1 LA VIE DE L'IMAM Al-GHAZALI [Article de Wikipédia] Dans le but d'accroître la
1 LA VIE DE L'IMAM Al-GHAZALI [Article de Wikipédia] Dans le but d'accroître la culture des musulmans dans tous les domaines, Majalis se propose d'entamer la publication d'articles portant sur des sujets et des thématiques plus variés et plus larges, ayant tous pour facteur commun une lecture ou analyse en rapport, proche ou lointain, avec l'Islam. C'est ainsi que nous profitons de ce mois béni de Ramadan pour débuter cette publication régulière d'articles et de documents repris de sources très diverses ou semblant même quelques fois interroger la compréhension habituelle que nous avons de notre religion ou même remettre en cause un certain nombre de perspectives acquises. C'est donc dire que, sans toujours être en accord avec les positions exprimées dans ces articles (qui n'engagent souvent, en réalité, que leurs auteurs), la Commission Scientifique du Projet estime que les musulmans doivent apprendre à étudier les points de vue des autres (quitte à les réfuter ensuite), à en accepter les principes conformes à la Connaissance Authentique et à être des citoyens du monde, ouverts aux vents fécondants des autres civilisations et cultures, tout en rejetant systématiquement les mirages idéologiques et dérives morales caractérisant certaines tendances de la mondialisation... Nous entamons cette série par un article consacré au célèbre Imam Ghazâli (1058-1111), repris de WIKIPEDIA, l'Encyclopédie libre internationale en ligne (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ghazali). Au-delà de l'objectif de se cultiver, la lecture de cet article peut être une intéressante occasion offerte à nosinternautes de corriger eux-mêmes les éventuelles erreurs ou inexactitudes constatées en se connectant à cette encyclopédie partagée... _______________________ Al-Ghazâlî [Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre - Août 2009] Abou Hamid Mohammed ibn Mohammed al-Ghazâlî (1058-1111), autrefois connu en Occident sous le nom de Algazel (arabe : ُ َِ أ َ ّ ِ َا َ ا abū ḥāmid al-ġazālīy) est un penseur musulman d'origine persane [1]. Personnage emblématique dans la culture musulmane, il représente le mysticisme le plus profond. Al-Ghazali eut une formation philosophique très poussée ; il écrivit un essai tentant de résumer la pensée des grands philosophes musulmans (Al-Kindi, Rhazès, Al-Farabi, Avicenne...). Déçu dans sa recherche d'une vérité philosophique finale, il s'oriente vers un mysticisme profond refusant toute vérité aux philosophes et les accusant d'infidélité. Dans son 2 ouvrage Tahafut al-Falasifa (L'incohérence des philosophes), il montre, par la méthode même des philosophes, qu'il maîtrise du fait de ses études, que les philosophes n'aboutissent qu'à des erreurs, condamnables car contredisant la Révélation. La critique vise principalement l'aristotélisme d'Avicenne. Il sera un siècle plus tard encore critiqué par Averroès. Sommaire • 1 Biographie o 1.1 Éducation o 1.2 Dans les allées du pouvoir o 1.3 Crise spirituelle o 1.4 Période soufie o 1.5 Retour à Bagdad • 2 La philosophie d'al-Ghazali • 3 L'influence d'al-Ghazali • 4 Bibliographie o 4.1 Oeuvres o 4.2 Études sur al-Ghazâlî o 4.3 Film sur al-Ghazâlî • 5 Références • 6 Liens externes Biographie Éducation Al-Ghazali est né en 450 de l'Hégire, soit 1058 de l'ère chrétienne, dans la ville de Tus (Khorassan) ou dans un des villages avoisinant, au sein d'une famille perse de condition modeste, dont certains membres étaient connus pour leur savoir et leur penchant pour le mysticisme soufi. Al-Ghazali était encore jeune lorsque son père mourut, après avoir chargé un de ses amis soufis de s'occuper de l'éducation de ses deux fils. L'ami en question s'acquitta de cette mission jusqu'à épuisement des fonds légués par le père et conseilla aux deux frères de s'inscrire dans une madrasa où les élèves suivaient des cours et étaient pris en charge matériellement. Al-Ghazali aurait commencé, vers l'âge de sept ans, par étudier l'arabe et le persan, le Coran et les principes de la religion. À la madrasa, il entra dans le cycle des études secondaires et supérieures comportant le fiqh (jurisprudence islamique) et l'exégèse (tafsir) du texte coranique et des hadith (propos du Prophète). Vers l'âge de 15 ans, al-Ghazali s'installa à Jurjan, centre florissant du savoir à l'époque, situé à 160 km environ de Tus, pour étudier le fiqh auprès de l'imam Al-Ismâ'îlî (. 477/1084). Ce type de «voyage à la recherche du savoir» en vue de suivre l'enseignement des maîtres réputés du moment, était une des traditions éducatives de l'islam. Il revint l'année suivante à Tus, où il demeura trois années, consacrées à mémoriser et mieux comprendre ce qu'il avait transcrit de l'enseignement de ses maîtres. Il se rendit ensuite à Naysabur (Nichapur), où il séjourna de 471/1081 à 478/1085. Il y étudia le fiqh, la théologie dogmatique (kalâm) et la logique, ainsi que, semble-t-il, des éléments de philosophie, auprès de l'imam Abou al-Ma'âlî al-Djuwaynî, le jurisconsulte de rite chaféite le plus célèbre de l'époque. Al-Ghazali avait alors 23 ans. Durant les cinq années qui suivent, il est l'élève et l'assistant de l'imam al-Djuwayni, et commença à publier quelques ouvrages et à étudier le soufisme auprès d'un autre cheikh, al-Farmadhi. 