METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION DE CULTURE GENERALE Plan du cours : I. De la di

METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION DE CULTURE GENERALE Plan du cours : I. De la dissertation en général II. Du sujet III. De l’introduction IV. Du développement V. De la conclusion I-DE LA DISSERTATION EN GENERAL : Quand on réfléchit sur la notion de dissertation, il y a un ensemble de termes qui défilent dans notre mémoire et qui trouvent leur place dans cet exercice souvent jugé difficile. Autrement dit quand on réfléchit sur la question « qu’est-ce que disserter ? », une kyrielle de réponses peuvent à priori être donnée. Nous allons nous adonner à un jeu de représentations pour tenter de fixer ces termes et concepts qui font partie du vaste champ de la dissertation. Disposons la notion de « dissertation » verticalement. Elle est composée de douze (12) lettres. A travers chaque lettre, essayons de fixer des réponses possibles à la question de savoir ce qu’est disserter. Faisons en sorte que tous les termes clés qui entrent en jeu quand on se soumet à cet exercice de la dissertation y figurent. NB : Ce schéma ne saurait obéir à un ordre quelconque. Les termes employés n’obéissent à aucune logique. Il s’agit seulement de répertorier des termes qui font partie du vaste champ lexical de la dissertation. D : Discuter, Développer, Dialectique. I : Idée, Identifier. S : Synthèse. S : Syntaxe, Style. E : Expliquer, Exemple, Enoncé, Equilibre R : Raisonnement, Rédiger, Résumer, Relire. T : Transition, Thème. A : Analytique, Argumenté, Antithèse, Articulation logique. T : Thèse, Type. I : Introduction. O : Orthographe, Organisation, Opinion. N : Nuancer. Chaque expression utilisée dans ce schéma est sans nul doute une notion fondamentale. Il est bon de s’habituer à ces termes qui sont incontournables. Il n’en demeure pas moins que d’autres expressions clés n’y figurent pas, mais on les complètera par la suite. Dans la structuration générale d’une dissertation, chaque candidat doit réfléchir sur chacun des termes, se poser des questions par rapport à leur présence ou non dans le devoir. Exemple : Quelle est la part de la synthèse ? Mon devoir contient-il des exemples pertinents ? Ai-je bien compris l’énoncé ? Les transitions sont-elles bien faites ? Ai-je bien argumenté ? Etc. II-DU SUJET : Le sujet de dissertation, lorsqu’il est soumis à notre étude, a besoin d’être lu et relu (lecture silencieuse et attentive). Compréhension du sujet : Elle est fondamentale. Sans elle, quelles que soient nos idées, nous ne pouvons élaborer quelque chose de consistant. Deux éléments doivent nous guider dans cette compréhension combien importante du sujet : le thème et le prédicat. La découverte du thème, de l’objet, passe par la question « de quoi s’agit-il ? » ; celle du prédicat par la question « qu’est-ce qu’on en dit ? ». Ces deux questions balisent le terrain et donnent une première approche sémantique du sujet. Exemple : -Sujet 1 : Nous devons apprendre à penser contre nos humeurs, contre nos certitudes. Que pensez-vous de cette affirmation ? Thème Prédicat De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qu’on en dit ? Spiritualité et science. La problématique de leur rapport actuel. NB : Notons que le thème et le prédicat ne répondent pas à un ordre figé. C’est dire que le thème sera à dépister. Il est l’ossature du sujet ; donc nous ne fonderons véritablement notre devoir sans en faire notre angle d’attaque. Au préalable, un travail de compréhension doit se faire sur les mots clés ou difficiles : réflexion sur leur sens selon le contexte ; réflexion aussi sur l’auteur de la pensée et ses opinions éventuellement. Typologie des sujets : L’analyse du libellé ou « consigne » du sujet préfigure le type de sujet soumis à notre appréciation. Cette consigne du sujet, assez révélatrice, pose de sérieux problèmes au candidat et le déroute même quelquefois. -sujet à orientation synthétique : L’enjeu dans ces sujets n’est pas la discussion. Il s’agit de développer l’idée émise avec divers arguments qui la confirment. Les consignes données sont introduites par des verbes synonymes comme : analyser, montrer, expliquer, développer, illustrer, étudier,... Ici, deux éléments doivent guider le candidat dans le développement des parties qu’il se propose d’étudier : l’explication et l’approfondissement. NB : pour la nature du sujet, il peut s’agir d’une citation, d’un petit texte, d’une opinion, etc. Exemples : Sujet 1 : Quelles raisons fondent selon vous la valeur d’une œuvre d’art ? Sujet 2 : Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en