Edmund Husserl Sauter à la navigation Sauter à la recherche Edmund Husserl Nais
Edmund Husserl Sauter à la navigation Sauter à la recherche Edmund Husserl Naissance 8 avril 1859 Proßnitz, Empire d'Autriche Décès 26 avril 1938 (à 79 ans) Fribourg-en-Brisgau, Allemagne Nationalité s Allemand, Autrichien Formation Université de Vienne Université de Leipzig École/ tradition Phénoménologie Principaux intérêts Logique, linguistique, épistémologie, mathématiques, psychologie, culture, imaginaire Idées remarquab les phénoménologie, épochè, intentionnalité, science eidétique Œuvres principales Recherches logiques, Idées directrices pour une phénoménologie, Méditations cartésiennes, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale Influencé par Platon, Thomas d'Aquin, Descartes, Leibniz, Hume, Kant, Brentano, Stumpf, Natorp A influencé Ajdukiewicz, Binswanger, Brandom, Derrida, Desanti, Fink, Gödel, Heidegger, Henry, K ojève, Koyré, Kitarō Nishida, Ingarden, Leśniewski, Levinas, Marion, McDowell, Merleau-Ponty, Patočka, Ri cœur, Sartre, Scheler, Schütz, Sellars, Stein, Stiegler, Weyl, Luné Roc Pierre Louis. Renaud Barbaras Fratrie Heinrich Husserl (d) modifier - modifier le code - modifier Wikidata Edmund Husserl (8 avril 1859 - 26 avril 1938) est un philosophe et logicien, autrichien de naissance, puis prussien, fondateur de la phénoménologie, qui eut une influence majeure sur l'ensemble de la philosophie du XXe siècle. Husserl a étudié les mathématiques avec Karl Weierstrass et Leo Königsberger. Il a appris la philosophie avec Franz Brentano et Carl Stumpf 1 . Il a enseigné la philosophie comme Privatdozent à l'Université Martin-Luther de Halle-Wittemberg à partir de 1887 avant de devenir professeur en 1901 à l'université de Göttingen, puis à partir de 1916 et jusqu'à sa retraite en 1928 à l'université Albert Ludwig de Fribourg. Il est demeuré actif et productif jusqu'à sa mort en 19382. Ses archives sont conservées à l'Institut supérieur de philosophie de l'Université catholique de Louvain (depuis 1968). Dans ses premiers travaux, il essaye de combiner les mathématiques, la psychologie et la philosophie de façon à fonder les mathématiques. Il analyse le processus psychologique nécessaire au concept de nombre et essaie sur cette base de bâtir une théorie systématique. La pensée de Karl Weierstrass lui permet de soutenir l'idée que nous générons le concept de nombre en comptant une certaine collection d'objets. Il reprend à Brentano et à Stumpf la distinction propre/impropre : l'observateur se fait une représentation propre de l'objet s'il est physiquement présent devant lui et impropre (ou symbolique) dans les cas où l'objet est représenté par des signes et des symboles. Dans sa première oeuvre majeure, Recherches logiques (1900-1901), il rompt avec le psychologisme et fonde la phénoménologie comme science destinée à supplanter les sciences de la nature qu'il juge inaptes à « élucider le rapport de l'homme au monde »3. Deux autres oeuvres majeures suivront : Idées I(1913) et Krisis (1936). Sommaire 1Biographie o 1.1Les premières années o 1.2La maturité o 1.3Les dernières années 2Perspective générale 3L'évolution de sa pensée o 3.1Mouvement général o 3.2Du point de vue des œuvres o 3.3Du point de vue des thèmes 4Méthode et principes o 4.1La réduction o 4.2La constitution o 4.3L'intentionnalité o 4.4L'intuition 5Les grands thèmes de la phénoménologie transcendantale o 5.1L'attitude naturelle o 5.2La question du temps o 5.3La science éidétique o 5.4Le tournant transcendantal o 5.5Le Moi, la subjectivité transcendantale o 5.6La genèse du monde o 5.7L'intersubjectivité 6Husserl et le raisonnement logique 7La postérité 8Références 9Notes 10Liens externes 11Bibliographie 12Articles connexes 13Ouvrages o 13.1Disponibles en français Biographie[modifier | modifier le code] Les premières années[modifier | modifier le code] Edmund Husserl est né le 8 avril 1859 à Proßnitz en Moravie dans l'Empire d'Autriche (actuelle République tchèque). Husserl a eu trois enfants dont l'un est mort pendant la première guerre mondiale4. En 1876-78, à Leipzig, Husserl étudie l'astronomie, les mathématiques, la physique et la philosophie. Son mentor est alors Thomas Masaryk, un ancien étudiant de Franz Brentano. De 1878 à 1881, il poursuit ses études à Berlin. Durant cette période il est fortement influencé par ses professeurs de mathématiques Leopold Kronecker et Karl Weierstrass 4 . Il soutient une thèse de mathématiques portant sur le calcul des variations en janvier 1883 à Vienne, sous la direction d'un ancien étudiant de Weierstrass, Leo Königsberger. Il retourne ensuite à Berlin où il devient l'assistant de Weierstrass 4 . Quand ce dernier tombe malade, sur les conseils de Masaryk, Husserl retourne à Vienne étudier la philosophie avec Franz Brentano (1884-1886). Les cours de Franz Brentano (qui fut aussi le professeur de Sigmund Freud) sur l’intentionnalité chez Thomas d’Aquin seront à l'origine de ses développements phénoménologiques ultérieurs5. C'est notamment Brentano qui lui communique l'idée d'une