M. POTHIER ALRIC PRISE D’INFORMATION, CONTROLE MOTEUR ET POSTURE LA POSTURE Déf
M. POTHIER ALRIC PRISE D’INFORMATION, CONTROLE MOTEUR ET POSTURE LA POSTURE Définition : « Position relative des différents segments corporels les uns par rapport aux autres et par rapport à l’environnement » (KERLIRZIN, 2009) Valeur de référence : valeur stable de la posture qui est référée à l’équilibre de la posture : debout et stable. - Par exemple en gymnastique l’élève pose les mains au sol mais n’ose pas lancer la jambe car il a peur de se retourner, de changer sa valeur de référence. La solution serait de construire de nouvelles équilibrations en mettant l’élève en cochon pendu sur la barre asymétrique pour qu’il prenne de nouveaux repères. Fonction de la posture selon MASSION (1997) : - Lutter contre la gravité - Construire un équilibre statique ou dynamique - Utilisation de la position et l’orientation des segments corporels pour calculer la position du corps par rapport au monde et du monde par rapport au corps. - Gagner en sécurité et santé Utilisation de capteur : - Extéroceptif : vision, ouïe, … - Proprioceptif : sensation vestibulaire - Récepteurs labyrinthiques Ajustement postaux (s’organise au niveau du cervelet) : BOUISSET (Biomécanique et physiologie du mouvement, 2002) parle de « capacité posturaux cinétique ». - Par exemple en Basket, lorsqu’on veut recevoir une passe en mouvement, on va mettre ses mains pour préparer la réception et tourner le tronc pour pas perturber la course. Il s’agit d’ajustements anticipateurs. On va par ailleurs réguler sa course en fonction de la passe de l’adversaire. Cette régulation correspondra à un ajustement réactionnel. - Par exemple en volley Ball on cherche à acquérir la capacité : « se déplacer pour jouer le ballon équilibré ». On constate que pour réaliser la manchette, les élèves sont souvent jambes tendues, pieds rapprochés. Cette posture provoque souvent un déséquilibre car on a un passage du centre de gravité vers l’avant. On va donc leur donner comme contenue d’enseignement : « jambe écarté avec pour référence la largeur des épaules », « être légèrement fléchi pour abaisser le centre de gravité et donc être plus stable ». BARDY et coll (1999) montrent que la posture permet d’aider à la réalisation du geste finalisé. COLLET (2002) parle « d’ajustement postural préparatoire ». - Par exemple en boxe française, pour faire un fouetté, on a un déséquilibre dû à l’appui unipodal entrainant une sortie du centre de gravité du polygone de sustentations. Un ajustement est alors nécessaire pour déplacer le CG au-dessus de la jambe d’appui. - Par exemple en musculation il est demandé au niveau 3 de « mobiliser des segments corporels ». On constate qu’au développé-couché, le trajet moteur est non symétrique. La régulation est difficile car les élèves trop crispés au niveau des mains diminuent les repères proprioceptifs. En d’autres termes ils ne sentent pas la barre et ont des difficultés à réguler leur pousser. La solution est donc de proposer aux élèves d’ouvrir légèrement leur main afin de sentir la pression de la barre et percevoir quel bras pousse plus que l’autre afin de réguler puis contrôler par réafférence sensorielles. M. POTHIER ALRIC Autres connaissances : PERRIN (1999) : l’activité physique, surtout celle proprioceptive, diminue la dépendance vis-à-vis de l’afférence visuel améliorer le contrôle postural. PERROT (1998) : L’activité physique diminue les troubles de l’équilibre et donc les risques de chute bénéfice sur la santé. KERLIRZIN (1999) : stabilisation de la tête et ancrage visuel permet de diminuer les oscillations et de fait contrôler l’équilibre. Lien avec la prise d’information et le contrôle moteur : - Assurer la stabilité de la posture est une forme de contrôle moteur - La stabilité de la posture passe nécessairement par l’envoie d’informations au système nerveux central. - L’acte moteur est une succession de posture dans un système d’équilibre. - Recueillir des informations pour organiser sa posture, ses actes moteurs. M. POTHIER ALRIC PRISE D’INFORMATION, CONTROLE MOTEUR ET POSTURE A TRAVERS L’APPROCHE COGNITIVISTE LA PRISE D’INFORMATION La prise d’information se fait par des systèmes sensoriels - Extéroceptif : vision, odorât, ouïe, goût, toucher - Proprioceptif : récepteurs cutanés, appareil vestibulaire, fuseaux neuromusculaire, organe neuro- tendineux de Golgi. BERTHOZ (la décision, 2003) montre qu’il faut apprendre à discriminer l’information utile. LAURENT & TEMPRADO, dossier EPS n°28, 1996) : montre à travers l’approche cognitiviste que l’information est préalable au déclenchement de l’action. GALPETITFAUX et DURANT, revue STAPS, 2001) : montre à travers l’approche écologiste que l’information émerge de l’action. FAYOL (La lecture au début du collège, MEN, 2007) : « A 12 ans, il se produit une augmentation de la substance blanche dans le cortex préfrontal, ou plus précisément une myélinisation au niveau des neurones. La myélinisation permet d’augmenter la vitesse de transmission de l’influe- nerveux entre les neurones et in fine la vitesse de traitement de l’information » Plus on grandit plus la vitesse de traitement de l’information augmente. VILLEPREUX (Rugby, 2007) : « brouillard informationnel » LE CONTRÖLE MOTEUR Il s’agit de la maitrise et des rouages corporels. Il se fait par la sélection de l’information qui détermine le choix du programme moteur stocké en mémoire. Il se modifie par l’intermédiaire de règles de paramétrisation et des feedback. KERLIRZIN et coll, « le contrôle moteur », Paris, PUF, 2009 : « Le terme « contrôle moteur » désigne l’ensemble des opérations effectuées par les structures nerveuses impliquées dans la préparation et l’exécution de mouvements coordonnés. ». Logique cognitiviste. On rend compte de ce que l’élève apprend et de comment il apprend. LARUE (« approche cognitive du comportement moteur », manuel de psychologie du sport, 2004) : « Le contrôle moteur (…) est l’étude des phénomènes qui préparent à l’exécution des mouvements et qui permettent son exécution ». Courant du contrôle moteur : Le sujet met en relation les informations dont il dispose avant, pendant et après la réalisation du geste et les conséquences de son mouvement (Feedback). Le contrôle moteur se fait grâce aux informations sensorielles qui permettent de comparer ce qui se passe avec ce qui devrait se passer. Par exemple la para métrisation des coups variés en badminton. Jouer sur la répétition pour stabiliser le programme moteur généralisé (routine). Le contrôle moteur Automatique : dépend peu de l’intention du sujet. Exemple la restauration de l’équilibre après une bousculade. Le contrôle moteur Volontaire : dépend de l’intention du sujet. Par exemple au foot, l’ajustement postural lors d’une épaule contre épaule. Réafférence sensorielles : Le contrôle moteur s’effectue par l’intermédiaire du schéma de reconnaissance. M. POTHIER ALRIC PRISE D’INFORMATION, CONTROLE MOTEUR ET POSTURE A TRAVERS L’APPROCHE ECOLOGIQUE LA PRISE D’INFORMATION Courant de la perception direct : L’enseignement met en avant l’information utile Il met l’élève en pratique, lui impose une contrainte Lien très étroit entre prise d’information et contrôle moteur car si l’action s’appuie sur la perception de la situation, à l’inverse, l’action génère les perceptions nécessaires à un contrôle efficace. Le contrôle moteur s’auto-organise (pas d’organisateur, de régulateur). Le système sensoriel est directement « formaté » pour percevoir cette information, ce qui ne rend pas nécessaire le recours à des représentations perceptives. Courant des patrons dynamiques : Organisation de coordination motrice au regard d’une contrainte Attracteur = mouvement spontanée de l’individu. VEREIJKEN (1991) montre par exemple que le débutant gel les degrés de liberté, il joue en bloc. On peut alors le contraindre par une consigne particulière, par un aménagement du milieu, une vitesse d’exécution, une fréquence gestuelle. LE CONTRÖLE MOTEUR Exemple : Planche d’appel en saut en longueur le flux optique généré par la modification de la perception de la planche sur la rétine en pleine course serait à l’origine du contrôle moteur et de sa régulation. Il faut donc faciliter la perception de l’affordance en mettant en évidence l’information utile. Exemple : Course de hait niveau 2 la compétence dit : « en élevant le moins possible son centre de gravité ». Il faut donc mettre en évidence l’affordance « attaquer loin ». On place une marque avant le franchissement de la haie pour calibrer l’élève. CORNU et ROYAL (revue EPS 322, 2006) montrent qu’apprendre c’est développer l’adaptabilité du mouvement à différents couplage perception-mouvement il faut que l’élève apprenne en explorant, en agissant dans son milieu. Néanmoins ce système ne garantit pas la qualité de l’impulsion. Exemple : En badminton, la compétence de niveau 1 demande de réaliser des « frappes variés en longueur ». La capacité est donc de « décaler les appuis et les épaules en gardant le coude haut ». On constate que l’élève frappe face au filet, coude bas, devant. La solution selon ROLAND (le guide du badminton, 2009) serait de le faire jouer avancer (près du filet) pour l’obliger à reculer et créer une nouvelle coordination. uploads/Management/ prise-d-x27-information-controle-moteur-et-posture.pdf
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- Publié le Jul 03, 2022
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