NOTES - 1 - COURS 1 : RISQUE ET ASSURANCE IARD NOTIONS DE BASE 1.1 NOTION DE RI
NOTES - 1 - COURS 1 : RISQUE ET ASSURANCE IARD NOTIONS DE BASE 1.1 NOTION DE RISQUE • Définition d’un risque (dans le contexte de l’assurance) : ¾ Événement fortuit, à caractère aléatoire, et dont la matérialisation produirait une perte financière, contre laquelle on veut se protéger. • Fortuit et à caractère aléatoire : ¾ La matérialisation du risque est due au hasard • Perte financière : ¾ Si aucune perte financière n’est possible, le risque devient inexistant ¾ La perte doit être quantifiable en argent ¾ Note : si la survenance d’une perte est certaine, ce n’est pas un risque • Incertitude relative à la réalisation d’une perte : ¾ Il existe une possibilité que la perte survienne dans le futur (la probabilité est habituellement différente de 0% et de 100%) ¾ Il se peut que la perte ne survienne jamais ¾ Si la perte est certaine, il doit y avoir incertitude quant à son montant ou quant au moment de sa réalisation ♦ Par exemple, le décès dans le cas de l’assurance-vie ♦ Autre exemple : le moment où surviendra le gros tremblement de terre prévu au cours de prochaines années en Californie (« The Big One ») NOTES - 2 - • Emploi du mot risque: ¾ En assurance, le terme « risque » est parfois aussi utilisé dans les 3 sens suivants : ♦ Pour désigner l’objet de l’assurance ex. l’incendie, le vol ♦ Pour désigner la chose assurée ex. la maison, l’auto ♦ Pour désigner les caractéristiques de la chose assurée ex. maison près de la rivière, type de chauffage ¾ Mais pour les besoins du cours, on s’en tient généralement à la définition de la page 1. • Classification des risques: ¾ En assurance, on classe les risques en 2 catégories: ♦ Risque spéculatif : Possibilité de perte ou de gain (loto, bourse) – ces risques ne sont pas assurables ♦ Risque pur : Possibilité de perte uniquement – ces risques sont assurables • Niveaux de risque: ¾ Chaque risque présente 2 niveaux : ♦ Une fréquence : probabilité de survenance ♦ Une gravité : montant des dommages 1.2 AVERSION ET ATTIRANCE POUR LE RISQUE • 2 concepts opposés : ¾ Aversion pour le risque : on est prêt à payer plus que la « valeur actuarielle » pour se débarrasser d’un risque en le transférant à quelqu’un d’autre ♦ Valeur actuarielle = Espérance mathématique NOTES - 3 - ¾ Exemple : ♦ Ma maison vaut 100 000 $ ♦ Elle a 1 chance sur 10 000 de brûler ♦ Si elle brûle, c’est une perte totale car j’habite au fond d’un bois, à 50 km de la plus proche station de pompiers ♦ Le coût du risque d’incendie est donc de 10$ (soit 100 000 $ x 1 / 10 000) ♦ Une compagnie d’assurance offre de l’assurer moyennant une prime de 100 $ ♦ J’accepte le contrat car je préfère être certain de perdre 100$ que courir le risque de perdre 100 000 $ Î j’ai de l’aversion pour le risque ¾ Attirance pour le risque : on est prêt à payer plus que la « valeur actuarielle » pour acquérir un risque négatif (risque négatif = possibilité de gain) ¾ Exemple : ♦ Le gros lot de la loterie 6/49 est de 5 000 000 $ ♦ Avec un billet, j’ai une chance sur 13 983 816 de gagner ce gros lot ♦ Le billet coûte 1,00$ ♦ J’achète le billet même si l’espérance de gain n’est que de 0,3576 $ car j’ai une attirance pour ce risque ¾ L’aversion pour le risque caractérise l’acheteur d’assurance ¾ L’attirance pour le risque caractérise l’acheteur de billets de loterie ♦ Il s’agit souvent de la même personne !!! NOTES - 4 - 1.3 GESTION DU RISQUE Définition : La gestion des risques consiste à réduire au minimum les effets néfastes du risque. Pour ce faire, il faut d’abord identifier ce risque, l’apprécier, puis le limiter ou le contrôler. Nous couvrirons plus en détail ce sujet à la fin de la session mais en voici les grandes catégories • Identification du risque : ¾ identifier tous les risques pouvant occasionner une perte financière (directe ou indirecte) • Appréciation du risque ¾ Fréquence ¾ Gravité (parfois appelée « sévérité » - anglicisme) • Limitation ou contrôle du risque : 6 approches Ces approches ne sont pas nécessairement mutuellement exclusives 1. Élimination (ou évitement) du risque ♦ On évite les situations permettant à un risque de se réaliser ♦ Exemple : Acheter une maison sur une colline élimine le risque d’inondation 2. Conservation (Rétention) du risque ♦ On supporte soi-même le risque ♦ S’il se matérialise, on en assumera les conséquences financières NOTES - 5 - ♦ Peut être intentionnelle ou non-intentionnelle : Intentionnelle : une personne assure son auto avec