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8 N° 0000 | 00 Mois 2000 9 N° 0000 | 00 Mois 2000 L’événement L’événement « Nous voulons doubler de taille dans les 4 à 5 ans » LSA - Vos ventes en e-commerce en 2020 ne progressent que de + 1,4%, ça paraît faible comparée à la croissance globale du secteur (+ 8,5%) ou à celle des produits (+32% selon la Fevad). Emmanuel Grenier- 2020 est au contraire une année que je qualifierai d’excellente pour Cdiscount. C’est une année qui marque aussi un changement profond de notre modèle. Nous avons amélioré notre rentabilité avec un EBITDA qui passe à 133 millions d’euros et progresse de 60%. Quant à la croissance, les anglo-saxons notamment ne considèrent plus le chiffre d’affaires comme le bon indicateur pour le e-commerce. Ils se réfèrent au volume d’affaires ou GMV (gross merchandise volume) qui, dans notre cas, progresse de 8,6%. C’est cet indicateur de référence pour notre secteur que l’on regarde en premier. Le chiffre d’affaires comprend les ventes en propre et les commis- sions alors que le volume d’affaires couvre lui la totalité des produits proposés par le site. Si vos clients achètent vos produits en propre ou ceux de vos vendeurs, c’est la même chose pour eux. C’est cette vision client qui compte. Et au sein de ce volume d’affaires, les ventes de notre place de marché progressent de + 22%. Or c’est notre axe stratégique prioritaire aujourd’hui. Cela génère de la rentabilité. C’est le premier pilier d’amélioration de l’EBITDA. Quels sont les bons indicateurs pour mesurer la performance d’un e-commerçant aujourd’hui ? E. G.- C’est une très bonne question que beau- coup se posent. Mon combat est d’expliquer que les plateformes se jaugent sur des KPI (Key Performance Indicator) différents des distribu- teurs traditionnels. Pour moi, il y a 4 indicateurs clés à prendre en compte dans l’e-commerce : le volume d’affaires, la marge brute puisqu’elle résulte de la marge de vos produits vendus en propre, de vos commissions, du marketing digi- tal et de vos services. Troisième critère : l’EBID- TA qui reflète la rentabilité et enfin la génération de cash.. Quels sont les secteurs qui ont porté votre croissance durant cette année si particulière ? E. G.- La priorité de 2020 a été de proposer plus de produits dans des catégories comme V ingt-deux ans après sa création à Cestas dans la banlieue de Bordeaux, Cdiscount pense avoir enfin trouvé le chemin d’une croissance soutenue et de la... rentabilité. C’est du moins ce qu’affirme Emmanuel Grenier, le PDG du numéro deux du e-commerce en France dans l’interview de fond qu’il a accordé à LSA juste après la publication de résultats 2020 qu’il juge « très bons ». Le volume d’affaires est en hausse de 8,2% à plus de 4,1 milliards d’euros. Les ventes de sa marketplace progressent de 22%, à 1,5 milliard, et la rentabilité opérationnelle bondit de 63%, à 133 millions d’euros. Le tout avec un modèle économique complétement repensé qui devrait lui permettre de doubler de taille d’ici 4 à 5 ans. Il s’agit de faire du pure player qu’il était encore il y’a une dizaine d’année un réseau ouvert où 70% des ventes et l’essentiel des revenus viendront des vendeurs tiers de sa marketplace et des nouveaux partenaires distributeurs qui lui confieront des marketplaces dédiées qu’il commence à développer pour eux. Les ventes en propre étant réservée à une trentaine de grandes marques triées sur le volet, comme Apple ou Dyson. Avec ce nouveau service prometteur et « unique au Monde », Cdiscount offre non seu- lement l’infrastructure technologique pour construire des marketplaces mais aussi, si besoin, l’accompagnement logistique et l’accès aux centaines de millions de produits de sa base. « Nous proposons la bibliothèque, les livres pour la remplir et la logistique pour les acheminer », résume Emmanuel Grenier. Surtout, cet écosystème, qui s’appuie sur un mix de produits savamment étudié et les performances croissantes du marketing digital, promet d’être aussi beaucoup plus rentable assure-t-il. De quoi s’opposer, au moins en Europe, aux appétits hégémoniques du géant américain Amazon auquel le petit e-commerçant bordelais des origines continue de résister, faisant même entendre dans ses dernières publicités une musique franco-française à laquelle les consomma- teurs ne seraient pas insensibles. ❘❙❚ J. P. Emmanuel Grenier PDG de Cdiscount 4,1 Mrds € Le volume d’affaires en 2020, + 8,2% 1,5 Mrd € Les ventes de la marketplace en 2020, +22% 133 M € L’Ebitda 2020, +62,5% 10,3 M Le nombre de clients en 2020, +12% 1,2 Mrd Le nombre de visites sur le site en 2020 © Sebastien ORTOLA/REA 11 N° 0000 | 00 Mois 2000 10 N° 0000 | 00 Mois 2000 L’événement L’événement l’aménagement et la décoration, le bri- colage et le jardin, le sport ou les loisirs. Des activités auxquelles se sont adonnés les Français et les Européens en 2020 et qui vont perdurer. Nous proposons d’ailleurs désormais la livrai- son gratuite à domicile. Ces produits générateur de plus de récurrence d’achat et de marge, , . ont cru de 18% que ce soit sur les ventes en propre ou en marketplace. Elles sont plus dyna- miques que le reste de l’activité. Vous avez aussi réduit vos pertes. Cela signifie-t-il que Cdiscount s’achemine vers la rentabilité ? E. G.