1 CHAPITRE I LA PHILOSOPHIE : Définition et historique page 3 CHAPITRE II INDIV

1 CHAPITRE I LA PHILOSOPHIE : Définition et historique page 3 CHAPITRE II INDIVIDU ET SOCIETE page 14 CHAPITRE III CONSIDERATION GENERALE SUR LA MORALE page 19 CHAPITRE IV L’INCONSCIENT : INTRODUCTION A LA PSYCHANALYSE page 23 CHAPITRE V PROBLEMES DE LA LIBERTE page 29 CHAPITREVI TRAVAIL : PRODUCTION ET ECHANGES page 32 CHAPITRE VII LE LANGAGE : STATUT ET PROBLEMES page 37 CHAPITRE VIII LA CULTURE page 42 CHAPITRE IX PROBLEME DE L’ESTHETIQUE page 47 CHAPITRE X L’EPISTEMOLOGIE : CONSIDERATIONS GENERALES page 50 CHAPITRE XI LE DISCOURS DE LA METHODE : Eléments d’explication page 52 CHAPITRE XII A PROPOS DU MENON DE PLATON page 56 CHAPITRE XIII L’EXISTENTIALISME DE JEAN PAUL SARTRE page 58 CHAPITRE XIV ELEMENTS DE METHODES POUR LA DISSERTATION page 63 CHAPITRE XV LE COMMENTAIRE DE TEXTE EN PHILOSOPHIE page 66 CHAPITRE XVI SUJETS CORRIGES page 68 2 La PHILOSOPHIE : Définition et Historique PROBLEME DE DEFINITION Traditionnellement, l’exercice d’une entreprise commence par la définition de celle-ci afin d’acquérir une connaissance claire de ce que l’on entreprend. L’activité philosophique pourrait obéir à ce principe s’il n’y avait pas un ensemble de préjugés dont elle est l’objet et dont il faut d’abord rendre compte. a) Signification et portée de l’entreprise philosophique Pour un être qui réfléchit, il arrive fatalement qu’un jour, on voit surgir devant soi une triple interrogation : « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? ». Ce questionnement sur notre nature traduit une de nos caractéristiques fondamentales que l’on peut ainsi énoncer. L’être humain ne peut vivre sans s’étonner de ce qu’il est et de son propre destin. Cet étonnement est justement selon certains auteurs la source de la philosophie. On admet donc qu’il convient de s’étonner pour commencer à philosopher. En conséquence, si l’on veut avoir une vision correcte de la réalité et des phénomènes, il devient nécessaire de pousser l’étonnement au maximum de manière à ce que rien n’échappe à notre investigation. Cependant à force de s’étonner de tout, le philosophe a fini par créer certains préjugés dans la manière dont le sens commun le perçoit. C’est ainsi que pour ce dernier la philosophie est inutile en raison du fait que les questions que se pose le philosophe paraissent sans rapport avec le vécu quotidien des hommes. Les préoccupations essentielles de la société ne semblent nullement interpeller l’attention philosophique. D’ailleurs, il est souvent reproché aux philosophes d’être dans les nuages, d’essayer de savoir ce qui se passe dans le ciel sans prendre garde à ce qui se passe devant lui, à ses pieds. En réalité, ces positions du sens commun sont plus des pré jugements que des jugements rigoureusement argumentés. De fait, l’étonnement à propos de notre être et de notre destin doit être vécu comme un point de départ et non comme une fin. Il doit conduire à une réflexion approfondie sur notre passé, sur nos désirs et nos comportements actuels, sur l’orientation qu’il convient de donner à notre vie. En empruntant un tel chemin, la philosophie assure dès lors une fonction critique qui la place aux antipodes d’une vaine spéculation. Par ailleurs, l’étonnement philosophique n’ayant pas de limites et portant surtout, on se rend compte de l’existence d’une autre dimension de la philosophie c’est à dire sa capacité à abolir le sacré. En effet, l’une des interrogations constantes des philosophes est de savoir « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ». Répondre à cette question que c’est parce que Dieu l’a voulu n’est pas totalement satisfaisant pour la philosophie. C’est à cause de cette insatisfaction perpétuelle que la philosophie est qualifiée de subversive et surtout que le philosophe est souvent perçu comme un partisan de l’athéisme. Ce sont là d’autres préjugés du sens commun qu’il faut remettre en question. En effet bien des philosophes sont solidement ancrés dans leurs convictions religieuses et d’ailleurs la réflexion philosophique peut rencontrer la foi en un lieu que l'on appelle la théologie. Lorsqu’on réussit à s’éloigner des présupposés du sens commun, on observe alors que la pratique philosophique ne revendique que de nous éclairer dans nos choix et de nous équilibrer dans nos comportements. 