une plus grosse franchise pour réduire sa prime d’assurance Non-intentionnelle : – Une personne habitant près d’un cours d’eau ne sait pas que les inondations sont exclues de sa couverture d’assurance et se retrouve à assumer lui-même ce risque – Une personne habitant en zone reconnue inondable ne peut pas s’assurer parce qu’aucun assureur ne veut l’assurer; cette personne doit assumer elle-même le risque d’inondation 3. Prévention du risque ♦ On réduit la probabilité de matérialisation du risque ♦ Exemple : Installation d’un système d’alarme ou d’un anti-démarreur sur un véhicule automobile (réduit le risque de vol) 4. Mitigation du risque (Réduction des pertes) ♦ On réduit les conséquences financières de la matérialisation du risque ♦ Exemple : Installation d’un système de gicleurs dans un immeuble commercial (le risque d’incendie n’est pas réduit, mais si un début d’incendie se déclare, il sera probablement éteint avant d’avoir fait des dégâts) ♦ Exemple : Conserver les bijoux dans un coffre-fort fixé au mur, dans la maison, peut réduire la valeur d’un vol, en empêchant que les bijoux ne soient volés 5. Ségrégation du risque ♦ On peut séparer un gros risque en risques plus petits Par exemple, on peut délocaliser différents processus d’une entreprise à des endroits différents Î en cas de sinistre, on ne perd pas tout Ou encore, on peut dupliquer toutes les opérations de l’entreprise Î avec plusieurs établissements qui font la même chose, les autres établissements prennent la relève quand un des établissements cesse de fonctionner à cause d’un sinistre (ou d’une grève…) NOTES - 6 - 6. Transfert du risque ♦ On peut contracter avec une autre personne pour que cette personne assume le risque Exemples : – le propriétaire transfère certains risques à ses locataires par l’entremise d’une clause dans le bail; – les garanties sur des appareils électroniques (genre « Future Shop ») ♦ On peut payer quelqu’un d’autre (typiquement un assureur) pour qu’il assume les conséquences de la réalisation du risque à notre place Exemple : On achète une assurance contre le vol d’automobile ♦ L’assurance est la forme par excellence de transfert du risque. • Assurance: ¾ Transfert de risque à une tierce partie : assureur ¾ L’assureur peut accepter le risque à cause de ♦ Sa capacité financière supérieure à celle de l’assuré ♦ Sa capacité unique de mettre des risques en commun puisque tous les risques ne se matérialiseront pas en même temps ♦ Sa capacité de calculer les prévisions de réalisation de ces risques 1.4 QUELQUES DÉFINITIONS RELIÉES À L’ASSURANCE • Définition informelle de « assurance »: ¾ L’assurance est un moyen qui permet de répartir entre de nombreuses personnes, les pertes subies par quelques-unes d’entres elles. • Définition du « contrat d’assurance » du Code civil du Québec (article 2389) : ¾ Le contrat d’assurance est celui par lequel l’assureur, moyennant une prime ou cotisation, s’oblige à verser au preneur ou à un tiers une prestation dans le cas où un risque couvert par l’assurance se réalise. NOTES - 7 - • Définition informelle de « indemniser»: ¾ Indemnisation signifie remettre dans la même situation financière qu’avant le sinistre. (La valeur à neuf est donc une valeur ajoutée à l’indemnisation). 1.5 FONCTIONS DE L’ASSURANCE Les principales fonctions de l’assurance sont : • Fonctions directes 1. Répartition des risques (les particuliers répartissent leur risque en se procurant de l’assurance et les assureurs font de même avec les réassureurs) 2. Procuration d’une tranquillité d’esprit et d’une sécurité financière (en remplaçant la perte éventuelle d’un montant inconnu par le paiement d’une prime pré-déterminée) ♦ L’assurance permet de stabiliser les finances de l’assuré en remplaçant une dépense inconnue et aléatoire par une dépense connue ♦ L’assurance facilite l’élaboration d’un budget personnel, familial ou d’entreprise • Fonctions indirectes 3. Aide au crédit (protège l’intérêt de l’assuré dans les biens en cause et l’investissement du créancier) 4. Source de capitaux (l’industrie des assurances stimule l’économie via leur investissement des capitaux) ♦ Notamment en achetant les obligations émises par les gouvernements 5. Source d’emploi (directs et indirects) ♦ Emplois indirects : garages qui ne font affaires qu’avec des assureurs NOTES - 8 - 6. uploads/Management/ risque-et-assurance-iard.pdf
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- Publié le Sep 27, 2022
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