vous. Expliquez à partir d’exemples tirés de vos lectures. -sujet à orientation appréciative : Dans ces sujets, en plus de l’explication, il faut faire une démonstration, donner une preuve avec des arguments à l’appui. Ces types de sujets sont amenés par des verbes introducteurs comme : apprécier, estimer, justifier une opinion, une affirmation. Le développement se fera en démontrant, puis en évaluant. Disons simplement que c’est l’image d’une natte enroulée et qu’on demanderait au candidat de dérouler. Exemple : Sujet : Globalisation ne rime pas avec mondialisation. Justifiez. -sujet à orientation critique (plan dialectique) : Ce sont des sujets ou la discussion est de mise. Il s’agit de développer non seulement le point de vue de l’auteur, mais d’en prendre le contre-pied. C’est donc des sujets à alternative. Communément, on les appelle « sujets à plan dialectique » avec au moins une thèse et une antithèse. Les verbes introducteurs de la consigne sont : expliquer et discuter, commenter et discuter, expliquer et au besoin discuter, etc. En outre, ces genres de questions introduisent des sujets à orientation critique : Que pensez- vous de… ? Partagez-vous… ? Etes-vous d’avis que… ? Croyez-vous que… ? Qu’en pensez-vous… ? Cette idée est-elle justifiée ? Exemple : Sujet : « Le savoir n’existe pas à l’état individuel ; il est partagé, il est donc culturel. » Qu’en pensez-vous ? III-DE L’INTRODUCTION : L’introduction d’un devoir de dissertation est le premier instrument qui permet au correcteur de jauger la valeur de son candidat. On pourrait comparer l’introduction à une « carte d’identité » qui vous révèle au correcteur. C’est le premier « corps à corps » que correcteur et candidat entretiennent. Dès l’introduction, on se fait une certaine idée de vous ; on vous adopte ou on vous rejette. La réussir est capital. Une idée fort répandue consiste à dire à tord qu’à l’examen, les correcteurs ne lisent que l’introduction et la conclusion. Loin s’en faut. Cette réflexion met seulement en exergue le poids de ces deux parties qui constituent une entrée et une sortie qu’il faut réussir à tout prix. Entrer de façon courtoise et pertinente, et sortir par la grande porte, en laissant une forte impression, voilà en fait ce à quoi doit s’exercer le candidat. L’introduction de la dissertation, occasion de donner au commencement du devoir l’allure d’un petit exercice de style et d’élégance, ne se limite pas à cet exercice de style fastidieux ; elle est le lieu de l’exposition du problème et des questions fondamentales qui s’y rattachent. Ainsi donc, elle peut être structurée en trois temps :  Entrée en matière (Amener le sujet) Une entrée doit être réussie. Il y a donc la manière d’y entrer. On ne peut pas se jeter dans le sujet de façon brusque. Elle correspondrait aux premiers « Sala Malek » ‘Salutations en Wolof) quand on rend visite à des gens. De vos premiers propos, par le ton et la manière, dépendra la chaleur de l’accueil. On part du sujet. De ce fait, l’entrée en matière pourrait à l’image d’un entonnoir et donc partirait d’une idée plus englobant qui ne rime pas toutefois avec des clichés du genre : « Depuis des temps immémoriaux… » ; « Depuis que les hommes pensent… » ; « De tout temps… » ; etc., expression à caractère purement scolastique et qu’il faut impérativement bannir à ce niveau. Exemple : Si nous reprenons le sujet sur la pensée, nous pourrions proposer une entrée en matière en partant de la foi que les scientistes du 19e siècle avaient de la science, ou du changement de perspectives né avec l’éclatement des sciences et du nouveau rapport au savoir que ce changement définit.  Enoncé du problème central (Problématique) C’est ici que la notion de reformulation trouve tout son sens. Le contenu du sujet est implicite. Il appartient au candidat de l’expliciter en des termes clairs et qui ne souffrent d’aucune équivoque. Le candidat doit se dire que le correcteur n’a aucune idée du sujet proposé, en imaginant à peu près ceci : « C’est en lisant ma façon de poser le problème que le correcteur sera capable de faire un travail de reconstruction du sujet ». C’est donc une manière de faire sentir au correcteur que le sujet est bien compris. Le sujet peut revêtir différentes formes comme précédemment signalé : il peut être une courte citation d’auteur, un petit texte de deux lignes, un texte long. Dans les deux premiers cas (textes courts), on peut retranscrire intégralement le sujet sous peine de morceler ou de uploads/Philosophie/ documents-proba-dissertation 1 .pdf

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