3 Diversité des auteurs et des définitions De manière curieuse, le mot philosophie serait la création d’un mathématicien grec Pythagore de Samos (580-500 avant J-C) qui refusait le qualificatif de sage pour se définir plutôt comme un ami, un amoureux de la sagesse. Homme très cultivé mais profondément modeste, cet auteur réussissait en quelque sorte l’équilibre parfaite entre le savoir et la vertu qui sont justement dans la Grèce antique les deux composantes de la sophia. Ainsi cette dernière loin d’être une possession est en fait une recherche perpétuelle. Un savoir qui est toujours remis en question est une vertu qui doit présider à tous nos comportements. La modestie dont fait preuve Pythagore traduit un fait ; c’est que la philosophie est une activité de réflexion fondée à la fois sur une grande rigueur et aussi une grande tolérance. Pour l’essentiel, les définitions proposées par des philosophes sur leur propre pratique recoupent les exigences de l’approche pythagoricienne. Dans « Les leçons de l’histoire de la philosophie », l’auteur allemand HEGEL (1770-1831) écrit « La philosophie est une activité libre….elle fortifie, élève, affermit l’esprit en soi.». Il y a là une évocation de l’activité réflexive et de l’influence positive qu’elle exerce sur l’esprit. De plus, le même auteur voit dans la philosophie l’oiseau du soir. C’est en ce sens qu’il est amené à dire : « La philosophie est la chouette de Minerve qui ne prend son vol qu’à la tombée de la nuit. ». Cet aspect crépusculaire de la philosophie est pour montrer que sa fonction consiste à formuler avec cohérence les significations des faits qui se déroulent. C’est donc une tâche d’interprétation qui oblige la philosophie à être très attentive à tous les faits de l’existence. Parmi ces faits de l’existence, il y a la dimension du passé à propos de laquelle le philosophe camerounais Martien TOWA écrit ; « La philosophie ne commence qu’avec la décision de soumettre l’héritage philosophique et culturel à une critique sans complaisance. ». Une telle position au-delà de son aspect audacieux a le mérite de montrer que si la philosophie est critique, elle est aussi autocritique. Il s’agit ici d’inviter les penseurs africains à cesser d’idéaliser leur propre passé, à mettre en évidence ses aspects négatifs de manière à pouvoir mieux assumer les nombreux aspects positifs. Au fond la philosophie cherche à construire une explication cohérente des choses et des phénomènes en utilisant cet instrument qui fait l’originalité, la particularité et la pertinence de l’humain à savoir la raison. Mais cette dernière doit prouver sa légitimité et son efficacité en opérant à un retour sur elle-même. Il s’agit donc pour l’humain de s’auto interroger et selon une certaine tradition, c’est cela le début de toute philosophie. C’est la raison pour laquelle on voit en Socrate (470-399) le véritable père de la philosophie pour avoir énoncé la double affirmation suivante « Connais-toi toi même et tu connaîtras l’univers et les dieux » ; « Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ». Derrière ces propos se cachent l’humilité, la tolérance et la rigueur qui doivent caractériser le philosophe. Le premier souci de ce dernier est de reconnaître qu’il n’a pas le monopole de la vérité. C’est l’idée exprimée par Karl JASPERS « L’essence de la philosophie c’est la recherche de la vérité non sa possession….faire de la philosophie c’est être en route » 4 II- PARCOURS HISTORIQUE DE LA PHILOSOPHIE L’énoncé philosophique doit rendre compte de ses origines. Il formule des interrogations qui mettent en évidence des significations diverses lesquelles doivent être placées dans des contextes mouvants. C’est ce qui explique que la philosophie ne soit pas une activité figée. En réalité, elle a toujours été la conscience des différentes époques traversées. a)L’antiquité grecque et le moyen âge (7e siècle avant J-C –14e siècle avant J-C) La Grèce de l’antiquité est généralement perçue comme le lieu de naissance de la philosophie. C’est là où est apparue pour la première fois une forme de pensée qui se pose en rupture par rapport à l’interprétation métaphysique des phénomènes. Mais s’il a été possible à la philosophie d’apparaître en ce lieu déterminé, c’est principalement parce qu’aux alentours du 5e siècle avant J-C s’est signalé un phénomène d’une grande importance connu sous le nom de miracle grec. Il s’agit de la réunion pour la première fois en un lieu et à la même période de conditions économique, politique et culturelle qui par leur influence ont favorisé l’émergence de la pratique philosophique. Certains auteurs sont particulièrement représentatifs de cette révolution dans la pensée. Il y a d’abord Héraclite d’Ephèse dont l’œuvre principale intitulée de l’univers traitait à la fois de physique, de théologie et de politique. Célèbre pour avoir élaboré la théorie de la mobilité universelle, il voyait dans le conflit des contraires l’origine et la substance même de toute chose. Selon Héraclite la vie est un perpétuel mouvement, un changement uploads/Philosophie/ cours-de-philosophie.pdf

  • 70
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager