Introduction et définitions La psychologie cognitive est une des branches dela

Introduction et définitions La psychologie cognitive est une des branches dela psychologie (clinique, sociale,développement...) Anciennement appelée « psychologie générale »ou « psychologie expérimentale » Elle s'appuie sur la méthode expérimentale(observation des faits, formulation deshypothèses, expérimentation, interprétation des résultats), pour étudier les processus de penséede l'homme. Cognition (du latin, cognitio = connaissance,action d’apprendre) : acquisition, traitement,conservation, récupération, utilisation des connaissances par un sujet naturel ou artificiel. Ensemble des processus mentaux qui serapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, la résolution deproblèmes, la prise de décision, la perception oul’attention. Psychologie cognitive : étude de l'ensemble des états mentaux et l'ensemble des processus psychiques, autrement dit l'étude des activités mentales, qui fournissent à l'homme une représentation interne de données qui lui sont externes ; à des fins de prise de décision d'action. Principaux courants : - behavioriste : Watson, Skinner et al (1910-1960) : Lecomportementalisme (focalisation sur ce qui est immédiatementobservable : stimuli, réponses et conséquences des réponses). - constructiviste : Piaget, Vygotsky (1920-) : étude desmécanismes et processus permettant la construction de laréalité chez les sujets à partir d'éléments déjà intégrés (théoriede l'apprentissage). - computationnel : Chomsky, Simon, Newell et al (1950-1990) l'ordinateur en tant que modèle de l'activité mentale =intelligence artificielle. - cognitiviste : (1990 à aujourd'hui) utilisation de la méthodescientifique pour étudier le développement et les processus del’esprit, les événements mentaux. De larges champs d’application : • ergonomie dans le travail : ajustement de la tâche auxcapacités cognitives de l’homme • recherche en laboratoire : recherche fondamentale • éducation : prise en compte des capacitésd’apprentissage et du développement cognitif • santé et soin : processus de pensées en lien avec lesoma, les émotions et le comportement La psychologie cognitive • La cognition peut être définiecomme l'ensemble desactivités mentales impliquéesdans nos relations avecl'environnement : la perceptiond'une stimulation, samémorisation, son rappel, larésolution de problème ou laprise de décision. • La psychologie cognitive estla branche de la psychologiequi étudie la cognition. La perception désignel'ensemble des mécanismesphysiologiques etpsychologiques dont lafonction générale est la prised'information dansl'environnement ou dansl'organisme lui-même (Lieury,1990). • La perception consiste aussi àtraiter l'information prélevée Modalités sensorielles Modalités extéroceptives : vue, audition, olfaction, goût,toucher. Modalités kinesthésiques : proprioception (perception dela position des différentes parties du corps), systèmevestibulaire (mesure une accélération, ex : ascenseur). Les hallucinations : Une hallucination est une perception ou une sensationsurvenant alors qu’aucune stimulation externe ou internen’affecte les terminaisons nerveuses sensorielles. • les hallucinations visuelles : perception plus ou moins complexed’images, d’objets, de personnes. • les hallucinations tactiles : perception de sensations bizarres surla peau telles que des sensations de chaud/froid, defourmillement… • les hallucinations cénesthésiques : elles concernent lasensibilité interne. Le sujet va ressentir des sensationsdésagréables au niveau de ses organes. • les hallucinations olfactives : elles concernent la perceptiond’odeurs ou de goûts désagréables Les représentations Ce sont des connaissances (implicites ou explicites)stockées en mémoire à long terme (MLT) quipermettent, dans la perception, l'interprétation desnouvelles informations sensorielles. Ce sontles contenus des mémoires. Représentations conceptuelles :Les représentations permettent la reconnaissance desobjets. - Représentations structurales (représentations imagées) - Représentations lexicales et/ou phonologiques (nomsdes objets : « chien - Représentations sémantiques (signification,catégorisation : « animal ») - Représentations pragmatiques :Elles concernent les actions et les savoir- faire maisaussi la reconstruction de l'espace. La perception auditive : Le son s'analyse comme uneonde complexe périodique,c'est-à-dire qui se reproduitavec la même forme). Cette onde s'analyse selon : • l'intensité : la force du son(la pression de l'air) ; • la fréquence : le nombre devibrations par seconde ; • le timbre : la perception dela complexité de l'ondesonore. La perception visuelle • L'oeil fonctionne à la manièred'une caméra : la lumièrepénètre l'oeil à travers la pupille(comme un objectif) et estdirigée par la lentille quiproduit une image bien définiesur la rétine (comme le filmd'une pellicule) au fond de l'oeil. L'image captée sur la rétine estensuite acheminée par le biaisdu nerf optique au cerveau(comme un laboratoire dedéveloppement) qui traitel'information. La perception visuelle La rétine est l'enveloppe laplus interne de l'oeil (elle agitcomme le film d'une caméra).C'est un tissu mince, deplusieurs couches, qui couvreenviron les 2/3 de la surfaceinterne de l'oeil. Elle contientdes millions dephotorécepteurs qui sontresponsables de la réceptionde la lumière, la convertissanten signaux nerveux, et latransmettant au cerveau par lebiais du nerf optique afin de décoder l'image. Au centre