- Oui !. Pour aller plus loin dans l’explica- tion qui me permet d’être aussi affirmatif : L’EBIDTA s’améliore et illustre la performance opérationnelle. Son amélioration permet de générer du cash. Cela est dû à la croissance de la marketplace, à l’évolution du mix produits et à l’essor du marketing digital. Le marketing digital c’est une activité qui permet aux four- nisseurs et aux vendeurs d’investir sur la pla- teforme pour mettre en avant leurs produits et leurs marques. Nous avons atteint 25 millions de visiteurs uniques en fin d’année C’est ce trafic que nous monétisons et là se situe le plus fort potentiel de croissance de notre rentabilité. Que ce soit pour le marketing digital, ou le fulfillment - les prestations logistiques que nous opérons pour nos vendeurs - cela nécessite une expertise technologique et logistique et nous ne sommes que deux acteurs à le faire à cette échelle en Europe. Cdiscount c’est 850 déve- loppeurs et plus de 50 data analystes. Comment évoluent vos parts de marché ? E. G.- Les derniers chiffres en ma possession datent de 2019, avec le baromètre e-Kommerce de Kantar. Nous étions alors en deuxième posi- tion à 8% de part de marché et notre principal concurrent à 21%. La France fait partie des trois seuls pays au monde, avec le Japon et l’Inde, où un acteur national a un tel poids. J’ai ob- servé deux tendances fortes durant cette année. La première est la digitalisation des comporte- ments d’achats qui va se prolonger sur le long terme. La seconde est la sensibilité accrue des consommateurs à la dimension française des enseignes et des sites chez qui ils vont faire leurs courses en cette période difficile. Nous voulons mettre l’accent sur ce point c’est d’ail- leurs l’histoire que nous avons choisie de racon- ter dans notre dernière campagne de publicité Nous sommes français aussi bien au niveau de l’actionnariat, que du siège social, des infras- tructures, des compétences et dans l’ensemble de nos dimensions. Quels sont vos perspectives pour 2021 et 2022 ? E. G.- Lors de nos résultats annuels, j’ai indiqué que nous allions poursuivre notre croissance et améliorer le résultat avec des caps stratégiques forts : la marketplace, l’évolution du mix pro- duit, le marketing digital et un quatrième accé- lérateur que nous lançons cette année, notre solution de marketplace BtoB. Votre valorisation est-elle à la hauteur de ce potentiel ? E. G.- A l’heure où nous parlons Cdiscount est valorisé environ 2,8 milliards d’euros. L’entre- prise est bien positionnée stratégiquement dans un marché qui est en croissance. C’est pourquoi notre valorisation a fortement augmenté ces six derniers mois. Quelles sont vos ambitions avec votre filiale de marketplace BtoB lancée officiellement le 1Er avril ? E. G.- C’est un projet qui a été bâti il y a un peu plus d’un an. Le principe est de commercialiser auprès des distributeurs physiques et des e- commerçants européens, une solution de mar- ketplace qui leur permette d’accélérer sur le e-commerce. La beauté du sujet réside dans le fait qu’on ne propose pas que de la technologie. Elle ne représente qu’un tiers de la proposition. Nous fournissons aussi les produits et la logis- tique. C’est une solution de marketplace clé en main unique au monde. Nous proposons la bibliothèque, les livres pour la remplir et la logistique pour les acheminer. Vous ne construisez pas votre propre concurrent ? E. G.- Notre priorité de développement est d’abord centrée sur l’Europe. nous avons déjà des mil- lions de clients actifs en France mais il reste une part importante de clients à séduire. Dans un monde qui est totalement ouvert, je consi- dère qu’il faut aller chercher des clients partout où ils sont. Et dès que nous pouvons vendre plus de produits, cela augmente uploads/Marketing/ test 2 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 21, 2021
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