1 Les modèles du management interculturel Huit grands modèles de management int

1 Les modèles du management interculturel Huit grands modèles de management interculturel peuvent être distingués, auxquels il serait possible d’y ajouter d’autres sous modèles. 1. Le modèle anglo-saxon Dans ce modèle, la société est composée de vainqueurs et de vaincus résultat de la compétitivité (loi de l’offre et de la demande), du besoin d’abondance, d’individualisme et de valeurs patriotiques. La priorité est donnée au financier au détriment du social. La communication reconnue est écrite. Le formalisme et la bureaucratie caractérisent le système de fonctionnement, le temps est l’élément central de la productivité. Les firmes nord-américaines ainsi que canadiennes sont caractérisées par une forte liberté d´action à l´égard de gouvernement ainsi que le rôle de libre-échange joue un grand rôle dans ces économies. Sens de la compétition, une grande performance économique, initiative de la prise de risque individuelle en exprimant rapidement ses capacités et savoir- faire sont essentielles pour saisir des opportunités ou réaliser certaines affaires. Satisfaction immédiate des actionnaires, le marché d´emploi est libre et fluctuant et doit répondre à des contraintes des coûts - les salariés ici doivent s´adapter vite aux évolutions du marché. En retour l´entreprise les fait activement participer au processus de décision et les associe au développement et au prestige de l´entreprise. L´absence de la responsabilité sociale et l´insécurité d´emploi amènent les personnes à gérer plusieurs activités professionnelles pour pouvoir tenir leur niveau de la vie. Ce modèle repose aussi sur une rotation rapide des cadres ainsi que les rapports entre les salariés sont plutôt professionnels marqués par un esprit de compétition- il existe une séparation nette entre la vie privée et professionnelle. Peu formalisés, ainsi que faible hiérarchie règne ici. 2 2. Le modèle latin Pour comprendre le modèle latin, il faut évoquer le grand contraste entre le rôle centralisateur de l’Etat et le comportement rebelle de ses citoyens. La logique du profit et du bénéfice à tout prix est soumise à des critères sociaux. La notion de succès personnel est liée au respect des traditions et aux valeurs ancestrales du groupe. Les relations sont de type paternaliste entre le chef et ses subordonnés. La culture d’entreprise est dominée par la créativité, un équilibre entre le social et l’économique. 3. Le modèle asiatique  La Chine : philosophiquement parlant, le modèle chinois utilise les points forts contre les faiblesses des autres (stratégie militaire). En entreprise, des objectifs communs doivent être partagés de tous au sein d’une même famille. Les qualités essentielles pour un manager chinois sont : le savoir, la sincérité, l’abnégation, le courage et la fermeté. La structure des organisations chinoises est simple et informelle avec un mode de prise de décision intuitif, unilatéral et autoritaire.  Le Japon : les employés sont excessivement loyaux vis-à-vis de leur entreprise dont le niveau de production est élevé et l’organisation très hiérarchisée. Le système japonais est extrêmement compétitif, assure la sécurité de l’emploi et fonctionne sur des décisions prises d’un commun accord entre toutes les personnes consultées.  La Corée : le système de valeurs est binaire, basé sur le yin et le yang et influence énormément le management. Mais les manifestations individualistes ne peuvent pas être détachées du groupe. Les groupes se forment sur le principe de la confiance, sont formels ou informels. Le système de management est caractérisé par des décisions prises au plus haut niveau, un leadership paternaliste, la recherche de l’harmonie de l’individu dans le groupe, la flexibilité et la mobilité. Pour pouvoir le mieux décrire le modèle asiatique il faut tenir compte de la diversité culturelle qui y existe. Cette diversité est loin d´être en ensemble uniforme grâce aux courantes commerciaux, politiques, militaires, religieux et culturels. Certaines cultures, comme celle de malaise sont fortement influencées par l´Islam alors que la Birmanie au Japon 3 en passant par la Thaïlande et la Chine est marquée par le bouddhisme. Ainsi que les différences économiques où le Japon s´oppose aux pays pauvres en voie de développement comme le Cambodge. Ou bien les différences entre Thaïlande et Vietnam. Si nous prenons à l´égard seulement la sphère du monde des affaires, nous pouvons constater que l´influence de la Chine est considérable dans toute l´Asie. Ce sont surtout les valeurs culturelles ancrées dans l´histoire et le principe de confucianisme. L´entreprise asiatique est marquée par le rôle du groupe qui est particulièrement valorisé plutôt qu´un individu. L´entreprise ici est une organisation sociale où l´interdépendance entre les salariés est forte, les liens familiaux solides y jouent un rôle important, le rang, le statut et la hiérarchie, sont fortement respectés. Les conflits ici doivent être évités, la réussite individuelle et l´égocentrisme sont mal vus, car ceux-ci ne répondent à la vision moral de la société. Une certaine réciprocité est caractéristique ici où le dirigeant doit veiller au bien-être de ses salariés - qui en retour doivent lui donner loyauté, solidarité et discipline. Ainsi qu´une participation de l´entreprise dans la vie d´un salarié où l´entreprise procure aides au logement, bourses ou avantages sociaux, en revanche les salariés doivent faire preuve de modestie, de respect et d´humilité. La famille est considérée comme une base des relations professionnelles, comme les sociétés sont mises sur pied grâce aux fondes collectés par la famille et les amies ce qui influence la réussite. 