1 LA SEMIOTIQUE DISCURSIVE SOMMAIRE 1/ Quelques repères historiques Brève histo

1 LA SEMIOTIQUE DISCURSIVE SOMMAIRE 1/ Quelques repères historiques Brève histoire de la sémiotique greimassienne Saussure : le signe, la sémiologie Hjelmslev : forme, substance, plan de l’expression et du contenu Greimas : la sémantique structurale Autres sémiotiques et sémiologies : repères historiques et bibliographiques La sémiotique percienne La théorie sémantique d’Umberto Eco La sémiologie Evolution des applications, la sémiotique greimassienne Annexe 1 une présentation historique et conceptuelle de la sémiotique 2/ Les principaux concepts de la théorie greimassienne Parcours génératif de la signification Une carte pour le territoire sémiotique Pourquoi génératif ? La dimension narrative : petite histoire et principaux concepts La morphologie du conte de Propp comme origine de la sémiotique narrative Greimas lecteur de Propp : vers une plus grande abstraction Différence entre actant et acteur, transformations transitives et réflexives Le programme narratif (PN) Composante narrative : schéma d’ensemble Les modalités de faire Une application de la méthodologie narrative au « Petit Poucet » 3/ Introduction à la sémiotique discursive : l’énonciation l’énonciation en sémiotique L’opération énonciative fondamentale : le débrayage Enonciation énoncée et énoncé énoncé : le simulacre énonciatif Typologie énonciative Le pragmatique et le cognitif L’aspectualisation et l’instance énonciative Première typologie des observateurs 4/ Analyse sémiotique appliquée au texte littéraire Présentation des textes soumis à l’analyse Exemples d’analyses La discursivisation appliquée à Cap Caubert 5/ Analyse sémiotique appliquée au texte publicitaire 2 LA SEMIOTIQUE DISCURSIVE ___________________________________________________________________________ 1/ Quelques repères historiques 1.1 Brève histoire de la sémiotique greimassienne 1.1.1 Saussure : le signe, la sémiologie En 1916 Saussure (Cours LG) souhaite une science qui étudierait « la vie des signes au sein de la vie sociale » : la sémiologie qui engloberait la linguistique. « Elle nous apprendrait en quoi consiste les signes, quelles lois les régissent.(…)Les lois que découvrira la sémiologie seront applicables à la linguistique. » « Le signe unit non une chose et un nom mais un concept –signifié- et une image acoustique –signifiant-. » « Le signe est une entité psychique à 2 faces. » « Le lien unissant le signifié et le signifiant est arbitraire, immotivé. » Lorsque les sons et les idées sont articulés ensemble par la langue, ils constituent des formes amorphes. Les 2 plans inarticulés de la pensée et des sons sont appelés substances par Saussure. 1.1.2 Hjelmslev : forme, substance, plan de l’expression et du contenu En 1943 le linguiste danois développe la glossématique qui reprend le développement du concept de signe chez Saussure pour l’intégrer à une représentation plus large du fonctionnement de la langue. Il voit la langue comme une mise en forme conjointe d’unités sur le plan conceptuel (la pensée, les idées) et sur le plan phonique (les sons). Il reprend les concepts de forme et de substance mais nie le côté amorphe. Pour lui la substance n’est pas dissociable de la forme, elle est ce qui reste de la mise en forme mais ne lui préexiste pas. Le signifiant et le signifié saussurien correspondent à peu près chez Hjelmslev à la forme de l’expression et à la forme du contenu. L’innovation consiste à prendre en considération la relation de solidarité qui existe entre ces 2 formes : il l’appelle fonction sémiotique. Dans la perspective hjelmslevienne, la phonologie devient l’étude des formes de l’expression et la phonétique celle de la substance de l’expression. La fonction sémiotique est celle qui unit les 2 formes de l’expression l’une à l’autre. Le postulat d’isomorphisme : pour Hjelmslev la structuration du plan de l’expression revêt la même forme que celle du plan du contenu, ce qui ouvre alors la voie à une sémantique (appelée structurale) par le simple transfert des distinctions constatées au plan de l’expresion et à des distinctions au plan du contenu. càd que les 2 plans peuvent être structurés par des relations identiques. 1.1.3 Greimas : la sémantique structurale En 1966 il publie Sémantique structurale, considéré comme l’ouvrage fondateur de la théorie sémiotique (dans lequel il reprend à son compte le postulat d’Hjelmslev sur lequel il s’appuie pour construire les fondements d’une sémiotique structurale). Il s’agit d’une théorie de la signification, qui a pour but de décrire la structure du plan de l’expression (du signifiant). 1.2 Autres sémiotiques et sémiologies : repères historiques et bibliographiques La sémiotique greimassienne est l’un des 2 grands courants sémiotiques modernes. Développée en français, à partir du groupe de recherches en sémio-linguistique, constitué autour du séminaire de Greimas qui se tenait à Paris, elle s’est tout naturellement appelée « Ecole de Paris ». 