PHI-1003 INTRODUCTION À L’ÉPISTÉMOLOGIE UQAM – Hiver 2009 Horaire : Vendredi 9h
PHI-1003 INTRODUCTION À L’ÉPISTÉMOLOGIE UQAM – Hiver 2009 Horaire : Vendredi 9h30 - 12h30 Salle : DS-R525 Chargée de cours : Josée Brunet Courriels : brunetj9@hotmail.com; josee.brunet@mapaq.gouv.qc.ca Bureau : DESCRIPTION DU COURS (selon l’annuaire) La place de l’épistémologie en philosophie comme étude des conditions de validité de la connaissance et les principaux problèmes auxquels l’épistémologie s’intéresse (en les contrastant par rapport aux traitements qu’en donnent l’histoire, la méthodologie et la sociologie des sciences). Les principaux courants épistémologiques, leurs objectifs et leurs méthodes, les instruments d’analyse adéquats pour étudier les problématiques épistémologiques contemporaines. CONTENU ET OBJECTIFS DU COURS Depuis le début de son histoire, la philosophie s’est intéressée à différentes questions que soulève le concept de connaissance. Parmi ces questions, pensons à celles qui consistent à se demander ce qu’est une connaissance, ce qui est à la source de la connaissance, comment savoir si ces sources sont fiables, en quoi consiste la structure de la connaissance, et bien sûr, celle de savoir s’il est possible de connaître quoi que ce soit. L’épistémologie est le champ philosophique qui a traditionnellement traité de ces questions. Provenant des mots grecs épistémè (connaissance) et logos (savoir, science ou théorie), le terme «épistémologie» fut, dès son origine, conçu comme synonyme de théorie de la connaissance. L’objectif principal de ce cours sera d’étudier comment ces questions sont traitées par l’épistémologie contemporaine. Pour mieux comprendre le contexte dans lequel elles sont apparues, nous verrons comment l’origine de cette enquête remonte aux sources mêmes de la philosophie, dans la discussion que Socrate mène avec Théétète concernant la question de savoir ce qu’est une connaissance. Avant d’aborder les problèmes spécifiques liés à cette définition, une brève histoire de l’épistémologie permettra (a) d’identifier quelques problèmes épistémologiques classiques auxquels furent confrontés Decartes, Locke, Hume, et Kant; (b) de présenter le tournant que les positivistes logiques donnèrent au traitement de ces questions; (c) d’introduire l’important virage qui fut effectué par Quine par sa critique de l’épistémologie positiviste. Tout au long de la session, nous établirons des liens entre ce bref portrait historique et les théories de l’épistémologie contemporaine. L’étude que nous mènerons de celles-ci sera divisée en quatre blocs. (1) Nous débuterons par l’article d’Edmund Gettier publié en 1963 qui fut à l’origine des développements contemporains de la philosophique analytique de la connaissance. Dans ce célèbre article de quatre pages qui donna lieu pendant plus de trente ans à une vaste littérature, Gettier illustre, par deux contre-exemples, qu’un individu peut posséder une croyance vraie et justifiée qui n’est pas une connaissance. Nous verrons en quoi consiste sa critique, et comment celle-ci ouvrit la voie à la discussion de différents problèmes liés à la notion de justification. (2) Nous étudierons ensuite un premier problème lié à la justification : celui de savoir quelle en est la structure. Une partie importante du cours sera consacrée à ce bloc. Nous verrons que les théories de la justification qui ont été formulées depuis les 40 dernières années visent en quelque sorte à répondre à un problème posé par le scepticisme ancien, connu sous le nom du trilemme d’Agrippa. Nous étudierons en premier lieu en quoi consiste ce problème, et examinerons deux types de solutions qui ont été fournis par l’épistémologie contemporaine, c’est-à-dire le fondationnalisme et le cohérentisme. Nous étudierons ensuite les enjeux du débat qui opposent fondationnalistes et cohérentistes, et les problèmes liés à chacune de ces positions. (3) Le deuxième problème auquel nous nous intéresserons concernera la question de savoir quelle est la nature de la justification. Cette question renvoie au problème de savoir si la justification est interne aux agents, ou si elle leur est plutôt externe. Traditionnellement, la justification a été conçue comme étant interne : le fondationnalisme et le cohérentisme sont d’ailleurs des formes d’internalisme. Dans le cadre de ce bloc de cours, nous étudierons en quoi consiste la thèse internaliste et les problèmes qu’elle soulève en reprenant la critique de Gettier. Nous verrons ensuite en quoi consiste la position de l’externalisme, et quels sont les liens entre la position externaliste et l’épistémologie naturalisée. Nous aborderons finalement quels problèmes soulève la thèse externaliste. (4) Dans le cadre du dernier bloc de cours, nous conclurons sur les problèmes que soulève le scepticisme pour quiconque s’intéresse à la notion de connaissance. Après avoir distingué scepticisme ancien et scepticisme moderne (théorique/du monde extérieur), nous aborderons les problèmes