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Environnement, Sciences & Bioéthique Accueil Qui sommes-nous ? Bibliothèque Adhésion Newsletter 16 juillet 2015 Rechercher mots clefs Politique Économie Droit Monde Histoire Société Communication Art Europe Philosophie Science LA PHRASE Des journées de deuil, nous en avons connu : pensons par exemple au 14 juillet 1919. Des journées de colère aussi. Mais des journées de fraternité, c’est très rare. Michel Winock sur la dimension historique du rassemblement du 11 janvier, Le Monde, 12 janvier 2015 C N L VOI R LE SI TE BIBLIOTHÈQUES ODÉON VOI R LE SI TE NUAGE DE TAGS absolutisme anthropologie antiquité aristote art balzac biographie chômage dada dictionnaire diderot écriture écrivain edward saïd emmanuel todd émotion environnement exil fiction france freud gallimard histoire identité intégration jugement kant lacan littérature morand musique nation nietzsche numérique opera paris pascal philosophie politique psychanalyse religion représentation république roman rousseau science sensibilité sociabilité société sociologie Tweeter Qui est l'anthropos de l'Anthropocène? [vendredi 06 juin 2014 - 09:00] PAGE 1 2 Qui n’a au moins entendu parler une fois de l’Anthropocène ? Voilà déjà une dizaine d’années que le concept a été proposé par un chimiste et météorologue néerlandais, Paul Crutzen, pour désigner une nouvelle époque géologique . L’importance du geste scientifique est considérable : faisant suite au pléistocène (marquée par des cycles glaciaires) et à l’holocène (où le recul des glaciations s’accompagne, pour les hommes, du développement de l’agriculture et de la sédentarisation), l’Anthropocène constituerait une troisième ère, marquée par l’impact des actions humaines sur l’environnement. L’humanité devrait non seulement être considérée comme une force géologique de la nature, mais même comme la force géologique principale, capable à elle toute seule de modifier les grands cycles planétaires. À ce jour , le concept n’a fait l’objet d’aucune validation par la communauté scientifique. Il faudra attendre 2016 pour connaître le verdict de l’Union internationale des sciences géologiques, seule habilitée à valider officiellement un ajout à l’échelle stratigraphique. Mais sans plus tarder , le concept a rayonné bien au-delà des cercles scientifiques et a immédiatement rencontré un grand succès public, lequel va même grandissant depuis quelque temps. 2013 aura été, on peut bien le dire, l’année de l’Anthropocène : colloques, journées d’études et publications se sont multipliés. Citons, parmi ces dernières, l’excellent ouvrage de Christophe Bonneuil & Jean-Baptiste Fressoz, L’événement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous publié aux éditions du Seuil dans la toute nouvelle collection « Anthropocène », et l’ouvrage collectif dirigé par Agnès Sinai, Penser la décroissance. Politiques de l’Anthropocène, aux Presses de Science Po – sans oublier le livre de Paul Dukes, Minutes to Midnight : History and the Anthropocene Era from 1763 , celui de Claude Lorius & Laurent Carpentier , Voyage dans l’Anthropocène, cette nouvelle ère dont nous sommes les héros , et, dernièrement, celui de Mark Whitehead, Environmental Transformations : A Geography of the Anthropocene . Avec la théorie Gaïa – du nom de cette hypothèse avancée par James Lovelock à la fin des années 1970 visant à saisir la planète sous l’angle de ses processus globaux d’autorégulation, dont là encore la scientificité est sujette à caution –, qui entretient avec l’idée d’Anthropocène des relations complexes qui varient d’un auteur à l’autre, nous avons affaire aux deux concepts majeurs que certains auteurs, représentatifs d’une certaine modernité philosophique, se sont appropriés pour articuler leur conception du monde et répondre aux enjeux de la crise de l’environnement. Le présent volume dirigé par Emilie Hache malicieusement intitulé De l’univers clos au monde infini - en référence, bien évidemment, au livre publié par Alexandre Koyré en 1957 d’abord en anglais puis traduit en français en 1962, Du monde clos à l’univers infini , - réunit six études, toutes inédites (du moins en français), portant (à l’exception d’une seule, celle de Giovanna Di Chiro qui, bien qu’intéressante en elle-même, n’a pas vraiment sa place ici) sur le concept d’Anthropocène, et