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Observatoire des thèses en sciences de gestion 2014 Document rédigé par Christo

Observatoire des thèses en sciences de gestion 2014 Document rédigé par Christophe BARET Professeur à l’Université Aix-Marseille PARUTION 2015 Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises 2 L’OBSERVATOIRE DES THESES 2014 EN QUELQUES CHIFFRES CLES 335 thèses en sciences de gestion recensées en 2014 55% de femmes docteures en sciences de gestion en 2014 23% des thèses ont été soutenues sur le seul mois de décembre, 43% sur novembre-décembre 35% des thèses soutenues dans 6 établissements, 56% des thèses soutenues dans 10 établissements 33% des thèses concernent le champ de la stratégie 32% des directeurs ont fait soutenir plus d’une thèse en 2014 27% des thèses soutenues ont été (co)dirigées par des femmes 18% des thèses soutenues ont été co-encadrées 78% est le taux de féminisation des thèses soutenues en Marketing, 85% en RSE 34,3 est l’âge moyen des femmes devenues docteures en 2014 6% de thèses sur essais soutenues en 2014 13% de thèses rédigées en anglais 9% de thèses financées par un contrat CIFRE 3 INTRODUCTION soutenances de thèse en sciences de gestion ont été recensées pour 2014. Ce chiffre est en retrait par rapport aux années précédentes : après une très légère baisse en 2012, en 2013 le nombre de thèses était revenu au niveau de 2010 et de 2011 avec 365 thèses. Les thèses recensées ici sont issues du site theses.fr1, du site Sudoc2, des thèses reçues directement à la FNEGE et des écoles doctorales qui ont été interrogées directement. Sans prétendre à un recensement exhaustif des thèses soutenues, ces cinq années d’existence de l’Observatoire des thèses en sciences de gestion permettent aujourd’hui d’esquisser des grandes tendances dans la production des thèses dans notre discipline. La première de ces tendances est le nombre de thèses produites, aux alentours d’une par jour. La deuxième concerne le taux de féminisation des docteurs en sciences de gestion, autour de 55%, qui progresse nettement cette année après plusieurs années aux alentours de 48%. Cette année 2014 compte 183 nouvelles docteures en sciences de gestion (graphique 1). 2014 sera peut être un tournant puisque les femmes docteures deviennent majoritaires. Graphique 1 : le nombre de soutenances de thèse en sciences de gestion sur la période 2010-2014 1 http://www.theses.fr/ 2 http://www.sudoc.abes.fr/ 0 50 100 150 200 250 300 350 400 2010 2011 2012 2013 2014 Femmes Hommes 335 4 Mots clés 2013 2014 Les plus cités Approche Analyse Processus Performance Contribution Performance Gouvernance Analyse Etude Pratiques Fréquemment cités Qualité Compétences Pratiques Relation Déterminants Impact Processus France Secteur Influence Approche Effets Essays Tableau 1: les mots clés dans les titres des thèses en sciences de gestion en 2013 et 2014 Nous avons effectué un comptage des mots clés des titres des thèses comme cela avait été fait en 2013 de manière à avoir des éléments de comparaison. Nous avons effectué cette comparaison pour l’ensemble des thèses en sciences de gestion soutenues en 2014, puis pour chacun des principaux champs de recherche (cf. infra). Pour chacun de ces comptages, nous n’avons pas tenu compte des mots d’intitulé du champ comme Marketing, Finance, Entreprise, Gestion, Management, etc. qui sont souvent les plus cités mais qui n’apportent pas d’informations autre que le rattachement disciplinaire de la thèse. En relevant les mots clés de toutes les thèses en sciences de gestion on remarque l’importance et la permanence des mots « Performance », « Pratiques » et « Analyse », ce qui pourrait se traduire par le fait que beaucoup de travaux se proposent d’analyser les conditions de performance de telle ou telle pratique. Plusieurs mots clés renvoient aussi à des problématiques de recherche qui visent à mettre en évidence des liens de causalité entre des phénomènes : « Déterminants », « Impact » en 2013, puis « Effets », « Influence » en 2014. Pour la première année, on voit apparaître le mot « Essays » parmi les mots clés les plus cités, ce qui atteste probablement de la proportion croissante de thèse sur essai et rédigées en anglais parmi les thèses soutenues en sciences de gestion en France (cf. tableau 1). UN PHENOMENE DE CONCENTRATION DANS CINQ ETABLISSEMENTS PRINCIPAUX Concernant les lieux de soutenance des thèses en sciences de gestion, le phénomène de concentration identifié dans les éditions précédentes de l’observatoire des thèses se confirme ; 22% des thèses 2014 ont été soutenues dans trois établissements3 : Aix-Marseille, Paris Dauphine et Lyon. Avec respectivement 30 et 29 thèses, les universités d’Aix-Marseille et Paris Dauphine sont de loin les deux 3 Nous avons regroupé certains établissements par ville (Grenoble, Lyon, Montpellier, Rennes, etc.) à l’instar des villes comme Strasbourg ou Aix-Marseille, qui ont regroupé leurs universités. 