soulevés par le scepticisme moderne. En guise de conclusion à cette introduction à l’épistémologie, nous examinerons sommairement ce qui distingue les versions forte et faible du scepticisme, et les différentes réponses qu’il est possible de donner à l’argument sceptique (moderne). TYPES D’ACTIVITÉ D’ENSEIGNEMENT Les cours prendront la forme d’exposés magistraux pendant lesquels les étudiants et les étudiantes sont invité(e)s à intervenir pour discuter de la matière enseignée ainsi que des textes au programme. À chaque début de cours, des questions seront adressées oralement aux étudiant(e)s pour évaluer la compréhension de la matière enseignée au cours précédent, et en faire le résumé. ÉVALUATIONS 1) Examen sur table à livre ouvert portant sur la matière vue au cours des cinq premières semaines. Pondération : 30% Date : 13 février (semaine 6) 2) Dissertation de 3000 à 3500 mots sur un des sujets qui vous seront proposés le 27 février (semaine 8). Pondération : 40% Date de remise : 3 avril (semaine 13) 3) Examen de synthèse sur table à livre ouvert portant sur les textes étudiés et l’ensemble de la matière vue au cours de la session. Des questions préparatoires vous seront remises une semaine à l’avance, soit le 10 avril (semaine 14). Pondération : 30% Date : 17 avril (semaine 15) 2 Critères de correction Les examens et le travail seront évalués selon les critères suivants : clarté, étendue de votre compréhension du sujet traité, cohérence de votre argumentation, pertinence des idées avancées, originalité. Barème Au moment de compiler la note finale, les notes seront pondérées et transformées en note littérale selon l’échelle suivante : A+ 4,3 90 - 100 A 4,0 85 - 89 A- 3,7 80 - 84 B+ 3,3 77 - 79 B 3,0 73 - 76 B- 2,7 70 - 72 C+ 2,3 65 - 69 C 2,0 60 - 64 C- 1,7 57 - 59 D+ 1,3 54 - 56 D 1,0 50 - 53 E 0,0 Moins de 50 Pénalité de retard À moins d’un billet médical, aucun délai ne sera accordé. Les retardataires se verront appliquer une pénalité de 5%/jour ouvrable. CALENDRIER Cours Date Contenu Lectures à faire pour le cours suivant Évaluations 1 9 janvier Introduction générale : Petite histoire du terme épistémologie Types de connaissances Épistémologie vs philosophie des sciences Présentation du plan de cours. Entente d’évaluation. 2 16 janvier Quatre grandes questions d’ordre épistémologique qui ont été au cœur de l’histoire de la philosophie. Brève histoire du traitement de ces Dutant,J; Engel,P. «Introduction générale», Philosophie de la connaissance, Paris, Vrin, p.7-29. 3 questions La place de l’épistémologie contemporaine dans le traitement de ces questions 3 23 janvier Définition traditionnelle de la connaissance. Le problème soulevé par Edmund Gettier. Dutant, J.; Engel, P., «Le problème de Gettier», op.cit., p.35-42; Gettier, E. (1963) «Une croyance vraie et justifiée est-elle une connaissance ?», dans Dutant, J.; Engel, P., op.cit., p.43-46. 4 30 janvier La question de la structure de la justification et le problème soulevé par le scepticisme ancien : le défi d’Agrippa Introduction au fondationnalisme I Dutant, J.; Engel, P., «Le défi d’Agrippa», op.cit., p.63-69; Chishlom, R. (1988) «Une version du fondationnalisme», dans Dutant, J.; Engel, P., op.cit. p.71-110. 5 6 février Introduction au fondationnalisme II 6 13 février Introduction au cohérentisme I (3ème heure) Lehrer, K. (1986) «La théorie cohérentiste de la connaissance», dans Dutant, J.; Engel, P. op.cit, p.111-141. Examen sur table à livre ouvert Pondération : 30% Durée : 2hres 7 20 février Introduction au cohérentisme II 8 27 février Le débat entre fondationnalisme et cohérentisme I Sosa, E., (1980) «Le radeau et la pyramide» dans Dutant, J.; Engel, P. op.cit, p.143-178. Remise des sujets pour le travail final 9 6 mars Semaine de lecture 10 13 mars Le débat entre fondationnalisme et cohérentisme II 4 11 20 mars La nature de la justification Internalisme et externalisme I Le fiabilisme et la naturalisation de l’épistémologie Dutant, J.; Engel, P., «La nature de la justification», op.cit., p.181-185. Goldman, A. (1979) «Qu’est-ce qu’une croyance justifiée?», dans Dutant, J.; Engel, P., op.cit, p.187-220. 12 27 mars Internalisme et externalisme II La critique de l’externalisme Bonjour, L. (1980) «Les théories externalistes de la connaissance empirique», dans Dutant, J.; Engel, P., op.cit., 221-258. 13 3 avril La question du scepticisme I Stroud, B. (1989) «Comprendre la connaissance humaine en général», Dans Dutant, J.; Engel, P., op.cit, p.313-344. Date limite de remise du travail Pondération : 40% 14 10 avril La question du scepticisme II Remise des questions à préparer pour l’examen de synthèse 15 17 avril Examen de synthèse à livre ouvert en classe Examen de synthèse sur table à livre ouvert Pondération : 30% Durée : 3hres 5 Références Le problème particulier que uploads/Philosophie/ epistemologie.pdf
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- Publié le Apv 23, 2021
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