Conception de l’individu – introduction (L1 S1) Conception de l’individu La con

Conception de l’individu – introduction (L1 S1) Conception de l’individu La conception de l’individu dans la psychologie contemporaine Introduction idée que le fonctionnement de l’humain a beaucoup changé émergence d’une conception unitaire de l’individu, en psychologie, avec plusieurs facettes (= domaines fondamentaux de la psychologie) Définition : la psychologie est un terme polysémique, il vient du grec « psukhé » (l’âme) et du latin « logia » (la parole). Dans le sens commun, la psychologie fait référence à l’empathie, c’est-à-dire la compréhension intuitive d’autrui, de ses états internes (motivations, émotions…) et de son comportement. Or dans le sens académique (scientifique), la psychologie est une discipline qui a pour origine l’étude des états mentaux et comportementaux. I/ Aperçu historique L’histoire de la psychologie est récente mais la problématique est beaucoup plus ancienne (1520, Marko Marulić). Deux disciplines majeures lui ont donné naissance : la philosophie et la médecine. A/ L’héritage philosophique Les philosophes ont longtemps discuté de la nature de l’âme :  René Descartes (1596-1650) : ce dernier avait une conception dualiste de l’individu, c’est-à-dire que pour lui, le fonctionnement de l’esprit était indépendant du corps (mais lié à lui) et donnée par Dieu. Selon Descartes l’esprit contenait la connaissance de toute chose, tout était déjà en nous donc grandir se résumait à apprendre à se connaître. Le corps, lui, était le siège des passions (influence de l’Eglise chrétienne), et l’âme quant à elle contient l’essence, sa fonction est de produire la pensée pour se connaître et connaître les essences. Le corps ne sait pas penser, seul l’esprit peut accéder à la connaissance.  Les empiristes (Locke 1632-1704 & Hume 1711-1776) : ils critiquent la position cartésienne, pour eux c’est par nos sens qu’on acquière la connaissance. La somme des choses simples permet d’accéder à des choses complexes (ex : l’apprentissage des additions permet par la suite de mieux comprendre les multiplications, qui elles-mêmes donnent place aux puissances, etc.) intérêt pour les opérations de l’esprit et les règles qui le régissent Hartley (1749) pensait que nos sensations sont comme les vibrations sur les cordes d’une guitare sauf que celles-ci se font sur nos nerfs, puis notre cerveau et laissent des sensations puis des images qui elles-mêmes produisent des images et des sensations plus complexes. intérêt pour la psychologie : le corps nous aide à avoir une représentation du monde Conception de l’individu – introduction (L1 S1)  Emmanuel Kant (1724-1804) : pour lui nous n’avons pas accès au monde extérieur mais à la représentation de ce monde, c’est-à-dire que dans notre tête nous ne percevons pas le monde mais nous en avons une idée. Or si nous n’avons accès qu’aux représentations, c’est la seule chose que nous pouvons étudier. critique sur l’idée d’une conception scientifique de la psycho (du fonctionnement humain) B/ L’héritage physiologique Franz Joseph Gall (1758-1828) et la phrénologie Définition : la phrénologie est la théorie selon laquelle les bosses du crâne d’un être humain reflètent son caractère, sa personnalité. Gall est un des premiers à avoir proposé une cartologie du cerveau. Pour lui les cerveaux sont composés de différents organes ainsi que de zones particulières qui contribuent à des facultés particulières. Hypothèse d’un lien entre la taille d’une zone et les capacités d’une faculté qui lui est associé. Ex : si nous possédons une zone importante de la gentillesse alors nous sommes une personne particulièrement gentille. Même chose avec la méchanceté, la méfiance, la générosité, etc. Donc hypothèse d’un lien entre le physique et le psychologique. Lombroso a, en 1876, écrit l’hypothèse du criminel-né en présentant les différents visages d’un criminel selon la forme de sa tête. Or aujourd’hui, nous savons qu’il n’existe pas de lien. C/ Deux psychologies o la psychologie spiritualiste : issue de l’approche dualiste (le corps ≠ l’esprit), étude du fonctionnement de l’esprit par l’introspection : les mécanismes psychiques sont complexes et non-réductibles aux sensations. introspection : étude de la conscience par elle-même, du sujet par lui- même. o la psychologie physiologique : relation entre corps et esprit.  