Life Juice est la marque de la société Rubis, société créée il y a 9 ans par 2

Life Juice est la marque de la société Rubis, société créée il y a 9 ans par 2 anciens dirigeants du groupe Danone. Il s’agit d’une Société par Actions Simplifiées (SAS) et une TPE car il y a seulement 2 employés ; la présidente Noémie Riou avec laquelle nous nous sommes entretenus ainsi qu’un étudiant en alternance. Rubis a plusieurs actionnaires, dont un actionnaire majoritaire, la mère de la présidente, détenant 47% des parts de la société. Il y a également des actionnaires minoritaires qui, nous avouait-elle, ne participaient pas à la prise de décision dans les affaires courantes de la société alors même qu’ils ont un droit de paroles. Par ailleurs, le siège de la société se situe dans le 16 ème arrondissement de Paris. La société commercialise des jus à base de grenade dans des bouteilles de 750ml. Elle produit 3 types de jus : 100% grenade pressée, grenade / orange et grenade / betterave / gingembre / citron. Contrairement aux concurrents sur le marché du jus de fruit, Life Juice « c'est de la grenade et rien que de la grenade ». Le chiffre d’affaires de Rubis s’élève à 390 000 euros en 2021, avec un capital social de 500 000 euros. I. Présentation de l’activité de l’entreprise: Etape 1 : Approvisionnement en matières premières : Les grenades sélectionnées par Life Juice sont récoltées en Turquie, auprès d'un seul et même partenaire, qui lui-même s'approvisionne chez de petits producteurs locaux, selon un cahier des charges bien définis qui se base notamment sur la qualité, la variété, ainsi que le niveau de maturation de la grenade. Les grenades sélectionnées sont issues de variétés choisies pour leurs qualités organoleptiques. La récolte a lieu une fois par an entre octobre et décembre. Etape 2 : Transformation et Stockage des matières premières Une fois récoltées, les grenades sont transformées au sein d’une plus petite production qui consiste à couper les grenades, puis à enlever la peau et à presser le cœur du fruit. C’est grâce à ce procédé de pressage minutieux que Life Juice capte toute l'essence de la grenade. Ils extraient uniquement le jus du cœur du fruit; les arilles déshabillées de leurs écorces amères confèrent à son jus un goût unique. La gestion des stocks est une problématique assez complexe pour les produits frais, qui, par leur essence même, doivent être frais. Donc une fois le jus pressé, il est mis dans de grandes poches, qui sont congelées très rapidement (principe du blast freezing ). L’en-cours est ensuite transporté en Hollande où les stocks y sont conservés dans de grands congélateurs, pendant une durée d’approximativement 5 mois. Etape 3 : Production des produits finis Les matières premières sont ensuite emmenées au centre de production en France. Dans le processus de production, Life Juice utilise la flash-pasteurisation (ou encore le thermoflash) qui est un procédé industriel, inventé en 1856 par Pasteur. Il a été initialement pensé pour la conservation et le transport du vin. Ce procédé consiste à chauffer l’aliment entre 70°C et 85°C pendant quelques minutes, avant de le refroidir rapidement. Ainsi il permet d'éliminer le risque de développement de moisissures, de germes tout en essayant de limiter au maximum l'altération des qualités nutritionnelles du jus de fruits, et ici en l’espèce, du jus de grenade. Etape 4 : Stockage des produits finis : Le produit fini est alors stocké chez leur logisticien. Il est important de souligner que les enseignes de la grande distribution, ne stockent pas de produits frais en grande quantité, d’où la sollicitation du logisticien pour disposer d’un local et entreposer les stocks de jus de grenade. Cette contrainte empêche l’absence totale de stocks. De plus, lorsqu’on commercialise ce type de produit, il faut privilégier au maximum les flux tendus nous informait-on lors de l’interview. En outre, lorsqu’ils mettent en place une production, ils calculent d'abord la DLUO (date limite d’utilisation optimale) qui tourne autour de 5 mois pour les produits finis. C’est à cause de cela que la société met en production le volume de matières premières qui permet de tenir 5 mois selon une estimation évaluée en fonction des ventes de produits hebdomadaires. Il est important de tenir compte de la DLGR (Date Limite de Garantie Réception) qui est là date au-delà de laquelle les entrepôts ne récupèrent pas la marchandise car il y a un risque de « casse », c’est-à-dire que les produits seront dans l’obligations d’être jetées. Pour le jus de grenade l’activité est relativement linéaire tout au long de l’année, même s’il y a une petite baisse d’activité en juillet/août, non pas à cause de la problématique de la saisonnalité ou du produit en soi. Cela s’explique simplement par le fait