3 1.2.1 La sémiotique peircienne Le 2nd grand courant sémiotique est anglo-saxon, il s’agit de la sémiotique peircienne1. Elle revendique l’idée d’une égalité des signes, linguistiques ou non ; les signes dont elle parle sont les signes du monde. Elle se présente comme une philosophie du signe et au-delà, de la sémiose, càd de l’opération d’attribution de sens à l’objet d’une perception. C’est une sémiotique générale qui peut s’appliquer au cas particulier de la linguistique. 1.2.2 La théorie sémantique d’Umberto Eco2 Il se dit redevable aux propositions de Peirce mais présente une théorie plus œcuménique où il tente d’inscrire les propositions de Peirce sur le signe dans un dialogue avec la réflexion philosophique. 1.2.3 La sémiologie Sémiologie de la signification Principalement représentée par les travaux de Roland Barthes (1915/1980), qui, héritier de Saussure et Hjelmslev, se détache des prétentions de Greimas pour constituer ce qui s’apparente plus à une esthétique principalement littéraire mais également socio-discursive. Sémiologie de la communication Représentée essentiellement par Georges Mounin et Luis Prieto elle n’a produit que des analyses de systèmes sémiologiques fermés (ex. : code de la route, système héraldique3) du fait de ses postulats4. Elle ne conçoit que les codes au sens strict du terme, çàd un système de signaux où à un élément correspond une signification. Elle gage sa méthodologie sur le concept d’intentionnalité, adaptant par exemple la conception du signe peircien en se donnant comme définition de l’indice, du signal, du symbole et du signe le degré d’intentionnalité croissante dans leur production. Trop limitée dans ses objets, elle est tombée en désuétude. Sémiologie du cinéma Son fondateur, Christian Metz, était proche de Greimas. Il a construit sa théorie, entre autre en transposant certains des concepts narratifs élaborés à ces côtés. Il a ensuite produit des développement propres aux besoins de l’analyse des films, tout en gardant un certain temps des liens avec la linguistique. 1.3 Evolution des applications, la sémiotique greimassienne Outre le développement théorique, la sémiotique greimassienne s’est d’abord appliquée au récit, çàd à la dimension narrative des textes5. Ensuite la sémiotique s’attaque aux discours et commence sa 1ère diversification. A côté de travaux sur le discours littéraire, d’autres travaux émergent notamment sur le discours religieux, le discours politique, l’analyse picturale, la communication et le marketing. 1 Charles Sanders Peirce, philosophe américain 1839/1914 2 immense bibliographie en français 3 qui a rapport aux blasons 4 proposition que l’on demande d’admettre comme vraie sans démonstration 5 c’est dans ce champs que l’on trouve les premiers travaux de Joseph Courtés. A lire : « Analyse sémiotique du discours, de l’énoncé à l’énonciation », Hachette, 1991, coll ‘Linguistique’ 4 1.4 Annexe 1 une présentation historique et conceptuelle de la sémiotique Article de François Rastier pour le Dictionnaire des Notions Philosophiques. Sémiotique vient du grec sêmeion, signe. D’abord terme de médecine désignant l’étude des symptômes. Locke étend semiotics à l’ensemble des signes. Cet emploi est repris par Peirce. Saussure utilise sémiologie dans un sens analogue, suivi par Hjelmslev qui emploie sémiotique pour désigner tout système de signes. Le 1er congrès de l’Association Internationale de Sémiotique a tranché pour sémiotique mais l’usage de sémiologie subsiste . On convient aujourd’hui qu’il revient à Peirce (1839-1914) et à Saussure (1847-1913) d’avoir fondé la sémiotique moderne.L’originalité de Saussure est qu’il a pensé la sémiotique à partir de la linguistique et non au sein d’une philosophie. En revanche la sémiotique de Peirce est inséparable de l’ensemble de sa philosophie. Charles Morris développe le projet Saussurien et va plus loin en divisant la sémiotique en syntaxe, sémantique et pragmatique6. Son processus de constitution n’étant pas achevé, la sémiotique ne dispose pas d’une problématique unifiée et ne repose pas sur une véritable communauté scientifique. Quatre conceptions rivalisent : - objet = syst. de signes intentionnels humains non linguistiques (Mounin) - objet = le langage ; science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale et dont la ling. n’est qu’une partie. Théorie scientifique qui doit pouvoir servir de norme à toutes les sciences humaines. (Saussure puis Hjelmlev et Greimas) - étude de la signification : le monde signifie dans la mesure où nous opérons des inférences7 à son propos. Philosophie de la signification traitant non seulement des langues et des signes, mais de la référence, de la vérité, de l’inférence. (Peirce, Eco) - théorie sémiotique de la biogénèse et de la coévolution ; philosophie de la nature 2/ Les principaux concepts de la théorie greimassienne 2.1 Parcours génératif de la signification 2.1.1 Une carte pour le territoire sémiotique Le parcours génératif est une concentration des uploads/Philosophie/ anonimo-la-semiotique-discursive.pdf

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