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re la Ainsi mgue CHAPITRE 4 iveau Ie de LA PHONOLOGIE DANS LE PARADIGME (voir DE LA GRAMMAIRE GENERATIVE dogie routes : que ioi la Dans ce chapitre, nous examinerons la premiere theorie phono rtains tres logique developpee dans Ie cadre de la grammaire generative, Ie modele SPE. Nous verrons que ce modele a introduit deux innovations majeures, rfants qui allaient etablir les bases de la phonologie generative. Nous presen fixe : terons ensuite les notions et le formalisme propres au modele, soit les es; les matrices de traits qui correspondent aux formes sous-jacentes et les regles lation phonologiques qui modifient ces matrices. Nous verrons enfin comment -rsaux Ie formalisme des regles a permis de degager de nouvelles generalisations. cette .lexite 4.1 La phonologie generative: deux innovations majeures .nnent La phonologie generative est nee officiellement en 1968, avec la publica d'un tion par Noam Chomsky & Morris Halle de I'ouvrage intitule The Sound ies de Pattern of English. Cet ouvrage, dont Ie manuscrit etait en circulation des 1962, est la premiere tentative de theorisation globale en phonologie generative. Ce qu' on appelle maintenant Ie modele SPE est un ensemble de regles formelies , de representations et de mesures d' evaluation des grammaires. Ce modele est Ie fruit de la collaboration de deux chercheurs venant de traditions differentes. Morris Halle, qui vient de la tradition de l'ecole de Prague, a ete influence par les travaux de Nicolai' Troubetzkoy et de Roman Jakobson, alors que Noam Chomsky est issu du distribution nalisme americain (il etait l'eleve de Zellig Harris). A cette epoque, les linguistes consideraient que la theorie etait obtenue par induction, qu' elle devait etre exclusivement basee sur l'observation. Cette approche a donne lieu au developpement de methodes de decouverte a partir d'activites essentiellement classificatoires. En phonologie, une question type etait de determiner si Ie son [tIl constituait un ou deux phonemes. La question etait d'autant plus importante a l'epoque que, pour les uns (I'ecole de Prague), Ie phoneme etait l'unite de base de la phonologie, alors que, pour les autres (les generativistes), Ie trait etait l'unite de base. On retrouve encore des traces de ce debat dans certains travaux contemporains. ' I ~ Phonologie et morphologie du francais Le modele SPE constitue une veritable rupture par rapport aux approches phonologiques precedentes: on passe d' une methodologie stricte (les procedures de decouvertes des segments) a une absence de methodologie, de la taxinomie (classification) a I'elaboration d'un modele theorique, de la simple description a la recherche de I'explication, de 1'approche inductive a 1'approche deductive. L'ambitieux programme de recherche du modele SPE est de determiner dans quelle mesure les systernes phonologiques des langues du monde se ressemblent. Pour ce faire, les generativistes vont faire fi des objections des fonctionnalistes et tenter de construire un modele de la phonologie aux ambitions universa listes, theorie qu' ils ne cessent d' ailleurs de raffiner, au fur et a mesure de la decouverte de faits nouveaux. Ce n' est pas qu' ils rejettent Ie contenu empirique de la linguistique, mais ils soutiennent que les bases de la linguistique de sont pas empiriques puisqu'un des objectifs de la disci pline est de modeliser la competence du locuteur. On peut caracteriser I'avenement de la phonologie generative par deux contributions importantes: l'introduction des regles et des represen tations phonologiques. Une representation phonologique est organisee autour des deux axes de production de la parole: l'axe syntagmatique, egalernent appele axe horizontal, et l'axe paradigmatique, aussi appele axe vertical. L' axe syntagmatique donne l' ordre de succession des elements et l'axe paradigmatique, la composition interne des matrices segmentales. En combinant ces deux axes, on peut representor toute sequence phonologique. La representation du mot [bato] bateau, par exemple, sera comme ci-dessous (representation partielle): (l) [+conson'1 [-conson. 1 [+conson'1 [-conson. 1 -voca~ique +vocalique -voca~ique +vocalique -contmu +bas -contmu -bas +labial ... .. . .. . Comme on peut le remarquer, ce ne sont pas les phonemes qui sont les constituants ultimes des representations phonologiques, mais les traits. Chaque matrice segmentale est cornposee des traits binaires qui definissent le segment. Certains traits sont distinctifs, c'est-a-dire qu' ils permettent detablir des paires minimales, d'autres sont redondants, c'est-a-dire que leur valeur peut etre deduite de la presence d'un autre trait. Dans les representations phonologiques des matrices segmentales, seuls les traits distinctifs sont specifies. Les traits phonetiques et les traits redondants sont omis afin d'alleger le contenu des representations. 