L'hébreu et le russe Emmanuel Levinas naît le 12 janvier 1906 à Kovno en Lituan

L'hébreu et le russe Emmanuel Levinas naît le 12 janvier 1906 à Kovno en Lituanie. Son père a quitté le quartier juif, où demeurent les grands-parents. Il tient une librairie. L'avenir des enfants — Emmanuel Levinas a deux frères — se dit en russe, langue parlée à la maison. Pour l'hébreu, un maître particulier vient l'enseigner selon des méthodes pédagogiques novatrices. En 1914, à la déclaration de guerre, la famille fuit l'avancée des armées allemandes et part s'installer à Karkhov, en Russie. C’est là qu’Emmanuel Levinas entre au lycée, malgré le numerus clausus (cinq juifs seulement sont admis). La découverte de la phénoménologie allemande Au cours des années 20, Levinas se rend en France à Strasbourg pour suivre des études de philosophie. Il rencontre Maurice Blanchot avec lequel il entretiendra une profonde amitié. De 1928 à 1929, il est l'élève, à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) de Husserl puis de Heidegger. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat sur Husserl, il s'établit à Paris. En 1931, il obtient la nationalité française. Marié à Raïssa (Marguerite) Lévi (1932), il œuvre à l'Alliance Israélite Universelle de 1933 à 1939. Le couple aura trois enfants, dont deux après la guerre. Levinas est mobilisé en 1939 et fait prisonnier à Rennes ; puis transporté en Allemagne, près de Hanovre. Sa femme et sa fille, grâce à Blanchot, sont cachées chez les sœurs de Saint Vincent de Paul, près d'Orléans. Après la guerre Après la guerre, il donne des commentaires talmudiques aux Colloques des Intellectuels Juifs de France, réunis dans les "Lectures Talmudiques" et "Nouvelles Lectures Talmudiques". De 1964 à 1975, Levinas entreprendra sa carrière universitaire. Celle-ci le conduira par Poitiers, Paris-Nanterre et la Sorbonne. Emmanuel Levinas décède à Paris le 25 décembre 1995. Une éthique de l’éthique "Dire l’humain de l’homme", proposer une éthique de l’éthique, une philosophie première du sujet en tant qu’il est d’emblée sujet éthique. Levinas pense le rapport à l'autre comme l’infini dont le « visage », dans sa nudité, est la trace. Le « visage » est une chose devenue concept : c’est ce qui vient oblitérer toute définition de l’Autre, toute "finitisation". Ainsi le «visage» lévinassien ne se ramène pas au visage physique, même s’il part (phénoménologiquement) de là. Pour Levinas, rencontrer l'Autre c'est avoir l'idée de l'infini, c'est-à-dire avoir la pensée de ce que l'on ne peut pas penser, avoir l'idée de ce dont on peut pas avoir idée, de désirer ce qui ne pourra jamais combler mon désir (car le rapport à l'Autre est Désir et bonté). Lorsque je suis confronté au visage, il me met en question. Je suis destitué, traumatisé, violenté. Ainsi, le registre « bien-pensant » de la charité, de l’altruisme, de la récrimination moralisante, n’est pas celui de Levinas car ses postures de charité confortent le sujet dans son identité, dans sa contenance subjective. Ma charité me fait du bien, alors que la relation éthique lévinassienne me traumatise. Source : http://www.levinas.fr ; www.wikipedia.fr Une éthique de l’éthique Emmanuel Levinas (1906-1995) Philosophe français d’origine lituanienne, il réintroduit la pensée juive dans le cadre de la philosophie occidentale et élabore une éthique de la responsabilité qui intègre l’espace sacré du divin Emmanuel Levinas. Biographie uploads/Philosophie/ 1-levinas.pdf

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