MINISTÈRE DE LA RÉGION WALLONNE DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI

MINISTÈRE DE LA RÉGION WALLONNE DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI DIRECTION DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE Evaluation externe du cluster wallon des déchets solides Namur, le 16 février 2007 JLD : /var/www/apps/conversion/current/tmp/scratch8492/103498525.doc15/07/2012 - 15/07/2012 Page 1/44 Table des matières DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI..................................................................1 DIRECTION DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE..........................................................................................1 1. Objet du présent rapport .................................................................................................................................... 3 2. Méthode ............................................................................................................................................................. 3 3. Portrait synthétique du cluster dans son contexte .............................................................................................. 5 4. Les projets ...................................................................................................................................................... 28 5. Enquête auprès des membres et non membres du cluster ............................................................................... 31 6. Evaluation ........................................................................................................................................................ 38 7. Recommandations ........................................................................................................................................... 42 8. Annexe 1 : Grille d’entretien ........................................................................................................................... 44 JLD : /var/www/apps/conversion/current/tmp/scratch8492/103498525.doc15/07/2012 - 15/07/2012 Page 2/44 1. Objet du présent rapport Le présent rapport présente le rapport d’évaluation du cluster « déchets solides ». Cette mission nous a été confiée au terme d’un appel d’offres définissant comme suit les termes et conditions de la mission : Objet : 1. Analyse statistique des entreprises du cluster 2. Analyse de la dynamique interne du cluster 3. Analyse des réalisations et des résultats du cluster au regard des neuf orientations 4. Perspectives de pérennité du cluster Le présent rapport se veut synthétique. De nombreuses informations ont été collectées en peu de temps. Les évaluateurs se tiennent à la disposition du commanditaire et des parties prenantes pour répondre à leurs demandes éventuelles d’information complémentaire. 2. Méthode 2.1 DÉROULEMENT DE L’ÉVALUATION 2.1.1 Contacts avec le cluster Deux réunions ont été organisées avec les animateurs du cluster. Elles nous ont permis : • d’une part, de prendre connaissance de l’historique du développement du cluster et des étapes qui ont jalonné ses trois ans d’existence, de comprendre la logique de structuration du cluster en fonction de ses membres, la perception des animateurs de la dynamique du secteur et la stratégie qu’ils ont développée en fonction de cette perception et d’approfondir notre perception des principaux projets, • d’autre part, de confronter nos constats aux perceptions des animateurs, et de discuter avec eux de nos conclusions. D’autres contacts épistolaires et téléphoniques ont été assurés pendant la mission afin d’échanger les informations nécessaires. Enfin, les données disponibles concernant le fonctionnement, les structures, les réalisations et les résultats obtenus, ainsi que les études ou données sectorielles à disposition du cluster ont été examinées. 2.1.2 Etude du secteur Ne disposant pas d’une étude exhaustive de la composition du secteur des déchets solides, nous avons dû recouper plusieurs sources, afin de présenter une cartographie suffisamment complète pour considérer la représentativité du cluster. Parmi ces sources, nous nous sommes entre autres basés sur le classement des entreprises wallonnes par codes NACE, disponible sur le site officiel de l’Economie de la Région wallonne1 . Cela nous a permis de construire un tableau présentant la répartition des entreprises du secteur selon leur activité. Quelques chiffres complémentaires, relatifs au nombre d’entreprises, au chiffre d’affaires et au nombre d’emplois ont été ajoutés. 1 http://economie.wallonie.be JLD : /var/www/apps/conversion/current/tmp/scratch8492/103498525.doc15/07/2012 - 15/07/2012 Page 3/44 2.1.3 Enquête Une enquête téléphonique a été réalisée auprès d’un échantillon de membres et de non membres du cluster. Nous avons ainsi pu interroger plus d’un tiers des membres du cluster, selon une sélection représentative des différents sous-secteurs de la filière de traitement des déchets solides en Wallonie. Cinq entreprises non membres ont également été interrogées, ainsi que différents acteurs du secteur : la SPGE, la Spaque, la DGTRE et les intercommunales IBW, ICDI, Intradel, IDEA et Idelux-AIVE. Le guide d’entretien et l’échantillon des entreprises à contacter ont été soumis à la Région et aux animateurs du cluster pour validation / suggestions. Le guide d’entretien est reproduit en annexe. 2.1.4 Evaluation des projets Les projets ont été évalués à travers une analyse des données disponibles chez les animateurs du cluster. Elles ont été complétées par les entretiens téléphoniques auprès des entreprises membres, qui ont participé à leur préparation, et à leur mise en œuvre. Les entretiens ont porté sur la synergie entre le projet du cluster et les intérêts de l’entreprise, sur les partenariats qui en sont nés, et sur les leçons qu’ils en ont tiré pour l’avenir. Les impacts des projets sur la dynamique du cluster ont également été analysés. 