9"'- ANNÉE — N* 3 (Nouvelle Série) MAI-JUIN 1946 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES Sous

9"'- ANNÉE — N* 3 (Nouvelle Série) MAI-JUIN 1946 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES Sous la direction de A. VOLGUINE SOMMAIRE A. Volguine . . . Jean Hièroz . . L. Ternîer ......... M. Malagié .... A. Costesèque . Ed. Symours . . . Herbais de Thun A. Volguine . . . Vivian E. Robson A. Volguine . . . François Allaeus. Le Langage et l’Astrologie. La Théorie des Aspects dans Morin de Villefranche. Quelques Directions Symboliques. La Triple Conjonction Saturne-Mars 1945-1946. Le Docteur Petiot. Horoscope et Destinée. Une méthode remarquable d’interprétation appliquée. Lettres et Opinions au sujet du « Maître de Nativité ». Etudes d’AstroIogie Hindoue (suite). Le Dictionnaire des Constellations (suite). Destin de l’Univers (suite). Centre Intsmaijonal d’AstroIogie Scien­ tifique. * --------- Les Nouveaux Livres. EDITIONS DES CAHIERS ASTROLOGIQUES 15, rue Rouget-de-l’lsle, NICE Prix : 60 Fr. ÉDITIONS DES CAHIERS ASTROLOGIQUES | 15, Rue ItoiiprcCulc-riHlc - XICK : C. C. P. Marseille 290-35 • “ Les Maîtres de VOccultisme ” Collection des textes fondamentaux et des travaux originaux sur les d.verses brandies de la tradition occulte, dirigée par A. Volguine ♦ v0| | __ Gérard de Crémone : « Géomancie Astronomique » (1661) .............................................................. 120 fr. $ Vol. II. — Claude de Saint-Martin : « Des Nombres ». Préfacé par Sédir et précédé d’une introduction inédite de Pierre Orletz................................ 120 fr. Vol. III. — Eliphas Lévy : « Le Livre des Splendeurs ». ♦ Vol. IV. — M.-C. Poinsot : « Le Banc du Silence ». ♦ Vol. V. — Docteur Marc Haven : « La Magie.d’Arbatel ». ♦ Vol. VI. — A. Volguine : « Astrologie chez les Mayas et les Aztèques ». Vol. VII. — Philippe d’Aquin : « Interprétation de l’Arbre de la Caba­ le » (1625). Préfacé par le Docteur Marc Haven. ♦ Volume* parus. ♦ Premiers ù paraître. Les Livres recommandés G.-L. Brahy. — Soyez, vous aussi, Astrologue : 108 fr . (fr a n co 118 fr .). G.-L. Brahy. — Fluctuations Boursières et Influences Cosmi­ ques ...................................... 385 fr . (fr a n co 410 fr .). Vico mt e Ch. de Herbais de Thun. — Encyclopédie du Mouve­ ment Astrologique de Langue Française : 540 fr . (fr a n co 575 fr .). Vico mt e Ch. de Herbais de Thun. — Astrologie Animale : 55 fr . (fr a n co 61 fr .). Vico mt e Ch. de Herbais de Thun. — Synthèse de VInterpréta­ tion Astrologique ............. 330 fr . (fr a n co 350 fr .). André Costesèque. — Les Correspondances Symboliques des Degrés du Zodiaque ............ 40 fr . (fr a n co 44 fr .). André Costesèque. — La Prédétermination de l'Avenir : 225 fr . (fr a n co 235 fr .). André Costesèque. — Sur certains modes de Correspondances • des Transits .......................... 25 fr . (fr a n co 28 fr .). 9mo Année. — N° 3 (Nouvelle Série) Mai-Juin 1946 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES REVUE D'ASTROLOGIE TRADITIONNELLE Paraissant tous les deux mois sous la direction de A. VOLCUINE Rédaction et Administration : 15, Rue Rouget-de-l'lsle NICE (A.-M.) Abonnement (6 numéros) : France : 300 francs — Etranger : 350 francs Prix du numéro : 60 francs. C. C. 'Postaux : Marseille 290-35. Le Langage et ( Astrologie Les astrologues se complaisent souvent à énumérer les mots de pro­ venance astrologique, comme : jooial (de Jupiter), martial (de Mars), désastre, mercanti (de Mercure, dieu et astre des commerçants et des fri­ pons à la fois), héliotrope (plante d’Hélios, c’est-à-dire du Soleil), sélé- nite ; les expression comme mal luné, caractère lunaire, et les noms pro­ pres reflétant le monde astral et ses influences, comme Montmartre (Mont de Mars), Venise (dérivé de Vénus), Marseille (dérivé de Mars), etc... ' Mais les rapports du langage et de l’Astrologie sont beaucoup plus intimes et profonds que toys ces mots et expressions dont la plupart ne font que refléter la croyance de l’influence des astres qui jadis était aussi universelle que la croyance du monde invisible et supérieur à notre sphère terrestre. Chaque langue, tout en formant un système cohérent et ordonné, doit avoir des correspondances astrologiques qui l’ordonnent en quelque sorte et la mettent en harmonie avec l’univers tout entier, mais si ces corres­ pondances sont oubliées en Occident, elles sont encore vivaves en Orient En arabe, par exemple, chaque voyelle est rattachée à une planète, tan­ dis que les consonnes sont en rapport avec les signes du Zodiaque et les étoiles fixes. « Une racine arabe, dit Meillet (1), .n’est caractérisée que par ses consonnes ; quant aux voyelles, chaque consonne de chaque racine • (i) « Introduction à l’étude comparative des langues indo-européennes », quatri6nic édition, Paris, p. i33. 