Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

Les stratégies de développement Après avoir analysé les causes du sous dévelop

Les stratégies de développement Après avoir analysé les causes du sous développement, on va analyser les différentes stratégies de développement mises en œuvre par les pays en voie de développement pour sortir de leur situation de sous développement L ’histoire des stratégies de développement montre que plusieurs stratégies de développement se sont succédés à partir de la seconde moitié du XXe siècle. Leurs fondements sont intimement liés au contexte mondial de l’époque keynésien pour le bloc de l’Ouest et de l’hégémonie socialiste dans le bloc de l’Est. Dans les pays décolonisés, on constate la faiblesse voire l’absence de secteur industriel, et une activité économique basée essentiellement sur les matières premières ou la production agricole destinées à l’exportation. S’ajoute à cela la volonté de ces pays de fonder un Etat nation indépendant • D’une manière générale : La stratégie peut être définie comme l'ensemble des décisions et actions relatives au choix des moyens et des ressources en vue d'atteindre un objectif. En matière de développement, les stratégies ont pour objectif de démontrer et d’expliquer t é i t Toute stratégie de développement implique donc des choix à faire: par exemple - Quel secteur privilégié: industrie ou agriculture? - Croissance équilibrée ou croissance déséquilibrée? - Quel type d’industrie : lourde ou légère? - Comment financer l’investissement : k privé ou k public? K national ou k étranger? - Produire pour quels débouchés: Marché intérieur ou marché extérieur? Etc..; Les stratégies d’industrialisation • Au lendemain de leur indépendance politique, les pays du tiers monde ont essayé d’adopter des stratégies de développement pour réduire leur dépendance économique des pays développés. A cette époque, la plupart des pays en développement, considèrent l’industrialisation comme le meilleur catalyseur du développement et le gage d’une plus grande indépendance économique . Certains sont allés jusqu’à considérer l’industrialisation comme un synonyme de développement. Ainsi la priorité a été accordée à l’industrie au détriment de l’agriculture dans toutes les politiques de développement. En effet, beaucoup de pays ont en mémoire les dégâts provoqués par leur spécialisation dans les produits primaires. De plus, le secteur industriel est supposé avoir des effets d’entraînement sur les autres secteurs de l’économie notamment le secteur agricole. L ’effet d’entraînement est un mécanisme par lequel la croissance d’un secteur est censée entraîner l’expansion d’autres secteurs de • Globalement trois stratégies ont été mises en œuvre : l’industrialisation par substitution aux importations, les industries industrialisantes et la promotion des exportation. Si les stratégies de développement de cette époque convergent sur le rôle de l’industrie et de l’État, elles divergent sur celui du commerce international ( industrie orientée vers le marché intérieur: développement intraverti ou industrie orientée vers le marché extérieur: développement extraverti) Le développement intraverti • Le premier type de stratégies de développement regroupe des industrialisations basées sur le développement du marché intérieur : c’est le développement intraverti . Elles reflètent un «pessimisme pour les exportations » vécu par ces pays à la suite de spécialisations défaillantes (souvent dues à un passé de colonie) et d’une dégradation des termes de l’échange. On peut distinguer l’industrialisation par substitution aux importations et l’industrie industrialisatne L’industrialisation par substitution aux importation (ISI) • Le processus d’industrialisation par substitution aux importation qu’ont connu la plupart des pays latino- américains (Brésil, Argentine, Mexique..) au moment de la crise de 1929, n’a pas été conçu au départ, en tant que stratégie de développement. Il se présentait plutôt comme un mode d’industrialisation spontané, né de manière involontaire essentiellement à cause de la crise de 1929 entretenue par la deuxième guerre mondiale. C’est une réaction à la chute des rentrées de devises des exportations de matières premières. Ce n’est que par la suite qu’elle va être théorisée et érigée en stratégie de développement par la Commission économique pour l’Amérique latine (CEPAL) et les travaux de Raul Prebisch qui reprennent le « protectionnisme éducateur » de Friedrich List. • Cette politique va être prônée après la décolonisation par d’autres pays asiatiques (Pakistan, Corée, Inde, Philippines) et africains (Maroc, Sénégal, Kenya….) L ’ISI comme stratégie de développement: Il s’agit globalement de se libérer de la dépendance au commerce international en produisant localement les biens précédemment importés. Cette industrialisation s’analyse en deux phases: - 1ère phase: développement des industries légères Il s’agit de stimuler une industrie légère de forte consommation (textile, cuir, agroalimentaire) qui nécessite beaucoup de mod et peu de capital • Raisons:de