PREFACE Aussi exceptionnel que cela paraisse, le professeur Émile Pinel est 1 à

PREFACE Aussi exceptionnel que cela paraisse, le professeur Émile Pinel est 1 à la fois un théoricien et un expérimentateur ; à la fois un mathématicien = et un biologiste. Grâce l'association heureuse de ces manifestations de son esprit, il nous offre un nouvel ouvrage qui compléte ses précédents et surtout qui couronne toute son œuvre élaborée avec méthode et longue patience sur plus d'un demi-siécle. Ici, dans un style simple et clair, l'auteur nous permet de mieux saisir les multiples aspects de sa pensée, sans jamais égarer les non-spécialistes dans les méandres d'une science nouvelle et ardue ; mais sans sombrer .dans-la facilité, ni compromettre la rigueur des raisonnements. 1 Je vois mal comment il aurait atteint tant de précision et comment 1 il aurait trouvé un langage d'une telle efficacité s'il n'avait pas usé avec I finesse, du support mathématique. Depuis longtemps, on sait que Ies lois de la physique et de la chimie commandent à l'activité tissuIaire. Si elles ne sont pas systématiquement suffisantes dans le microcosme cellulaire ; si elles y sont compIétées par d'autres dites bioIogiques et encore mal connues, elles s'avèrent nécessaires toujours. En particulier, les théories de la relativité restreinte et généralisée qui ont modifié Ies conceptions des physiciens, doivent fournir des expli- cations nouvelles, supplémentaires ou complémentaires sur des processus vitaux. Ainsi le suggéra Einstein ; ainsi le prouve Émile Pinel. D'abord ce savant a créé la biométrie leucocytaire, mettant à profit son hémo-étalateur amélioré d'année en année, iI a élaboré sa méthode des instants favorables et défavorables propres à chaque individu pour une période donnée de son existence, dont les conséquences en médecine pratique s'avérent extraordinaires lors des applications médicamenteuses. Pourquoi avoir choisi les leucocytes, ces cellules voyageuses, ces laboratoires complexes et spécialisés, ces gendarmes toujours à l'affût pour assurer Ia défense organique ? Chaque type de globules blancs joue un rôle spkifique dans le combat général contre les poisons, les impuretés et les micro-organismes qui tentent d'envahir la ruche cellulaire. Soumis aux ordres de l'ensemble organique parvenus à Iui par voie chimique, physique ou hormonale, il traduit à sa manière, avec une grande sensibilité, les besoins, les faiblesses, le vieillissement et les maladies locales ou générales du corps. D'où l'intérêt de le bien connaître, d'en suivre les rythmes que peuvent perturber tant de facteurs endogènes et exogènes. Se basant sur de t e l l e s considérations, notre inventeur est arrivé à définir et à préciser mathématiquement les moments favorables à ta meil- leure efficacité des médicaments pour un malade donné. Par généralisation, ii les appliquera aux aliments et même aux efforts physiques et intellectuels afin d'en accroître le rendement sans surmenage. Voilà une découverte qui bouleverse les modes d'investigation des thérapeutes classiques. Je regrette que jusqu'à présent, elle n'ait pas assez retenu l'attention de nombreux officiels comme elle le mérite. Peut-être faut-il les accuser moins de jdousie que de paresse intellectuelle devant un langage mathématique dont leur scolarité a été privée. Toute étonnante qu'elie paraît, cette nouveauté n'a pas sufi à combler l'esprit insatiable du professeur Émile Pinel. Approfondissant les rythmes et les cycles qui régissent tout ce qui existe, tout ce qui vit, depuis Ia plus humble réaction de chimie minérale jusqu'à la plus complexe réaction de chimie biologique, faisant appel aux plus délicats résultats de la physique mathématique, ce chercheur s'est attaqué aux champs intramoléculaires d'origine gravitique, électrique, magnétique, etc., qui engendrent les structures et les formes de ce minuscule univers individualisé qu'est une celIule. Au passage, il a défini des ondes de forme entrevues pai les prêters pharaoniques et qui les utilisaient pour des momifications comme dans la pyramide de Chéops. Par te jeu difficile de ses Cquations, il est parvenu à relier remarqun- blement le monde matériel au monde spirituel. Mieux encore, il pénètre dans le psychisme parce que ce dernier naît de phénomènes intracellulaires et particulièrement nucléiques. RelaGviste copvaincu, non seulement il a associé les temps bioIogiques au potentiel des champs de gravitpiion ; mais encore il a montré que ceux-Ià commandent aux horloges biologiques dont la théorie d'Einstein permet de faire la synthèse et qu'aucune coupure brutale n'existe entre l'univers des vivants et l'univers des morts. A ce haut niveau, le professeur Émile Pinel apparaît comme un philo- sophe qui marche de pair avec les plus chevronnés, au point de discuter scientifiquement sur la vie et la mort et de considérer l'une et l'autre comme deux aspects particuliers dans l'évolution des animaux