Chasseigne Estelle M2 FLE 2201096 Fiche de synthèse LIGHTBOWN , SPADA (2006), «
Chasseigne Estelle M2 FLE 2201096 Fiche de synthèse LIGHTBOWN , SPADA (2006), « Individual differencies in second language learning », How languages are learned, 53 – 75 , Oxford University Press. Date de lecture : 28 octobre 2022 Les auteurs : Patsy Lightbown est une linguiste venant des États-Unis. Ses études portent notamment sur l’acquisition d’une seconde langue ou d’une langue étrangère dans un contexte scolaire. Elle a également publié de nombreux ouvrages sur l’enseignement d’une langue étrangère du point de vue didactique. Elle a également travaillé sur les profils d’apprenants et la manière d’adapter l’enseignement des langues étrangères en fonction de ceux-ci. Son travail contredit d’autres études ultérieures comme récentes en avançant des argument en défaveur de l’acquisition précoce d’une langue étrangère. Elle s’est liée à plusieurs institutions universitaires dans sa carrière, notamment avec l’université d’Oxford au Royaume-Uni qui a publié How Languages are Learned (2006) dont est extrait l’article traité ce jour. Nina Spada est professeur pour le programme « Second Language Education » à Toronto. Elle enseigne notamment l’apprentissage et l’enseignement d’une seconde langue à l’université. Elle est également chercheuse, ses études portent sur les meilleures manières d’attirer l’attention des apprenants à partir d’une méthode communicative, mais pose aussi la question suivante : utiliser différentes méthodes d’enseignements mène-t-il à différents types de compétences et de connaissances dans la langue étrangère ? Spada travaille en collaboration de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni mais a aussi travaillé pour European Commission on the Teaching and Learning of Second/Foreign languages. Mots clés : acquisition d’une langue étrangère, L2, différences individuelles, apprenant, motivation, personnalité, enfance, âge adulte. Résumé analytique : Dans cet article, il est question d’étudier les différences individuelles des apprenant d’une langues étrangère (ou deuxième langue) et de les lier au progrès effectués par ces-dits apprenants. De nombreuses études précédentes sont d’accord sur le fait que les progrès d’un apprenant dans l’acquisition d’une L2 dépendent de ses caractéristiques telles que sa façon d’interagir naturellement avec autrui, son exposition à la langue cible dans son quotidien, mais aussi à son intelligence, ses aptitudes, sa motivation et l’âge auquel il commence son apprentissage. Lightbown et Spada se posent alors la question suivante : Est-il possible de prévoir les progrès d’un apprenant en fonction de ses caractéristiques personnelles ? Lightbown et Spada rappellent qu’évaluer l’intelligence est une entreprise difficile dont les résultats varient très souvent par la façon dont elle est évaluée. Des études antérieures montrent que le QI (quotient intellectuel) de l’apprenant est corrélé à ses progrès (un qui plus élevé sera lié à des progrès conséquents), alors que d’autres études ne montrent pas de corrélation. Il en est de même quant à l’évaluation de la motivation : c’est également un aspect non visible et impalpable qu’il est difficile d’évaluer et à corrélé avec les progrès d’un apprenant. Il peut progresser parce qu’il est motivé, mais on peut être motivé parce qu’il progresse, donc il va progresser d’autant plus. Les auteurs rappellent alors qu’il faut prendre ces deux aspects des études avec précaution lors de l’analyse. Aussi, un « bon apprenant » qui se trouve dans un milieu idéal d’apprentissage peut tout à fait montrer de faibles progrès par des facteurs divers tels que les apprenant subissant une marginalisation par exemple. Le « bon apprenant » (good language learner) serait tout d’abord un apprenant qui se rapproche de l’enfant qui acquiert sa langue maternelle. En effet, ans un tableau Table 3.1 Characteristics of the “good language learner” (p.55), on peut retrouver les qualités suivantes : « est prêt à faire des erreurs », « recherche constamment des schémas répétitifs dans la langue », exemples parmi les 12 caractéristiques du tableau. On dit qu’un enfant est un « bon apprenant » car même si ses progrès sont minimes, il parviendra un jour à acquérir sa langue d’origine. Toujours d’après ce tableau, un « bon apprenanant » aurait un gout prononcé pour des exercices de grammaire (Enjoys grammar exercises), commencerait son acquisition dans l’enfance, aurait de bonnes compétences académiques, et aurait une bonne image de lui-même et une bonne confiance en lui. Pour en revenir à l’intelligence de l’apprenant et de son rôle dans son acquisition, on rappelle que c’est un concept qui est le plus souvent lié à l’intelligence académique et métalinguistiques. Ici, l’intelligence qu’il faudrait étudier est l’intelligence communicationnelle : « IQ tests may be more stringly related to metalinguistic knowlegde than to communicative ability » (p.57). Lier le QI aux progrès attendus n’a alors pas vraiment de sens, ce qui va compter seront les opportunités de communications. La seconde qualité étudiée est l’aptitude qui