Anecdote : Broca (1824-1880) examine un patient qu’il nomme Tan car c’est le seul mot qu’il est capable de prononcer. Or ce dernier comprend les questions qu’on peut lui poser. A sa mort, son autopsie révèle une lésion cérébrale dans l’aire du langage appelée aussi aire de Broca. Comte, lui, étudie les faits et leur relation plutôt que l’essence des choses (qui est impossible à atteindre) : c’est le positivisme. positivisme : le fait que seules l’analyse et la connaissance des faits vérifiées par l’expérience peuvent expliquer les phénomènes du monde (rejet de l’introspection, de l’intuition). De plus il est impossible de s’étudier soi- même, c’est-à-dire que l’on ne peut pas fonctionner et s’observer en train de fonctionner. D/ Les traces de l’esprit, la mesure du temps de réaction Conception de l’individu – introduction (L1 S1) Von Helmholtz (1850) mesure la propagation de l’influx nerveux chez les grenouilles (contraction des muscles) puis chez l’homme (stimulation et temps de réaction). Franciscus Cornel Donders (1868) : chronométrie mentale. stimulation 1 : envoie une décharge électrique dans le pied droit du sujet, et il doit répondre le plus rapidement possible de la main droite. stimulation 2 : envoie une décharge électrique dans un des deux pieds et le sujet doit répondre avec la main correspondant au pied électrifié (ex : si c’est le pied gauche, le patient lève la main gauche). le temps de réaction est plus long en 2 qu’en 1, ce qui indique l’existence de processus mentaux pour identifier le lieu de la stimulation et répondre : donc plus l’acte psychologique est complexe plus le temps de réaction est long. Gustav Theodor Fechner (1801-1887) : la psycho physique (parallélisme entre le corps et l’esprit. C’est l’étude des rapports entre ces deux derniers). Quel est le lien entre l’intensité des relations et celui de la stimulation ? nécessité de mesurer les phénomènes mentaux E/ L’étude des phénomènes psychologiques complexes Hermann Ebbinghaus (1850-1909) : étude expérimentale de phénomènes mentaux complexes, étude de la mémoire, méthode d’économie de réapprentissage (c’est-à-dire économie du temps lorsqu’on essaye de réapprendre quelque chose). Développement de la Gestalt (Von Ehrenfels, Koffka, Köhler) : existence de phénomènes complexes non réductibles à la somme des éléments qui les composent (ex : une mélodie, un film, un visage…). F/ La continuité de l’animal à l’homme Darwin et sa théorie de l’évolution (De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle) : l’homme est un animal parmi les autres et il partage avec lui des caractéristiques (notamment les expressions faciales) psychologie comparée (Hebert Spencer, 1870), étudie les expressions chez les singes. Théodule Ribot (1838-1916) : applique la théorie évolutionniste aux désordres mentaux. Définitions : - théorie évolutionniste : hypothèse fondamentale selon laquelle le cerveau et les autres organes sont le produit de l’évolution, donc une adaptation à des contraintes. - désordres mentaux : des dissolutions, c’est-à-dire la régression de l’évolution. Francis Galton (1822-1911) : hypothèse de l’hérédité des facultés mentales, mesure des aptitudes (notamment la craniométrie). Croyance d’un lien entre la taille du cerveau et les facultés mentales à l’intérieur d’une même espèce. l’eugénisme, qui tend vers l’idéal Conception de l’individu – introduction (L1 S1) G/ La mesure de l’intelligence Cattell, formé par Wundt va obtenir le premier titre de prof de psychologie en 1889. Il mesure des aptitudes psychologiques et physiologiques (donc échec dans la construction des mesures prédictives des performances). Alfred Binet reprend la construction de mesure des différences interindividuelles (échelle métrique de l’intelligence en 1904, notion d’âge mental, Q.I. par Stern en 1912), psycho différentielle (classement des individus)). H/ Etudier le développement de l’individu Bibliographie : L’âme de l’enfant de Preyer (1882)  Taine (1876) : notes sur l’acquisition du langage chez les enfants et dans l’espèce humaine  Darwin (1877) : esquisse biographique d’un petit enfant  Piaget (1896-1980) : développe l’étude de l’intelligence chez l’enfant, les étapes du développement chez l’enfant (rôle de la maturation biologique au sein d’un environnement social) développement de la méthode clinique, naissance de la psychologie du développement I/ Etude des pathologies mentales Charcot étudie l’hystérie, recherche des explications de cette pathologie. Avec Janet, un de ses élèves, ils établissent que c’est une pathologie mentale. Freud, intéressé par ces travaux, développe avec Breuer que l’hystérie est peut-être lié à des souvenirs d’événements émotionnels. Méthode du traitement par catharsis (ramener des souvenirs traumatisants à la conscience du patient pour le guérir). avènement de la psychanalyse J/ L’approche fonctionnaliste Dans Les principes de la psychologie, James explique que notre corps est premier et que notre système de pensée s’adapte simplement aux événements (ex : je vois un ours, alors mon esprit va tout mettre en œuvre pour que je fuis). L’activité mentale est le produit du fonctionnement cérébral, l’individu cherche à s’adapter à l’environnement par ses actes, et les éléments (sensations, efforts) deviennent conscients lorsque l’unité est brisée. K/ L’avènement du behaviorisme Le behaviorisme marque les travaux de la fin du XIXe siècle aux années 1950. Watson (≠ introspection & perspective fonctionnelle) tente de construire une psycho objective même uploads/Philosophie/ 0-introduction.pdf

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