1 Evaluation de l’Efficacité de la Gestion des Aires protégées Tracking Tool 2
1 Evaluation de l’Efficacité de la Gestion des Aires protégées Tracking Tool 2 Parc National Oti Kéran Togo Nom, affiliation et contact de la personne responsable de remplir le questionnaire Direction de la faune et de la chasse - Lomé Date de l’évaluation 28 et 30 avril 2008 (visite terrain) Contact nayabilimb@yahoo.fr (conservateur du parc) Désignations Parc National Oti Kéran Catégorie IUCN : 2 Classification Internationale : Site RAMSAR Pays Togo Localisation de l’aire protégée Nord du pays Date de création 8 septembre 1950 : forêt classée de Kéran (6 700 ha) – 1977 : classement en PN (143 600 ha) Propriété Etat x Privé Communauté Autre Autorité de gestion Direction de la Faune et de la Chasse (Min Envt, Tourisme et ressources forestières) Taille de l’aire protégée (ha) La surface du parc a augmenté au cours du temps jusqu’à 169 000 ha, mais est redéfinie à 69 000 ha depuis 2003. Cependant, le décret de requalification n’a pas encore été pris. Nombre de personnel Permanent 33 personnes toutes affectées à la surveillance Temporaire 0 Budget annuel 2006 (US$) Fonds propre : Géré au niveau central par la DFC et non spécifiquement affecté. Hors personnel, couvre le fonctionnement (carburant). Autres fonds (projets) : Aucun actuellement Principales valeurs pour lesquelles l’aire a été protégée Diversité biologique OBJECTIFS PRINCIPAUX DE L ‘AP Objectif de gestion 1 Conservation de la diversité biologique Objectif de gestion 2 No. de personnes impliquées dans l’évaluation 11 Gestionnaires d’AP : 3 Personnel de l’AP : 1 Autres personnels d’agences AP : 2 ONGs : 2 Dont : Communautés locales : 2 Bailleurs : 0 Experts extérieurs : 1 UICN Autres : 0 L’évaluation a été conduite en association avec un projet particulier Projet APAO/UICN : évaluation de l’efficacité de la gestion des AP (UICN/BRAO) 3 Rubrique Résultat Commentaire Statut juridique L’aire protégée est en cours d'établissement, la procédure n’étant pas encore terminée 2 Le parc est en cours de requalification du fait du changement de ses limites : il devrait conserver le statut de PN mais sur une surface réduite (69 000 ha). Réglementa- tion Les mécanismes pour contrôler l’utilisation inappropriée des sols et les activités illégales dans le parc existent, mais leur mise en œuvre effective pose des problèmes majeurs 1 Les 33 personnes affectées au parc y consacrent la plupart de leur temps, mais il manque des moyens d’intervention et il y a beaucoup d’interférences de groupes de pression. Contexte juridique et politique Application de la loi Le personnel a de sérieuses lacunes quant à ses compétences/ressources pour faire appliquer le règlement du parc 1 Il manque les compétences nécessaires à une bonne application globale des textes (seul le conservateur est forestier). Objectifs de l’aire protégée L’aire protégée a arrêté des objectifs, mais elle n’est pas gérée en conséquence 1 Le parc a un statut de parc national mais n’est pas géré conformément aux objectifs d’un PN. Il se rapprocherait plus d’une gestion MAB. Design de l’AP La configuration du parc n’est pas une contrainte significative à l’atteinte des objectifs majeurs de gestion, mais elle pourrait être améliorée 2 Le processus de requalification en cours devrait permettre de mieux adapter les contours du parcs aux réalités des pressions et de diminuer les conflits avec la population Démarcation de l’AP La limite du parc est connue des autorités de gestion et des résidents ou utilisateurs terriens voisins, mais elle n’est pas signalée de manière adéquate 2 Le bornage du parc a été commencé (zone requalifiée) mais n’est pas achevé. Plan de gestion Le parc n’a pas de plan de gestion 0 Planification Plan de travail Il n’y a pas de plan de travail 0 Si les activités sur le terrain sont coordonnées, elles ne sont pas consignées dans un document spécifique Inventaire des ressources L’information disponible sur les habitats sensibles, les espèces ou les valeurs culturelles du parc ne suffit pas aux activités de planification et de prise de décision 1 Les données d’inventaires sont très parcellaires et doivent être complétées. Recherche Il n’y a pas d’activités d’inspection ou recherche dans le parc 0 Gestion des ressources Les pré-requis pour la gestion active d’écosystèmes sensibles, d’espèces et de valeurs culturelles sont connus, mais ne sont pas considérés 1 Il existe certaines données de base (cartes, premiers inventaires). Personnel Le nombre d’employés est en dessous du seuil optimal requis pour les activités de gestion essentielles 2 33 personnes sont affectées à la gestion de ce parc de, désormais, 69 000 ha. PRINCIPALES MENACES PAR ORDRE D’IMPORTANCE COMMENTAIRE 1. Utilisation des ressources biologiques (à des fins de consommation) en particulier chasse et coupe du bois Braconnage, collecte des produits forestiers ligneux et non ligneux… 2. Conversion des habitats, en particulier installations humaines dans le parc Extension des installations de villages et de culture (y compris de rente) à l’intérieur des limites du parc 3. Utilisation de ressources abiotiques en particulier recherche de points d’eau Cela concerne la recherche de points d’eau par les pasteurs qui entraîne de fortes densités de troupeaux dans le parc 4. Modification des processus naturels par le pastoralisme La transhumance est très importante dans le parc entre les pays du nord (sahel) et la zone de savane. 