et des hommes, wmrne deux étapes nécessaires dans le renouvellement incessant de l'univers et dans l'ascension de l'humanité. Tout hasard exclu, la matière vivante lui apparait ordonnée, soumise à une sévère régulation, assujettie à des champs de force, c'est-A-dire aux impératifs de ta relativité généralisée. Fort de telles conséquences, il arrive A percevoir d'une nouvelle manière, ce que les anciens nommaient l'immor- talité de I'âme, plus par intuition d'inspirés que par raisonnement de physiciens. Très brièvement, j'ai essayé de résumer la pensée du professeur Émile Pinel, son ouvrage sans doute le plus accessible, mais en même temps, le plus profond, le plus émouvant, celui qui aménera A mieux réfléchir tout homme hanté par son devenir. Avec une audace tranquille, il n'a pas craint de briser le cadre classique de la biologie et d'insinuer ses pénétrations loin dans le mystère où notre univers ordinaire acquiert des dimensions nouvelles, où la physique secourt la métaphysique. Remercions chaleureusement un t e 1 savant de son courage, de sa liberté d'esprit, de nous avoir conduits de l'inanimé à l'animé, de la matière inerte à la matiére dynamisée et structurée par la vie, du Soma A Ia Psyché, plus encore de nous avoir réconfortés par l'assurance scientifique de I'immor- talité de I'âme. Raymond LAUT& Docteur ès sciences physiques. t que dans la matiére vivante, les atomes ne sont pas en très re, ils se situent de maniére ordonnée dans l'espace nucléaire, rangés par les enzymes commandés par le noyau de la cellule, sous l'influence de la régulation, propriété fondamentale de la matiére vivante. Ainsi, la vie est lybr&e et non le désordre et on a tort de vouIoir traduire par Ia statistique les processus de Ia biologie fondamentaIe. Dans la matiére ordinaire, le grand nombre d'atomes est désordonné, en l'absence d'enzymes et de régulation. De Ih, les statistiques de Fermi-Dirac (les fermions per- mirent A Heisenberg de construire sa relation d'incertitude traduisant le duaiism entre corpuscuie et mouvement), de Bose-Einstein (les bosons pesirent ? i Louis de Broglie de construire une relation d'incertitude anaIogue, qui complétera, heureusement, sa mécanique ondulatoire). Botvnann parvint à cette conclusion que dans la matiére ordinaire, le désordre créé I'or&e. Schroedinger, prix Nobel de physique, pensa que, d a n ! la vie, l'ordre serait dû à ce qu'il a appelé : I'entropie négative. En réaiité, nous allons voir que, là, l'ordre provient également du désordre à l'échelle du laboratoire de biologie ob nous ne savons pas, dans un domaine donné, réaliser des expériences identiques. De nos jours, des nouvelles techniques ont prouvé que mes idées de 1932 étaient exactes. En &et, l'analyse R.S.E., résonnance du spin électro- nique (rotation de 1'éIectron sur Iui-même qui crée un champ magnétique, met à jour des électrons de l'ordre de IO-" mole, des substances dont le poids est de l'ordre de g) décèle des substances fugitives, n'ayant qu'un électron, appelées radicaux libres, sans lesquelles le phénoméne biologique,ne'se produirait pas ; la biosynthése des protéines, à son tour, appo* upe preuve supplémentaire du fait que pour réaliser une loi donnée, ses processus, dans une périodè d'incubation préliminaire, construisent les phénoménes partiels de cette loi au cours du temps biologique (relié au temps ordinaire par les écarts dans la probabilité de correspondance entre période et phase ; l u i va suivre ou par le paramètre fondamental des mouvements dans le tr&s .petit biologique) discontinu, reIatif, aléatoire à l'échelle du laboratoire, temps lie aux phénomènes partiels dont les arrivées se font dans la phrase biologique, constituant la loi sous la ferrule de la régtiiatbn, à une étheiie de tempspriviiigiée propre à la loi. C'est cette échelle de temps privilégiée, donnée par l'expérience, qui nous donne, à son tour, la période du ~gvthme par lequel la Ioi va se renouveler, toujours sous l'influence de la régulatioa, m i à partir des caractéristiques s e présentant à cette échelle. Ce ,qui .montre, entre autres, la nécessité d'étudier les variations réelles dans le temps de tel ou tel facteur rythmé, dans les cas pathologiques notpmment. % loi est l'invariant du groupe de transformations reliant entre . ,1 eux les phénomènes partiels dans leurs arrivées, groupe exprimant la régulation. Ainsi dans la d'incubation, à l'échelle du laboratoire, on se trouve dans l'incertitude et dans Ia phase qui la suit, l'incertitude à engen- dré la certitude. II se présente ici un fait possédant, en lui-même, une contradiction fondamentale qui s'explique comme suit : A I'échelle du laboratoire d'analyses biologiques, le temps bioiogi'que se présente dans {'incertitude mais, à l'échelle de la biologie fondamentaIe il dépend, dans Ie cas normal du potentiel uploads/Philosophie/ emille-pinel-vie-et-mort.pdf

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