97 Séquence 7 La mise en scène de la parole (pp. 152-177) Les mots suffisent-il
97 Séquence 7 La mise en scène de la parole (pp. 152-177) Les mots suffisent-ils à se faire entendre ? 0 0 La mise en œuvre de la séquence Cette séquence s’inscrit dans l’objet d’étude La parole en spectacle. Dans la perspective des pro- grammes, elle apprend aux élèves à « comprendre comment la mise en scène de la parole contri- bue à son efficacité » par un repérage et une interprétation « des codes culturels et des usages sociaux du langage » selon la visée du discours : émouvoir, informer, convaincre… Pour cela, les études concrètes de situations proposées s’articulent en trois orientations : la communication gestuelle, l’apparence vestimentaire et la mise en scène de l’espace du discours. Les documents (décors politiques, scène de théâtre, planches de bande dessinée, plateaux de télévision), tous issus du xxie siècle, permettent aux élèves de penser autrement les situations qu’ils rencontrent au quotidien. Les progressions possibles Séquence sur trois semaines Semaine 1 Séance 1 Lecture Ouverture (pp. 152-153) Le rire en spectacle (pp. 154-155) Séance 2 Lecture L’autorité de la parole institutionnelle (pp. 158-159) Semaine 2 Séance 3 Langue L’énonciation (pp. 168-169) Séance 4 Lecture La mise en scène de la parole (pp. 162-163) Semaine 3 Séance 5 Épreuves du BAC Exercices (pp. 172-173) Séance 6 Épreuves du BAC Méthode : Critiquer et réfuter un point de vue (pp. 170-171) Sujet du bac (pp. 174-175) Séquence sur quatre semaines Semaine 1 Séance 1 Lecture Ouverture (pp. 152-153) L’importance des gestes (pp. 156-157) Séance 2 Lecture Le vêtement et la parole professionnelle (pp. 160-161) Semaine 2 Séance 3 Lecture Le vêtement et la parole institutionnelle (pp. 158-159) Séance 4 Langue L’énonciation (pp. 168-169) Semaine 3 Séance 5 Période littéraire La télévision et la mise en scène de la parole (p. 176) Histoire des arts La télévision au centre du monde, Nam June Paik (p. 177) Oral Analyser une émission de télévision (pp. 166-167) Séance 6 Lecture Les lieux de la parole politique (pp. 164-165) Semaine 4 Séance 7 Épreuves du BAC Exercices (pp. 172-173) Séance 8 Épreuves du BAC Méthode : Critiquer et réfuter un point de vue (pp. 170-171) Sujet du bac (pp. 174-175) OUVERTURE La mise en scène de la parole (pp. 152-153) Les mots suffisent-ils à se faire entendre ? 0 0 Objectifs • Identifier différentes prises de parole. • Associer les intentions du locuteur à sa prise de parole. • Situer la visée d’une parole dans son contexte. Objet d’étude � La parole en spectacle (pp. 148-217) 98 0 0 Déroulement de la séance Cette double page d’ouverture est une entrée en matière dans la séquence « La mise en scène de la parole » et ne doit pas forcément durer longtemps. Lancement (5 min). Le professeur écrit la problématique au tableau et recueille les hypothèses des élèves au tableau. Un élève lit le paragraphe sous le titre de séquence ce qui confirme ou infirme les hypothèses des élèves. Première étape (10 min). Les élèves découvrent les iconographies et répondent aux quatre ques- tions. Deuxième étape (5 min). Une mise en commun permet d’effectuer la correction à l’oral ou par écrit. Dernière étape (5 min). Le professeur présente au tableau les trois principaux axes d’étude (les gestes, l’apparence vestimentaire et les lieux) qu’il organise dans un schéma. 0 0 Pistes de réflexion Question 1. L’orateur à Hyde Park cherche à retenir un public de passage, tandis que la plaidoi- rie de l’avocat veut convaincre l’auditoire pour défendre son client. Lors d’une soirée télévisée électorale, les prises de parole des intervenants visent à informer le spectateur des résultats et à les analyser. Question 2. « dire l’indignation » : image 1, « susciter l’émotion » : images 1 et 2, « rechercher la clarté » : images 2 et 3, « faire rire » : image 1, « faire comprendre » : images 2 et 3, « convaincre l’auditoire » : image 2, « divertir » : image 1 et « distribuer la parole » : image 3. Question 3. L’avocat porte une robe noire à l’audience pour attester de ses compétences (la robe n’est délivrée qu’une fois le diplôme obtenu) et le rendre visible par tous. Son argumentaire en devient plus impressionnant, plus convaincant. COMMENTAIRE La noblesse et le prestige du costume judiciaire ont pour origine leur filiation avec la royauté. En effet, les avocats, qui étaient aussi des clercs, recevaient leur habit d’homme de loi directement du roi puisque la justice était l’attribut essentiel des souverains. Question 4. La parole d’un avocat et celle d’un journaliste de télévision ont en commun la maî- trise de l’éloquence, le souci de clarté et d’exhaustivité. De plus, tous deux s’appuient sur des faits, des preuves pour faire émerger la vérité d’un événement. LECTURE Le rire en spectacle (pp. 154-155) Comment, avec des mots et des gestes, créer une complicité avec le public ? 