3 Dans les allées du pouvoir La mort d'al-Djuwaynî (478 H/1085) voit s'achever la période d'apprentissage d'al-Ghazali - qui a alors 28 ans - et débuter celle de l'immersion dans la politique et de la fréquentation des allées du pouvoir. Il se rend au « camp » du ministre seldjoukide Nizam al-Mulk, où il mène pendant six années la vie des juristes de cour, faite de combats politiques, de joutes savantes et d'écritures, jusqu'à ce qu'il soit nommé professeur à la madrasa Nizâmiyya de Nichapour, fondée pour l'enseignement du droit chafiite.. Durant les quatre années où il occupe ce poste, il écrit un certain nombre d'ouvrages sur le fiqh — qu'il enseigne — la logique et le Kalâm, les plus importants étant le Mustazhiri et Al-Iqtisad fil-I'tiqad (Le juste milieu dans la croyance), deux ouvrages de jurisprudence à caractère politique. Al-Ghazali prend part à trois affrontements politiques et intellectuels majeurs qui secouent le monde islamique à cette époque, à savoir la lutte entre la philosophie et la religion (entre la culture islamique et la culture grecque) — il prend position pour la religion contre la philosophie ; la lutte entre le sunnisme et le chiisme — il prend position pour le califat abbasside contre les batinites ; la lutte entre l'inspiration et la raison et entre le fiqh et le mysticisme. Durant la période où il enseigne à la Nizamiyya de Bagdad, al-Ghazali étudie longuement la philosophie (celle des Grecs, Aristote, Platon et Plotin en particulier, et la philosophie islamique, notamment Ibn Sina et al-Farabi) afin de mieux la réfuter. Le problème essentiel auquel il est confronté est celui de concilier la philosophie et la religion, et il le résout en ces termes : la philosophie est dans le vrai dans la mesure où elle est conforme aux principes de la religion (de l'islam) et dans l'erreur lorsqu'elle est en contradiction avec ces principes. En prélude à ses attaques contre la philosophie, al-Ghazali écrit un ouvrage, Maqasid al-Falasifa (Les intentions des philosophes), dans lequel il expose l'essentiel de la pensée philosophique connue à son époque suivi de son célèbre ouvrage, Tahafut al-Falasifa (L'incohérence des philosophes). Il résume son opposition à la philosophie en vingt questions touchant l'homme, le monde et Dieu. Pour al-Ghazali, le monde est une création récente, les corps rejoignent les âmes dans l'au-delà et Dieu connaît les particuliers comme il connaît l'universel. Le Tahafut al-Falasifa a eu un retentissement considérable dans le monde arabo-islamique, et jusque dans l'Europe chrétienne ; cette œuvre et son auteur ont été un des facteurs du déclin de la pensée philosophique grecque dans le monde islamique, en dépit des quelques tentatives de défense de la philosophie par Ibn Ruchd (Averroès) et d'autres.[2] Avec l'intensification de l'affrontement militaire et intellectuel entre le sunnisme et le chiisme, entre le califat abbasside, d'une part, et l'État fatimide et ses partisans et alliés dans le Machrek, de l'autre, al-Ghazali est mobilisé et il publie une série d'ouvrages à ce sujet, le plus important étant Les vices de l'ésotérisme et Les vertus de l'exotérisme. L'ésotérisme des batinites repose sur deux principes fondamentaux : l'infaillibilité de l'imam, source obligatoire du savoir, et l'interprétation ésotérique de la chari'a (la loi révélée de l'islam) par l'imam et ses représentants. Al-Ghazali concentre ses attaques sur le premier principe, celui de l'infaillibilité de l'imam, son but étant de défendre le califat abbasside et de justifier son existence, fut-elle symbolique (le califat se trouve alors en situation d'extrême faiblesse), d'assouplir les conditions d'accession à l'imamat et de conférer une légitimité aux sultans seldjoukides, qui détiennent alors le véritable pouvoir militaire et politique, problème juridico-politique auquel ont aussi été confrontés d'autres fuqaha (jurisconsultes) musulmans, al-Mawardi en particulier. Mais la campagne d'al-Ghazali contre les batinites n'est pas couronnée du même succès que sa campagne contre les philosophes. Crise spirituelle 4 Vers 1095/488 H, al-Ghazali, alors âgé de trente-huit ans, traverse une crise spirituelle qui dure à peu près six mois et que l'on peut résumer à un affrontement violent entre la raison et l'âme, entre le monde d'ici-bas et celui de l'au-delà. Il commence par douter des doctrines et clans existants (c'est-à-dire de la connaissance), puis se met à douter uploads/Philosophie/ biographie-al-ghazali 1 .pdf
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- Publié le Jul 19, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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