Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Univers
Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine ETHIQUE MEDICALE Plan du cours : I. Définitions II. Objectifs III. Les principes de l’éthique médicale IV. Domaine de la bioéthique V. Le comite d’éthique VI. Conclusion Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine I. Définitions : -La morale : C’est science du bien et du mal, c’est l’ensemble des règles, valeurs et principes qui séparent le bien et le mal. Elle est liée à des données culturelles, sociales et religieuses. - L’éthique : Etymologiquement éthique vient du mot grec « ETHOS » qui signifie manière d’être ou de se comporter selon les mœurs. L’éthique est une discipline de la philosophie dont le but est d’indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être entre eux et envers l’entourage. (étudie les principes du bien et du mal dans la conduite de l’homme). L’éthique peut se définir comme étant une réflexion à la recherche du bon, du juste, de l’équité afin que les comportements à adopter rendent le monde humainement habitable. Elle est considérée comme la philosophie et science de la morale. - La déontologie : Le mot Déontologie vient du mot grec deontos qui signifie devoir. La déontologie s'applique au monde professionnel en établissant une série de règles et de devoirs auxquels sont soumis les membres d'une même activité professionnelle ou d'un corps de métier. La déontologie professionnelle est un code de conduite qui s'applique à tous les professionnels. - L’éthique médicale : Partie de l’éthique consacrée aux questions morales relatives à la pratique médicale. S’intéresse principalement aux problèmes soulevés par l’exercice de la médecine. - La bioéthique : Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine Vaste sujet qui concerne les questions morales liées au développement des sciences biologiques de manière plus générale. II. Objectifs du cours : • Savoir de quoi s’agit-il. • Faire la différence entre la morale, l’éthique, et la déontologie. • Savoir quels sont les domaines de l’éthique médicale III. Les principes de l’éthique médicale : Le respect de l’autonomie du patient : L’autonomie désigne la capacité de penser, de décider et d’agir librement de sa propre initiative. La bienfaisance : C’est la promotion de ce qui est le plus avantageux pour le patient. La non-malfaisance : Éviter de causer un préjudice La justice et l’équité: Le principe de la justice stipule que des patients dans des situations semblables devraient avoir accès aux mêmes soins. le libre choix et consentement : La notion de consentement constitue une partie intégrante de l’acte médical ; il est basé sur information selon des modalités bien déterminées. IV. LA BIOETHIQUE La bioéthique est une partie de l'éthique. En tant que telle, elle est une recherche de normes morales applicables à la recherche biologique et à tout ce qui concerne les manipulations techniques du vivant. La loi relative à la santé (la Loi N° 18-11 du 2 juillet 2018 relative à la santé) a consacré un chapitre entier à la bioéthique titre 7- chapitre 4. a-Domaines de la bioéthique : Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine Selon Art. 354. — La bioéthique est l’ensemble des mesures liées aux activités relatives à la transplantation et à la greffe d’organes, de tissus et de cellules, au don et à l’utilisation du sang humain et de ses dérivés, à l’assistance médicale à la procréation et à la recherche biomédicale. A-Les prélèvements et transplantation d’organes : a- Données du droit musulman Le prélèvement d’organes d’un corps sans vie tel que le cœur, l’œil , la peau,… est permis pour la transplantation dans un corps vivant, et il ne serait constitué une profanation. Le geste d’un donneur par exemple d’un rein à un malade qui en a besoin s’il en résulte aucune contrainte est un geste louable que Dieu le récompensera car il aura contribué à sauver une vie. b- Les organes humains : Définition de l’organe : L’organe peut se définir comme une partie du corps destinée à remplir une fonction nécessaire à la vie. le cœur, le poumon, le rein,..sont des organes ; la peau, l’os, les valves cardiaques sont classées en général dans la catégorie des tissus… c- Les Principes de base : Art. 358. — Le prélèvement et la transplantation d’organes, de tissus et de cellules humains ne peuvent faire l’objet d’aucune transaction financière. Organisation : La greffe est gérée par l’agence nationale des greffes (art 356, 357) - Création de l’ANG par décret exécutif 12/167 du 5 Avril 2012 Les conditions liées aux prélèvements ( chez la personne vivante) : Article 359, 360, 361 -Le prélèvement ne doit pas mettre en danger la vie du donneur. -Le prélèvement est soumis au consentement éclairé, libre et écrit du donneur et qui peut être retiré en tout temps et ceci pour une finalité thérapeutique. Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine Interdiction de prélèvement ART 361. Chez le mineur: sauf le don de cellules souches hématopoïétique. Conditions de prélèvement (chez le décès) : -Le constat du décès : art 362 selon des critères scientifiques définis par le ministre chargé de la santé. -Le consentement : -par la consultation du Registre des refus. - En l’absence d’inscription sur ce registre, les membres adultes de la famille du défunt, sont consultés dans l’ordre de priorité suivant : père, mère, conjoint, enfants, frères ou sœurs ou le représentant légal -L’anonymat du don : - Art. 363. — Il est interdit, de révéler l’identité du donneur décédé au receveur et celle du receveur à la famille du donneur. B- Le don du sang : Le don du sang est régi par la présente loi : titre 7/ chapitre4/ section 2 articles 368→369. Le donneur de sang doit être âgé de dix-huit (18) ans, au moins, et de soixante- cinq (65) ans, C- l’assistance médicale à la procréation L’assistance médicale à la procréation est une activité médicale qui, en cas d’infertilité avérée médicalement, permet la procréation en dehors du processus naturel. Elle consiste en des pratiques cliniques, biologiques et thérapeutiques permettant la stimulation de l’ovulation, la conception in vitro, le transfert d’embryons et l’insémination artificielle. La PMA est régie par la présente loi titre 7 / chapitre 4 section 2/ articles 370→376. D- Ethique et recherche biomédicale : Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine Etudes sur l’être humain en vue de développer les connaissances épidémiologiques, diagnostiques, biologiques et thérapeutiques et d’améliorer les pratiques médicales. Les études cliniques peuvent être observationnelles ou interventionnelles, et portent notamment, sur : — les études thérapeutiques, diagnostiques et préventives ; — les études de bioéquivalence et de biodisponibilité ; — les études épidémiologiques et pharmaco-épidémiologiques E- Sida et éthique Le 1er aspect éthique est de considérer cette affection comme une maladie transmissible qui quand elle se déclare, est pratiquement toujours mortelle. Les tests de dépistage ne sont pas obligatoires sauf pour le don de sang ou d’organe. La déclaration de la maladie est obligatoire mais de façon anonyme « respect du secret médical ». Beaucoup de situation posent un problème : • Le secret médical s’impose. • Préserver la relation de confiance avec son patient. • S’efforcer de le convaincre d’informer son conjoint ou sa partenaire de sa sero-positivité. La situation est dramatique pour un mineur ; il faut lui révéler de la façon la plus adaptée sa sero-positivité, l’informer de sa responsabilité vis à vis de l’entourage et les précautions à prendre pour éviter d’autres contaminations. F- Ethique et réanimation L’euthanasie: c’est l’action de donner la mort à un patient « gravement malade » ou atteint d’une maladie incurable. Cette accélération du processus de la mort est volontaire et significative sous prétexte de soulagement de la souffrance. Par Ex : *euthanasie active : emploi à des doses toxiques ce qu’on appelle « les cocktails lytiques ». Dr A.ELHADJ TAHAR Service de médecine légale Hôpital Militaire Régional Universitaire de Constantine euthanasie passive : le refus de soins. Soins palliatifs: tout ce qui reste à faire non pas pour guérir, mais pour permettre au malade de mieux vivre le temps qu’il lui reste à vivre, ils ont pour objectif d’accompagner la personne jusqu’à la mort dans des conditions qui préservent sa dignité, Acharnement thérapeutique: une attitude qui consiste à poursuivre une thérapie lourde à viser curative alors même qu’il n’existe aucun espoir réel d’obtenir une amélioration de l’état du malade et qui a pour résultat de prolonger simplement la vie. G- Ethique et génétique humaine les problèmes soulevés par la génétique sont : -les anomalies congénitales d’origine génétique. -la théorie génique (les soins des gènes). -les empreintes génétiques résultant de l’avance de la génétique. -la recherche de paternité. -l’identification. V. Le comité d’éthique : Le comité d’éthique est un comité consultatif, il a pour mission de donner son avis sur les problèmes moraux qui sont soulevés par la recherche dans le domaine de la biologie et de uploads/Philosophie/ 3-ethique-medicale-dr-elhadj-tahar.pdf
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- Publié le Aoû 07, 2021
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