5 premiers centres de production de thèses en sciences de gestion en France. Nice, l’IAE de Paris, Grenoble et le CNAM arrivent ensuite avec entre 15 et 17 thèses soutenues en 2014 (cf. tableau 2). On peut noter aussi que 115 thèses ont été soutenues en Ile de France (Paris inclus), soit 34% des thèses françaises. Les écoles de commerce (21 thèses dont 15 pour HEC Paris) et plus étonnants les écoles d’ingénieurs (10 thèses) deviennent aussi des centres importants de production de thèses en sciences de gestion. Nombre de thèses 2010 2011 2012 2013 2014 Aix-Marseille Université 26 34 29 31 30 Université Paris IX Dauphine 20 25 27 23 29 Universités de Lyon 26 22 16 24 14 Universités de Montpellier 20 25 16 14 18 Universités de Grenoble 24 19 21 16 17 Université de Bordeaux 26 18 11 8 8 CNAM 15 12 17 15 8 Universités de Toulouse 13 17 9 13 13 Université de Nice 11 11 12 17 13 IAE Paris 15 5 7 17 14 Universités de Rennes 7 13 14 8 15 Universités de Lille 11 8 8 14 15 Université de Caen 8 13 14 4 7 Tableau 2 : les soutenances de thèse en sciences de gestion par établissement (2010-2014) Avec cette analyse longitudinale depuis 2010, il est possible d’identifier les établissements où la production de thèses est régulière, des établissements où le volume de thèses soutenues varie sur cette période de quatre ans. Les établissements les plus réguliers sur le nombre de thèses soutenues sont aussi Aix-Marseille et Paris Dauphine. UN PHENOMENE DE CONCENTRATION DANS LA PERIODICITE DES SOUTENANCES Une fois encore, les données 2014 confirment le phénomène de concentration des soutenances de thèse autour de quelques saisons bien marquées (cf. graphique 2). Aussi les « pics » de soutenances concernent la fin de l’année universitaire (16% des thèses soutenues en juin-juillet en 2014) et la fin de l’année civile (43% des thèses soutenues sur novembre-décembre en 2014). Comme les années précédentes, le mois de décembre regroupe à lui seul environ un quart des thèses soutenues. La date limite de soutenance de la thèse annoncée et imposée par le CNU pour la procédure de qualification 6 aux fonctions de maître de conférences peut largement favoriser ce phénomène de concentration, à son apogée en décembre. Graphique 2 : la saisonnalité des soutenances de thèse en sciences de gestion en 2014 UN PHENOMENE DE CONCENTRATION DANS LES GRANDS CHAMPS DE LA GESTION La répartition des thèses selon les champs des sciences de gestion reste délicate à réaliser tant les frontières sont parfois tenues entre un champ et un autre. Aussi, le nom du directeur de thèse, le résumé de la thèse ou encore la composition du jury permettent de lever cette ambiguïté. Une première segmentation permet de distinguer les thèses soutenues par grands champs disciplinaires (stratégie, finance, GRH, marketing, comptabilité-contrôle-audit, système d’information et logistique). Comme les années précédentes, les thèses en stratégie représentent la majeure partie des thèses soutenues en sciences de gestion. Comme en 2013, en 2014, elles représentent le tiers des thèses en gestion (cf. graphique 3). Nous notons cette année un fléchissement des thèses en marketing qui tombent à 19% (22% en 2013) et un maintien des thèses en finance avec à nouveau 21%. La chute est plus marquée pour la comptabilité/contrôle/audit qui passe de 12% à 7% et pour la GRH qui tombe de 18% à 13%. Notons enfin que le maintien, voire la croissance régulière, des systèmes d’information (toujours à 3% depuis 2012) et de la logistique qui passe de 2% à 4% en 3 ans. 0% 5% 10% 15% 20% 25%JanvierFévrierMarsAvrilMaiJuinJuilletAoutSeptembreOctobreNovembreDécembre 7 Graphique 3 : la répartition des thèses par grands champs des sciences de gestion (2011-2014) Une seconde segmentation est opérée pour distinguer les grandes thématiques en gestion : le développement durable, le management public, l’entrepreneuriat/PME et l’international. Force est de constater l’augmentation du nombre de thèses dites « transversales » ces dernières années (c’est-à- dire appartenant de facto à plusieurs champs de la gestion). Nombre de thèses de doctorat sont aujourd’hui ancrées sur les grandes thématiques de la RSE, de l’international, de l’entreprenariat ou encore du management public (cf. tableau 3). Management public RSE International PME Stratégie 12 14 24 20 Marketing 1 6 9 2 GRH 5 3 14 3 Finance 0 5 13 3 Comptabilité/Contrôle/Audit 5 1 5 0 uploads/Management/ observatoire-theses-2015-final.pdf