88 Les r, structure in donne que difficile d e par contre. universels. I la composii economique phoneme 1'avons vu ;; sion de cert En pa I' assimilatic observer 0\ consonne p phonetique. interne du ~ fait que Ie d' etablir un dans lequel precedent !, consonne sc Nous Elles perrne differences distinguer e tique. De p representent l'avenement de deterrnin les regles s structure int 4.2 Le sys Chomsky & les trait s lvc de segments majeures. at [vocalique). sion du syst. 0 La phonologie dans Ie paradigme de la grammaire generati ve apport aux ~ t hod o l o g i e absence de ition d 'un explication, programme mesure les nt . Pour ce mnalistes et ns universa l mesure de Ie contenu bases de la de la disci nerative par es represen st organisee itagmatique, aussi appele cession des Ies matrices senter toute bateau, par conson. ] -vocalique bas nes qui sont lis les traits. i definissent . permettent .t-a-dire que .it. Dan s les lis les traits mdants sont Les raisons invoquees pour adopter les traits comme unites de la structure interne des segments sont de trois ordres. Prernierement, etant donne que l'inventaire phonernique differe d'une langue a l'autre, il est difficile d'envisager une theorie universelle basee sur les phonemes. Si, par contre, on adopte les traits, on peut dresser une liste finie de traits universels, parmi lesquels les langues selectionnent les traits necessaires a la composition de leur inventaire. Deuxiemernent, il est souvent plus econornique de representer un trait (dans une regie, par exemple) qu' un phoneme ou un groupe de phonemes. Troisiemement, comme nous I' avons vu au chapitre 3, le recours aux traits est necessaire pour l'expres sion de certaines generalisations ou de certaines regles phonologiques. En particulier, il devient plus aise de decrire les phenomenes comme I'assimilation des occlusives en francais, manifestee dans des mots comme observer ou abstrait. Dan s la forme phonologique de ces mots , la consonne precedant lsi est voisee (p. ex. /abstne/), alors qu'au niveau phonetique, elle est devoisee (p. ex. [apstae j). Avec une composition interne du segment en traits, il est pos sible non seulement d' exprimer Ie fait que Ie changement affecte Ie seul trait de voisement, mais aussi d'etablir une relation entre Ie phenornene de devoisernent et Ie contexte dans lequel il se produit: les occlusives sonores se devoisent lorsqu'elles precedent la fricative sourde [s]. On dit que Ie trait [-voi se] assimile la con sonne son ore precedente, modifiant son trait de voisement. Nous avons deja mentionne les avantages que presentent les regles. Elles permettent d' exprimer des generalisations, de faire ressortir les differences et ressemblances entre systemes phonologiques, ainsi que de distinguer entre les niveaux de representation phonologique et phone tique. De plus, selon les generativistes de la premiere heure, les regles representent la connaissance intuitive du locuteur. Mais nou s verrons que l'avenement des regles a souleve de nouvelles questions, notamment celie de determiner un ordre d'application. Avant de presenter la maniere dont les regles sont formulees dans Ie modele SPE, examinons d'abord la structure interne des segments et I'organisation des traits. 4.2 Le systeme des traits de SPE Chomsky & Halle ont d'abord propose un systeme de traits distinctifs ou les traits [vocalique] et [consonantique] caracterisent les classes majeures de segments. Plus tard, ils ont propose une nou velle definition des classes majeures, au sein d'un systerne ou Ie trait [syllabique] remplacait Ie trait [vocalique]. Dans ce chapitre, nous nous en tiendrons a la premiere ver sion du systerne de traits. 89 I Phonologie et morphologie du francais 4.2.1 Les traits de classes majeures sonnante Rappelons que la base des traits qui definissent les categories majeures dessou s repose sur Ie schema general de la production de la parole, c'est-a-dire approch: I'alternance de fermetures et d'ouvertures de l'appareil vocal. Les traits linteriei retenus par Chomsky & Halle representent precisernent une forme distincte de cette alternance. La premiere version des traits de categories (3) majeures distingue trois types de segments: les sons vocaliques, consonantiques et sonantiques. Les sons vocaliques sont caracterises par un degre de constriction du conduit vocal moindre ou egal a. celui des voyelles hautes et par une position des cordes vocales permettant Ie voisement spontane, Les sons non vocaliques ne satisfont pas a. au moins une de ces deux conditions. Sont considerees comme [+vocalique] les voyelles et les liquides. Les sons [-vocaliques] comprennent les semi voyelles, les consonnes nasales et les vraies consonnes (obstruantes). Les sons consonantiques sont produits par une obstruction dans Ie conduit vocal ; les sons non consonantiques ne comportent pas une uploads/Philosophie/ brousseau86107-pdf.pdf
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- Publié le Mai 23, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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