Mémoire de fin d’études à la HEP-VS « Introduction de l’anglais : incidences su
Mémoire de fin d’études à la HEP-VS « Introduction de l’anglais : incidences sur le rapport des élèves aux langues? » Représentations sociales et motivation en L2 et L3 Auteur : François Rothen Directrice de mémoire : Marie-Anne Broyon St-Maurice, le 27 janvier 2014 REMERCIEMENTS Au terme de ce travail, je souhaite remercier les personnes qui m’ont aidé à le réaliser et qui m’ont conseillé ou encouragé durant sa rédaction. En premier lieu, j’adresse un grand merci à Mme Marie-Anne Broyon, ma directrice de mémoire, pour ses conseils et ses encouragements. Sa bonne humeur et son professionnalisme ont été précieux dans les moments de doute. Merci ensuite à M. Sébastien Vassalli, animateur L3 cycle 2 engagé dans l’introduction de l’anglais, ainsi qu’à Mme Lisa Singh de l’IRDP, qui m’ont transmis des informations et des documents essentiels à ma recherche. De nombreux mercis sont adressés aux enseignants qui ont accepté de participer à cette enquête, leur ouverture et leur intérêt ont un rôle important dans ce travail. Merci également aux élèves des classes pilotes qui ont rempli soigneusement le questionnaire. Je voudrais aussi exprimer ma reconnaissance à ma sœur Maryline et à mes parents, qui m’ont aidé pour la saisie des réponses aux questionnaires et ont participé à la relecture de mon travail. Je les remercie également pour leur patience. Enfin, je suis très reconnaissant envers tous mes camarades de la HEP pour l’entraide, la motivation et l’amitié que nous partageons. 3 RESUME Notre recherche, au moment de l’introduction de l’anglais à l’école à partir de la 7e année HarmoS, questionne les représentations des élèves sur l’anglais et l’allemand, ainsi que leur motivation quant à l’apprentissage de ces deux langues. En effet, si les expériences de la phase pilote dans les classes concernées ont été précisément évaluées et mettent en avant une grande satisfaction des enseignants, des élèves et de leurs parents avec la méthode More!, il nous semblait intéressant de prendre du recul sur ces aspects fonctionnels et d’étudier les représentations des élèves et des enseignants, l’intérêt porté à chacune de ces deux langues et la perception que chacun peut avoir de ces cours de langues 2 et 3. Cette recherche apporte un éclairage particulier sur la question de l’apprentissage des langues étrangères à l’école, une école qui forme les travailleurs et les citoyens de demain. Alors que l’allemand conserve son statut de langue 2, l’anglais s’impose comme la langue internationale par excellence, portée par une culture anglo-saxonne à vocation hégémonique. Dans un monde de plus en plus ouvert, l’effort relatif consenti pour l’apprentissage de l’allemand est-il encore un bon investissement ? L’approche pédagogique est-elle la même pour ces deux disciplines? L’enjeu d’apprendre trois langues à l’école primaire en est-il vraiment un si ce sont les élèves eux-mêmes qui le souhaitent ? Ce thème suscite bien des interrogations. Au-delà de certains aspects de politique de l’éducation, nous nous questionnons sur les représentations sociales des acteurs et les liens qu’elles peuvent avoir avec les apprentissages et la motivation scolaire en particulier. Nous retenons les questions suivantes : - Dans quelle mesure les représentations sociales des élèves et des enseignants relatives aux langues 2 et 3 diffèrent-elles ? - Dans quelle mesure l’introduction de l’anglais impose-t-elle un nouveau rapport des élèves à l’apprentissage des langues étrangères ? Notre recherche interroge les représentations et la motivation de 126 élèves de 8e et met leurs réponses en perspective avec celles de 16 enseignants dispensant les L2 et L3. Les résultats mettent en évidence des idées stéréotypées sur les pays qui parlent ces langues et surtout un déficit de motivation très marqué pour les cours d’allemand, en comparaison avec l’anglais et l’ensemble des disciplines. Il est à noter que l’intérêt pour les langues varie selon que l’élève parle une autre langue que le français à la maison et en fonction du sexe. Mots-clés : représentations sociales – motivation scolaire – langues – enseignement et apprentissage des langues – langue allemande – langue anglaise – Geni@l – More! 4 Sommaire 1. Introduction 5 1.1. Motivations et intérêt personnel 5 1.2. Buts visés et apport au champ professionnel 6 2. Problématique 6 2.1 Cadre de l’introduction de l’anglais 7 2.1.1 Cadre européen 7 2.1.2 Cadre suisse 8 2.1.3 Cadre romand comprenant le Valais 9 2.2 Moyens d’enseignement 10 2.3 Rapport des élèves aux langues 12 2.3.1 Représentations sociales 12 2.3.2 Motivation scolaire 12 2.3.3 Motivation et apprentissage des langues étrangères 12 2.4 Domaine d’études 13 2.5 Contexte de la recherche 13 3. Cadre conceptuel 14 3.1 Représentations sociales 14 3.2 Représentations et apprentissage des langues 15 3.3 Motivation 16 3.4 Autres facteurs déterminants dans