Méthode de la dissertation philosophique Baptiste Mélès 24 novembre 2019 Table

Méthode de la dissertation philosophique Baptiste Mélès 24 novembre 2019 Table des matières 1 Le brouillon 2 1.1 Gestion du temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.2 Problématisation puis accumulation des idées . . . . . . . . . 3 1.3 Composition du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.4 Introduction et conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2 Introduction 4 2.1 L’amorce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.2 L’analyse des termes du sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.2.2 Tension et problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2.3 Types de sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.3.1 Un seul concept . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.3.2 Deux concepts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.3.3 Une question . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.3.4 Une citation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 2.4 Annonce du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 3 Développement 15 3.1 Structure du développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 3.1.1 Nombre de parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 3.1.2 Chaque partie est une réponse à la problématique . . . 15 3.1.3 Sous-parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 3.1.4 Quelques types de plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 3.2 Le contenu des thèses : quelles thèses peut-on soutenir ? . . . . 20 3.2.1 La qualité de l’argumentation comme seul juge . . . . . 20 3.2.2 Défendre des thèses non triviales . . . . . . . . . . . . 20 1 3.2.3 Décrire le sens commun comme le système d’un philo- sophe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 3.2.4 Éviter l’originalité pour l’originalité . . . . . . . . . . . 21 3.3 Comment démontrer une thèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 3.3.1 Preuves a priori : les arguments . . . . . . . . . . . . . 21 3.3.2 Preuves a posteriori : les exemples . . . . . . . . . . . 22 3.3.3 La modalité des thèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 3.4 Comment réfuter une thèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 3.5 Comment mobiliser l’histoire de la philosophie . . . . . . . . . 25 3.5.1 Reconstruire le discours des philosophes . . . . . . . . 25 3.5.2 Les citations sont facultatives . . . . . . . . . . . . . . 26 3.6 Transitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 4 Conclusion 28 4.1 Une réponse explicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 4.2 L’ouverture du sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 5 Comment les correcteurs lisent les copies 29 5.1 Ordre de lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 5.2 Critères d’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 6 Sujets de dissertation 31 L’objectif de la dissertation de philosophie est de soulever un problème sur un sujet donné, et d’y proposer une réponse éclairée. 1 Le brouillon La composition d’une dissertation a lieu en trois moments : le brouillon, la rédation, la relecture. Cette dernière, souvent négligée, est pourtant cruciale, notamment pour corriger l’orthographe 1. 1.1 Gestion du temps Le brouillon est un moment essentiel de la dissertation. Il faut donc lui consacrer suffisamment de temps, sans pour autant menacer la qualité de la rédaction. 1. Certains correcteurs sanctionnent explicitement d’un ou deux points une orthographe défaillante. Ceux qui ne le font pas sont souvent plus sévères : l’impression générale de négligence que délivre la copie les incite à en retirer implicitement bien plus. 2 On dispose généralement de quatre heures en licence pour composer une dissertation, et de sept heures pour l’agrégation. On doit ménager un temps important pour la rédaction, car dans la précipitation, il est presque im- possible de réfléchir efficacement. On peut donc consacrer 1h ou 1h30 au brouillon en licence (donc 2h30 ou 3h pour la rédaction), 3h pour l’agréga- tion (donc 4h pour la rédaction). L’idéal est d’avoir terminé la rédaction avec au moins 15 minutes d’avance en licence, 30 minutes pour l’agrégation ; on se réserve ainsi un temps suffisant pour la relecture. 1.2 Problématisation puis accumulation des idées La première chose à faire est de noter sur le brouillon une ou plusieurs définitions pour chacun des termes importants du point de vue du sens com- mun. Ensuite, on cherche dans les définitions quelle est la tension avec le sens commun qui donnera naissance à la problématique. Enfin, il faut noter sur le brouillon toutes les idées — les thèses, les auteurs, les références — à mesure qu’elles nous viennent à l’esprit, sans les sélectionner. Le tri s’effectuera spontanément plus tard. Évitez de commencer l’accumulation des idées avant d’avoir clairement cerné les définitions et la problématique. Sinon, vous risquez perdre beaucoup de temps pour noter des idées qui seront finalement hors sujet et que vous essaierez de caser à toute force dans la dissertation pour rentabiliser l’effort et le temps perdus. 1.3 Composition du plan Une fois que l’on a suffisamment d’idées et que leur organisation com- mence à se préciser dans notre esprit, on peut passer à la constitution du plan. Chaque partie du plan doit pouvoir être formulée par une thèse explicite, et, si possible, par des « formules » facilement reconnaissables (on en trouvera quelques exemples ci-dessous : la substance comme substrat, comme fiction, ou comme fonction ; la guerre comme déchaînement de violence, comme vio- lence rationnelle, ou comme violence raisonnable ; etc.). Le plan doit contenir toutes les parties et les sous-parties ; il n’est pas nécessaire de pousser la subdivision trop loin. Chaque partie ou sous-partie doit comporter un titre exprimant la thèse locale en cinq à dix mots (par exemple « I - La substance comme substrat », « A) le primat ontologique de 3 la substance », « B) le primat chronologique de la substance », « C) le primat chronologique de la substance », « II - La substance comme illusion »). Enfin, dans le plan, on doit noter avec soin la structure de chacune des transitions. Cette précaution garantit que le passage d’une partie à une autre uploads/Philosophie/ b-meles-methode-dissertation 7 .pdf

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