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ATELIER DE FORMATION : « L’EFFICACITE ENERGETIQUE DANS LES BATIMENTS PUBLICS» A

ATELIER DE FORMATION : « L’EFFICACITE ENERGETIQUE DANS LES BATIMENTS PUBLICS» ATELIER DE FORMATION : « L’EFFICACITE ENERGETIQUE DANS LES BATIMENTS PUBLICS» REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE UNION – DISCIPLINE - TRAVAIL Formateur : DOSSO Moussa INGÉNIEUR ÉNERGÉTICIEN mousdosso@yahoo,ca // 07 90 08 95 1 MODULE 4 : « LE CONCEPT DE PERFORMANCE ENERGETIQUE » 2 SOMMAIRE I. Le Responsable Energie (Sa fonction et son rôle) I.1. Définition : I.2. Les tâches inhérentes à la fonction de Responsable Energie I.3. Les difficultés dans l’exécution de sa fonction II.Le Gestionnaire Du Bâtiment II.1. Qui est-il ? II.2. Autres appellations II.3. Conditions d'exercice II.4. Relations fonctionnelles II.5. Moyens techniques II.6. Les Activités du gestionnaire bâtiments III. Du gestionnaire du bâtiment à l’homme énergie 3 4 I. LE RESPONSABLE ENERGIE I.1. Définition : I.1.1. LE « RESPONSABLE ENERGIE » On peut appeler "Responsable Energie" celui qui prendra argument du surcoût de la situation actuelle par rapport à une autre solution possible pour proposer et faire aboutir le changement, qu'il s'agisse de l'acquisition d'un équipement plus efficient, d'un changement de comportement ou du recours à des services extérieurs. I.1.2. SA FONCTION Quelle que soit la taille de son institution, de son entreprise, le Responsable Energie est une personne (ou un groupe de personnes), désignée par la direction de l'établissement pour : assurer une maîtrise de l'information relative à l'énergie, proposer des initiatives visant à améliorer la performance énergétique de l'établissement, diminuer les coûts associés à aux consommations d'énergie. 5 I.1.3. SES TÂCHES Quelle sont ses tâches ? Il doit : connaître et suivre les consommations énergétiques des bâtiments et des installations, négocier les tarifs, organiser la régulation et la maintenance des équipements, organiser l'utilisation des bâtiments, agir sur les comportements des usagers, identifier les besoins de rénovation énergétique et assurer un dialogue avec les professionnels (architectes, bureaux d'études, ...), permettre l'intégration de la dimension énergétique dès la conception de nouveaux bâtiments, évaluer l'intérêt de recourir aux technologies renouvelables, telles que les grands systèmes de chauffe-eau solaire, photovoltaïque, etc. 6 I.2. LES TÂCHES INHÉRENTES À LA FONCTION DE RESPONSABLE ENERGIE On pourrait d'emblée affirmer que le Responsable Energie est un "intégrateur". Les multiples dimensions de la gestion de l'énergie qui vont être énumérées ci-dessous doivent être appréhendées de façon globale, comme un ensemble de domaines d'action qui s'appellent mutuellement et se complètent.  Citons les éléments que nous développons par la suite :  les équipements nouveaux, bâtiments neufs et rénovations ;  l’interaction entre l’usager et les équipements ;  l’organisation interne ;  les services ;  la maintenance ;  les contrats ;  les consommations et leurs coûts. 7 I.2.1. LES ÉQUIPEMENTS NOUVEAUX Bâtiments neufs Rénovations 8 I.2.2. L’INTERACTION ENTRE L'USAGER ET LES ÉQUIPEMENTS il faut donner aux occupants la possibilité d'allumer (ou de relever les consignes) et laisser aux automates le soin d'éteindre (ou d'abaisser les consignes), en choisissant bien la variable qui commande cette extinction (temps écoulé, humidité, infrarouge, luminosité...) ; quand la mise en régime du processus est longue, la demande des occupants doit être anticipée. Il faut alors une programmation accessible à celui-ci et conviviale (analogique plutôt que digitale) ; si l'application des deux principes précédents est trop chère ou ne suffit pas, on doit alors impérativement sensibiliser l'occupant à la préoccupation URE et entretenir avec lui une relation de coopération réciproque. 9 Outre les règles que nous édictons ci-dessus, il convient de considérer que l'occupant est un partenaire précieux pour le "Responsable Energie". Il est souvent un observateur de première ligne des phénomènes qui apparaissent dans le bâtiment qu'il occupe. Moyennant une grille d'observation et un planning qui le guideront, il pourra transmettre au "Responsable Energie" des indications sur: le confort, les consommations, les temps d'occupation,- les types d'activité et leur localisation, les dysfonctionnement et avaries,... 10 I.2.3. L’ORGANISATION INTERNE La consommation dépend aussi de l'organisation même de l'institution. En effet, cette organisation peut influencer par exemple: la longueur des périodes où les bâtiments doivent être climatisés et éclairés, l'usage des différentes parties d'un bâtiment alors qu'un regroupement des activités serait possible, la simultanéité des besoins et par là, la puissance instantanée appelée (cette dernière aura un impact, pour certaines énergies, sur la tarification). 11 I.2.4. LES SERVICES EXTÉRIEURS  L'usage des équipements - au sens large - comporte la conduite et la maintenance. Ces fonctions peuvent être sous-traitées à des entreprises spécialisées. C'est plus souvent le cas pour la maintenance que pour la conduite.  