choix 1- la facilité qui est d’ailleurs le grand avantage de cette phase est dû à trois facteurs: - un marché relativement étroit peut suffire à l’écoulement de la production - bas salaire - K investi initialement est relativement faible 2- A l’avantage de la facilité, on peut ajouter celui de la création d’emplois, de l’épargne de devises qu’occasionne ce type d’industrialisation • Durant cette phase l’ISI a fait preuve d’un dynamisme ambitieux, mais elle ne va sans problème. En effet, les biens produits sont souvent d’une qualité médiocre, fabriqués dans des usines peu efficientes et écoulés sur le marché intérieur à des prix excessivement élevés (oligopole). En plus, la production locale est incapable de satisfaire la demande nouvelle occasionnée par l’amélioration des revenus qu’a entrainé le processus de l’ISI ( demande de biens de luxe) • Pour satisfaire cette demande, il faut soit importer, soit engager une nouvelle phase d’ISI • 2ème phase: Développement d’industrie lourdes (production de biens d’équipement) • Cette phase est caractérisée par l’importance du k à engager d’où la nécessité de l’intervention de l’Etat ou du k étranger Critiques et contradictions de l’ISI • Durant la première phase de l’ISI, le problème des technologies ne se pose pas car les industries n’utilisent que peu de capital. Mais il en va autrement durant la deuxième phase où on assiste à une importation massive des technologies et capitaux, ce qui entraine beaucoup de problèmes: • - problème d’emploi : tendance à l’utilisation des machines et équipements nécessitant peu de mod • - problème de dimension du marché intérieur: la technologie importée a une capacité de production dépassant la demande du marché intérieur ce qui a entrainé une sous utilisation des capacités de production et par conséquent une diminution de la rentabilité • - problème de dépendance extérieure: l’importation des technologies couteuses a entrainé un déficit de la balance commerciale et une dépendance technologique • - Inégalités sociales. Cette nouvelle tendance de l’ISI a renforcé les inégalités préexistantes: salaires élevés pour les cadres et ingénieurs et bas salaires pour les ouvriers sans qualification . Cette distorsion dans la répartition se reflète au niveau de la structure de la demande intérieure : Demande de biens de luxe que les entreprises nationales ne peuvent pas produire avec des prix compétitifs. Pour satisfaire cette demande il faut faire appel au marché extérieur et par conséquent la crise de l’ISI Les industries industrialisantes • Partant de la constatation que certaines industries sont à l’origine de la transformation du système productif et du développement économique dans les pays industrialisés et s’inspirant des travaux de F . Perroux « pôles de croissance » , G. D de Debernis élabore un modèle d’industrialisation appelé industries industrialisantes. Cette stratégie a été suivie par suivie par la chine et l’Inde dans les années 1950 et l’Algérie à partir de 1967. Elle stipule que seul l’investissement massif dans les industries lourdes est capable d’un effet notable sur la croissance économique et la transformation des sociétés à économies sous-développées et désarticulées. L'objectif principal de ce modèle d’industrialisation est la mise en place d'un développement autocentré à travers l'industrie lourde, afin d'asseoir l'indépendance technologique du pays. • Il s’agit de développer des industries lourdes situées en amont du système productif (sidérurgie, métallurgie, mécanique, chimie…), car elles sont censées avoir des effets d’entraînement sur le reste de l’économie. En effet, en dégageant des gains de productivité ces activités favoriseront la croissance de l’économie tout entière (mécanisation de l’agriculture par exemple…). Le secteur primaire, lui, doit fournir les biens de consommation intermédiaires à l’industrie et des débouchés aux biens d’équipement qui y sont produits. Ce modèle a présenté des insuffisances et connaît un échec. Le coût des investissements initiaux fut élevé avec l'achat d'usines « clés en mains » en provenance des pays occidentaux mais avec une main-d'œuvre locale peu qualifiée. Par ailleurs, ces pays ont connu l'instabilité politique ou des guerres qui ont fragilisé la croissance et le développement • Cette stratégie a connu un succés en particulier dans les grands pays comme la chine, mais un échec dans d’autres pays de taille réduite comme le cas en Algérie Les raisons de l’échec ? • La mise en place d’un modèle d’industries industrialisantes posait plusieurs problèmes: • - T out d’abord, l’insuffisance du marché intérieur ne permet pas d’assurer des débouchés aux produits industriels et les biens d’équipement ne sont pas compétitifs sur le marché international. • - De plus, ces stratégies nécessitent un accroissement des importations, en particulier des technologies et des biens d’équipement pour assurer l’industrialisation, mais aussi parfois de produits agricoles du fait de l’abandon du secteur primaire. Les pays se retrouvent dans une uploads/Management/ strtegies-de-dev.pdf