philosophie strictement scientifique4. D'origine juive, Husserl se convertit au protestantisme luthérien le 8 avril 1886. En 1887, il est privat-docent à l'université Martin- Luther de Halle-Wittenberg. À la même époque, Franz Brentano le recommande à Carl Stumpf, professeur à l'université de Halle. Là, il prépare sa thèse d'habilitation intitulée : Sur le concept de nombre4, qui sera reprise dans son ouvrage publié en 1891, sous le titre de Philosophie de l'arithmétique. Dans ce livre, il défend une thèse psychologiste, qui a pour but de clarifier le fondement des mathématiques à partir des actes psychiques6. La maturité[modifier | modifier le code] En 1900-1901, il publie son premier grand ouvrage : les Recherches logiques, sur lesquelles il reviendra ultérieurement. Le tome I (Prolégomènes à la logique pure) critique la position psychologiste qu'il avait défendue dans son premier livre. Le second volume, le plus long, inclut six enquêtes d'épistémologie et de psychologie descriptive : 1) sur la relation entre expression et signification ; 2) sur les universaux ; 3) sur l'ontologie formelle des parties et du tout (méréologie) ; 4) sur les structures syntaxique et méréologique de la signification ; 5) sur la nature et les structures de l'intentionnalité et 6) sur les interrelations entre la vérité, l'intuition et la cognition7. En 1901, il devient professeur associé à l'université de Göttingen grâce au soutien de Wilhelm Dilthey 8 . C'est en 1905 qu'il y professe des cours qui deviendront les Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps. Ces Leçons seront publiées en 1928 par Martin Heidegger, à la demande de Husserl. En 1906, Husserl obtient le titre de professeur titulaire à Göttingen. En 1910 il fonde (et co-édite jusqu'en 1913) la revue Logos dont le premier numéro contient l'article programmatique de Husserl intitulé :La Philosophie comme science rigoureuse9. En 1913 paraît son second ouvrage majeur, les Idées directrices pour une phénoménologie (connu plus couramment sous le titre : Ideen I ou Idées)10. En 1916, il succède à Heinrich Rickert à la chaire de philosophie de l'université de Fribourg9. En 1922, il donne quatre conférences à l'University College de Londres ; elles seront publiées plus tard dans Husserliana, vol.XXXV9. En 1923, il rejette une proposition d'enseigner à l'université de Berlin9. Les dernières années[modifier | modifier le code] En 1928, Husserl quitte son poste de professeur, où son ancien assistant Martin Heidegger lui succède9. En 1929, il est invité en France à donner deux conférences à la Sorbonne : elles deviendront les Méditations cartésiennes, texte synthétique qui esquisse les grandes questions de la phénoménologie transcendantale. En 1931, il donne une série de conférences sur le thème « Phenoménologie et anthropologie », dans lesquelles il critique à la fois Heidegger et Max Scheler. En 1933, Eugen Fink, philosophe et ancien élève à qui l'on doit la Sixième Méditation cartésienne, devient son secrétaire particulier. La même année, Heidegger, membre du NSDAP, devient recteur de l'université de Fribourg-en-Brisgau 11 . Le professeur Husserl se voit interdire l'accès à la bibliothèque de l'université de Fribourg-en-Brisgau en application de la législation antisémite. En 1935-1936, il donne une série de conférences à Prague qui donneront naissance à sa dernière œuvre majeure La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, plus communément appelée la Krisis. Dans ce travail, Husserl cherche à « soumettre la philosophie moderne à l'examen critique de sa dépendance à l'égard du modèle galiléen et de l'idée absolutisée de la nature qu'il impose », comme l'écrit Pierre Guenancia12. Il est radié du corps professoral en 1936. Il meurt le 26 avril 1938, alors que le nazisme menace de destruction ses manuscrits inédits. Ils furent heureusement évacués par le franciscain Herman Leo Van Bredavers l'université de Louvain, où se trouvent encore aujourd'hui les fameuses Archives Husserl. Depuis 1950, ces archives sont éditées sous le titre Husserliana13 ; près de 300 000 feuillets restent à dépouiller. Freiburg Perspective générale[modifier | modifier le code] Face au subjectivisme et à l'irrationalisme du début du XXe siècle la pensée de Edmund Husserl est, selon la plupart des commentateurs, entièrement dominée par le souci de retrouver des bases solides pour les sciences. Écartant les sciences exactes au prétexte qu'elles n'auraient rien à nous dire globalement sur le rapport de l'homme au monde, sa phénoménologie« évacue les questions traditionnelles sur le monde (par exemple, la question de son existence ou de sa non-existence) pour développer une interrogation sur le sens de la transcendance du monde, c'est-à-dire sur son mode d'être » selon Jean-François Lyotard 14 . Husserl, convaincu, comme l'écrit Pierre Thévenaz15, de la valeur et de l'unité de la raison (donc de uploads/Philosophie/ edmund-husserl.pdf
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- Publié le Nov 08, 2021
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