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MODÈLE DE DISSERTATION INTÉGRALE SELON LE PLAN ANTITHÉTIQUE DONNE À TON ESPRIT

MODÈLE DE DISSERTATION INTÉGRALE SELON LE PLAN ANTITHÉTIQUE DONNE À TON ESPRIT L’HABITUDE DU DOUTE ET À TON CŒUR CELLE DE LA TOLÉRANCE (Georg Christophe Lichtenberg) L’attitude critique et l’attitude tolérante sont d’ordinaire considérées comme des manifestations difficilement conciliables chez une personne. Quant à l’auteur allemand Georg Christophe Lichtenberg, il les distingue nettement en préconisant pour l’intelligence humaine la disposition à pratiquer la réflexion sceptique, fondement de la critique, et pour l’affectivité humaine la disposition à la confiance et au respect, fondement de la tolérance. Selon nous, on devrait se demander à ce propos si vraiment l’esprit critique de l’intelligence est incompatible avec l’attitude affective de respect et de compéhension. Si on se propose de rechercher d’abord les raisons pour lesquelles critique et tolérance ne paraîtraient jamais avoir de points communs, on essayera par la suite de présenter les principes et les conditions permettant de pratiquer sans contradiction ces deux attitudes apparemment contraires. (136 mots) Le doute, qui est à la base de l’esprit critique de l’intelligence, a des mobiles abstraits qui le plus souvent empêchent le jugement correct en situation concrète. Effectivement, le doute intellectuel procède par des raisonnements abstraits où à partir de certains principes généraux d’ordre moral, scientifique, artistique, etc., on fait de telles conclusions quant à une situation concrète qui savent toujours repérer des défauts chez celui qui a eu un comportement en cette situation, peu importe s’il s’agit d’un comportement se traduisant par l’action ou l’inaction, par la parole ou le silence. Or la pratique fréquente du doute intellectuel crée dans la volonté de son auteur une disposition profonde à ne rechercher que les aspects négatifs non seulement dans la pensée d’un autre mais encore dans le sens moral de sa conduite, ce qui peut dégénérer en une véritable misanthropie. Qui plus est, la critique méconnaît le domaine affectif de l’individu et ne connaît pas ses besoins, car l’intelligence, à laquelle appartient la critique, et l’affectivité constituent des domaines de la personnalité humaine qui sont régis par des lois nettement différentes, puisqu’on peut éprouver de bons sentiments sans en comprendre les raisons ni l’objet, et, à l’inverse, on peut bien comprendre un objet tout en étant indifférent pour lui. Donc, critique et tolérance ne sont pas compatibles. (232 mots) Tout de même, il y a la science de l’éthique, qui, parmi beaucoup d’autres aspects, possède celui d’être un examen du comportement tolérant à l’égard des autres : elle utilise des raisonnements abstraits qui, tout en respectant la dignité de l’autre, savent discerner ses défaillances importantes de ses imperfections pardonnables. Lorsque les acquis de cette science deviennent, par la voie d’un exercice ou d’une expérience avertis, une partie intégrante de la volonté d’un individu, on appelle celle-ci une bonne volonté, qui a la propriété de pratiquer la tolérance, tout en portant un jugement critique sur les actes concrets des autres. On constate enfin que le doute et la tolérance appartiennent au domaine de la moralité humaine, de façon que si l’esprit critique est bon moralement, par cela même il fait preuve de tolérance; mais s’il est immoral, il suscite une conduite intolérante. C’est pourquoi, être critique intellectuellement ne signifie pas toujours être incompréhensif moralement, étant donné que l’esprit critique épouse ou non une attitude compréhensive suivant qu’il est moral ou non. (183 mots) En résumé, le doute intellectuel demeurant sans tolérance envers les autres pour autant qu’il a des procédés abstraits d’analyse qui font naître chez l’homme une habitude d’être soupçonneux et qui par leur appartenance à l’intelligence ne peuvent appréhender la sensibilité, on a toutefois constaté la possibilité de faire collaborer esprit critique et attitude tolérante à condition que celui-ci soit moral, puisqu’il existe une théorie et une pratique de la tolérance et des points de rencontre entre l’intelligence et la sensibilité. Une telle constatation pose entre autres la question de savoir comment la théorie éthique pourrait former une pratique éthique. (107 mots) (total : 658 mots) LÉGENDE DES CARACTÈRES Caractères gras : articulateurs principaux Aaaaaaaaaaaa : ouverture de l’introduction Aaaaaaaaaaaa : présentation du sujet Aaaaaaaaaaaa : formulation du problème Aaaaaaaaaaaa : annonce du plan Aaaaaaaaaaaa : argument (noyau) Aaaaaaaaaaaa : argument (explication) Aaaaaaaaaaaa : thèse (ici: thèse, antithèse) Aaaaaaaaaaaa : bilan du développement (thèses) Aaaaaaaaaaaa : bilan du développement (arguments) Aaaaaaaaaaaa : ouverture du débat MODÈLE DE DISSERTATION INTÉGRALE SELON LE PLAN DIALECTIQUE LE CŒUR A SES RAISONS QUE LA RAISON NE CONNAÎT POINT (Pascal) L’affectivité et l’intellectualité sont deux domaines de l’identité humaine que la pensée psychologique et éthique ont toujours essayé