est définie par John Carroll (1991) comme étant la capacité à apprendre rapidement. L’aptitude est composées de 4 points : la capacité à identifier et mémoriser de nouveaux sons , à comprendre la fonction des mots dans la phrase, à identifier les règles grammaticales dans des échantillons de la langue cible, et enfin à mémoriser de nouveaux mots. La plupart des apprenants montrent des faiblesses et des points forts, il est rare d’être excellents dans ces quatre composantes de l’aptitude. Cela va influencer les progrès. Il est donc nécessaire de s’adapter aux points forts de l’apprenant pour garantir plus de chances de progrès dans son acquisition d’une L2. Comme il est impossible pour les établissements scolaires d’individualiser à ce point les apprentissages, l’enseignant doit varier les activités pour d’adapter au maximum au groupe hétérogène. La manière d’apprendre de l’apprenant joue un rôle essentiel dans son acquisition d’une L2. Il y a plusieurs manières d’apprendre et de mémoriser : certains ont une mémoire visuelle, d’autres une mémoire plus auditive et certains ont une mémoire kinesthésique. Cependant, il n’est pas certains qu’une personne ait une seule manière de retenir des informations, c’est pourquoi Lightbown propose d’utiliser les différents « styles d’apprentissage » (learning styles). En plus des « styles d’apprentissage » lié à la mémorisation, il existe des « styles d’apprentissage » cognitifs : l’apprenant va soit détacher les détail du fond général (Field independant) , soit voir l’information sous sa forme globale (Field dependant). Cependant, Le lien entre ces deux « styles d’apprentissage » et la réussite de l’acquisition d’une L2 reste encore à confirmer. La manière d’apprendre et les stratégies d’apprentissage peuvent ainsi influer les progrès réalisés, de façon à ce que le continuum des progrès est très large : un apprenant peut acquérir la langue orale en quelque semaine, et d’autre peuvent prendre plusieurs années. Chaque apprenant à une personnalité unique. Cette personnalité va jouer un rôle important dans son acquisition d’une L2. En effet, un apprenant timide et réservé aura plus de difficulté à progresser du point de vue communicationnel qu’un apprenant sûr de lui et extraverti. Un apprenant timide aura tendance à éviter les situations de communication en classe mais aussi au quotidien ce qui va évidemment freiner l’acquisition. L’inhibition ne permet pas de prendre de risque certainement par peur de l’échec et de l’erreur, par exemple au niveau de la prononciation. Un apprenant plus désinhibé aura une meilleure prononciation en prenant plus de risques. Cette inhibition se retrouve en particulier chez les adolescents qui ont une relation complexe avec eux-mêmes et ont généralement une confiance en eux plus fragile. L’anxiété (appelée aussi tension par Spielmann et Radnofski (2001)) est également un grand sujet d’étude dans le domaine de l’acquisition d’une langue étrangère. Souvent péjorative, l’anxiété n’a pourtant pas que des effets néfastes sur l’acquisition. Elle peut dans certaines circonstances être bénéfiques pour pousser l’apprenant à s’améliorer. L’anxiété est dynamique, elle varie selon le contexte et les circonstances de communication (parler devant un auditoire ou avec un petit groupe d’amis en lange étrangère n’aura pas le même effet sur l’anxiété de l’apprenant). Il y a de nombreux autres facteurs de la personnalité qui sont en cours d’étude comme l’estime de soi, l’empathie, la dominance, la répartie, et la volubilité, qui peuvent influer sur les progrès possibles d’un apprenant au niveau communicationnel. Du point de vue de l’acquisition de la grammaire d’une L2, les traits de personnalité n’auraient pas autant d’influence car les exercices de grammaire mettent moins en danger la face de l’apprenant. Ainsi les traits de personnalité vont influer sur cet apprentissage, mais ils vont influer car ils sont en lien avec tous les autres facteurs. Ils n’influent pas par eux-mêmes. La motivation de l’apprenant à acquérir une langue étrangère va évidemment influer sur son apprentissage. La manière dont elle influe est encore floue. En effet, la motivation va permettre de progresser, mais voir qu’on progresse est motivant. Ce qu’on sait, cependant, c’est qu’il y a deux types de motivation qui vont avoir des effets sur l’apprentissage : The intrumental motivation et the integrative motivation. La première est la motivation de réussir un examen, trouver un emploi par exemple. On cherche à atteindre un objectif pratique. Le second type de motivation repose sur l’envie personnelle d’apprendre. Dans le cas d’une langue étrangère, il s’agira d’avoir envie de s’identifier à une culture par exemple. Cette motivation permet une acquisition sur une durée plus longue que uploads/Management/ synthese-lightbown-spada-2006-individual-differencies-in-second-language-learning-how-languages-are-learned-53-75-oxford-university-press.pdf
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- Publié le Dec 30, 2022
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- Langue French
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