Consultez nos parutions sur www.dunod.com © Dunod, Paris, 2012 Graphisme de cou
Consultez nos parutions sur www.dunod.com © Dunod, Paris, 2012 Graphisme de couverture : © Maud Warg ISBN 978-2-10-058147-4 Consultez le site web de cet ouvrage Remerciements Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui ont directement ou indirectement contribué à cet ouvrage : mes proches, mes collaborateurs, mes étudiants et mes clients. Merci également à ceux qui m’ont donné la possibilité de travailler dans l’éco-conception, et qui depuis m’ont confié diverses missions (dans leur entreprise) ou responsabilités (dans leurs écoles ou universités) et ont souvent contribué à enrichir cet ouvrage, qui n’existerait pas sans la confiance renouvelée de mon éditeur. Merci enfin à tous ceux qui m’inspirent tous les jours. Vous êtes nombreux à me faire penser que l’éco-conception est une belle conception du monde… Avant-propos En 15 ans, l’éco-conception s’est imposée comme une solution dans les politiques publiques et comme un objectif dans les pratiques professionnelles d’une multitude d’entreprises. Le terme est désormais utilisé couramment par le marketing (voire la publicité) pour attirer l’attention du consommateur sur une démarche vertueuse qui permet, par ce raccourci sémantique, de mettre en avant une performance environnementale supérieure. Reste évidemment, au-delà des incantations et du discours, à donner corps à ce métier, diffus dans les organigrammes, tout comme parfois dans les objectifs réglementaires. Cet ouvrage vise à apporter un éclairage nouveau, permettant de répondre aux questions opérationnelles des futurs éco-concepteurs, mais également des responsables R&D, produits, achats, marketing et designers. Quid de deux questions, parmi d’autres : quels outils pour quels objectifs ? Éco-concevoir : avec quels outils ? L’éco-conception ne peut se résumer à un outil unique, essentiellement du fait que par son caractère particulièrement global (intégrant toutes les phases de conception d’un produit), chaque étape nécessite une réponse en termes de pistes à suivre. Intégrer l’environnement dans la phase de conception conduit à un déploiement multi-outils. Cet ouvrage traitera en neuf dossiers des points clefs d’une démarche d’éco-conception, que l’on peut résumer à 5 axes : analyser le contexte : la réussite du lancement d’un produit éco-conçu doit se faire en prenant en compte les atouts et challenges du secteur donné et du marché visé. définir des objectifs environnementaux : par nature, l’éco-conception promet un produit plus écologique. Le décideur (ou développeur) doit donc formaliser un axe clair de promesse consommateurs, construit sur une réalité démontrable. identifier et utiliser les outils du secteur : s’il existe aujourd’hui une méthode d’évaluation environnementale universellement reconnue et normalisée (l’analyse de cycle de vie, traitée d’ailleurs dans un dossier spécifique), chaque secteur professionnel déploie l’éco-conception avec des outils adaptés, certains étant des exigences réglementaires, d’autres des guides ou des recommandations, d’autres encore des approches plus qualitatives. intégrer l’évaluation environnementale dans le développement produits : objectif pluriel, il ne peut se réaliser sans une mobilisation des personnes-ressources clefs de l’entreprise, avec des outils dédiés à leurs compétences, périmètres d’action et disponibilités, tout en déclinant également, au-delà de l’aspect calculatoire, une politique d’innovation, base d’une démarche de progrès durable. communiquer auprès de ses parties intéressées : l’éco-conception englobe également le volet communication et information des publics. Il est utile, voire obligatoire, de s’intégrer intelligemment dans le paysage désormais fortement normalisé du sujet. Éco-concevoir : avec quels objectifs ? L’objectif prioritaire d’une démarche d’éco-conception, qui est d’ailleurs intrinsèquement présente dans son acception, est le progrès continu. À cette notion relative, on constate déjà que beaucoup d’entreprises se fixent pour 2020 l’objectif de diviser par deux les impacts environnementaux de leurs produits sur tout le cycle de vie. Différentes pistes peuvent être envisagées, des plus classiques (intégration de plus de matière recyclée dans les produits, réduction de la consommation d’énergie des appareils en phase d’usage, meilleure recyclabilité en aval grâce à une reconception…) ou plus innovantes (ruptures technologiques, notion de service associé ou remplaçant le produit, changement de paradigme et de business model…). Il faut donc replacer plus globalement l’usage des outils au service d’objectifs à atteindre, pour ne pas rester contraint, ou perdre trop de temps, dans l’édification de montagnes méthodologiques… qui accouchent encore souvent de souris… Idem également pour des méthodes très simplifiées, qui peuvent conduire au développement de produits… moins écologiques. Cet usage raisonné, précis et adapté du diagnostic environnemental au service de la réduction des impacts environnementaux est le chemin sur lequel nous vous convions dans cet ouvrage. DOSSIER 1 ANALYSER LE CONTEXTE Mieux analyser le contexte permet déjà de trouver des lignes directrices qui guideront le décideur sur le chemin de l’éco-conception, partielle ou totale, de sa gamme de produits. La