l’apprentissage des langues 17 3.4.1 Plurilinguisme 17 3.4.2 Sexe 18 4. Questions de recherche et hypothèses 18 4.1 Questions de recherche 18 4.2 Hypothèses 18 5. Dispositif méthodologique 19 5.1 Echantillon 19 5.2 Méthode de recueil des données 20 5.3 Elaboration de l’instrument 21 6. Analyse des résultats 22 7. Interprétation des résultats 39 8. Conclusion 41 8.1 Retour sur la recherche 41 8.2 Apports 41 8.3 Limites 42 8.4 Prolongements 42 9. Références bibliographiques 43 10. Liste des annexes et annexes 45 11. Attestation d’authenticité 57 5 1. Introduction L’importance des langues est aujourd’hui reconnue de manière étendue et la Suisse développe en la matière une stratégie ambitieuse, en lien notamment avec sa situation linguistique spécifique. Dans ce sens, le concordat sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire entre les cantons suisses prévoit qu’une seconde langue étrangère, l’anglais pour les cantons romands, est enseignée au plus tard dès la 7e année, selon le décompte HarmoS. A dix ans, les élèves découvrent donc conjointement les subtilités de la langue de Molière, la complexité de celle de Goethe, la finesse de celle de Shakespeare et parfois les arcanes de celles de Camões, Dante, Cervantes, etc. Cette introduction de l’anglais, il y a peu réservé au secondaire 2, a eu un écho important dans le monde de l’éducation. Qu’en disent les principaux intéressés ? 1.1 Motivations et intérêt personnel C’est tout d’abord un intérêt particulier pour les langues qui nous a motivé à entreprendre cette recherche. Notre connaissance de l’anglais ne nous dispense pas de porter un regard curieux et critique sur les évolutions sociétales qui en ont fait une langue incontournable et peut-être bientôt la seule langue étrangère à apprendre. De manière générale, les enseignants s’enquièrent de la motivation des élèves et des moyens de la renforcer, or pour l’allemand, un vrai défi semble se poser concernant le rapport au savoir et aux langues en particulier. Il s’agit aussi de questions auxquelles il est aujourd’hui difficile de trouver des réponses ; il y a autant d’avis qu’il y a d’enseignants et d’élèves. Les efforts de la CDIP vont dans le sens d’une politique des langues solidaire et accordant la primauté aux langues nationales (CDIP, s.d.), mais pour la plupart des cantons (SH, TG, SG, AI, AR, GL, ZH, ZG, SZ, UR, OW, NW, LU, AG) et plusieurs acteurs de l’éducation, l’anglais est plus important. Deux questions nous intéressent également, mais n’ont pas pu être intégrées à cette recherche. Premièrement, la place du français parmi ces langues, elle est constamment remise en question dans la partie alémanique du pays, mais inquiétée aussi en Suisse romande alors qu’il s’agissait de trouver de la place pour l’anglais dans le programme scolaire. Deuxièmement, notre projet initial visait à étudier la situation des élèves allophones face à l’apprentissage de quatre langues simultanément dès 10 ans. Nous avons renoncé à étudier cette question qui préoccupe plusieurs acteurs de l’éducation, à défaut d’ancrage terrain. Finalement, c’est aussi au niveau de la pratique professionnelle que nous nous interrogeons. Une meilleure compréhension de ce qui fonctionne dans l’apprentissage des langues peut inspirer quelques modifications dans les manières d’enseigner ces langues. Si le succès de l’introduction de l’anglais s’avère, peut-être pouvons-nous remettre en question la manière d’enseigner l’allemand et trouver des pistes pour motiver et intéresser davantage les élèves. 6 1.2 Buts visés et apport au champ professionnel L’objectif de cette recherche est de déterminer quelle est la motivation des élèves dans l’apprentissage des langues 2 et 3, tout en précisant les représentations sociales qui sont liées à chaque langue. Mme Lisa Singh de l’IRDP, auteur, avec Daniel Elmiger, de la recherche sur les expériences avec le moyen More! nous a confirmé qu’aucune recherche n’avait été effectuée sous cet angle et nous a encouragé à la mener. Notre travail lui sera transmis, ainsi qu’à M. Vassalli et aux enseignants des classes pilotes ayant participé à notre recherche. Une meilleure compréhension de ce qui motive les élèves à apprendre une langue permet de prendre conscience de certains ressorts des apprentissages et à remettre en question notre manière d’enseigner. En effet, la méthode pour l’enseignement de l’allemand a évolué ces dernières années, mais la manière a-t-elle vraiment beaucoup changé ? Quoi qu’il en soit, les résultats de l’apprentissage de l’allemand après plusieurs années de scolarité ne semblent pas satisfaire tous les acteurs de l’éducation. Et si nous pouvions apprendre d’un probable engouement généralisé pour l’anglais afin d’interroger uploads/Management/ rothen-fran-ois 1 .pdf
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- Publié le Nov 17, 2021
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- Langue French
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