NUMERIQUE ET ORTHOGRAPHE A L'ECOLE ELEMENTAIRE Michèle Drechsler IEN CTICE 1 de

NUMERIQUE ET ORTHOGRAPHE A L'ECOLE ELEMENTAIRE Michèle Drechsler IEN CTICE 1 degré Académie Orléans-Tours 01-11-2014 1 SOMMAIRE 1. L'enseignement de l'orthographe : un enseignement progressif et explicite - P 3 1.1 Place de l'erreur 1.2 Données de la recherche 1.3 Démarche active avant tout 1.4 Réinvestissement dans toutes les disciplines 2. Le projet Twictée au cycle 3 P 8 2.1 Qu'est-ce que la Twictée ? 2.2 Pourquoi la Twictée ? 2.3 Les étapes du projet 2.4 Pour aller plus loin 2.5 Extraits -Reportages en direct 2.6 Les Twoutils 2.7 Evaluation 2.8 Liens 3. Utiliser un correcteur orthographique P16 3.1 Compétences visées 3.2 Correcteur « le bon patron » 3.3 Correcteur « Reverso » 3.4 Correcteur « Openoffice » 3.5 Correcteur « Word » 3.6 Correcteur « Orthophile » 3.7 Correcteur « Scribens » 3.8 Test comparatifs des correcteurs 3.9 Le scriptum : lieu d'écriture et de correction Le Gacodes : un outil simple pour se relire 4. Autonomie et correcteurs orthographiques P 36 4.1 Le relecture des textes. Avec quels outils ? 4.2 Vers une autonomie orthographique 4.3 Liste de révision 4.4 Relecture à partir du logiciel « Orthophile » 5. Projets autour du correcteurs P41 Compétences Exemples de démarches 2 1. L'enseignement de l'orthographe : un enseignement progressif et explicite 3 1.1 On ne peut apprendre l'orthographe sans faire d'erreurs. Puisque l'erreur est inévitable, apprendre à travailler avec elle est incontournable à l'école primaire. Au cours des cycles, il y a une nécessité d'amener très tôt les élèves à réfléchir sur les catégories de la langue, dès l'école maternelle. Un travail de catégorisation s'impose. Autrefois, les enseignants des années 70-80 avaient pris l'option d'inscrire des exercices d'analyse logiques d'une façon quotidienne. Les contrôles de grammaire se faisaient dans le cahier « mensuel » pour vérifier si les élèves étaient capables de faire une analyse grammaticale. La construction des notions grammaticales nécessitent beaucoup de temps, et on ne construit pas l'adjectif qualificatif en un jour, comme nous le montre Britt Mary Barth. Par ailleurs, les observations, la récurrence des activités, les réactivations régulières, sont obligées. Pour organiser l'apprentissage de l'orthographe, nous pouvons prendre en compte trois axes de travail pour que les élèves puissent – apprendre le fonctionnement de l'orthographe tout en construisant les notions grammaticales, les accords … – clarifier ce que les élèves ont appris en faisant des analyses de situations de production dans un contexte de classe tout en donnant le droit à l'erreur – écrire des textes ( sous dictée) ou en production d'écrits en faisant le moins d'erreurs possibles. Les élèves doivent apprendre à relire les textes avec méthodes pour éviter les erreurs. Si les séquences en orthographe doivent prévoir un temps pour construire une catégorisation grammaticale, pour observer le fonctionnement de la langue, il est important de pouvoir systématiser les apprentissages et développer des automatismes ( analyse des erreurs dans les dictées, analyse logique et retour sur les erreurs, systématisation, entraînement). Il est important de prévoir des temps fréquents pour ce travail d'entraînement. 1.2 Vers la maîtrise d'opérations mentales - Données de la recherche Recherches sur l’orthographe et l’écriture : pratique des accords (école élémentaire - 6e), sous la direction de Jean-Claude Pellat et Gérard Teste (équipe "Linguistique et didactique des Langues", Université Marc Bloch, Strasbourg), CRDP d’Alsace, mai 2001 -� "L’apprentissage de l’orthographe [p. 9] Contrairement à une tradition didactique considérant qu’il faut combler un vide chez les enfants qui manqueraient de connaissances et d’attention, on développe aujourd’hui une conception constructive et dynamique de l’apprentissage, centré sur la part active de l’élève dans l’élaboration de ses savoirs : ceux-ci s’installent, par étapes, en fonction des procédures mentales que les enfants doivent maîtriser." 4 � "Apprentissage de l’orthographe et production d’écrits [p. 12] On remarque souvent : "Les élèves connaissent les règles, mais ils ne les appliquent pas dans leurs écrits !". Dans l’apprentissage, il faut distinguer savoir et savoir-faire : la connaissance des règles d’orthographe ne garantit pas leur mise en oeuvre effective dans la production d’écrits ; autrement dit, le stockage des savoirs orthographiques ne crée pas d’automatismes. Pour que ceux-ci se mettent en place, l’entraînement par la production d’écrits est indispensable. Il est donc nécessaire d’associer l’apprentissage explicite des principes de fonctionnement de l’orthographe et les pratiques d’écriture qui les mettent en oeuvre. Mais le passage obligé par l’écriture ne se fait pas sans difficulté. La gestion de sa production écrite par un enfant jeune dépasse ses capacités cognitives et mémorielles. Sa mémoire de travail est vite saturée, en raison de la lenteur du geste d’écriture, d’une part ; d’autre part, il doit accomplir simultanément de multiples tâches qui "épuisent" ces capacités : planifier, structurer son texte, chercher les mots et les idées, construire ses phrases, choisir l’orthographe et la ponctuation, etc. […] il (l’enfant) est donc obligé de se donner des priorités, et si le sens est légitimement privilégié, l’orthographe sera reléguée au second plan, voire négligée. L’activité d’écriture souffre, chez les apprenants jeunes, d’un décalage entre le temps de la production et celui du contrôle des formes, qui n e peut pas se faire simultanément, mais après que le texte a été écrit sur le papier. La relecture permet d’effectuer ce contrôle à posteriori. […] Dans toute activité d’apprentissage, leurs erreurs sont inévitables. On ne considère plus l’erreur d’orthographe (on ne parle plus de "faute ", terme à connotation morale) comme l’indice d’un déficit, d’une absence de connaissance, mais comme un élément moteur dans le processus d’apprentissage. Celui- ci implique des tentatives et, en cas d’erreur, la rectification joue un rôle capital pour conduire à la maîtrise : les savoirs s’installent par vérification progressive. Le maître, en tant que guide et témoin du modèle orthographique à acquérir, vient assurer la rectification de l’erreur et la progression des savoirs. […] Pour en savoir plus : Fayol Michel, Jaffré Jean-Pierre, "L’acquisition/apprentissage de l’orthographe", Revue Française de Pédagogie, n°126, p. 143-170. 1.3 Une démarche active Les élèves seront amenés à justifier, observer, analyser, classer,formaliser, établir des règles, s'entraîner, réinvestir en expression écrite. Les opérations doivent conduire à la catégorisation ( CF Stanislas Dehaene – acquisitions langagières) Justifier Il faut que l'élève puisse faire un lien explicite entre l'erreur rencontrée ( un problème à résoudre) et ce qui est travaillé en Grammaire. La parole de l'enseignant peut aider à assurer la cohérence entre les différents apprentissages. Les erreurs des élèves sont posées comme « situations-problèmes » à résoudre et l'objectif visé est la résolution de problème/ Observer et analyser Durant l'année scolaire, l'enseignant s'efforcera à mettre en avant les régularités. Il faut un 5 temps de manipulation pour repérer ces régularités et faire des hypothèses de fonctionnement Catégoriser, classer A travers les activités d'observation et de manipulation, l'élève pourra établir des classes de mots selon la nature des mots (verbe, nom, adjectif). Formaliser, rédiger des règles Il est important de trouver des procédures de travail visant l'importance des traces écrites favorisant des retours en arrière, des analyses spécifiques. La règle ne peut se décréter d'une façon abrupte, non construite. Il nous faut accompagner les règles, de procédures déclinées avec des outils de classe construits avec les élèves et d'exemples. Les classeurs, les mémentos, les affichages, les espaces communs de classe des ENT permettront accès facile aux règles, aux phrases repères. S'entraîner Exercices d'application et activités d'entraînement afin de mettre en place et fixer des automatismes. Les exercices d'applications sont nombreux sur le cahier du jour, ou sur l'ardoise visant à appliquer les procédures découvertes. Les exercices Lamatinière sur ardoise sont utiles et nécessaires pour des contrôles. Des exercices plus réflexifs ( analyse des erreurs) permettront des manipulations, 1.4 Réinvestir Toutes les disciplines sont concernées à cette étape qui repose sur des tâches de lecture et d'écriture. L'enseignement explicite doit rendre visible ce réinvestissement, faire des liens avec les outils et les affichages. L'orthographe qui vise l'étude de la langue permet d'écrire sans faute et de mieux communiquer. L'enseignant doit bien réaliser qu'il existe une « dialectique » entre la maîtrise de la langue et l'objet de son étude. Il gardera en vue ce va et vient entre langue « objet d'étude » et la maîtrise de la langue qui sert à communiquer. En guise de résumé (extraits doc Ministère 2008) 6 7 2. Le projet Twictée au cycle 3 au service de l'enseignement de l'orthographe 8 2.1 Qu'est-ce que la Twictée ? Une dictée adaptée aux contraintes du réseau social Twitter qui impose de s’exprimer en 140 caractères, c’est l’idée de Fabien Hobart, conseiller pédagogique en Seine et Marne. Le concept ? Une dictée de 140 caractères est faite en classe, les enfants sont ensuite mis en groupe pour mettre en commun leurs phrases et arriver à une version s’approchant le plus du sans faute. Les phrases sélectionnées par les groupes sont ensuite twittées sur le réseau social via le compte de la classe et relayée par le compte @TwictéeOfficiel. Grâce au #twoutils, des hastags reprenant la nature des fautes présentes dans les phrases, une classe miroir, connectée à la première via Twitter, uploads/Management/ tice-et-orthographe-a-l-x27-ecole-elementaire.pdf

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  • Publié le Jui 19, 2022
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