Sujet : « Si l'homme ne découvre pas ce pourquoi il est capable de donner sa vi

Sujet : « Si l'homme ne découvre pas ce pourquoi il est capable de donner sa vie, alors son existence n'a pas de sens ». Commentez celte assertion d'un auteur contemporain. Topic: “If man fails to find out what he should sacrifice his life for , then his existence is manngless” Comment on this statement by a contemporary writer. (DARF B 2010) I- Compréhension du sujet Le sujet en anglais est plus précis que celui en français. a) contempory writer : dans le sujet en français, on parle d'un «auteur contemporain » alors que dans celui en anglais on parle de writer (écrivain). b- « if man fails to » cette formule n'exprime une négation simple (comme dans le texte en français « si l’homme ne découvre pas »). Elle exprime un échec. L’échec suppose qu’on a essayé sans succès : une épreuve ou une tentative qui se solde soit par un succès soit par un échec. Cette formule aurait donc dû être traduite par «si l’homme ne parvient pas à ... » qui suppose que l’on a essayé sans succès. c- « to find out » : cette formule exprime l’idée de chercher et de (trouver après avoir cherché). Alors que dans découvrir (discover) il y a l’idée de trouver sans chercher ne suppose pas forcément qu’on a trouvé après avoir cherché, c'est-à-dire qu’il y avait un objectif à atteindre. d- “What he should… for…) (il doit) cette formule marque un impératif, un devoir, une obligation (même traduite par devrait, l’idée du devoir reste) alors que dans le texte en français il s'agit d'une possibilité, d'une compétence « il est capable de... ». kalata - Préparation Supérieure Privée aux concours administratifs – www.kalata.cm 1/7 e- « sacrifice his life » (sacrifier sa vie le texte en français exprime une idée bien plus grave que celui en français. Le verbe sacrifier met en valeur aussi bien son sujet que son complément d’objet direct. On ne peut sacrifier qu'un objet de valeur pour une cause noble et pour une circonstance grave (généralement un objet de valeur à une divinité). T o sacrifice exprime une idée de privation (abnégation, dévouement, renoncement), de gravité (holocauste, immolation) sous l’effet de la contrainte. Donner exprime une idée de générosité, de charité, de superflu. Ce que l’on donne n’a pas toujours beaucoup d'importance, c’est la manière de donner qui compte. f- « What … for… » (la chose pour laquelle...) a été traduit par « ce pourquoi » (avec pourquoi en un seul mot). Aurait dû être traduit par « ce pour quoi ». Ces différences peuvent-elles amener les candidats anglophones et les candidats francophones à une compréhension différente du sujet ? Le Cameroun étant un pays bilingue français/anglais, les Camerounais sont supposés être bilingues. Les candidats doivent prendre la précaution de lire le sujet dans ses deux versions française et anglaise. 2- Définition des "termes du sujet Homme : être humain adulte et mâle. Etre humain vivant et pensant. Sujet de connaissance qui maîtrise le monde il est capable d'engagement et de sacrifice, d'où la notion de responsabilité. Il est capable de donner un sens à son existence d’où la notion de liberté et d'engagement. Ce pronom indéfini mis pour la chose, le machin, le truc. Doit être remplacé par une notion plus explicite pour contextualiser le sujet : l'amour de la patrie, l'amour de la nation, l'amour du prochain, honneur et fidélité, etc. (quelque chose qui mérite le sacrifice suprême). Donner sa vie : se sacrifier, mettre fin à ses jours, se dévouer par le sacrifice de soi, sacrifier ses propres intérêts au profil de quelque chose que l’on fait passer avant. Vie : espaces de temps compris entre la naissance et la mort. kalata - Préparation Supérieure Privée aux concours administratifs – www.kalata.cm 2/7 Existence : raison d'être, conscience que l’on a de son être, destin, la présence sur terre. La vie renvoie à la biologie alors que l’existence renvoie à l’anthropologie, la sociologie, la vie religieuse, la philosophie. « Je pense donc je suis ». Ne pas avoir se sent : Ne rien signifier, ne pas avoir de valeur, être sans objet. 3- Reformulations possibles du sujet 1. Pour donner un sens à sa vie, l’homme doit se rendre maître de son destin. 2. La vie n’a de sens que si l'homme se rend maître de son destin. 3. L'existence n'a de sens que si l'homme se donne une raison de vivre. 4. La vie ne vaut pas la peine d'être vécue quand il n'y a rien qui retient l’homme sur terre. 