République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Sup

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed IMSI Polycopié de Cours « Audit sécuritaire et environnemental » Destiné aux étudiants master 1 SIE/PI Nadji m.a Maitre de conférences B Année universitaire 2019-2002 CHAPITRE 1 LES FONDAMENTAUX DE L’AUDIT Introduction: Sous l’effet de pressions institutionnelles, la prise en compte des problématiques environnementales est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises. Sur le plan académique, ces dernières décennies sont marquées par le développement de la littérature de management environnemental Malgré la mise en évidence de grilles de lecture permettant de comprendre les enjeux qu’elles représentent, certaines questions restent cependant en suspens. En effet, comme le mentionne Gendron (2004), le principal défi pour les entreprises ne concerne plus la reconnaissance des impacts écologiques, ni leur engagement formel, mais bien l’amélioration sensible de leur performance dans ce domaine. Pour atteindre de meilleures performances environnementales, les entreprises se sont tournées vers des dispositifs normatifs dont la famille des normes ISO 14000 est la plus reconnue. Cette dernière permet d’implanter un système de management environnemental (SME) dans une organisation et de procéder à des vérifications pour s’assurer de son bon fonctionnement. C’est ainsi que l’audit environnemental apparaît sous sa forme la plus répandue. 1. Définition de l’audit : 1.1Qu’est-ce qu’un audit ? Définition de l’audit Selon Le Petit Robert, le vocable « audit » tient son étymologie du latin audi-tus « entendu » (dont le sens est saisi). Il s’agit donc bien de réponses à des questions formulées à une personne capable d’entendre et, surtout, capable de comprendre les réponses, puis de les transmettre à d’autres acteurs : c’est le rapport d’audit. Il y a au moins deux acteurs lors d’un audit. D’un côté, celui qui formule des questions de façon impartiale, et attend des réponses : l’auditeur ; de l’autre, celui qui répond, et donc accepte le jeu questions-réponses : l’audité. Sans entrer dans une terminologie technique liée à la pratique de l’audit, on peut globalement distinguer les audits internes et les audits externes. 1.2 Audit interne : Les audits internes sont la plupart du temps faits à partir d’une volonté interne d’auditer sa propre organisation. C’est donc l’organisme, indépendamment d’un client, qui décide de faire effectuer un audit dit « interne », même s’il est mené avec des auditeurs externes à l’organisme. Le rapport d’audit est diffusé en interne ; il traduit la volonté de s’améliorer soi- même. Cette pratique est fortement recommandée, elle est d’ailleurs exigée par les normes ISO1 relatives aux systèmes de management. 1.3 Audit externe : Les audits externes sont réalisés dans un cadre qui peut être contractuel, ou qui peut le devenir, entre le client (ou le futur client), et l’organisme qui va concourir à la satisfaction du client. Ainsi, c’est le client qui est initiateur de l’audit, c’est lui qui va impulser le processus et encourager l’organisme à accepter l’audit, donc le jeu de questions-réponses. Le rapport d’audit sera porté à la connaissance du client, donc en externe de l’organisme. 1.4 Audit de certification : Les audits de certification sont des audits externes particuliers qui permettent, par un organisme tiers (indépendant des clients et des organismes audités), de reconnaître le niveau de maturité et de lisibilité du système mis en œuvre au sein de l’organisme. Ils sont conduits par des auditeurs qualifiés par des organismes certificateurs. 2. Quels sont les principes d’audits ? L’audit est fondé sur un certain nombre de principes qui en font un outil efficace, pour aider à améliorer les performances de l’organisme et aussi la satisfaction des clients. Pour que les conclusions soient pertinentes, les principes doivent être respectés par les auditeurs afin de garantir que des auditeurs travaillant de façon indépendante parviennent à des conclusions semblables dans des circonstances similaires. Les principes suivants s’appliquent aux auditeurs : La déontologie : c’est le fondement du professionnalisme, qui permet la confiance, l’intégrité, la confidentialité, et la discrétion ; L’impartialité : les constats d’audit, les conclusions, et les rapports d’audit reflètent de manière honnête et précise les activités d’audit ; La conscience professionnelle : les auditeurs agissent en accord avec l’importance des tâches qu’ils réalisent et la confiance que leur ont apportée les commanditaires. Il faut posséder les compétences et l’expérience ; L’indépendance : les auditeurs sont indépendants de l’activité auditée, ils n’ont ni parti pris ni conflit d’intérêts. Les auditeurs conservent un état d’esprit objectif pour s’assurer que les constats et conclusions sont fondés sur des preuves d’audit ; L’approche fondée sur des preuves : les preuves d’audit sont vérifiables, elles s’appuient sur des échantillons d’informations disponibles. La confiance est liée à l’utilisation appropriée de l’échantillonnage. 