5. Pressions des groupes d’intérêt Beaucoup de groupes d’intérêt (élus, autorités locales, utilisateurs) exercent des pressions négatives sur la gestion du parc. ACTIVITES MAJEURES DU PERSONNEL DE L’AIRE PROTEGEE COMMENTAIRE 1. Application de la loi et surveillance En particulier lutte contre le braconnage 2. Education et sensibilisation Contact avec la population et sensibilisation au respect des règlements du parc 3. Gestion des feux de brousse 4 Gestion du personnel Les problèmes de gestion du personnel entravent partiellement l’atteinte des objectifs majeurs de gestion du parc 1 Rien n’est prévu pour le logement du personnel ce qui entraîne de nombreux déplacements. Formation du personnel La formation et les compétences du personnel sont faibles par rapport aux besoins du parc 1 Les agents de terrain manquent de formation (formés sur le tas et formation paramilitaire seulement). Budget Le budget disponible ne couvre même pas les activités de gestion de base et entrave la capacité de gestion de l’aire protégée 1 Hors salaires, le budget ne couvre que le fonctionnement basique des véhicules. Pérennité des financements Le budget n’est pas sécurisé et la gestion est entièrement dépendante de fonds externes ou de financement annuel 0 Equipements Il y a un peu de matériel et quelques installations, mais ils sont complètement inadaptés 1 Casernement dans le parc + un véhicule Maintenance de l’équipement Le matériel et les installations sont peu ou pas entretenues 0 Education et sensibilisation Il y a des programmes limités et ciblés d’éducation et de sensibilisation, mais ils ne découlent pas d’une planification globale 1 Informations sur les feux de brousse, sensibilisation des représentants des populations locales lors du bornage… Voisins étatiques ou commerciaux Il n’y a pas de contact entre les utilisateurs publics ou privés des sols avoisinants et l’aire protégée 0 Pas de contacts avec la société cotonnière autour du parc… Communautés locales Les communautés locales contribuent directement à certaines prises de décisions concernant la gestion 2 C’est le cas sur les questions de bornage par exemple. Infrastructures pour les visiteurs Les installations et services pour visiteurs sont inadaptés aux niveaux d’affluence actuelle ou sont en construction 1 L’hôtel du parc est en ruine. Opérateurs touristiques Il y a pas de contact entre les gestionnaires et les opérateurs touristiques utilisant le parc 0 Droits et taxes Les droits et taxes sont perçus, mais sont reversés en intégralité au gouvernement sans retour à l’aire protégée ou aux autorités locales 1 Les amendes sont versées à l’Etat. 30 % des droits de traversée vont aux populations locales, 35 % à l’Etat et 35 % la DFC. Pas de droit d’entrée appliqué. Etat des lieux L’importante biodiversité et les valeurs écologiques et culturelles sont sévèrement dégradées 0 Beaucoup d’espèces ont disparu. Evaluation de l’accès Les systèmes de protection ne permettent qu’un contrôle partiel de l’accès et de l’utilisation de la réserve 1 Différents accès existent vers le parc sans contrôle systématique. Bénéfice économique L’existence de l’aire protégée a entraîné quelques avantages économiques pour les communautés locales sans grande importance toutefois pour l’économie régionale 2 Notamment les revenus issus des 30 % de droits de traversée du parc sur la route nationale (cofinancement de petites actions locales avec des ONGs). Résultats Suivi/ Evaluation L’aire protégée ne dispose pas de mécanismes de contrôle et d’évaluation 0 Le METT est le premier exercice du genre. Score TOTAL (sur un maximum de 84) 25 Efficacité de gestion 30% Commentaires : Oti Kéran est un parc de savane soudano-guinéenne. Il est en cours de requalification du fait de son envahissement partiel par les populations riveraines au début des années 90 et a vu sa surface protégée passer de 169 000 ha à 69 000 (théoriquement) aujourd’hui. Les terrains les moins propices à l’installation et aux activités humaines, ou au centre du parc (près du poste de garde), restent cependant un peu mieux conservés (33 uploads/Management/ mett-keran.pdf
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- Publié le Jan 31, 2022
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