2.1.5 Evaluation générale et rapport A l’aide de ces différentes informations, nous avons dressé un portrait du cluster et de son activité de ces trois dernières années, rendu compte de l’enquête et de l’analyse des projets. Nous en avons ensuite tiré des constats, formulé une évaluation et des recommandations motivées. JLD : /var/www/apps/conversion/current/tmp/scratch8492/103498525.doc15/07/2012 - 15/07/2012 Page 4/44 3. Portrait synthétique du cluster dans son contexte 3.1 ORIGINE, PRINCIPE ET OBJECTIF DE LA NOTION DE CLUSTER (GRAPPE) Au début des années 1990, l’économiste américain Michael Porter va lancer le concept de cluster (ou grappe). Il met en évidence des pôles d’activités performants au niveau international (clusters) dans différentes régions du globe. Ces derniers reposent sur quatre principes déterminent leur philosophie ainsi que leurs actions : 1) les facteurs de production 2) les facteurs de la demande 3) les rivalités et les stratégies des entreprises du secteur 4) les secteurs d’activités connexes performants (Lepage, 2004 ; Porter, 1990) Le point important à retenir du concept, indépendamment de ses définitions qui peuvent varier en pratique d’une région à l’autre ou bien encore d’un pays à l’autre, est sa philosophie du « milieu innovateur » et de facto, de la synergie inter-entreprises. Les milieux innovateurs s’articulent autour de trois axes : la dynamique technologique, la transformation des territoires et les changements organisationnels (Lepage, 2004, Crevoisier, 2001). L’impact positif de cette mise en réseau des entreprises sera une plus value économique pour la ou les régions/pays concernés. Concrètement, les entreprises vont gagner en productivité, leur degré d’innovation sera facilité et amélioré grâce à l’interaction client/fournisseur, enfin la création de nouveaux courants d’affaires ou d’entreprises est favorisé par une meilleure connaissance des opportunités de collaborations possibles. L’image porteuse du cluster et son dynamisme concret, permettent à ses membres d’acquérir une meilleure visibilité régionale et qui peut également devenir transfrontalière, et ainsi de renforcer leur position au niveau de la concurrence. Dans cette optique de clustering, on vise à la fois le marketing régional mais aussi l’attraction d’investisseurs et de collaborations étrangères, qui seront bénéfiques à la région du point de vue économique. 3.2 LE CONTEXTE WALLON Depuis le 19ème siècle et jusqu’à la fin des années 1950 la Wallonie a fondé son développement industriel sur le couple carbo-acier. Par la suite, l’industrie régionale a connu une série de restructuration (textile, charbon, sidérurgie,…). La reprise par des donneurs d’ordre étrangers de nombreuses grandes entreprises a condamné de nombreuses PME sous-traitantes des industries traditionnelles (Lepage, 2004). A ce déclin de l’économie wallonne, le cluster peut répondre en lui insufflant une nouvelle énergie. En janvier 2000, le gouvernement wallon, plaçait son soutien à l’émergence de réseau d’entreprises, dans le cadre du « Contrat d’Avenir pour la Wallonie ». La définition qui fut retenue pour le cluster en Wallonie est la suivante : « le cluster est un mode d’organisation du système productif établi à l’initiative des entreprises[…]» (MERIT et Ernst and Young , 2000), le tout s’inscrivant dans une vision commune de développement et recouvrant des approches diverses : sectorielles (ex : espace, aéronautique), trans-sectorielles (ex : auto- mobilité), industrielles, tertiaire (ex : recherche clinique), et enfin axées sur une technologie (biotechnologies, agroalimentaire) ou sur un matériau (ex : bois). Trois éléments sont nécessaires, afin d’assurer au cluster un bon potentiel : (Lepage, 2004, rapport MERIT/Ernst &Young) 1) La constitution de la masse critique par le réseau (capacité de production, compétences technologiques) 2) La pérennité du cluster, qui doit être envisagée au-delà du financement public JLD : /var/www/apps/conversion/current/tmp/scratch8492/103498525.doc15/07/2012 - 15/07/2012 Page 5/44 3) La valeur ajoutée, qui doit apparaître au niveau de ses membres et au niveau de l’économie wallonne. Le financement revient à la région à 100% pendant 3 années, puis il est dégressif, comptant sur le cluster pour générer des revenus en son sein et devant ainsi moins dépendant des financements publics. Le cluster se doit se développer suivant 9 orientations : 1) se connaître : il fait en sorte les entreprises se fassent connaître les unes des autres ; 2) connaître l’environnement du secteur : en répertoriant précisément les activités de chacun des acteurs ; 3) accroître les retombées économiques : en faveur des entreprises wallonnes et plus particulièrement des PME sous-traitantes ; 4) encourager et faciliter les partenariats : favoriser la synergie, le travail et les professionnels communs ; 5) organisations d’actions de benchmarking ; 6) amplifier et encourager le développement technologique ; 7) développer une approche commerciale permanente ; 8) assurer la promotion du secteur, par des foires, salons etc… ; 9) favoriser la création d’actions, et de produits nouveaux dans des secteurs encore inexploités. Le cluster « déchets solides » qui fait l’objet de cette évaluation, sera jugé à partir de ces neuf orientations. Mais un nouveau décret relatif aux clusters est aujourd’hui entré en vigueur. Ce nouveau décret ne prévoit plus que six axes dans lesquels devront s’inscrire leurs actions : uploads/Management/ rapport-cluster-dechets-solides-070305-final.pdf

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  • Publié le Jui 26, 2022
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