visant à apporter une contribution à la réévaluation des questions philosophiques que soulève la crise environnementale. L’ouvrage, publié par les éditions Dehors avec le soin habituel de cette jeune maison d’édition, est passionnant de bout en bout, et est appelé, nous semble-t-il, à devenir une référence incontournable sur ce sujet, compte tenu de la richesse de chacun des essais réunis et du bel équilibre d’ensemble qu’ils forment les uns avec les autres. Le volume s’ouvre par la traduction française du texte de la quatrième conférence Gifford prononcée Accueil > Science > Environnement et développement durable 8 personnes le recommandent. Inscription pour voir ce que vos amis recommandent. Recommander Recommander Partager Partager 367 pages / 22 € sur ENVIRONNEMENT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L'UNIVERS CLOS AU MONDE INFINI Emilie Hache (dir.) Éditeur : DEHORS Hicham-Stéphane AFEISSA Résumé : Six études, signées par Bruno Latour, Isabelle Stengers, Dipesh Chakrabarty, Viveiros de Castro et quelques autres encore, évaluent tour à tour l'importance philosophique du concept d'Anthropocène. Le volume s’ouvre par la traduction française du texte de la quatrième conférence Gifford prononcée par Bruno Latour en février 2013 à Edimbourg, intitulée Facing Gaïa. Six Lectures on the Political Theology of Gaïa (la traduction complète est annoncée aux éditions Les Empêcheurs de penser en rond/La Découverte pour 2015). À en croire Bruno Latour , "l’Anthropocène est le concept philosophique, religieux, anthropologique et politique le plus décisif jamais produit comme alternative aux idées de modernité". Prolongeant l’écologie systémique qui avait, il y a quarante ans, inscrit les activités humaines dans une analyse du fonctionnement des écosystèmes et de la biosphère, l’idée d’Anthropocène annulerait la coupure entre nature et culture, entre histoire humaine et histoire de la vie et de la Terre. Deux bénéfices majeurs découleraient de cette situation. Le premier tiendrait à ce que le concept d’Anthropocène dirige notre attention vers tout autre chose et bien plus qu’une "réconciliation" de la nature et de la société en un système plus grand qui serait unifié par l’une ou par l’autre. Parler de forces géo-historiques n’est en effet pas la même chose que de parler de forces géologiques : "Partout où l’on a affaire à un phénomène 'naturel', on rencontre anthropos – au moins dans la région sublunaire qui est la nôtre – et partout où l’on s’attaque à de l’humain, on découvre des modes de relation aux choses qui avaient auparavant été situés dans le champ de la nature. Par exemple, en suivant le cycle de l’azote, où va-t-on placer la biographie de Fritz Haber et la chimie des bactéries des plantes ? En dessinant le cycle du carbone, qui serait capable de dire quand Joseph Black entre en scène et quand les chimistes quittent ce manège ?". Comme le dit Bruno Latour , en mobilisant une image frappante dont il fait grand usage depuis quelques années, des cycles comme ceux-là s’apparentent à un ruban de Möbius, présentant une forme de continuité inédite entre ce qui était appelé jadis naturel et ce qui était appelé social ou symbolique. Hicham-Stéphane AFEISSA Tweeter PAGE 1 2 RETOUR HAUT DE PAGE Tags : Anthropocène Gäia Bruno Latour Isabelle Stengers Environnement Titre du livre : De l'univers clos au monde infini Auteur : Emilie Hache Éditeur : Dehors Date de publication : 28/05/14 N° ISBN : 9782367510033 PAGE 1 RETOUR EN HAUT DES COMMENTAIRES Déposez un commentaire Pour déposer un commentaire : Cliquez ici 8 personnes le recommandent. Inscription pour voir ce que vos amis recommandent. Recommander Recommander Partager Partager 1 commentaire 17/06/14 14:24 On pourrait compléter par les travaux de science politique qui montrent que l'anthropocène va signifier encore davantage l'entrée dans un "gouvernement des conséquences", autrement dit dans une situation où il va falloir agir et gouverner en pensant systématiquement des conséquences (pour reprendre un autre titre : http://vertigo.revues.org/9468 ). CA Accueil Actualité des idées Critiques des livres Accès à la bibliothèque Qui sommes-nous ? 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- Publié le Mar 07, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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