5. T ant que l’homme n’a pas trouvé la raison pour laquelle il peut sacrifier sa vie, ses jours sur terre n'ont pas de sens. 6. L’existence de l’homme n'a de sens que s'il se fixe un idéal noble. 7. Si l'homme ne trouve pas sa raison d’être, sa vie n'a pas de sens. 8. La vie n'a de valeur que si l’homme se donne une raison d’être. 9. Si l'homme ne prend pas conscience de la raison pour laquelle il peut se sacrifier, alors sa présence sur terre n'a pas de valeur. 4. Consigne d’écriture Le sujet, en français dit commentez et celui en anglais « comment on ». il arrive généralement que le sujet en français dise « commentez » alors que celui en anglais dit discuss. Dans ce cas la consigne en anglais est plus explicite par rapport au travail attendu du candidat. Discuss suppose en effet que le candidat expose d'abord la pensée de l’auteur (c’est à dire qu'il la commente et l’illustre avec des exemples précis) puis en présente les limites ou en émet des réserves. On attend donc de tout bon candidat qu'il justifie la pensé de l'auteur d'une part et d'autre part qu'il en présente les limites puis qu'il prenne position ou fasse kalata - Préparation Supérieure Privée aux concours administratifs – www.kalata.cm 3/7 des suggestions. 4. Problématique Qu'est-ce qui peut amener l’homme à sacrifier sa Vie ? Ne dit-on pas que rien ne vaut la vie ? Pour donner un sens à son existence l'homme a-t-il besoin de sacrifier sa vie ? L’homme peut-il se rendre maître de son destin ? L'homme ne peut-il s'épanouir que si sa vie se fonde sur des objectifs précis? L’homme est-il toujours capable d'atteindre ses idéaux ? Ne dit-on pas que les prisons sont pleines de bonnes intentions ? Le sacrifice de soi est-il la seule forme d'affirmation ? 5. Plans possible ? Ne pas oublier qu'il s'agit d'un sujet de culture générale. Le niveau exigé aux candidats est celui du baccalauréat. Cependant certains candidats ont un niveau supérieur à celui du baccalauréat. Ils aborderont donc le sujet avec des méthodologies ou des plans divers. On peut cependant prévoir trois plans possibles. 5.1 Premier plan possible Introduction - exploiter les éléments de la problématique et de la définition des termes du sujet. 1. Thèse Le candidat aura recours à des exemples concrets tirés de l'actualité pour clarifier et justifier la pensée de l’auteur. Il s’agit bien d’une dissertation de culture générale et non pas d'une dissertation philosophique. On n'attend pas du candidat des connaissances approfondies en philosophie avec un vocabulaire philosophique approprié. Cependant le candidat gagnerait à connaître les auteurs et les courants d'idées justifiant la pensée de l’auteur. C'est le cas de Camus dans Le Mythe de Sisyphe où l'auteur montre qu’« il faut imaginer Sisyphe peureux ». Le Sisyphe de Camus s'approprie la pierre des kalata - Préparation Supérieure Privée aux concours administratifs – www.kalata.cm 4/7 dieux. Ce qui lui; avait été imposé comme punition (rouler la pierre de la plaine jusqu'au sommet de la montagne) devient sa raison d’être et par là donne un sens à sa vie. En s’appropriant la pierre, Sisyphe se soustrait de la domination des dieux et devient maître de son destin. Les dieux avaient pensé qu'un travail inutile et sans fin était la pire des punitions. En lui donnant un sens, le travail de Sisyphe n'est plus inutile, Sisyphe peut donc tirer son plaisir et son bonheur de son travail par conséquent il faut l'imaginer heureux. L’amour du travail est une source de bonheur. Aimer son travail, même s’il est mal payé (même s’il n’est pas payé comme celui de Sisyphe) donne un sens à la vie. Un travail bien rémunéré mais qui n'est pas aimé devient une source d’oppression. Camus prête à Sisyphe la révolte cependant d'autres penseurs abordent le même thème avec des perspectives différentes : « Je pense donc je suis » (Descartes). « L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle » (Saint-Exupéry), «Il faut cultiver son jardin » (Voltaire), « Le travail éloigne de nous trois grands maux : le vice, l'ennui et le besoin. » (Voltaire), « Connais-toi toi-même ». II. Antithèse L'auteur de la pensée n’est-il pas un idéaliste ? La sagesse ne dit-elle pas : « Mieux vaut un lâche vivant qu'un héros mort?». L’ecclésiaste ne dit-il pas « Vanité des vanités tout est vanité ? ». La Bible uploads/Philosophie/ c022.pdf

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