connaissance du contexte Réaliser une photographie du contexte de la gamme visée implique une vision élargie des parties intéressées : clients, fournisseurs, État, ONG, consommateurs… Cette photographie doit identifier les attentes de chaque partie prenante, qui peuvent être différentes et varier suivant l’étape du cycle de vie concernée. Citons par exemple les éléments suivants : matières premières : réglementations REACH, ROHS, métaux lourds, autres substances réglementées… procédés industriels : management environnemental (ISO 14 001, EMAS…), type d’énergie utilisée, COV, BREF, production de déchets… utilisation : performances énergie, affichage des émissions de CO2 sur le cycle de vie, consommation d’eau, autres consommables nécessaires, écolabels, labels écologiques, bruit, odeurs, qualité de l’air… logistique : émissions de CO2 associés au mode de transport utilisé, risques… fin de vie : recyclabilité réelle suivant le lieu de collecte, taux de recyclabilité, déchets dangereux, DEEE, VHU… Les méthodes d’analyse du contexte Ce dossier propose cinq types d’analyse : Réaliser un diagnostic stratégique. Il doit permettre de définir le périmètre de la démarche, en construisant sur la base des richesses de l’entreprise une vision marché. Cette vision marché peut concerner un produit, une gamme ou toutes les gammes. Réaliser une matrice forces-faiblesses. Outil classique, il doit permettre, dans le cadre d’un diagnostic d’éco-conception, de recueillir un maximum d’informations sur le marché visé, en mettant en parallèle signaux forts et signaux faibles. Définir le niveau de maturité de la conception. Chaque projet n’a pas le même degré d’avancement en termes de développement… Il est donc important d’identifier le niveau de maturité des phases de conception, intégrées dans la conception des produits. Ce niveau de maturité est également en lien avec les possibilités d’intégration de l’évaluation environnementale (d’ACV génériques pour les projets de R&D à des profils environnementaux produits pour des produits commercialisés). Identifier les parties intéressées. Refrain lancinant de toutes les démarches développement durable et RSE/RSO, les parties intéressées représentent déjà un vivier formidable d’innovations par l’usage (traqué d’ailleurs par les services marketing). Il pourrait demain représenter un vivier important d’éco-innovations. Choisir les produits-cibles. « Ni trop tôt, ni trop tard » pourrait être le mot d’ordre de cette démarche. Le choix doit se faire en mettant sur la table bien évidemment tous les éléments stratégiques dans une perspective temporelle la plus adaptée possible au contexte de l’entreprise. D’ici 6 mois, avant 5 ans… Ces étapes permettront de poser la base d’un diagnostic d’éco-conception, bien plus large que la réalisation d’une seule étude d’évaluation environnementale. LES OUTILS 1 Diagnostic stratégique 2 Analyse SWOT 3 Processus de conception 4 Parties prenantes 5 Choix du ou des produits cibles OUTIL 1 Diagnostic stratégique DÉFINIR LE PÉRIMÈTRE DE LA DÉMARCHE En résumé Choisir une gamme ou un produit à éco-concevoir requiert une première analyse sur les atouts en termes de : Part de marché : souhaite-t-on toucher de suite au produit le plus symbolique de l’entreprise ou commencer par reconcevoir une gamme de façon « pilote » ? Stratégie de l’entreprise : s’agit-il de décliner une politique de l’entreprise ou de traiter uniquement d’une demande ponctuelle d’un donneur d’ordre ? Parties intéressées : a-t-on intégré toutes les demandes des parties intéressées dans la démarche ? Activité de conception : dispose-t-on de réelles marges de manœuvre dans l’activité même de conception ? Pourquoi l’utiliser ? Objectif Suivant le portefeuille produits, il est possible de démarrer une démarche d’éco-conception sur une petite partie seulement des références, mais avec l’ambition d’accroître graduellement cette part. Ceci ne peut se faire que par les quatre éléments favorables identifiés dans le diagnostic. Contexte Inscrire l’éco-conception dans l’ADN d’une entreprise requiert d’analyser de façon large et ciblée son contexte. Suivant le type d’activités, l’histoire ou les pressions des parties prenantes, les entreprises ont adopté différentes stratégies pour décliner l’éco-conception en leur sein : positionnement radical, déclinaison douce, gamme « laboratoire » structurée… Comment l’utiliser ? Étapes 1. Mettre à plat les activités de conception : il faut dans cette première étape analyser le terme même de conception et sa réalité dans l’activité de l’entreprise. La part souvent dominante des achats n’implique-t-elle pas plutôt des efforts du côté des fournisseurs ? 2. Valider le lien avec la stratégie de l’entreprise : à l’heure du « greenwashing » ambiant, il est utile de valider le lien entre la politique affichée de l’entreprise et la déclinaison pertinente de sa démarche d’éco-conception. Un lien judicieux doit également être trouvé entre indicateurs rapportés au niveau corporate et indicateurs présentés au niveau des consommateurs. 3. Cibler la part de marché sensible, celle qui permet un uploads/Management/ pratique-de-leco-conception.pdf
Documents similaires










-
60
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 20, 2022
- Catégorie Management
- Langue French
- Taille du fichier 6.9773MB