de distinguer et d’harmoniser. À ce propos, Blaise Pascal tient à souligner que les mobiles des émotions humaines, par leur spontanéité et leur variabilité, restent incompréhensibles à l’intelligence. Or, il faut se poser la question de savoir si en fait les désirs intimes de l’homme sont impénétrables pour son intelligence. D’abord, on examinera leur opacité pour la pensée analytique; ensuite, notre approche va, au contraire, s’arrêter sur l’accessibilité des manifestations affectives à l’étude rationnelle; et finalement, on va rechercher les points communs entre ces deux opinions opposées. (115 mots) Les désirs intimes de l’homme sont souvent considérés comme le résultat de mobiles irrationnels, comme des manifestations spontanées et instinctives échappant au contrôle de la conscience, qui s’avère impuissante à connaître leur origine pour les nourrir et orienter, ou les adoucir ou supprimer. La prise de conscience des causes des désirs intimes est encore empêchée par les procédés de l’intelligence qui résultent de certaines habitudes analytiques préétablies où les capacités d’analyse et la formation intellectuelle de l’individu prédéterminent sa manière de connaître son propre naturel. De ce fait, l’intelligence se montre incapable de scruter le sens et les objectifs profonds des désirs intimes lorsqu’ils naissent et se développent chez l’homme. (118 mots) Par contre, les désirs intimes de l’homme sont l’objet de sciences telles la psychanalyse, l’anthropologie, l’éthique. Or un tel intérêt scientifique à leur sujet ne serait pas à propos si on ne les croyait pas connaissables. Les manifestations spontanées de la sensibilité sont de plus le produit de certaines dispositions formées d’avance dans la personnalité sous le contrôle de la volonté et de la conscience : en d’autres termes, le caractère d’une manifestation spontanée est conditionné dans une mesure plus ou moins large par un certain fond psychologique qui est rationnellement structuré. Donc les désirs intimes et leurs mobiles, même considérés dans leur naissance ou évolution, sont accessibles à l’intelligence. (118 mots) Au demeurant, observés dans leur existence concrète, les désirs intimes restent souvent incompréhensibles pour celui qui les éprouve et pour ceux qui veulent s’expliquer son comportement, car ces désirs paraissent le produit inattendu de quelque chose d’instable chez l’homme; mais il n’est pas rare que l’expérience qu’on a accumulée dans sa vie permette de les connaître passablement. D’un autre côté, si l’on considère les désirs intimes de l’homme dans leur existence abstraite, ils sont connaissables des sciences, mais cette connaissance est toujours limitée vu la multitude des problèmes qui n’ont pas reçu des solutions satisfaisantes. C’est pourquoi, les désirs intimes sont, dans une certaine mesure, inaccessibles concrètement et accessibles abstraitement à l’intelligence. (124 mots) En conclusion, après avoir réfléchi sur le caractère inconnaissable des mouvements spontanés pour l’intellect humain vu leur caractère instinctif et l’approche propre à l’analyse intellectuelle, ainsi que sur leur compréhensibilité pour l’intellect eu égard à l’existence de sciences spéciales qui les étudient et au contrôle possible de la volonté sur eux, on a postulé leur accessibilité ou leur inaccessibilité pour l’intellect conditionnées par l’aspect, respectivement, abstrait ou concret de ces mouvements, mais limitées par les restrictions de connaisance propres à l’expérience personnelle et à la science de l’homme. Or la réflexion qu’on a menée n’a pas éclairci la manière dont la science pourrait être utile à l’expérience psychologique de l’homme. (123 mots) (total : 598 mots) LÉGENDE DES CARACTÈRES Caractères gras : articulateurs principaux Aaaaaaaaaaaa : ouverture de l’introduction Aaaaaaaaaaaa : présentation du sujet Aaaaaaaaaaaa : formulation du problème Aaaaaaaaaaaa : annonce du plan Aaaaaaaaaaaa : argument (noyau) Aaaaaaaaaaaa : argument (explication) Aaaaaaaaaaaa : thèse (ici: thèse, antithèse, synthèse) Aaaaaaaaaaaa : bilan du développement (thèses) Aaaaaaaaaaaa : bilan du développement (arguments) Aaaaaaaaaaaa : ouverture du débat MODÈLE DE DISSERTATION INTÉGRALE SELON LE PLAN ANALYTIQUE IL EST BON DE VOYAGER QUELQUEFOIS; CELA ÉTEND LES IDÉES ET RABAT L’AMOUR-PROPRE (Voltaire) Le voyage sous ses deux formes principales : le tourisme et le déplacement professionnel, est normalement conçu comme une activité d’enrichissement mental, mais il est loin de n’être que cela. En effet, s’il n’est pas pratiqué constamment, Voltaire associe son utilité aussi bien à une extension de l’horizon intellectuel que, surtout, à une occasion pour l’homme d’avoir plus de modestie dans sa conduite et dans sa vision du monde. Tout en admettant cette opinion du penseur français, on va rechercher les raisons pour lesquelles le voyage peut avoir de l’utilité pour celui qui le réalise. On va, dans un premier temps, mettre en valeur l’acquis de connaissances de tout ordre dû au voyage, pour, ensuite, s’arrêter sur la possibilité fournie par cette activité de se libérer uploads/Philosophie/ dissertation-mod-les 1 .pdf