Méthodologie1 Préambule On attend de vous de la maîtrise, de la précision, de l
Méthodologie1 Préambule On attend de vous de la maîtrise, de la précision, de la correction. - Ayez confiance en vous ; - Choisissez tranquillement votre sujet ; - Présentez au mieux la copie : la présentation visuelle de la copie ; le ton ; les mots de liaison, et surtout, la syntaxe et l’orthographe2. La dissertation juridique I- REMARQUES LIMINAIRES La dissertation juridique présente certaines particularités par rapport aux exercices que l'étudiant a appris à maîtriser dans l'enseignement secondaire. Elle fait appel à de nombreuses qualités qu'il faut cultiver : capacité d'analyser le sujet, esprit de synthèse, capacité de communication des connaissances, habileté de présentation et d'exposition de celles-ci. L'épreuve dure normalement trois heures que le candidat doit utiliser au mieux. 1 Cette méthodologie n’est destinée qu’à aiguiller les étudiants. Rien n’empêche ceux-ci de suivre leur propre méthodologie tout en prenant garde de respecter les usages en la matière rappelés ici. 2 Sachez que même si les fautes d’orthographe ne font pas « officiellement » partie de la note, elles se répercutent immanquablement sur votre notation… 2 En règle générale, deux sujets sont proposés entre lesquels il doit rapidement choisir. Le travail de réflexion portera sur la mobilisation, l'organisation et la présentation des connaissances. Mais il ne faut pas oublier que l'art de la communication consiste à se faire comprendre. La qualité essentielle d'une dissertation est la clarté. Celle-ci s'obtient par une articulation logique des idées sur le sujet. Le style doit être souple, dépourvu d'emphase, de considérations moralisantes ou abruptes. S'exprimer à l'écrit, c'est d'abord respecter l'orthographe et la syntaxe, en évitant les approximations de langage, l'argot, le langage parlé, les abréviations et le style télégraphique. Enfin, n'oubliez pas que le correcteur a beaucoup de copies à corriger […], aidez-le en écrivant lisiblement et en utilisant une encre qui facilite la lecture (noire ou bleue). Maîtriser le temps imparti à l'exercice est essentiel. À titre indicatif, on peut suggérer les délais suivants : - lecture attentive et choix du sujet : un quart d'heure maximum ; - mobilisation (au brouillon) des connaissances relatives au sujet, classement, puis recherche du plan : au moins 45 minutes ; - rédaction de la copie (directement au propre) : environ 1 h 45 ; - relecture de la copie et correction des « coquilles »: 10 à 15 minutes. II- LA MARCHE A SUIVRE Les conseils qui suivent paraîtront parfois au lecteur d'une grande banalité, mais ils sont le fruit de l'expérience de nombreuses corrections de copies et du constat des erreurs commises par les candidats. Il s'agit d'abord de comprendre le sujet que l'on a choisi de traiter (A), puis de respecter les règles du travail demandé : la dissertation juridique (B). A- La compréhension du sujet Le travail de réflexion commence donc dès que le sujet est rendu public. Il convient de respecter plusieurs étapes : Méthodologie 3 1. Lire très attentivement le sujet. La compréhension du sujet va déterminer la qualité de votre travail. Vous avez souvent le choix entre plusieurs sujets. Dans ce cas, vous devez lire très attentivement les libellés avant de choisir le sujet à traiter. Comprendre le sujet (De quoi s'agit-il ?) suppose de se poser des questions sur le contenu et les "limites" du sujet. Ces limites sont souvent liées à une définition précise des termes juridiques du sujet qui doit conduire à une réflexion sur celui-ci. 2. Mobiliser les connaissances. Soyez spontané et n’hésitez pas à exploiter vos idées (idées voisines, schéma binaire). Faire au brouillon une liste des questions à traiter, éliminer tous les points qui vous paraissent, après réflexion, en dehors du sujet ou accessoires. Il est en effet indispensable de ne traiter que le sujet posé, mais tout le sujet. 3. Rechercher un plan Pour cela, il faut essayer de regrouper logiquement les questions qui subsistent sur votre liste et dégager les idées essentielles. Le tout n’est pas d’avoir des idées. L’essentiel est de les organiser de façon logique au sein du plan (avec les matériaux dont je dispose, de quelle manière vais-je répondre au sujet). Il faut chercher une phrase clef3 qui donnera la charpente de votre plan. Donnez un intitulé à chaque partie, à chaque paragraphe. Chaque titre doit résumer l'idée de chaque partie ou de chaque paragraphe. Le plan ainsi construit doit être logique et rigoureux. Le plan en deux parties est généralement conseillé. Pour nous, en droit administratif, il devient une exigence. On évitera donc la fantaisie et on utilisera un plan en deux parties, chacune comportant deux sous parties. 