4. Le modèle indien L’Inde pratique une culture dite de « haute distance », avec un mode de management clairement hiérarchisé. Le pouvoir est très concentré et il établit des relations de dépendance vis-à-vis du manager. L’organisation est basée sur les castes, donc sur une segmentation sociale profonde. La culture de l’Inde est complexe et variée ; pourtant le collectivisme est une caractéristique commune à l’ensemble du peuple indien. Les grandes valeurs de l’Inde sont : les valeurs spirituelles, cosmiques (la nature humaine), sociales (le groupe) et humaines (personnelles). Les modes de managements sont très hiérarchisés et l´autorité est au fondement du système indien. Le cadre doit avoir une personnalité forte et doit susciter du respect chez ses collaborateurs qui doivent se montrer loyaux à l´égard des managements. Les objectifs personnels sont sacrifiés au bénéfice des valeurs du groupe. Pour susciter du respect et la considération, l´âge et des expériences sont cruciaux ainsi que le rôle d´organisation sociale et segmentation de castes. Le monde des affaires représente une prolongation de leurs pratiques 4 personnelles liées à la caste dont chacun est membre. L´Inde est caractérisé par une économie mixte dans laquelle les entreprises publiques coexistent avec celles privées représentées par des entreprises de famille. 90 % de la population vie sous le seuil de pauvreté et seulement 10 % de la population a un pouvoir d´achat. Ce qui fait opposite clair à la culture occidentale est le fait que la société indienne regarde toujours vers le passé et perçoit le temps comme une entité infinie, cyclique. La vie ici tourne toujours autour de ses valeurs éternelles ainsi que la religion joue un rôle important. Il faut mentionner aussi une certaine division de la société indienne composée de cinq castes « varnas » : Les Brahmanes - les prêtres qui se consacrent aux études, recherche et au maintient de la religion. Les Khatryias exécutent les tâches gouvernementales et politiques, ce sont aussi les guerriers. Les Vahadillas – les commerçants, les Shudras sont les agriculteurs et paysans qui servent aux trois castes mentionnées. La dernière est la caste d´intouchables, auquel les tâches les plus désagréables sont confiées. 5. Le modèle musulman Quatre niveaux d’existence reflètent le monde musulman : une prise en compte de ses intérêts personnels, des règles de conduite strictes, la prise de conscience du mal, un esprit en parfaite harmonie avec les désirs et besoins essentiels. Ces niveaux d’existence ont des conséquences sur le management et les différents systèmes d’organisation : stratégies adaptées, mode de récompenses, motivation. Les idéaux de justice et de morale expliquent la pratique répandue du « marchandage ». Toute forme d’incertitude doit être exclue d’un contrat ou d’une transaction. Islam ayant des racines riches et profondes dans l´histoire du monde, nous devons prendre l´égard à cet aspect aussi dans le monde des affaires. L´islam a une vision sociale dans l´économie, fortement influencé par la religion qui plus ou moins établie tous les règles d´un management. La stratégie commerciale est basée sur un système appelé « hila » qui consiste à désorienter la visionne d´un ennemi en adoptant un comportement indéchiffrable et incohérent. Néanmoins, toutes les valeurs éthiques doivent figurer au cœur des opérations commerciales. Les biens appartiennent à Dieu et l´homme peut en avoir l´usufruit. La patience est un élément fondamental, car la notion du temps est très aléatoire dans les sociétés islamiques, lorsque le temps est considéré appartenant à Dieu - contrairement à la culture occidentale où « time is money » domine. L´impatience ici est perçue comme une faiblesse. 5 Les transactions et les contrats doivent être dépourvus du « Riba », qui peut avoir des interprétations diverses - surtout obstacles dans les affaires. Ainsi que l´incertitude ou des informations fausses doivent être exempts dans le monde des affaires. 6. Le modèle africain Il n’y a uploads/Management/les-modeles-de-management-interculturel.pdf

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  • Publié le Aoû 30, 2022
  • Catégorie Management
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