Acheter un équipement nouveau, c'est investir: dépenser d'abord pour des économies d'énergie ultérieures Cet investissement peut être financé par l'utilisateur lui-même, sur ses fonds propres. Si celui-ci manque de liquidités, il peut emprunter à une banque. Reste un risque technique: l'ampleur réelle des économies d'énergie ne peut pas toujours être prévue avec précision par l'utilisateur. D'où le rôle croissant d'une entreprise spécialisée  Nous voyons par ces situations types que la recherche du partenaire adéquat figure aussi au rang des missions du "Responsable Energie". 12 I.2.5. LA MAINTENANCE La maintenance comprend : la surveillance, l'entretien préventif, l'entretien curatif. Réalisé par les équipes de maintenance ou par d'autres agents, le pilotage (ou la conduite) des équipements peut s'ajouter aux trois éléments déjà cités. Il consiste à définir et paramétrer le fonctionnement des installations. Un planning de surveillance et d'entretien correct permet d'optimiser les interventions tout en en diminuant les coûts. Il permet également d'améliorer le fonctionnement des équipements et donc de diminuer leur consommation d'énergie. D'autre part, le pilotage correct des installations, en fonction des saisons, des activités, des horaires et des zones d'occupation, des instruments à disposition... sont autant de facteurs d'économie. 13 I.2.6. LES CONTRATS A l'heure actuelle, de plus en plus, les tâches fonctionnelles ou d'intendance, au lieu d'être exécutées à l'intérieur de l'institution, par un département spécialisé, sont confiées à des entreprises extérieures. Il ne suffit pas de confier des problèmes à des entreprises extérieures spécialisées pour qu'ils soient bien résolus. Il faut conclure avec elles des contrats où les résultats attendus sont spécifiés et où l'échec est sanctionné. Mieux encore, il est souvent possible d'intéresser financièrement le partenaire aux résultats engrangés. 14 I.2.7. CONSOMMATIONS ET COÛTS Suivre les consommations d'énergie et les coûts d'exploitation des bâtiments, c'est: les situer dans le moment présent, par rapport à d'autres bâtiments, dans une perspective évolutive, d'un bâtiment par rapport à lui-même ; répartir ces consommations et ces coûts entre divers occupants éventuels ; mesurer les effets d'améliorations apportées aux bâtiments ; détecter les dérives de consommation et les anomalies de fonctionnement des installations ; établir un budget "énergie" et assurer sa validité au fil de l'année ; analyser les paramètres de la facturation et les tarifs appliqués. 15 I.2.7. CONSOMMATIONS ET COÛTS (suite) Les données à collecter ou fixer sont : les consommations brutes (ou volumiques) et leurs coûts, les consommations normalisées (hors effets climatiques), les consommations spécifiques (par m2, par élève, ...) ; les coûts d'exploitation, tant pour des tâches réalisées en interne que pour celles confiées à des partenaires extérieurs ; les objectifs de consommation ; les objectifs budgétaires. 16 I.3. LES DIFFICULTÉS DANS L’EXÉCUTION DE SA FONCTION 17 LES DÉCIDEURS Ils expriment un doute inacceptable quant aux économies qui pourront être réalisées ; Ils attendent des subventions pour agir, celles-ci devenant ainsi le seul moteur à l'innovation ; Ils hésitent à investir en puisant dans un budget extraordinaire, pour réaliser des économies qui soulageront les dépenses courantes émargeant à un autre budget (le budget ordinaire) ; Ils font preuve d'un conservatisme coupable dans le choix des technologies, craignant le changement et témoignant peu de confiance dans des technologies innovantes. 18 LES DÉCIDEURS (suite) Ils ont des décisions illogiques : ils achètent des équipements en fonction du budget disponible et des urgences et pas des économies d'énergie. Ils bloquent tout : quand le projet n'a plus d'importance pour eux, ils se trouvent d'autres priorités qui viennent gommer l'importance du dossier. Ils marquent peu d’intérêt pour les économies d'énergie, attitude qu’ils justifient : par la faible importance budgétaire du poste ”énergie” dans le budget global, par le manque de moyens humains et techniques de mise en œuvre ; 19 LES COLLABORATEURS Ils ne font pas ce que vous leur demande parce que : la tâche leur apparaît sans intérêt ils ne savent pas très bien pourquoi on leur demande une tâche ce qu’on leur demande leur apparaît impossible à réaliser par manque de temps par exemple D’autres objectifs leur paraissent plus importants Ils ont développé un "pouvoir stratégique" tel qu'ils peuvent se permettre de ne pas faire ce qu'on leur demande On n'a pas auprès d'eux une crédibilité suffisante pour qu'ils fassent ce qu’on leur demande 20 LES COLLABORATEURS (suite) Dans l’équipe de mise en œuvre de l’économie d’énergie, il ne règne pas une très bonne ambiance, le manque d'écoute est manifeste, la communication est mauvaise, il y a des tensions Le travail en équipe est rare, les personnes se concertent peu pour leur travail; Les personnes n'ont pas été associées à la décision et ce qu’on leur demande uploads/Management/ module-4-l-x27-homme-energie-et-le-gestionnaire-des-batiments.pdf