114 LES CAHIERS ASTROLOGIQUES peut être suivie de à, a, î, i, ù, u ou zéro, soit en tout sept formes, et chacune de ces sept formes sert à caractériser la fonction grammaticale... » De ce fait, la grammaire arabe a un caractère astrologique évident. Sur le fond immuable des consonnes zodiacales, les voyelles planétaires jouent une mélodie comparable à la musique des sphères. « La propriété qu’ont les langues sémitiques d’exprimer le fond de l’idée par les consonnes et les modifications accessoires de l’idée par les voyelles, note E. Renan ( 1 ), fait qu’on peut dire que les flexions s’y font par l’intérieur des mots. » Chaque mot arabe, par conséquent, peut revêtir une forme planétaire déterminée, ce qui nous amène bien loin des timides allusions aux rapports entre une lettre et un facteur astral auxquelles se bornent généralement les occultistes et astrologues occidentaux. En Chine où le système astrologique est très différent du mésopo- tamien qui est le nôtre, tout ce qui existe est avant tout polarisé d’après Yang et Yn, et soumis aux principes solaire et lunaire. La grammaire ne fait pas exception et tous les mots sont divisés en pleins (d’essence posi­ tive et solaire) et vides (féminins et lunaires). Les premiers sont les séman­ tèmes et les seconds les morphèmes de nos linguistes (2). Comme la Lune dépend du Soleil (en ce qui concerne sa lumière) et représente dans l’uni­ vers le principe passif, les mots vides ne sont jamais accentués ; l’accent qui est <« l’âme » du mot, selon les grammairiens anciens, est réservé uni­ quement aux mots pleins. Remarquons en passant qu’on peut voir les traces de la même pola­ risation dans la division de nos mots en deux genres : masculin et fémi­ nin, mais alors qu’en Extrême-Orient les textes proclament les rapports entre la grammaire et l'Astrologie, je ne connais aucune allusion sem­ blable en Europe. Nos linguistes sentent seulement que la cause de cette division devrait être cherchée en dehors du domaine du langage. « Le genre, dit par exemple J. Vendryes (3), représente une tentative faite par l’esprit pour classer les notions si variées qui s'expriment au moyen des noips. Le principe de ce classement répond sans doute à la conception que nos lointains ancêtres se faisaient du monde ; des motifs mystiques et religieux ont contribué à le fixer. La tradition s’en est maintenue même après qu'on a cessé d’en comprendre la raison d’être. . » La distinction des verbes actifs et passifs dans la plupart des langues indo-européennes peut être également rattachée à la manifestation des principes solaire et lunaire dans le domaine du langage. Le mêiYie J. V erdryes, oue nous venons de citer, traite cette distinction d’ « illusoire » parce que le passif n'est « presque jamais l'inverse de l’actif » (4). Ici, comme dans 1 exemple du genre, nous sommes en présence d’une tradi­ tion dont la raison d’être qui, pour nous, ne peut être qu’astrologiqüe (ou plutôt astrosophique), est perdue depuis longtemps. La plupart des divinités du Vieux et dü Nouveau Mondes (Hermès, Osiris et Quetzalcoatl, pour ne parler que des plus connus), à qui les (1) « Grammaire générale et comparée des langues sémitiques ». (2) On entend par-séifiiantèmes les mots exprimant les idées, cl -par morphèmes ceux qm expriment le* rapport* entre le* idées. Dans la phrase : « L'Astrologie est une belle science », le* .'cinanttine* ou le* mot* pleins, selon la terminologie chinoise, seront Astrologie et belle science, tandis que e>t sera un morphème. « Le Langage ». Paris 1921, p. nj. (i) Idem, p. 122. LE LANGAGE ET L’ASTROLOGIE 115 Anciens ont attribué l’introduction de l’AstroIogie, sont en même temps les dieux de l’alphabet. Ceci confirme d’une manière lumineuse les rap­ ports entre les astres et les règles du langage. La grammaire, comme l’or­ ganisation de l’état dans l’Antiquité, était basée sur les correspondances cosmiques. A. VOLGUINE. P.S. — Ces lignes ont été écrites H y a plusieurs mois quand j’ai pris connaissance du dernier ouvrage de R.-M. Gattefossé, « Les Sages Ecri­ tures > (publié l’année dernière par Paul Derain, à Lyon). Cet ouvrage dont l’importance, bien qu’il se place sur un tout autre plan, peut être comparé à celui de « La Cabale Mystique »,‘de Dion Fortune, car uploads/Philosophie/ cahiers-astrologiques-3.pdf

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