[afficher] Paul Ricœur Naissance 27 février 1913 Valence Décès 20 mai 2005 (à 9

[afficher] Paul Ricœur Naissance 27 février 1913 Valence Décès 20 mai 2005 (à 92 ans) Châtenay-Malabry Nationalité Français Formation Université de Rennes Faculté des lettres de Paris (doctorat en France) Lycée Émile-Zola de Rennes Université de Paris École/tradition Phénoménologie et herméneutique Principaux intérêts Histoire, éthique, politique, linguistique, psychanalyse, littérature, théologie Idées remarquables Herméneutique, théorie de l'interprétation, métaphore vive, histoire comme temps raconté Œuvres principales La Métaphore vive ; Temps et récit ; Soi-même comme un autre ; Le Conflit des interprétations Distinctions Liste détaillée Paul Ricœur Paul Ricœur, né le 27 février 1913 à Valence (Drôme) et mort le 20 mai 2005 à Châtenay-Malabry (Hauts- de-Seine), est un philosophe français. Il développe la phénoménologie et l'herméneutique, en dialogue constant avec les sciences humaines et sociales. Il s'intéresse aussi à l'existentialisme chrétien et à la théologie protestante. Son œuvre est axée autour des concepts de sens, de subjectivité et de fonction heuristique de la fiction, notamment dans la littérature et l'histoire. Biographie Famille et formation Seconde Guerre mondiale Carrière Fin de vie Œuvre Distinctions Décorations Philosophie La phénoménologie Études bibliques Herméneutique Analyse de la métaphore Étude du récit Travaux sur l'histoire Éthique Œuvres Notes et références Voir aussi Bibliographie Ouvrages Articles Articles connexes Liens externes Né en 1913, Paul Ricœur, orphelin de mère, perd son père à la guerre en 1915. Il découvre la philosophie au lycée Émile-Zola de Rennes avec Roland Dalbiez. Il est de confession protestante. En 1935, il épouse Simone Lejas à Rennes. Trois enfants naîtront avant la guerre, deux après les années de captivité. Longtemps partisan du pacifisme et d'une théologie de gauche radicale, il se résout tardivement à l'importance des institutions étatiques. Il réside aux Murs blancs, lieu communautaire personnaliste fondé par Emmanuel Mounier à Châtenay-Malabry, où vivaient aussi Paul Fraisse et Simone Fraisse. Il écrit régulièrement dans la revue Esprit et dans celle du christianisme social. Licencié en philosophie à l'université de Rennes à vingt ans, il est reçu deuxième à l'agrégation en 1935 . C'est à Paris, dans les années 1930, qu’il poursuit son apprentissage philosophique avec Gabriel Marcel. Il y découvre les écrits d'Edmund Husserl, travail qu'il poursuivra en traduisant en cachette Ideen I, au cours de sa captivité en Poméranie orientale, à l'Oflag II-B, de 1940 à 1945. Dans les années 1934-1938, il est proche de l'économiste socialiste André Philip : « Cette liaison me marquera pour toujours », explique-t-il en 2003 lors d'un colloque, en précisant que c'est à lui qu'il doit « de ne pas [s]'être trompé sur Munich en 1938 » . Officier de réserve à Saint-Malo, Ricœur est fait prisonnier après la défaite de juin 1940. Durant sa captivité à l'Oflag II-D, il rencontre Mikel Dufrenne. Entre 1940 et 1941, il donne des conférences, notamment une sur le dévoiement de la pensée de Nietzsche par le nazisme et une autre dans le cadre d’un « Cercle Pétain », dont le texte (passablement modifié par l’officier pétainiste qui le publie, faisant par exemple dire à ce protestant que la France est la « fille aînée de Sommaire Biographie Famille et formation 1 2 Seconde Guerre mondiale 3 l’Église ») est publié dans une revue vichyssoise pétainiste, L'Unité française. Certains évoquant un passage pétainiste de Paul Ricœur ; ce dernier s'explique sur cet épisode dans une note publiée en 1994, le présentant comme un moment de désarroi . À partir de 1942, l'historien François Dosse note que « le camp bascule et un esprit de résistance emporte l'adhésion de l'essentiel des prisonniers », soutenant les victoires des Alliés . Dans l’article Sur la passade pétainiste de Paul Ricœur : un bref épisode ? , Robert Levy critique la position défendue par le philosophe. D’une part, parce que les propos de François Dosse « ne sont à la lettre que des reprises de ce que Paul Ricœur disait lui-même de lui-même dans La Critique et la Conviction » en matière d’explication quant à cette période. D’autre part, parce qu’il conteste la soi-disant brièveté (automne 1940-fin de l’hiver 1941) de l’affiliation de Ricœur à ces idées politiques (et avance l’hypothèse d’une extension avant et après ces dates) en s’appuyant sur trois faits. Tout d’abord, un article paru en mars 1939 dans la revue Terre Nouvelle, intitulé Où va la France ? Perte de vitesse en réaction au discours d’Hitler prononcé le 30 janvier 1939 au Reichstag. Ensuite, un voyage d’étude en Allemagne à Munich à l’été 1939 (lors même qu’il refusa de se rendre dans