3 Cette phrase clef est souvent la base de votre problématique. D’autant qu’une problématique ne doit pas obligatoirement être mise à la forme interrogative. 4 4. Rédiger Rédiger soigneusement l'introduction, puis directement sur la copie le corps du devoir en prenant soin aux impératifs de forme rappelés ci- dessus. B- Les règles de la dissertation juridique La dissertation juridique comprend nécessairement une introduction substantielle, suivie de deux parties. 1. L'introduction Elle permet de montrer que le candidat a compris le sujet, qu'il a saisi les questions essentielles et compris comment y répondre. Elle comprend : ÷ L'entame ou accroche. C’est la première phrase de l'introduction. Elle doit, dans la mesure du possible être percutante. Sinon attaquez directement le sujet. Evitez les phrase générale dans le style « café du commerce » (ex : La société d’aujourd’hui…). ÷ La définition du sujet. Montrez que vous avez repéré les notions essentielles qu'il convient de traiter. Il s’agit donc de sélectionner (en les soulignant au brouillon) les termes juridiques du sujet et de les définir rigoureusement. ÷ Les considérations d'ordre général ou historique qui doivent permettre de situer le sujet dans son contexte. ÷ La position du problème : la problématique. ÷ L'annonce4 du plan. Un bon plan est une réponse à votre problématique. 4 On préfèrera une annonce « diffuse » du plan. Evitez, si possible, les annonces de ‘plan bateau’ souvent rédhibitoires telles que « Dans une première partie nous verrons que… Dans une seconde… » ou « Tout d’abord… ensuite ». Préférez, par exemple : « Il est constant que la notion de …. cependant celle-ci tend à… » ou « Force est de constater que la notion de service public est en crise (II) même si celle-ci demeure une notion phare en droit administratif français (I) ». Vous voyez apparaître, grâce à l’utilisation de connecteurs logiques ou d’une formulation syntaxique, une opposition, du moins, un découpage. Dans l’hypothèse où vous feriez une annonce de plan diffuse inversée (tel que l’exemple 2), n’hésitez pas à signaler à Méthodologie 5 2. Les parties Elles mobilisent les connaissances du candidat au service d'une argumentation, d'une démonstration logique et bien charpentée, répondant à la problématique exposée en introduction. Chaque partie comprend : ÷ L'intitulé de la partie « en toutes lettres » ; ÷ L'introduction de la partie ou " chapeau" ; ÷ Les sous parties ; ÷ Les différents points contenus dans chaque sous partie sont présentés en paragraphes par un simple retour à la ligne. Pas de tiret, ni de point. La première partie comprend la transition avec la deuxième partie. La seconde partie comprend, dans sa deuxième sous partie (B), une conclusion à votre dissertation. Cette conclusion est davantage une ouverture qu’une réelle conclusion. La conclusion doit être le point d'aboutissement de votre travail. Elle ne doit pas être un résumé ou une redite de l'argumentation développée précédemment. Elle se termine par une ouverture vers d'autres questions ou vers une réflexion plus générale en incluant, par exemple, des éléments de droit comparé. QUELQUES FONDAMENTAUX5: - Une entité (institution, organisation) : I : Ses structures (comment est elle organisée, qui la compose et pourquoi ?). II : Ses fonctions, ses pouvoirs (quel est son rôle, comment le remplit-elle (est-elle indépendante, est-elle efficace…) ?). - Une notion I : Son principe (sur quoi repose-t-elle ?) votre correcteur votre point de départ en faisant figurer une numérotation entre parenthèses (I) et (II) ou (II) puis (I). Cette technique d’annonce de plan est valable pour vos chapeaux introductifs. 5 Pour mémoire et uniquement à titre indicatif. 6 II : Ses limites (dans quelles hypothèses est-elle inadaptée, inutilisable ?) - Une théorie I : Son énoncé (par qui, pourquoi, quand a-t-elle été énoncée ?) II : Sa portée (dans quelles hypothèses s’applique-t-elle, a-t-elle remplacé une autre théorie ?) - Un régime juridique I : Son champ d’application (à l’égard de qui, de quoi s’applique-t-il ?) II : Son contenu (que prévoit-il, est-ce suffisant ?) En cas de « panne sèche », il y a toujours le plan de la dernière chance, le plan « SVP ». S. pour « Sens », V. pour « Valeur », et P. pour « Portée ». Ces trois questions, à se poser à la lecture du sujet, permettent de trouver un plan de secours. Mais cette technique est davantage utilisée pour l’élaboration d’un commentaire d’arrêt. Méthodologie 7 Le commentaire d’arrêt ou de jurisprudence6 Le commentaire de jurisprudence est un exercice de mise en perspective et d’éclairage, uploads/Philosophie/ dissert-comm-methodologie-indicative-h-suxe 1 .pdf
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- Publié le Jui 28, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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