3. Objectif d’un Audit : 3.1 L’audit interne permet de vérifier : La conformité aux exigences du référentiel de l’entreprise (normes, textes réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, …). Que les processus organisationnels et opérationnels (procédures, instructions, etc…) sont établis, connus, compris et appliqués L’aptitude de l’entreprise à atteindre ses objectifs Les pistes d’amélioration et de recommandations pour conduire l’entreprise vers le progrès Les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes à poursuivre sur le droit chemin Un audit est donc l’examen indépendant d’un organisme, d’un fournisseur, en vue d’améliorer la confiance de son client et des autres parties intéressées. Ainsi, contrairement à une idée souvent reçue, ce ne sont pas les salariés en tant que tel de l’organisme, qui sont audités, même s’ils doivent répondre à des questions. C’est l’organisation dans laquelle ils se situent qui fait l’objet de l’audit. s’ils doivent répondre à des questions. C’est l’organisation dans laquelle ils se situent qui fait l’objet de l’audit À ces principes, il convient d’associer, notamment pour l’audit interne au sein des organismes, la dynamique du processus d’audit, la dynamique des auditeurs ainsi que leur disponibilité 3.1.1Qui peut réaliser un audit interne : L’audit interne est un dispositif mis en place au cœur d’une entreprise. Il peut être conduit par un auditeur interne indépendant. Il a pour mission de décortiquer le fonctionnement de l’entreprise afin de détecter les défauts et les risques susceptibles de mettre en cause le plan de marche fixé par le management. A ce titre il permet notamment de vérifier le bon déroulement des contrôles qualité internes. 3.1.2 Qui est concerné par l’audit interne ? L'audit interne concerne l'organisation et le fonctionnement de l'ensemble des fonctions et des structures d’une entreprise, 3.2 L’audit externe permet de : Identifier et évaluer les risques d'anomalies significatives (provenant de fraudes ou d'erreurs commises en interne) Définir et mettre en œuvre les procédures d'audit répondant aux risques évalués Recueillir des éléments probants appropriés et en quantité pour fournir une base justificative au rapport d’audit Prendre connaissance des résultats des contrôles internes 3.2.1 Qui peut réaliser un audit externe : L'audit externe est mis en œuvre par un organisme indépendant chargé de vérifier la validité des informations communiquées aux parties par les institutions. ... En effet, un auditeur externe est en mesure d'effectuer différents types d'audit 3.2.2 Qui est concerné par l’audit externe ? Les cabinets d’audit mandatés, la direction de l’organisme, les clients , les employés , les institutions légales … 4. Les finalités de l’audit : Nous avons tous besoin d’avoir confiance ; L’audit permet à un commanditaire, qui exprime un besoin d’audit, d’augmenter sa confiance envers un organisme. L’audit donne un éclairage et permet à l’organisme, en fonction de ses préoccupations, d’engager des actions d’améliorations. Ces finalités générales seront adaptées avec des modalités d’audit différenciées. Pour une recherche de fournisseur, qui consiste donc à évaluer, pour sélectionner avant contractualisation, une aptitude à fournir de bonnes prestations, le commanditaire peut faire réaliser un « audit de système de management ». Le rapport d’audit lui montrera le niveau de maturité de la structuration de l’organisme, les points à améliorer. Dans ce cas, il pourra renseigner utilement les personnes qui participent à la sélection des fournisseurs. Il est clair que si le fournisseur est déjà certifié, ce type d’audit présente peu d’intérêt. Pour l’audité, l’audit est une occasion de se regarder et donc de voir ses imperfections. À partir du moment où l’audité accepte le principe de l’audit, il engage des actions préparatoires qui sont stimulantes, et mieux reconnues que si l’audit n’avait pas eu lieu. L’audité peut aussi ressentir le besoin de se regarder pour mieux répondre au besoin d’un client, ou bien pour améliorer son propre système de management de façon permanente. Dans ce cas, il s’agira d’un « audit interne ». L’« audit interne » est sans doute l’avenir de l’audit pour les organismes qui choisissent l’amélioration permanente. Les actions d’amélioration, tout comme les actions capitalisables, seront aussi mieux identifiées, puisque formulées par un tiers indépendant, et donneront potentiellement lieu à des actions concrètes ainsi mieux reconnues. Que ce soit pour un audit « système de management », ou un audit « produit/projet » commandité par un tiers, externe ou non, l’audit est un coup de fouet positif, pour un nouvel élan. C’est un instant privilégié comparable à une photo : c’est l’arrêt sur image, uploads/Management/cours-audit-examen-converti.pdf

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  • Publié le Mar 15, 2021
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