l’Espagne franquiste dès 1937 ainsi que le rapporte François Dosse dans Paul Ricœur, les sens d’une vie). Enfin, le témoignage de Georges Gusdorf qui relate dans Le crépuscule des illusions : mémoires intempestifs sa rencontre avec Ricœur fin mai 1944 à l’Oflag IIB. En septembre 2017, le philosophe Michel Onfray accuse publiquement Ricœur d'avoir été un « ancien pétainiste » . Après la guerre, il enseigne trois ans au Collège cévenol du Chambon, où il achève sa thèse sur la volonté. En 1948, il est nommé à l'université de Strasbourg, avant de devenir professeur à la Sorbonne en 1956. Il enseigne parallèlement pendant dix ans à la Faculté de théologie protestante de Paris. Dans les années 1950, il est, selon Louis Pinto, l'un des professeurs qui « concentraient entre leurs mains les chances de réussite à l'université ». En 1964, il rejoint le département de philosophie de la Faculté de lettres de l'Université Paris-Nanterre. Le 17 mai 1968, solidaire des étudiants en lutte, il démissionne de la direction du département de philosophie. Le 18 avril 1969, il est élu président du conseil provisoire de gestion de la Faculté des lettres de Nanterre, sans s'être porté candidat. L'élection de Paul Ricœur est interprétée comme une victoire des "progressistes" contre le courant conservateur, longtemps prépondérant à l'Université. Ricœur est connu comme un homme de gauche. Il a signé plusieurs textes contre la guerre du Vietnam et "l'impérialisme". Il a fait partie, en janvier 1969 de l'équipe fondatrice de la revue Politique aujourd'hui, dont la vocation est de " contribuer, par l'information et l'analyse, à définir le contenu et la stratégie d'un combat pour le socialisme ; de travailler donc en relation étroite avec les expériences concrètes et les recherches révolutionnaires effectuées à la base dans les différents secteurs; d'entreprendre une critique radicale des pratiques politiques, des genres de vie, des modèles culturels (...) ". Depuis mai 68, il a pris fréquemment position contre toute forme de répression pour motif politique. L'ensemble universitaire de Nanterre est alors la proie d'une agitation entretenue notamment par des étudiants maoïstes de la Gauche prolétarienne et de son émanation, la Nouvelle Résistance populaire. Ces groupes s'opposent physiquement aux autres mouvements estudiantins, à commencer par les étudiants communistes . Des incidents ont lieu fréquemment. À la tête du conseil, Paul Ricœur affirme ses intentions : ne pas pratiquer l'escalade, désamorcer les incidents et " augmenter le degré de tolérance d'un certain nombre d'abus mineurs, pour ne pas devenir soi-même un " flic " . Le 23 janvier 1970, son bureau est envahi par une vingtaine d'étudiants qui l'insultent et le menacent. Trois jours plus tard, il est pris à partie dans un couloir par un groupe d'une demi-douzaine d'individus qui, après l'avoir insulté et molesté, lui crachent à la figure et lui couvrent la tête d'une poubelle en le frappant à coups de pied . Anna Boschetti considère qu'il est pris à partie en tant que représentant du mode de pensée critiqué par le structuralisme . Cette agression est condamnée par plusieurs syndicats et universitaires . Paul Ricœur annonce qu'il a déposé plainte pour ces voies de fait . Dans les jours qui suivent, d'autres incidents ont lieu au sein de l'Université de Nanterre. Au nom du conseil de gestion, Paul Ricœur publie un texte qui constitue un cri d'alarme sur la situation à Nanterre et alerte sur « des groupes armés de matraques et de barres de fer (qui) manœuvrent sur le domaine et dans les bâtiments, […] ; ils molestent leurs adversaires politiques, saccagent leurs locaux et suppriment pour tous la liberté d'expression ». Le texte pointe également la délinquance juvénile : « Certains des jeunes adolescents, attirés à la faculté par des activités qui n'ont rien à voir avec l'enseignement universitaire, se livrent au petit brigandage et exercent des menaces et des voies de fait, principalement sur des étudiantes. » Le conseil demande que les voies du domaine universitaire soient transformées en voies publiques, ce qui revient à confier à la police le maintien de l'ordre à l'intérieur du campus . La police intervient début mars, ce qui suscite les protestations d'enseignants et de syndicats étudiants . Paul Ricœur démissionne le 9 mars 1970 de ses fonctions de doyen pour raison de santé. Dans sa lettre de démission il invoque des troubles liés au surmenage, constatés par son médecin dès le 25 février. Il déplore également l'intervention trop rapide des forces de l'ordre sur le campus, ainsi que les problèmes qui affectent l'institution universitaire . Il accepte un poste à l'université catholique uploads/Philosophie/ paul-ricoeur-wikipedia.pdf

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