PUYBAREAU Yohan TESB Quelle est la contribution de l'école à la cohésion social

PUYBAREAU Yohan TESB Quelle est la contribution de l'école à la cohésion sociale en France aujourd'hui? Analyse du sujet : Définitions des termes du sujet : école : établissement dans lequel on enseigne de façon collective. Depuis la loi de Jules Ferry en 1882, elle est laïque, gratuite et obligatoire. cohésion sociale : Selon le rapport de Task Force, il s'agit de la capacité d'une société à assurer le bien-être de tous ses membres, en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation. Délimitations du cadre spatio-temporel : en France aujourd'hui (société française contemporaine) Nature du travail à faire : «Quelle est la contribution de l'école» = quel est son poids par rapport aux autres instances d'intégration? Accroche : Le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, a installée, le 12 octobre 2012, une mission sur l'enseignement de la morale laïque, prônant, selon ses dires, l'école comme un «vecteur de promotion et de justice sociale.» Reformulation du sujet : Quel poids occupe l'école par rapport aux autres instances d'intégration dans la cohésion sociale en France aujourd'hui? Problématique : Aujourd'hui en France, par quels processus l'école tente-t-elle d'intégrer l'individu dans les sphères socio-économiques et quel est l'impact des autres instances d'intégration dans la recherche de cette objectif? Rédaction de l'introduction : Le 12 octobre 2012, Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale, annonce une mission de l'enseignement de la morale laïque, que ce soit à l'école, au collège ou au lycée. Le ministre insiste alors sur le rôle fondamentale de l'école qu'est l'intégration, prônant l'école comme un «vecteur de promotion et de justice sociale.». La morale permet alors plus facilement de parvenir à cet objectif. Cette manière «d'aborder l'école» renvoie à sa définition la plus formelle qui correspond à l'établissement dans lequel on enseigne de façon collective. D'où le problème d'assurer à ce collectif une égalité des chances par la cohésion sociale, c'est-à-dire la capacité d'une société à assurer le bien-être de tous ses membres, en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation dans la lignée de la loi Jules Ferry de 1882 qui rend l'école gratuite, laïque et obligatoire. On est ainsi en droit de s'interroger sur l'influence des interactions de l'école dans le maintien d'une cohésion sociale dans la société française contemporaine, c'est-à-dire par quels processus l'école tente-t-elle d'intégrer l'individu dans les sphères socio-économiques et quel est l'impact des autres instances d'intégration dans la recherche de cette objectif. Quels sont les aspects qui permettent de dire que dans la société française contemporaine, l'école, malgré sa volonté, offre des perspectives de carrière professionnelle valorisantes ? Comment l'école initie les élèves à la citoyenneté? En quoi les autres instances d'intégrations (famille, média...) font-elles de l'ombre à l'école dans l'objectif de création du lien social? Plan détaillé : I/ Une école plus en phase avec la reproduction sociale qu'avec le principe de méritocratie A/ La «devanture dorée» de l'école 1. Un enseignement égalitaire (même programme scolaire pour tous) 2. La démocratisation scolaire (le destin scolaire n'est plus autant corrélé à l'origine sociale) B/ En réalité, des inégalités sur trois niveaux 1. Des inégalités dès l'école primaire (plus d' excellents élèves et de très mauvais élèves que dans la moyenne de l'OCDE) 2. Des inégalités dans l'accès aux études secondaires (stagnation de la démocratisation scolaire depuis les années 2000) 3. Des inégalités dans l'accès aux grandes écoles (aujourd'hui, concurrence déloyale entre l'élite et la classe populaire avec la dévalorisation des diplômes) C/ Le lien entre école et famille 1. L'analyse de Boudon (à partir de la crise des années 1970, inflation des diplômes incite les familles à vouloir des études longues pour leurs enfants mais échec puisque tout le monde applique cette stratégie d'où les enfants de classe populaire arrêtent leur études plus précocement pour moyens financiers défaillants) 2. L'analyse de Bourdieu (transmission d'une culture bourgeoise en contradiction avec l'habitus des classes populaires d'où les enfants de classe populaires sont soumis à une double- éducation qui favorise leur échec scolaire; l'école, elle, rejette la faute sur ces élèves, qui doivent leur échec à leurs incompétences) D/ L'école et le marché du travail (des inégalités qui se poursuivent dans la vie active) 1. L'analyse de Durkheim (l'échec scolaire entraîne l'échec au travail (chômage), qui, dans une société à solidarité organique, renferme l'individu sur lui-même qui est alors stigmatisé (par la société mais aussi par lui-même avec le sentiment d'inutilité)) 2. L'analyse de Lipietz (dans la continuité de Durkheim, il existe une fracture sociale : inclus VS exclus, ce qui amène à la société en sablier) II/ Une école dont les objectifs d'insertion dans un collectif et à la citoyenneté se retrouvent fragilisés par des médias qui font de l'ombre aux normes scolaires A/ La transmission de valeurs 1. par le corps enseignant (en histoire-géographie notamment) 2. par la participation à la vie collective de l'établissement (interdiction de la violence / règles de politesse...) B/ L'absolu nécessité de l'acquisition d'un capital culturel 1. l'école permet de s'insérer politiquement et socialement (le savoir permet la confiance en soi qui permet l'insertion) 2. l'école permet une égalisation des rapports hommes / femmes (démocratisation scolaire qui a prouvé que les femmes sont autant capables que les hommes de s'intégrer) C/ Le rôle d'Internet dans l'affaiblissement contemporain de l'autorité scolaire 1. Internet, une source facile de connaissances... (Google, Yahoo...) 2. … qui ne permet cependant pas le développement de l'esprit critique (apprendre par Internet n'améliore pas les capacités d'analyse contrairement au milieu scolaire) D/ Le rôle de la télévision dans l'affaiblissement contemporain de l'autorité scolaire 1. L'essor de nouveaux programmes télévisés (télé-réalité...) ... 2. … mène à une «double-éducation» contradictoire (le cadre sérieux et studieux de l'école contre la légèreté et la superficialité de la télévision Rédaction de la conclusion : S'il est clair que l'école n'est pas neutre dans l'objectif contemporain tant convoité de réduction des inégalités, celle-ci joue paradoxalement un rôle inconscient de perpétration des inégalités. En effet, si l'enseignement est commun à tous les élèves peu importe leur milieu social (mirage d'égalité), tous les élèves n'ont pas les mêmes prédispositions culturelles. Ceux qui n'arrivent donc pas à suivre ont l'impression que c'est uniquement de leur faute (violence symbolique), ce qui entraîne une démotivation et à terme, une carrière professionnelle peu valorisante. (inégalités inconscientes). Ainsi, si l'école apparaît comme un facteur de cohésion sociale des plus importants par l'accès à un métier désiré, valorisant et par la transmission de valeurs républicaines, son effet réel sur cette cohésion apparaît très limité aujourd'hui en France et doit se soumettre au rôle grandissant des média. Dès lors, on peut se demander si une «révolution scolaire» serait envisageable pour bouleverser le mécanisme élitiste de cette instance et ainsi ouvrir la voix vers les métiers d'avenir de manière plus équitable à tous les individus. uploads/Management/ quelle-est-la-contribution-de-l-x27-ecole-a-la-cohesion-sociale-en-france-aujourd-x27-hui-2.pdf

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  • Publié le Mai 03, 2022
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