0 0 Objectifs • Saisir la visée d’une parole dans son contexte (les comiques). • Comprendre comment la mise en scène de la parole contribue à son efficacité. • Interpréter les procédés de soulignement dans le discours. • Analyser l’utilisation de l’implicite, du sous-entendu, du lieu commun. 0 0 Repères Le stand-up (expression qui signifie « se tenir debout ») est une forme particulière de one-man- show (ou one-woman-show) apparue à la fin du xixe siècle aux États-Unis. Il s’agit d’un monologue comique au cours duquel l’humoriste s’adresse au public en donnant l’impression d’improviser. Sans accessoire, sans déguisement, l’humoriste raconte des histoires drôles souvent inspirées du quotidien. Le but du stand-up est d’évoquer la vie de tous les jours de manière décalée, avec un sens de l’observation qui permette au spectateur de s’identifier à l’artiste. La complicité avec le public est essentielle : l’humoriste l’interpelle fréquemment ou prend en compte les réactions de l’auditoire pour modifier son propos. Les premiers grands artistes du stand-up sont américains : Lenny Bruce, Jerry Seinfeld, Woody Allen, Eddy Murphy… L’origine ethnique ou confession- nelle de l’humoriste est souvent une base qui lui permet de détourner les stéréotypes que ses origines supposent. Jamel Debbouze est l’un des premiers en France à se réclamer du stand-up américain. Il a créé le Jamel Comedy Club qui permet de faire émerger de nouveaux artistes tels 99 que Thomas Ngijol. De nombreux humoristes français pratiquent le stand-up avec grand succès : Gad Elmaleh, Florence Foresti, Jean-Marie Bigard, Albert Dupontel, Valérie Lemercier, Anne Roumanoff… 0 0 Déroulement de la séance Lancement (10 minutes). Le professeur fait visionner le sketch de Florence Foresti (Florence Foresti fait des sketches à la Cigale – TF1 vidéo 2006) et fait émerger par un échange dialogué la problématique de la lecture : « Comment, avec des mots et des gestes, créer une complicité avec un public ? » Première étape (20 minutes). Les élèves répondent aux cinq premières questions en autonomie. Le professeur désigne cinq volontaires qui répondent sur un transparent. Les transparents, rétro projetés, servent à l’élaboration de la trace écrite. Deuxième étape (15 minutes). Les élèves sont répartis en quatre groupes ; chacun travaille sur une des quatre dernières questions. Un élève volontaire rassemble les idées de son groupe dans un paragraphe qu’il écrit au tableau. Quatrième étape (10 minutes). Le professeur présente la question bac et inscrit les idées de la classe au tableau. Le texte est à rédiger à la maison pour la séance suivante. 0 0 Réponses aux questions Le regard complice Question 1. Florence Foresti crée une complicité avec son public en partageant avec lui ses réflexions sur les raisons pour lesquelles l’oreille humaine a cette forme. Chacun peut se poser cette question et donc s’identifier à l’humoriste. Elle emploie d’autre part un langage familier (« Il y a quand même deux ou trois trucs bien faits » (lignes 1-2), « Il y a des trucs super bien » (ligne 6) et donne l’impression d’improviser ses propos comme s’il s’agissait d’une conversation futile entre amis. Question 2. Le sketch aborde plusieurs préoccupations quotidiennes : pourquoi l’oreille humaine a-t-elle cette forme ? (lignes 1 à15) Comment les autres nous perçoivent-ils physi- quement ? (lignes 22 à 24) À quoi servent les poils disgracieux ? (lignes 38-39). Elle évoque également la fabrication du corps humain comme un travail à la chaîne que chacun connaît. Le spectateur peut se reconnaître dans ces préoccupations qui concernent la vie de tous les jours. Question 3. Florence Foresti incarne la caricature de la jeune femme préoccupée par son appa- rence : « Si la nature était bien faite […] on n’en peut plus » (lignes 22-25), « Nous les filles, on s’en fout des poils » (ligne 39). Elle se pose des questions de manière naïve (pourquoi l’oreille humaine a-t-elle cette forme) en formulant des hypothèses pleines de bon sens et d’humour. Elle brocarde les hommes avec humour : «Tu n’as qu’à leur rajouter un truc qui ne sert pas. C’est quoi ça, là ? Des neurones ? Vas-y, mets-leur, je m’en fous, je n’en veux pas moi » (lignes 51-53). L’utilisation de uploads/Management/ sequence7-corrige 1 .pdf
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- Publié le Dec 22, 2022
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