permettant de régénérer les données manquantes à partir des données restant accessibles et d'une ou plusieurs données supplémentaires, dites de redondance. Le système de redondance le plus simple et le plus largement utilisé est le calcul de parité. Ce système repose sur l'opération logique XOR (OU exclusif) et consiste à déterminer si sur bits de données considérés, le nombre de bits à l'état est pair ou impair. Si le nombre de est pair, alors le bit de parité vaut . Si le nombre de est impair, alors le bit de parité vaut . Lorsque l'un des bits de données ainsi formés devient indisponible, il est alors possible de régénérer le bit manquant en appliquant à nouveau la même méthode sur les éléments restants. Cette technique est utilisée dans les systèmes RAID 5. Il existe des systèmes de redondance plus complexes et capables de générer plusieurs éléments de redondance afin de supporter l'absence de plusieurs éléments. Le RAID 6 utilise par exemple une technique de calcul de parité fondée sur des polynômes. Les différents types de systèmes RAID Le système RAID est : • soit un système de redondance qui donne au stockage des données une certaine tolérance aux pannes matérielles (ex : RAID1), • soit un système de répartition qui améliore ses performances (ex : RAID0), • soit les deux à la fois (ex : RAID5). Le système RAID est donc capable de gérer d'une manière ou d'une autre la répartition et la cohérence de ces données. Ce système de contrôle peut être purement logiciel, ou utiliser un matériel dédié. RAID (informatique) 3 Le RAID logiciel En RAID logiciel, le contrôle du RAID est intégralement assuré par une couche logicielle du système d'exploitation. Cette couche s'intercale entre la couche d'abstraction matérielle (pilote) et la couche du système de fichiers. Avantages • C'est la méthode la moins onéreuse puisqu'elle ne demande aucun matériel supplémentaire. • Cette méthode possède une grande souplesse d'administration (logicielle). • Cette méthode présente l'avantage de la compatibilité entre toutes les machines équipées du même logiciel de RAID (c’est-à-dire du même système d'exploitation) Inconvénients • L'inconvénient majeur réside dans le fait que cette méthode repose sur la couche d'abstraction matérielle des périphériques qui composent le volume RAID. Pour diverses raisons, cette couche peut être imparfaite et manquer de certaines fonctions importantes comme, par exemple, la détection et le diagnostic des défauts matériels et/ou la prise en charge du remplacement à chaud des unités de stockage. • La gestion du RAID monopolise des ressources systèmes (légèrement le processeur et surtout le bus système) qui pourraient être employées à d'autres fins. La baisse de performances due à la gestion logicielle du raid est particulièrement sensible dans des configurations où le système doit transférer plusieurs fois les mêmes données comme, par exemple, en RAID1, et, assez faible, dans des configurations sans redondance : exemple, le RAID 0. • L'utilisation du RAID sur le disque système n'est pas toujours possible. Diverses implémentations La plupart des systèmes d'exploitation grand public permettent déjà de mettre en œuvre le RAID logiciel, qu'il s'agisse de Microsoft Windows, d'une distribution Linux quelconque, ou de Mac OS X. • Microsoft Windows XP gère logiciellement le RAID 0, 1 et peut gérer le RAID 5 moyennant une petite adaptation (Explications sur le site d'Ere numérique [5]) • Microsoft Windows 2003 Server gère logiciellement le RAID 0, 1, et 5. • Mac OS X gère logiciellement le RAID 0, 1 et la concaténation. • Le noyau Linux (>=2.6) gère logiciellement le RAID 0, 1, 4, 5, 6, et 10 ainsi que les combinaisons de ces modes. Les RAIDs logiciels de Microsoft Windows et de Linux sont incompatibles entre eux. Le RAID pseudo-matériel L'extrême majorité des contrôleurs RAID bon marché intégrés à de nombreuses cartes mères récentes en 2004/2005 gèrent souvent le RAID 0 et 1 sur des disques IDE ou SATA. Malgré le discours marketing qui tend systématiquement à uploads/Management/ 03-prevention-et-securite-annexe-raid-informatique-extrait-wikipedia.pdf

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  • Publié le Dec 04, 2021
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