que les produits Life Juice sont principalement commercialisés en région Île-de-France (majoritairement Paris) et que les personnes issues de ladite région partent très généralement en vacances à cette période. Ainsi, le stockage des matières premières et du produit fini représente un coût assez conséquent pour l’entreprise. Etape 5 : Distribution : Life Juice est référencée chez le groupe Géant-Casino ou le contrat est renouvelé chaque année. Elle a des acheteurs particuliers et des interlocuteurs chez Auchan, Leclerc et Carrefour (ou le contrat est signé chaque 3 ans). Les relations avec les enseignes de la grande distribution sont très variables, ils peuvent avoir de très bonne relation avec ces dernières, comme de moins bonnes. En effet, elle nous confiait avoir de bonnes relations avec Casino, Monoprix, Carrefour et de moins bonnes avec Leclerc et Auchan. Remarques et rapprochement au cours : Cette partie entre directement en résonance avec le processus de production appris au cours de cette année (notamment à travers les différents schémas). Elle comporte les parties Approvisionnement en Matières premières, stockage, en-cours et production des produits finis. Puis les relations entre fournisseurs et distributeurs. On retrouve également les problématiques de frais de stockage et de logistique. Tout ceci nécessite une gestion précise et claire de l’entreprise. Nous verrons ce qu’il en est à la partie suivante. II. Présentation des outils et méthodes de gestions dont dispose l’entreprise Nous allons à présent nous intéresser aux outils de gestion dont dispose l’entreprise. La présidente de Life Juice n’utilise pas d’autre logiciel qu’Excel pour gérer l’entreprise. Son logisticien, quant à lui, utilise une plateforme pour gérer les stocks afin de savoir exactement ce qui doit être produit et ce qui a été vendu. En outre, pour le secteur agroalimentaire la gestion de stock compose une partie importante de la gestion de l’entreprise. Pour accompagner la performance de l’entreprise au niveau comptable, l’entreprise fait la sous-traitance de cette analyse avec un cabinet comptable. Chez Life Juice, les charges fixes sont minimales car elles se composent du loyer du siège social, du salaire des employés, de la rémunération du stagiaire et de l'assurance. Comme composantes des charges variables nous avons, par exemple, le coût logistique, le coût de transport, le coût d’achat de matière premières et le coût de pasteurisation. La production ne coûte pas toujours le même prix à cause de la perte de matières premières dans les machines. Calcul du coût de revient : Afin de calculer le coût de revient, ils utilisent un tableau sur Excel avec des lignes qui portent tous les coûts imputés sur le produit (ceux vus précédemment : approvisionnement, transport, stockage, production et logistique). La présidente nous a confié que le coût de revient d’une bouteille de jus est, d’en moyenne, 1,40€ sans les frais de logistique, qui représentent 15% du CA, soit environ 58500. Ces coûts ont une constituante fixe et une constituante variable . Par exemple, une livraison coûte 20€ minimum (constituante fixe) donc la rentabilité avec la livraison de deux colis de bouteilles de jus est absente, voire négative. Calcul du Seuil de rentabilité: Dans cette entreprise, le seuil de rentabilité n’est pas calculé systématiquement ni fréquemment. Pour eux, cette analyse ne doit pas être prise en compte de manière littérale car ils ne « raisonnent pas au prix de vente, mais par le volume commandé ». Par ailleurs, il faut aussi prendre en compte le fait que l’entreprise dégage un bénéfice d’environ 30% par rapport au prix de vente auprès des distributeurs du jus comme Monoprix, Carrefour, etc. Remarques et rapprochement au cours : Nous pensons que l’application d’une méthode de calcul de coûts même classique permettrait une meilleure imputation des charges aux produits. Pas forcément la méthode ABC, car il n’y a pas une multitude d’activités et qu’elle serait chère et complexe à mettre en place, mais une méthode plus classique (comme celle du coût complet classique vue en cours) pourrait suffire. Cela permettrait de fixer un meilleur prix d’acquisition qui semble un peu cher pour certains des consommateurs cibles et valoriser le stock de produits finis sans nécessiter d’outils de gestion très développés (Excel pourrait suffire). De plus, nous pensons qu’il vaut mieux établir le seuil de rentabilité chaque année et les différents budgets production/trésorerie/... pour les années qui suivront. Cela favoriserait une meilleure organisation et une meilleure vision uploads/Management/ mini-expose-de-comptabilite-google-docs.pdf

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  • Publié le Aoû 29, 2021
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