précis de la rétine setrouve la macula. Cette régionpermet de voir la couleur dedisposer d'une une visioncentrale détaillée. Elle est trèsmince et mesure environ 1/2centimètre de diamètre. Lesfonctions visuelles de la macula et de la rétine sont trèsdistinctes : par exemple, larétine nous permet de voir qu'ily a un livre devant nous alorsque la macula nous permet delire ce qu'il y a d'écrit dans lelivre La fovéa est une région aucentre précis de la macula.C'est la seule région de la rétine qui contient uniquementdes cellules cônes. Sa fonction est de permettre une vision centrale et hautement définie. L’attention : Tous les processus contrôlés demandent de l'attention. Ils se manifestent dans temps définis pour exécuter une tâche qui augmente en fonction de la charge. • L'exécution de certaines tâches ne demande pas d'attention. Elles sont le résultat de processus automatiques. L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles […] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. L'attention présente 3 caractéristiques : • la sélection, qui concerne l'orientation des ressources mentales vers un seul message en éliminant l'information non pertinente ; • le partage, qui implique de prêter attention simultanément à plusieurs messages ; • la vigilance, qui est mobilisée lorsqu'on prête une attention soutenue pour détecter un message peu fréquent. L’attention suppose à la fois : - l’orientation et la concentration mentales vers une tâche - et l’inhibition d’activités concurrentes Mise à l’écart, par le système, d’évènements (stimuli ou attributs) ou de réponses non pertinents. - Contrôle inhibiteur des processus automatiques. Effet Stroop : Nommer la couleur dans laquelle est écrit chacun de ces mots le plus rapidement possible Selon l'hypothèse du canal unique de traitement, il existe une limite structurale qui fait qu'à une étape donnée du traitement de l'information, un seul message peut être traité. • Cette hypothèse s'oppose à celle de capacité générale limitée. Ici, les tâches sont conçues comme sollicitant plus ou moins d'attention puisée dans un réservoir général de capacité indifférenciée Deux types de traitement contribuent à l'identification d'un stimulus : • le traitement dirigé par les données est fonction des caractéristiques physiques élémentaires des objets ; • le traitement dirigé par les concepts est sous l'influence des processus supérieurs : attentes, connaissance générale que nous avons d'une situation. Selon la théorie d'intégrationdes attributs, l'identificationd'un stimulus se fait en 2étapes : • un enregistrement précoce,automatique et parallèle desattributs dans le champ visuel (phénomèneinconscient) ; • la synthèse, le traitement etla localisation des attributs.Cela nécessite une attentionsélective. Système superviseur attentionnel - Rôle d’arbitre en sélectionnant l’information pertinente (en fct des infos de la MLT) et bloque ou met en attente l’information secondaire ou distractrice. - Impliqué dans la mémoire, la planification, la prise de décision, l'estimation cognitive, la résolution de problèmes, les environnements dangereux (!), les situations nouvelles, l'inhibition d'erreur, la correction d'erreur, et l'initiation d'actions - Permet de prévoir et de se préparer mentalement à des situations, avant toute confrontation possible. La mémoire : Faculté cognitive permettant de stocker, récupérer et conserver des informations et des expériencespassées. Plusieurs types de mémoire : - Mémoire sensorielle : infos recueillies parperception, retenues pendant une très courte durée(<1 sec.) - Mémoire à court terme/travail : infos sélectionnées,traitement de l’information avec quantité limitée (1-30 sec.) - Mémoire à long terme : transfert des informationstraitées (quelques minutes à toujours) On distingue : • la mémoire à court terme,caractérisée par unecapacité limitée de stockage et un oubli rapide ; • la mémoire à long terme,caractérisée par une trèsgrande capacité et un oubli progressif La répétition est un facteurimportant pour le stockage desinformations en MLT. On distingue : • la répétition de maintien,qui sert à garder actifl'information en MCT (ou mémoire de travail) ; • la répétition d'élaboration,qui fait usage de lasignification pour stocker l'information (moyenmnémotechnique). Les images mentales ontégalement un rôle importantdans la mémorisation. • Paivio (1969) a développé lathéorie du double codage. Cette théorie postule que lamémorisation est meilleurequand une information peutêtre encodée sous formeimagée et sous formeverbale. Il s'agit ainsi des objets concrets (table, arbre,etc.). Les objets abstraits sontencodés uniquement verbalement (liberté, etc.). Les formes de la mémoire à long terme : La mémoire sémantiquepossède une très grandestabilité et est peu affectée par les contextes de récupération. • Elle regroupe par exemple lesconnaissances généralesnécessaire à la production et lacompréhension linguistique(mots, symboles verbaux, significations, référents, etc.). La mémoire épisodique estplus flexible et reste sensibleaux variations contextuelles. • Elle regroupe desreprésentations d'événementstemporellement datées (événements ou épisodespersonnellement vécus). La mémoire déclarativecomprend les souvenirs qu'onpeut appeler à la conscience etexprimer comme souvenirsd'événement, d'images, et de sons, etc. • La mémoire procédurale (oumémoire non déclarative)comprend les uploads/Philosophie/ cours-univ.pdf

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