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4 Bonjour Votre revue « Batailles Aériennes » m’a beaucoup intéressé par son n°

4 Bonjour Votre revue « Batailles Aériennes » m’a beaucoup intéressé par son n° 74 « 1915 La Grande Guerre ». Je suppose que vous publierez ensuite 1916. C’est pourquoi je vous transmets ces documents au sujet de mon grand oncle Edouard Leroy qui faisait partie de la MF 29 et a été tué le 18 mars 1916 alors qu’il participait à un bombardement avec son unité. Vous trouverez un article de « Le Journal » ainsi que des photos qu’il a prises lui-même ou fait prendre avec son propre appareil photo. Je vous donne les légendes écrites au crayon au dos de ces photos. - « Départ pour Habstein (orthographe difﬁ cile à déchiffrer), 21 février 1916 Edouard Leroy » - Dans le M. Farman : « Souvenir de la campagne 1915». Cette photo le représente puisqu’il s’agit d’une carte envoyée à sa mère (mon arrière-grand- mère). -Alignement de Farman et hangar :»MF 29, départ pour le bombardement de Dornach juillet 1915 Alsace ». -Farman accidenté « MF 29, Posnanski janvier 1916 ». J’espère que ces documents vous seront utiles. J’aimerais, si possible, connaitre les circonstances de la mort de mon grand oncle. Recevez mes meilleures salutations André Genel 71 Bd de la Marne 59429 Mouvaux Cher Monsieur, Michel Ledet, rédacteur en chef de la revue «Batailles aériennes», m’a fait part de votre courriel. Je vous remercie de vos photos. Voici ce que je peux vous dire sur votre ancêtre Édouard Leroy. Il est né le 20 mai 1890 à St-Omer (62) où son père était fabriquant de lingerie. À 20 ans, c’est un grand gaillard (1.75 m, pas mal pour l’époque) blond aux yeux bleus qui travaille dans l’affaire de son père. Il effectue son service militaire en 1910 au 8e Régiment d’infanterie de St-Omer, en tant que simple soldat, mais est nommé soldat de 1ere classe puis caporal. A cette époque, le service dure deux ans, et est prolongé à 3 ans par l’assemblée nationale alors qu’Édouard est sous les drapeaux... Il doit donc rester une année de plus et n’est libéré qu’en novembre 1913, avec un certiﬁ cat de bonne conduite. Quand arrive la guerre il est remobilisé dans son régiment mais va en sortir le 7 novembre : on lui découvre une affection cardiaque, ce qui lui faut d’être envoyé en seconde ligne au service auxiliaire. Il passe alors dans une unité du train où il sert comme conducteur de d’auto, servant même de chauffeur à l’état-major du nord. Cela n’a pas l’air de lui convenir, puisqu’il se porte volontaire pour passer dans l’aviation. Cela lui est accordé au mois de juillet 1915 ; il part en école de pilotage à Ambérieu et Étampes et reçoit son brevet militaire (n°1487) le 3 septembre 1915. Le 23 octobre, il part à l’escadrille MF 29 de l’implacable capitaine Happe. À la ﬁ n de l’année, il laisse le commandement de son escadrille pour diriger le Groupe de Bombardement de Belfort (GB 4) qui inclut son ancienne escadrille. En 1916, Happe continue d’organiser ses raids de bombardement sur des objectifs loin derrière la ligne de front. Mais encore plus que durant la ﬁ n 1915, en 1916 les Allemands ont organisé des unités de chasse pour les contrer. Les Farman MF XIbis, que pilotait le sergent Leroy, sont dépassés face à eux. Le 18 mars 1916, a lieu un de ces raids, avec pour objectif les hangars d’aviation d’Habsheim Courrier des lecteurs 6 LE DÉBARQUEMENT EN PROVENCE 2E PARTIE : OPÉRATION DRAGOON 2E PARTIE : DRAGOON LE DÉBARQUEMENT Par Guy Julien Avant-Propos : Comme vous pourrez le constater au ﬁ l des pages, j’ai conservé cette vision large de la Provence qui avait caractérisé le précédent numéro consacré aux batailles aériennes dont cette région a été le théâtre entre août 1943 et mai 1944. Je me suis en outre efforcé, comme précédemment, de restituer dans la mesure du possible les noms, les prénoms, ainsi que les grades (en version originale) des protagonistes au moment des faits quand bien même cela ne relèverait pas de la coutume militaire française qui, généralement, accole le seul nom de famille au grade. Sommaire Avant-propos Dragoon - Les forces aériennes en présence - Un plan longement mûri… - ...et une superbe base d’opérations Les opérations aériennes Phase I (29 avril-10 août1944) - 15 juin 1944: «SNAFU» - 12 juillet 1944: L’exécution du 766th BS - 26 juillet 1944: objectif Valence Phase II : Nutmeg (10-14 août) - « Special Targets » - Trois victoires en 24 heures - Veillées d’armes - Des Allemands bien renseignés mais impuissants Phase III : Yokum (15 août) - Fers de lance - La riposte des Torpedoﬂ iegern L’aviation allemande présente dans ce secteur peut être tenue pour quantité négligeable ! Sir John Slessor ,Commandant en second des MAAF Tous les jours, l’un d’entre nous était tué. Nous étions vingt-deux au début et nous nous sommes retrouvés cinq dans les derniers temps. On buvait beaucoup, beaucoup trop, mais c’était la seule façon que nous avions trouvée pour tenir le coup et célébrer cette joie terrible d’être encore en vie ! Walter Lang, JGr 200 Décollage en août 1944 depuis le terrain d’Aghione (Corse) de P-38J appartenant au 14th FG. Chargés des missions d’interdiction à longue distance, on remarque une conﬁ guration adaptée à ce type d’opération composée un réservoir largable de grande capacité sous l’aile droite et une bombe de 1000 livres sous l’aile gauche. Phase IV : Ducrot (15-21 août) - Une campagne coûteuse - L’exploitation phase ﬁ nale - Quand les «Maraudeurs» attaquent - Bilans Épilogue Témoignages ANNEXES - Principaux ordres de batailles alliés - Capacités de riposte et organisation de la Luftwaffe - la 5. Flak-Brigade - Disponibilités du JGr 200 - Pertes du JGr 200 - Opérations clandestines - Statistiques de l’aviation tactique alliée - Les Forces tactiques à l’assaut du Südwall - L’opération aéroportée en chiffres Bibliographie et remerciements 7 DRAGOON Comme quelques centaines d’autres ce matin-là, William A. Strech, Pilot Ofﬁ cier du N° 242 Squadron de la RAF s’installe dans l’habitacle étroit de son chasseur Spitﬁ re Mk IX pour une sortie historique, bien que ﬁ nalement sans histoire : « Notre mission consistait à couvrir les plages sur lesquelles s’effectuait le débarquement. Positionné comme N° 2 de notre Wing Commander, j’étais très concentré sur ma mission mais pas au point d’ignorer le spectacle offert par l’immense ﬂ otte que nous survolions. Il y avait là une demi-douzaine de cuirassés, des croiseurs lourds et peut être une centaine de destroyers. À terre, notre effort principal semblait porter sur le secteur de Fréjus ; cependant, la moindre zone dégagée de l’arrière- pays était également jonchée de planeurs ». Parfois négligé par les historiens et souvent méconnu du grand public, le débarquement de Provence a pourtant constitué l’une des opérations combinées les plus réussies de la 2ème Guerre mondiale. En fait d’importance, il ne cède guère (du moins en Europe) qu’à celui de Normandie qui l’a précédé de deux mois. Fruit de l’expérience chèrement acquise sur les côtes d’Afrique du nord, de Sicile et d’Italie, l’opération Dragoon mobilise donc au coeur de l’été 1944 des forces considérables, navales, terrestres et aériennes. Dans ce dernier domaine tout particulièrement, les Alliés avec leurs MAAF (Mediterranean Allied Air Forces) se sont assurés face à un adversaire dont ils connaissent la faiblesse, une totale supériorité aussi bien technique que numérique. Celle-ci va être mise à proﬁ t pour hâter signiﬁ cativement la déroute de la Wehrmacht et permettre la réalisation rapide de tous les objectifs de campagne assignés au 6th US Army Group du General Jacob L. Devers. En moins d’une semaine, l’action de ce puissant groupe d’armées franco-américain provoque l’effondrement de la résistance allemande, créant ainsi une rupture à la fois vers le Nord en direction de Grenoble et de Lyon ainsi que vers l’Ouest aux marches du Languedoc. Dans les derniers jours d’août, les divisions du General Patch pourchassent la 19. Armee dans la vallée du Rhône tandis que celles du général de Lattre de Tassigny libèrent les ports stratégiques de Toulon et Marseille avec plus de deux mois d’avance sur les projections les plus optimistes. Cette réussite garantit déﬁ nitivement l’acheminement d’un ﬂ ux constant de ravitaillement pour l’ensemble des armées alliées débarquées en France. Aidé par les FFI, le 6th Army Group dans son ensemble peut dès lors foncer vers le nord. C’est EN PROVENCE Nous avions 18 ans et guère de temps pour prendre des photos, tenir un journal… ou même faire notre toilette ! Jim Hartley, N° 242 Squadron Le B-25J « Knock-out » du 489th BS (340th BG). Le squadron est identiﬁ able grâce au « 9 » peint (en jaune) sur la dérive. L’appareil est vu en vol au- dessus de l’Italie quelques mois après avoir activement participé au débarquement de Provence en matraquant les défenses côtières et les voies de communication. North American B-25J (serial 43-4080) du 489th BS, 340th BG. Italie, été 1944. 28 LE DÉBARQUEMENT EN uploads/Management/batailles-aeriennes-75-preview.pdf